Littoral et changement climatique

CCROM Autrans 20-21 octobre 2009
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Le Conservatoire du littoral et le
changement climatique
• Une évidence : le littoral est exposé au
changement climatique
• Le Conservatoire réalise en 2004 une première
étude exploratoire
• Il participe entre 2005 et 2007 à un programme
européen sur la question (BRANCH)
• Une philosophie d’action tournée vers l’adaptation
plutôt que la « défense contre la mer »
Le littoral est exposé
• Les zones littorales sont concernées au premier
chef par le plus visible des effets du changement
climatique, à savoir l'élévation du niveau de la
mer.
• Mais l'histoire récente (tempêtes de décembre
1999, mais aussi de mars 2008 et janvier 2009)
nous montre que les événements exceptionnels,
par leur puissance et leur soudaineté, peuvent
avoir des conséquences bien plus radicales et
dramatiques que la lente et annoncée montée des
eaux.

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Une première étude en 2004
•Étude téléchargeable sur le site www.conservatoire-du-littoral.fr
Une première étude en 2004
•Étude téléchargeable sur le site www.conservatoire-du-littoral.fr
L’étude visait à qualifier les possibilité d'érosion ou de submersion
de son patrimoine actuel et futur à l'horizon 2100 (le « patrimoine
futur » est représenté par les espaces inscrits en première priorité
dans la stratégie d'acquisition à long terme du Conservatoire).
Résultats globaux : une part modeste du patrimoine serait
touchée par l'érosion (environ 1%, soit 650 ha du patrimoine
actuel et 1500 ha du patrimoine futur), même si un petit nombre de
sites dunaires pourraient disparaître à plus de 50 %.
En revanche, environ 20% du domaine actuel et futur pourrait
être sujet à la submersion par les eaux marines. Ce sont pour
l'essentiel les espaces poldérisés, soustraits à l'influence marine
par endigage et assèchement, mais qui demeurent à une altitude
inférieure à celle des plus hautes marées.

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Illustration : le cas de la Normandie
Un programme européen (2005-
2007)
Le projet BRANCH signifie « la biodiversité doit s’adapter au
changement climatique de l’Europe du Nord Ouest »,
mené en partenariat entre l’Angleterre, les Pays Bas et la France
(Normandie) dans le cadre d’un partenariat financier INTERREG
IIIB.
Principaux résultats :
• Clarification des enjeux sur les sites pilotes
• Quelques expériences de modélisation (cartographie du « recul
stratégique » en Angleterre pour préserver les surfaces de prés
salés)
• L’adoption partagée de principes d’action :
•Anticiper pour ne pas subir
•Construire une vision partagée entre les acteurs
•Réduire le champ d’incertitude
•Respecter les processus naturels

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Quelle prise en compte dans la
stratégie d’action du Conservatoire
?
Un risque avéré mais entouré d’incertitudes
L’étude de 2004 a été réalisée sur la base des
estimations du GIEC de l’époque, selon deux
scénarios d’élévation du niveau de la mer : +0,22 m
et +0,44m en 2100.
Les estimations actuelles ont été revues à la hausse.
Les impacts du réchauffement climatique seront
différenciés selon les sites.
Quelle prise en compte dans la stratégie d’action du
Conservatoire ?
Un principe général, des exceptions
La biodiversité ne disparaît pas avec l’élévation de la
mer, elle évolue.
Le principe général est d’accepter les évolutions
naturelles en aménageant un espace de liberté du
littoral.
Mais ce principe devra être adapté en fonction des
contraintes anthropiques, économiques et juridiques
locales ; il souffrira des exceptions.

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Quelle prise en compte dans la stratégie d’action du
Conservatoire ?
Le Conservatoire du littoral, laboratoire de
l’adaptation stratégique en France ?
La tempête de 1999 a suscité des expériences
réelles de dépoldérisation dans l’estuaire de la
Gironde.
Face à l’ampleur des changements sociologiques
nécessaires, le Conservatoire doit montrer l’exemple
et participer à l’évolution des consciences, de façon
pragmatique et responsable.
Quelle prise en compte dans la stratégie d’action du
Conservatoire ?
Une stratégie de communication adaptée
L’effet démultiplicateur des médias peut devenir
incontrôlable sur un sujet aussi sensible.
Les messages doivent reposer sur la meilleure
crédibilité scientifique possible, loin de toute
idéologie.
Mais son statut de propriétaire donne au
Conservatoire l’opportunité d’exposer des
expériences concrètes et de dédramatiser le sujet.