Nous assistons à un changement de paradigme dans la relation entre le médecin et son patient.
On est passé d’une relation de « paternalisme » à un véritable partenariat. Cette évolution tient à trois
facteurs : l’arrêt dit Mercier de la Cour de cassation (1936) sur le plan juridique, les évolutions
de la société et enn la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système
de santé. De fait, les patients deviennent acteurs de leur santé. À ce titre, ils veulent être informés,
être écoutés et comprendre les informations qui leur sont données.
LES CAUSES DES CONFLITS
• Le retard dans la consultation ou le rendez-vous.
• Le refus de délivrer un document, un dossier, un médicament, un examen… attendu par le patient.
• L’incompréhension ou la mauvaise explication d’une information donnée par le médecin.
• Le reproche quant à l’acte médical ou la consultation.
• Une faute, erreur, aléa, événement indésirable ou porteur de risque.
COMMENT PRÉVENIR LES CONFLITS
• Savoir écouter son patient, lui porter attention, respect et empathie.
• Informer et s’assurer que son patient saisit ce qu’on lui explique, le laisser poser des questions,
lui proposer de reformuler ce qu’il a compris (article 35 du code de déontologie médicale).
• Discerner les personnalités difciles ou les situations à risque parmi les patients ou leurs proches.
Il faut alors être particulièrement attentif avec eux, notamment dans leurs propos et leurs attitudes.
• Repérer les signes précurseurs d’un conit potentiel.
• Respecter les règles de rédaction des certicats et attestations. Leur rédaction n’est jamais urgente
et nécessite, au besoin, un conseil auprès de l’Ordre.
• Proposer de consulter un confrère, un tiers, en cas de différend sur la prise en charge (articles 32 et
60 du code de déontologie médicale).
• Réorienter au bon moment le patient vers un autre confrère, en s’assurant de la continuité des soins.
• Se récuser dans les cas extrêmes de mésentente, comme le précise l’article 47 du code de
déontologie. Cela permettra de se désengager à temps avant que les désaccords sur un diagnostic
ou une thérapeutique n’aboutissent à une rupture conictuelle des relations.
• Bien tenir le dossier médical. En cas de menace de conit, présenter le dossier au patient.
Un dossier bien tenu est sans doute la meilleure assurance du médecin (articles 45 et 46 du code
de déontologie médicale) et peut limiter les conséquences d’une procédure devant une juridiction.
• Acquérir un minimum de connaissances de la gestion des conits et des bases juridiques,
par l’expérience et par le compagnonnage (article 68-1 du code de déontologie médicale).
Cela contribue à réduire le stress et
permet d’adopter la bonne attitude
en cas de conit.
• Se munir d’une bonne assistance
juridique avec défense et recours dans
le cadre de son assurance civile
professionnelle.
POUR UNE RELATION MÉDECIN - PATIENT EN TOUTE CONFIANCE
PRÉVENIR LES CONFLITS
À noter : Le conseil national de l’Ordre des médecins
met à votre disposition une afche qui peut être apposée
dans votre salle d’attente. Elle rappelle quels sont les
fondamentaux d’une relation médecin-patient équilibrée.
Pour la télécharger : http://www.conseil-national.medecin.
fr/sites/default/les/cnom-afche_conance_format_a3.pdf