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Elle a été créée afin de coordonner et améliorer les services rendus par la
météorologie dans le monde entier au bénéfice des diverses activités humaines.
L’échange mondial d’observations météorologiques procure les renseignements
fondamentaux pour la préparation des prévisions.
Météorologie
Organisation Mondiale
de la Météorologie O.M.M.
L’OBSERVATION
L’observation est la base de la météorologie, pour connaître le temps, le
météorologiste dispose de moyens de mesures de l’atmosphère en surface et en
altitude, ainsi que de moyens d’observation à distance (satellites, radars).
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Les mesures en surface
L’observation en surface est effectuée à partir de stations météorologiques ter-
restres, de navires et de bouées marines. On mesure la température, l’humidité, la
direction et la vitesse du vent, les précipitations, l’insolation, le rayonnement… on
chiffre aussi le genre et la quantité des nuages et les phénomènes météorolo-
giques. Pour uniformiser les mesures, les appareils doivent êtres placés dans dés
conditions comparables dans toutes les stations. D’où l’utilisation de l’abri météo-
rologique qui protège les appareils du rayonnement solaire tout en assurant leur
ventilation.
La Température
On considère que la température décroît avec l’altitude en moyenne 8°C pour
1000 m. Paramètre important en météo, elle est mesurée avec un thermomètre
placé sous l’abri (la temperature ne se relève pas sur une terrasse en plein soleil!).
L’humidité de l’air
C’est la quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air exprimée en pourcentage
par rapport à la quantité maximale que cet air pourrait en contenir à la même tem-
pérature.
La pression atmosphérique
C’est le poids de la colonne d’air qui surmonte l’unité de surface sur laquelle
elle s’exerce, elle est mesurée avec un baromètre et décroît rapidement avec l’alti-
tude 1 hPa tous les 9-10 m (entre 0 et 3000 m). Toutes les stations météo, n’étant
pas à la même altitude, pour l’homogénéité des mesures doivent réduire la pres-
sion a 0 degré et au niveau de la mer. Sur une carte météorologique les lignes
d’égale pression sont appelées isobares.
Le vent
C’est le mouvement horizontal de l’air. Il résulte de la répartition des pres-
sions à la surface de la terre où il est formé par des brises locales. On mesure le
vent avec l’anémomètre situé a 10 m au-dessus du sol.
L’insolation
C’est la durée d’ensoleillement au cours de la journée.
Le rayonnement
Il représente l’énergie que le soleil envoie et réchauffe la terre qui, à son tour,
réchauffe l’atmosphère.
Les précipitations
Elles sont recueillies dans un pluviomètre qui permet de connaître la quantité
et la durée des précipitations.
Les mesures en altitude
Le radiosondage est un procédé de mesure à distance de la valeur des élé-
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ments météorologiques en altitude (pression, température, humidité, direction et
vitesse du vent). Cette technique permet la connaissance précise et immédiate de
la structure verticale de l’atmosphère (connaissance de l’origine et des mouve-
ments des masses d’air, localisation des nuages…), le radiosondage contribue,
enfin, à l’élaboration des cartes de prévision.
Moyens d’observation à distance
Les satellites météorologiques permettent de réaliser des images de la cou-
verture nuageuse dans le visible et l’infrarouge et mesurer les différences de tem-
pérature des nuages. Pour assurer une couverture globale de l’atmosphère, on uti-
lise les données de deux types de satellites: les satellites à défilement qui gravi-
tent sur une orbite polaire à une altitude de 800 à 1000 km et les satellites géosta-
tionnaires, situés sur une orbite équatoriale à 36.000 km de la terre et tournant à la
même vitesse qu’elle.
Le radar sert à déterminer les zones de pluie. L’analyse des données radar
permet de localiser les zones de précipitation et d’en estimer l’intensité dans un
rayon de 150 à 200 km.
Transmission d’observation et élaboration de carte d’analyse
Différents types de message d’observation sont effectués dans les stations
météo, mais seules les observations principales effectuées toutes les 3 heures sont
utilisées pour l’élaboration des cartes destinées à l’analyse et à la prévision.
