information du patient Cathétérisme et coronarographie Pourquoi vous propose-t-on un cathétérisme et une coronarographie ? A quoi sert la visualisation des cavités cardiaques ? Sous l'influence de maladies cardiaques diverses, les cavités cardiaques peuvent se dilater ou présenter des zones de contraction anormale. L'angiographie correspond à l'opacification de ces cavités cardiaques par un produit radio-opaque. Pourquoi utiliser un produit radio-opaque ? Le cathétérisme cardiaque et la coronarographie sont des méthodes d'examen destinées à mesurer les pressions à l'intérieur du cœur, le débit du cœur et à visualiser les cavités cardiaques et les artères coronaires. A quoi sert la mesure des pressions à l’intérieur du cœur ? Le sang circule à l'intérieur des cavités cardiaques sous un régime de pression donnée ; s'il existe par exemple un rétrécissement d'une valve ou une mauvaise contraction d'une cavité cardiaque, la pression augmente en amont : ce sont ces modifications de pressions que l'on recherche au cours du cathétérisme. A quoi sert la mesure du débit cardiaque ? Le cœur est une pompe qui envoie du sang dans les vaisseaux à un débit de 5 l/min. En cas de défaillance de la pompe, le débit est diminué ; le cathétérisme cardiaque permet de mesurer le débit de la pompe et donc de connaître le fonctionnement de celle-ci. Une simple radiographie ne permet pas de voir l'intérieur des cavités cardiaques car le sang qui y circule est transparent aux rayons X ; il est donc nécessaire d'injecter un produit iodé, opaque aux rayons X, ce qui détermine le moule des cavités cardiaques et l'intérieur des vaisseaux : c'est l'angiographie. A quoi sert l’angiographie coronaire ou « Coronarographie » ? La coronarographie consiste à injecter le produit de contraste dans les artères coronaires à l’aide d’un cathéter introduit par l’artère fémorale au pli de l’aine. L’injection est filmée par une caméra utilisant les rayons X. Ainsi, la coronarographie permet de visualiser sur un film les rétrécissements et/ou obstructions provoqués par les plaques d’athérome déposées dans les vaisseaux et contribue à déterminer le geste le plus approprié à votre état, afin de diminuer le risque de complications Trajet du cathéter ultérieures et d'améliorer le introduit par confort de votre vie. l’artère fémorale Cathétérisme et coronarographie 2 Avant l’examen L’examen nécessite une hospitalisation. Lors de votre entrée, vous remettrez aux médecins et aux infirmières, tous les documents en votre possession (radiographie, électrocardiogramme, épreuve d’effort, examens biologiques, scintigraphie…). Vous mentionnerez également tous les traitements que vous prenez actuellement. Certains médicaments en cours seront arrêtés quelques temps avant l’examen de façon à ne pas perturber les résultats de celui-ci : • Les anticoagulants peuvent éventuellement être arrêtés avant l’examen, la date d’arrêt de ce traitement anticoagulant, si cela est nécessaire, sera précisée par votre médecin traitant ou le service où sera effectué l’examen. • Pour les patients diabétiques, le traitement par Metformine (Glucophage) doit être interrompu la veille de l’examen et réintroduit 48 h plus tard. Points d’introduction du cathéter Il n’est pas nécessaire d’être à jeun le jour de l’examen, sauf cas particulier. Le cathéter peut être introduit au niveau de l’aine, parfois du poignet ou du coude ; la région sera rasée. progression de la sonde (cathéter) à l’intérieur des cavités cardiaques. La région par laquelle on va introduire la sonde, est soigneusement désinfectée et aseptisée, elle sera isolée par des linges stériles et il ne faudra plus, sous aucun prétexte, aller porter la main dans cette région, cela risquerait de provoquer une infection. Comment le médecin introduit-il les sondes ? Le médecin procède tout d’abord à une anesthésie locale. Lorsque la région est endormie, il ponctionne l’artère (et éventuellement la veine) et met en place un introducteur (c’est à dire un tube) dans les vaisseaux, au niveau de l’aine ou du poignet. Par l’intermédiaire de cet introducteur, les sondes sont montées. Les cathéters, c’est-à-dire les sondes, sont des tuyaux flexibles, en