Résumé des caractéristiques du produit
Des lésions hépatiques graves, voire fatales, peuvent être précédées de symptômes non
spécifiques tels qu’augmentation de la fréquence des crises épileptiques, malaise physique,
nausées, manque d’appétit, douleurs épigastriques, vomissements, fatigue, apathie, œdème
localisé ou généralisé de différents types, jaunisse et léthargie. La survenue de ces
symptômes doit être suivie de près.
Le traitement par valproate sodique doit être arrêté immédiatement en présence de trouble
inexplicable de l’état général du patient, de signes cliniques de dysfonction hépatique sévère
ou de lésion pancréatique ou de tendance hémorragique. Un triplement des taux sériques
d’aspartate aminotransférase (ASAT) et d’alanine aminotransférase (ALAT), une
augmentation des taux de phosphatase alcaline et de bilirubine, des modifications des
valeurs protéiques et une légère augmentation (de 1,5 à 2 fois) des transaminases
hépatiques avec infection fébrile aiguë concomitante et des troubles marqués de la
coagulation sont considérés comme étant des critères d’arrêt du traitement.
Pensées et comportements suicidaires
Des pensées et des comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités
par des antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d’études randomisées
et contrôlées par placebo portant sur des médicaments antiépileptiques a également montré
une faible augmentation du risque de pensées et de comportements suicidaires. Le
mécanisme sous-jacent à ce risque est inconnu et les données disponibles n’excluent pas la
possibilité d’une augmentation de ce risque pour le valproate sodique. Par conséquent, les
patients doivent être surveillés afin de détecter tout signe indiquant des pensées et des
comportements suicidaires, et un traitement approprié doit être envisagé. Il faut conseiller
aux patients (et aux personnes ayant la charge de ces patients) de consulter un médecin en
cas d’apparition de tout signe indiquant la présence de pensées ou de comportements
suicidaires.
Patients présentant la maladie mitochondriale connue ou suspectée
Le valproate peut déclencher ou aggraver des signes cliniques de la maladie mitochondriale
sous-jacente causée par des mutations de l’ADN mitochondrial ainsi que du gène nucléaire
codant la POLG. Notamment, des cas d’insuffisance hépatique aiguë induite par le valproate
et des décès liés ont été signalés à un taux plus élevé chez les patients présentant des
syndromes héréditaires neurométaboliques causés par des mutations du gène de l’enzyme
mitochondriale polymérase γ (POLG), par ex. le syndrome d’Alpers-Huttenlocher. Des
troubles liés à la POLG devraient être soupçonnés chez les patients présentant des
antécédents familiaux ou des symptômes évoquant un trouble lié à la POLG, y compris,
entre autres, une encéphalopathie inexpliquée, une épilepsie réfractaire (focale,
myoclonique), un état de mal épileptique à la présentation, des retards développementaux,
une régression psychomotrice, une neuropathie axonale sensitivo-motrice, une myopathie,
une ataxie cérébelleuse, une ophthalmoplégie, ou une migraine compliquée avec aura
occipitale. Pour une évaluation diagnostique de tels troubles, un test des mutations de la
POLG devrait être effectué, conformément à la pratique clinique actuelle (voir la rubrique
4.3).
Hyperammoniémie
Le traitement par valproate de sodium peut entraîner une élévation des concentrations
plasmatiques d’ammoniaque (hyperammoniémie). C’est pourquoi les taux plasmatiques
d’ammoniaque et d’acide valproïque doivent être vérifiés en cas d’apathie, de somnolence,
de vomissements, d’hypotension et d’augmentation de la fréquence des crises. La posologie
doit être réduite, si nécessaire.
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