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canto microbiota
dans la résistance aux traitements et la
progression des tumeurs du sein. Elle a
montré que des anomalies du système
immunitaire expliquent la résistance à la
chimiothérapie et que les bactéries du tube
digestif pourraient être impliquées dans
l’efficacité des traitements.
Grâce aux progrès de la métagénomique,
les anomalies microbiennes de l’intestin des
patientes sont en train d’être décryptées.
Des corrélations avec la réponse aux
traitements ou ses effets secondaires sont
recherchées dans le cadre de l’étude CANTO
microbiota. Ces données permettront de
lancer de nouveaux traitements basés
sur l’exploitation des commensaux
immunogènes régulant le tonus immunitaire
systémique.
«
Nous ne mesurons pas encore complètement l’ampleur du rôle de notre
flore intestinale. L’objectif de CANTO microbiota est de faire le lien entre les
anomalies microbiennes retrouvées dans la flore intestinale des patientes et
la réponse aux traitements ou l’apparition d’effets secondaires .»
Pr Laurence zitvogel,
Directrice scientique du programme immunothérapie (GRIP)
Directrice du laboratoire d'Immunologie, Gustave Roussy
Pr Fabrice André,
Coordonnateur de l’étude CANTO, oncologue en pathologie mammaire
à Roussy et directeur de l’unité mixte de recherche U981
analyser les bactéries
de l’intestin des patientes
Pour améliorer l’efficacité
des traitements.
L’intestin dont le microbiote ou flore
intestinale compte plus de cent mille
milliards (1014) de bactéries, virus,
champignons, parasites, archées, s’étend
sur une surface de 200 m2 de tissus et
villosités. Le nombre de gènes du microbiote
(métagénome) dépasse notre génome
humain de plus de 100 fois. Son rôle est
d’assurer notre bonne santé générale
(métabolisme, homéostasie des muqueuses,
péristaltisme, et éducation du système
immunitaire).
Mutations génétiques, expositions
environnementales, régime alimentaire
inapproprié, prises d’antibiotiques ou
xénobiotiques type chimiothérapie… peuvent
entrainer un dérèglement de cet écosystème
et conduire à une « dysbiose ». Celle-ci a
des conséquences sur le développement
de maladies métaboliques, inflammatoires
ou auto-immunes chroniques.Le cancer du
sein est contrôlé par le système immunitaire
et sa genèse pourrait être d’ordre
métabolique et/ou immunitaire.
L’équipe du Pr Laurence Zitvogel a découvert
des mécanismes immunologiques impliqués