Le Système Mondial des Télécommunications (réseau d’observation et de
transmission) permet la concentration des messages de chaque station et la diffu-
sion à chacune d’entre elles des différents messages, cartes (documents gra-
phiques élaborés par des calculateurs) et images.
LES MASSES D’AIR
La basse atmosphère terrestre est chauffée différemment selon qu’elle se situe
au-dessus des pôles, au-dessus de l’équateur, ou des tropiques, et également selon
les saisons. Ces masses d’air vont se déplacer sous l’influence des centres d’action
(les anticyclones et les dépressions).
Lorsque deux masses d’air bien différenciées par leur température et leur
humidité arrivent au contact l’une de l’autre, il se crée une limite de séparation
que l’on appelle front. Le mouvement tourbillonnaire de l’air forme une zone de
basse pression (dépression). L’air froid étant plus dense que l’air chaud, ce dernier
s’élève au-dessus, l’air soulevé va se refroidir et peut se condenser sous forme de
nuages accompagnés de précipitations. Ce phénomène est appelé perturbation.
LES NUAGES
Un nuage est formé par un ensemble de minuscules gouttes d’eau ou de cris-
taux de glace en suspension dans l’air. Les gouttelettes qui forment les nuages
résultent de la condensation de la vapeur d’eau contenue dans l’air. On classifie
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les nuages, situés généralement dans la troposphère (étage le plus bas de l’atmo-
sphère), en: nuages supérieurs 5-13 km (Cirrus, Cirrocumulus, Cirrostratus),
nuages moyens 2-7 km (Altocumulus, Altostratus, Nimbostratus), nuages bas 0-2
km (Stratucumulus, Stratus, Cumulus, Cumulonimbus).
Lorsque la condensation est intense, le diamètre des gouttelettes constituant
des nuages s’accroît rapidement, soit qu’elles s’agglomèrent entre elles, soit
qu’elles se nourrissent aux dépens de la vapeur d’eau qui les entoure. Par la suite,
leur vitesse de chute devient importante: on dit qu’il y a précipitation.
Les orages résultent de décharges d’électricité atmosphérique qui se manifes-
tent à la fois par des éclairs et des tonnerres. A l’intérieur des nuages orageux
règne une forte turbulence, ces puissants mouvements verticaux ainsi que les dif-
férents processus physiques, sont à l’origine des différences de potentiel que l’on
peut observer entre les diverses zones du nuage. L’éclair est la manifestation lumi-
neuse qui accompagne une décharge brusque d’électricité atmosphérique, le ton-
nerre résulte de l’onde de choc qui accompagne l’éclair.
LA PRÉVISION
Les observations concentrées très rapidement grâce au réseau de télécommu-
nications météorologiques permettent de connaître à un instant l’état de l’atmo-
sphère. Les équations de la mécanique des fluides rendent possible le calcul des
valeurs des paramètres météo dans le futur donc la réalisation de la prévision. Les
résultats son retranscrits sous forme de cartes (pression, vent, température, préci-
pitation…). On comprend que pour obtenir de bonnes prévisions à partir du modè-
le de simulation numérique, il faille faire appel aux plus gros ordinateurs afin de
traiter des milliards d’opérations.
Malgré les informations de plus en plus homogènes et élaborées, de vastes por-
tions de l’atmosphère sont insuffisamment prospectées par les appareils de
mesures. Le temps qu’il fera sur une région peut dépendre d’événements météoro-
logiques qui se déroulent à des milliers de kilomètres, des informations imprécises
sur ces événements lointains débouchent inévitablement sur des erreurs de prévi-
sions.
Bien qu’aujourd’hui l’ordinateur occupe une place prépondérante dans le
cadre de la prévision, il ne faut pas perdre de vue que l’expérience et la capacité
d’analyse humaines demeurent irremplaçables. Il est évident que les prévisions
météo à large échelle masquent les phénomènes locaux, il est indispensable
d’adapter la prévision générale en fonction des reliefs ou de tout éléments pouvant
influencer le temps localement. Cependant le prévisionniste n’est pas infaillible,
d’autre part les moyens d’investigation actuels rendent imprévisible certains phé-
nomènes locaux comme la localisation précise des orages et leur intensité.
Du livre: «La Meteo de A à Z» Météo France Livio Chatrian
et Mario Montel
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