plastique, opaques aux rayons X, de 2 mm de diamètre environ. Les cathéters progressent à l’intérieur des vaisseaux et leur Cathéters position est suivie sur un écran de télévision. Vous ne ressentirez aucune douleur pendant la progression du cathéter, seulement une sensation de chaleur normale due au produit de contraste. Les modalités de l’examen Où s’effectue l’examen ? L’exploration s’effectue dans une salle de cathétérisme ; vous serez placé sur une table d’examen. Votre électrocardiogramme et votre tension seront surveillés en permanence. La salle comporte également un appareil de radio qui permet de contrôler le passage, la position et la L'examen commencera par la prise des pressions à l'intérieur des diverses cavités (et éventuellement la mesure du débit cardiaque). On procédera ensuite à l'angiographie (injection de produit de contraste à l'intérieur des cavités cardiaques) ; cet examen est destiné à rechercher les anomalies au niveau des clapets (les valves) et à détecter des communications anormales, à établir la qualité de la contraction de la pompe, et à opacifier les artères coronaires. Le produit de contraste opaque aux rayons X détermine une sensation de chaleur diffuse dans tout le corps mais transitoire ; cette sensation de chaleur Cathétérisme et coronarographie 3 va durer 15 à 20 secondes. Certaines personnes présentant des manifestations allergiques (asthme, urticaire, eczéma) ou ayant présenté des réactions allergiques lors des examens antérieurs (par exemple des reins, des autres artères ou des veines) sont priées de le mentionner au médecin avant l'examen. La durée de l’examen est très variable selon la maladie à explorer et l’existence de malformations vasculaires ou cardiaques. L'exploration est à peine sensible et nécessite la participation du patient qui, à tout moment, assiste aux différentes phases de l'exploration. Ainsi au cours de l'examen, on vous demandera à certains moments de : • gonfler à fond la poitrine ; • cesser de respirer pendant une période de quelques secondes pendant laquelle on filmera les cavités et les artères. A d'autres moments, le médecin vous demandera de tousser et vous serez prié de tousser brusquement et fortement. Après l’examen Un pansement compressif sera mis en place au point de ponction pour éviter le saignement de l’artère. Vous regagnerez votre chambre. Il est nécessaire de ne pas bouger le membre où a été effectuée la ponction. Il est très important de suivre les conseils du médecin et du personnel infirmier pour effectuer votre premier lever après l’examen, généralement 24 heures après la ponction. En effet, un lever ou des mouvements intempestifs peuvent déclencher un saignement au point de ponction (hématome). Un repas léger vous sera servis 2 heures après votre remontée en chambre, il sera important de boire beaucoup d’eau pour éliminer le produit de contraste. Le cathétérisme et la coronarographie comportent-ils des risques ? insuffisance rénale). Il convient de remarquer que les risques de l'examen, en dehors des cas mentionnés ci-dessus, sont extrêmement minimes, et sont très largement inférieurs aux risques de l'évolution spontanée de la maladie que l'on désire explorer. Une analyse récente met en évidence que la mortalité des maladies cardiovasculaires a diminué dans les 20 dernières années démontrant que les méthodes modernes de traitement sont efficaces et justifient les risques aussi bien du diagnostic que du traitement. 11 bis, avenue d’Ostende 98004 MONACO CEDEX Tél. 00 377 92 16 80 00 http://www.ccm.mc [email protected] © CCM - jdg - 02/2007 Comme tout geste invasif, l’examen peut comporter des risques qui sont cependant (très) faibles et doivent être connus du patient (loi du 4 mars 2002). Les risques majeurs sont les suivants : le risque de décès est de 8/10000, d’ embolie cérébrale 6/10000, d’infarctus du myocarde 3/10000. Le risque d’autres complications est inférieur à 1% (hématome lié à la ponction). Ces diverses complications s'observent essentiellement chez des patients gravement atteints (patients en état de choc, réanimés après un arrêt cardiaque, à la suite d'un infarctus du myocarde très grave, chez les patients en état de grande