
Ils peuvent produire deux types d’effets :
– Les effets directs résultant d’un couplage direct entre le champ d’induc-
tion magnétique et le corps humain (par exemple : les courants induits
dans le corps).
– Les effets indirects résultant d’un couplage entre le champ d’induction
magnétique et certains objets (de structure métallique) qu’une per-
sonne peut toucher (décharge électrostatique ou courant de contact).
Intéressons-nous au deuxième cas et imaginons que l’objet que l’on touche
soit porté à un potentiel différent de celui de notre corps (qui est générale-
ment celui de la terre). Un courant va donc nous traverser. Deux cas de
figure sont envisageables : soit l’objet métallique doit son potentiel à une ac-
cumulation de charge en surface (ex : carrosserie d’une voiture qui se charge
en roulant) soit il est en contact avec une source de tension (ex : défaut
d’isolement d’un appareil). Dans le premier cas, le fait de toucher l’objet
lui offre un chemin de décharge et notre corps est donc parcouru par un
courant transitoire qui s’annule très rapidement. On parle alors de décharge
électrostatique. A l’inverse, si on touche un objet qui est lui-même en contact
avec une source de tension, le courant qui nous traverse est alors à l’image
de cette source. Ce type de courant perdure aussi longtemps que le contact
entre l’objet et notre corps persiste et porte le nom de courant de contact.
L’intensité de ce courant dépend des caractéristiques de l’objet (taille,
forme), de la fréquence et de l’intensité de la tension d’alimentation ainsi
que de l’impédance de la personne. Cette dernière dépend, elle, de sa taille,
de son poids, de la composition de son corps (rapport entre la masse maigre
et la masse adipeuse), de la superficie du contact (c’est-à-dire si la personne
touche avec les doigts ou si elle prend l’objet en main), et du type de chaus-
sures.
Pour juger de l’état de dangerosité d’un courant, c’est la valeur la quan-
tité d’électricité qu’il faut prendre en compte. Celle-ci n’est rien d’autre que
le produit de l’intensité du courant par le temps. Un courant intense de durée
très courte peut donc avoir les mêmes effets qu’un courant moins important
mais de plus longue durée. Le diagramme ci-dessous schématise approxima-
tivement les différentes zones sur base de cette quantité. On voit donc que
le courant circulant dans une personne n’est perçu qu’à partir d’un certain
seuil (approximativement de l’ordre de 0.5 à 1 mA en fonction du type de
peau). A partir de 10 mA, si le courant est maintenu suffisamment long-
temps, il y a apparition de douleur (zone 3) et quand il dépasse 30 mA, il
peut provoquer des lésions plus ou moins graves ( zone 4 : brûlure localisée,
tétanie respiratoire, effets cardiaques, ...).
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