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RUBRIQUE
Formation radioamateur
Les lignes de transmission
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Selon le diamètre du câble, le
diélectrique et les conducteurs
utilisés (simple tresse ou feuillard
de cuivre), les caractéristiques
techniques (rayon de courbure du
câble, puissance admissible) de la
ligne changent. Ces paramètres
viennent en complément des trois
caractéristiques fondamentales
des lignes de transmission : la
qualité de la ligne se mesure par
sa perte (en dB/m). Elle est déter-
minée par la valeur des résistances
fictives constituant la ligne : R2
(résistance des fils conducteurs)
doit être très faible et R1 (isolation
des fils) très élevée. La perte, don-
née par le constructeur du câble
pour une fréquence, augmente
avec la fréquence du signal trans-
féré, elle est moindre dans une
ligne bifilaire. La perte en fonction
de la longueur de la ligne, appelée
aussi affaiblissement linéique, se
calcule avec les décibels car l’af-
faiblissement suit lui-même une
courbe logarithmique. Cette perte
n’a aucun rapport avec l’impé-
dance caractéristique de la ligne.
La vélocité est la vitesse du cou-
rant dans le câble (en % de la
vitesse dans le vide). Dans un fil
ou dans un câble, la vitesse de pro-
pagation des ondes est plus faible
que dans l’air ou dans le vide. La
vélocité dépend du diélectrique
utilisé. Soit Ţ (epsilon) le coeffi-
cient du diélectrique et v la vélo-
cité, on a :Y ¥Ţ.
Notez que Ţ, toujours supérieur à
1, est aussi utilisé dans le calcul
de la valeur d’un condensateur
lorsque l’isolant n’est pas l’air ou
le vide (coefficient diélectrique).
Les diélectriques utilisés couram-
ment dans les câbles coaxiaux sont
le polyéthylène (PE, Ţ = 2,3) et
le téflon (Ţ = 2,1). Le coefficient
de vélocité pour un diélectrique
en PE a une valeur d’environ 66%
¥>@ PDLV SHXW DWWHLQGUH
80% pour un câble semi-aéré en PE
expansé (Ţ = 1,5), voire 95% dans le
cas de la ligne bifilaire avec entre-
toises (diélectrique = écarteur et
air, Ţ = 1,1 ).
(QÀQl’impédance caractéristique
(en ohms) traduit le rapport ten-
sion/intensité des courants à l’in-
térieur de la ligne : si on applique
à l’entrée de la ligne un signal dont
l’impédance est égale à celle de
la ligne, un signal de même impé-
dance se retrouvera à la sortie (en
négligeant les pertes) si et seule-
ment si la ligne est bouclée sur
une résistance (ou une charge non
réactive) égale à son impédance
caractéristique.
L’impédance de la ligne peut se cal-
culer de deux manières différentes :
par le UDSSRUW ¥/ & de la
ligne (en Henrys et en Farads par
mètre). Ce rapport est issu de la
moyenne géométrique de la per-
mittivité (ZC) et de la perméabilité
(ZL) de la ligne qui détermine son
impédance :
Zligneö ¥=/ x Z& ¥Ŵ/Ŵ&
¥/+P&)P
à partir du diélectrique employé
et du rapport entre les dimensions
des conducteurs (rapport entre
le diamètre intérieur de la tresse
et le diamètre de l’âme ou rap-
port entre l’écartement entre des
fils et leurs diamètres). En négli-
geant l’impact du diélectrique
employé (ou, plus précisément, en
employant l’air ou le vide comme
diélectrique), nous utiliserons les
formules suivantes :
La ligne de transmission est utilisée pour transférer l'énergie de l'émetteur vers l'antenne ou de l'antenne vers
le récepteur. Ce dispositif peut être asymétrique (câble coaxial) ou symétrique (ligne bifilaire).
Le câble coaxial est, par construction, asymétrique (non symétrique). Il est constitué d’un fil conducteur central
(appelé « âme ») entouré d’un isolant (appelé aussi diélectrique) qui le sépare d’un conducteur tubulaire plus
ou moins épais (tresse ou feuillard). Enfin, une gaine isolante protège l’ensemble.
La ligne bifilaire est symétrique car elle est constituée de deux fils conducteurs de diamètre identique séparés
par un isolant ou des entretoises qui maintiennent les deux fils à une distance identique (au plus quelques cen-
timètres) sur toute la longueur de la ligne.
Une ligne de transmission (coaxiale ou bifilaire) est équivalente à un circuit constitué fictivement d’une bobine,
de deux résistances et d’un condensateur (représentés en pointillé dans le document 1).
Document 1 :