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CLIMATS PASSES DE LA PLANETE
5. Les changements aux plus grandes échelles de temps (2)
Le climat Carbonifère est glaciaire. Le climat Crétacé est chaud.
Recherchez les causes des climats du Carbonifère et du Crétacé.
A. Explication du climat Carbonire.
Doc2a. Piégeage de matière organique au cours des Doc2b. Forêt carbonifère et formation de charbon.
derniers 600 Ma.
Doc2c. La forêt houillère carbonifère. © http://www.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s4/mer.vers.terre.html
Au carbonifère, une végétation exubérante se met en place
dans toute la zone équatoriale. Dans ces forêts, c’est l’âge
d’or des Amphibiens et des Fougères géantes.
Les terrains houillers montrent des alternances de veines de
houille et de roches stériles (schistes et grès). Cela traduit la
dynamique du bassin avec des périodes d’installation d’une
forêt alternant avec des phases de disparition pendant
lesquelles s’accumulent des débris végétaux en milieu
anaérobie (marais) par suite de l’enfouissement lié à la
tectonique. La houille provient de la transformation de cette
matière organique végétale dans des conditions anaérobies
sous l’action de bactéries puis de la chaleur.
Des analyses géologiques, paléonto-logiques
ou chimiques ont permis d’établir ce
graphique synthétique qui molise
l’évolution suppoe de la quantité de CO2
atmosphérique au cours des temps
géologiques.
RCO2 est le rapport entre la teneur passée en
CO2 de l’atmosphère et la teneur actuelle.
La partie grisée représente les marges
d’erreur estimées par les spécialistes.
Doc1. Variations du taux de CO2
atmosphérique au cours des derniers 600
Ma.
La forêt carbonifère (houillère).
Il y avait de grands arbres à écailles,
Lepidodendron (1), à très haut port : on
connaît des troncs fossiles qui atteignent
35 m de longueur et on estime la
hauteur totale de l'arbre à plus de 40 m.
Il y avait aussi un grand arbre
columnaire, Sigillaria (2), mesurant 30
m et plus, terminé par des bouquets de
longues feuilles d'un mètre. Puis
Cordaites (3), un autre grand arbre de
30 m, élancé, avec un tronc de 60 cm de
diamètre et de longues feuilles.
Calamites (4), plante arborescente ou
semi-arborescente, croissant en bordure
des plans d'eau, formant un axe dres
de 15 à 20 m, une sorte de prêle géante.
Finalement, un arbre-fougère (5)
pouvant atteindre les 20 m de hauteur,
avec un tronc de 60 cm de diamètre.
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Doc3a. La chaîne hercynienne (Appalaches + Mauritanides). © http://www.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s4/cambrien.pangee.html
Il y a 320 Ma, une immense chaîne de montagnes se met en place. Cette chaîne, dite hercynienne, sera totalement érodée
50 Ma plus tard. Le Massif Central, la Bretagne et les Vosges en sont les vestiges actuels.
Les rivières transportent des particules solides et des ions résultant de l’altération des roches par l’eau. Pour quasiment
toutes les rivières du monde, même celles qui drainent des régions granitiques ou basaltiques, l’anion
hydrogénocarbonate HCO3- est le plus abondant. Cet ion provient du CO2 atmosprique. Dissous dans leau de pluie, il
forme l’acide carbonique H2CO3 en réalité dissocié en HCO3- et protons. Ces protons attaquent les réseaux cristallins des
minéraux silicatés (Feldspaths, pyroxènes…). Pour un pyroxène calcique, cetteaction s’écrit :
CaSiO3 + 2CO2 + H2O SiO2 + Ca2+ + 2 HCO3- (réaction 1)
Au terme d’un parcours plus ou moins complexe, les eaux de rivières arrivent à l’océan. Sous l’action directe
(élaboration de tests, coquilles) ou indirecte des êtres vivants, il se forme du calcaire suivant la réaction :
2HCO3- + Ca2+ CaCO3 + CO2 + H2O (réaction 2)
Sous l’action de l’eau, les roches calcaires sont attaqes (formation de grottes…) suivant la réaction :
CaCO3 + CO2 + H2O Ca2+ + 2HCO3- (réaction 3)
Les ions HCO3- et Ca2+ contribuent à la formation des calcaires marins suivant la réaction 2.
Doc3. Altération des roches et teneur en CO2 de l’atmosphère au Carbonifère. Comment utiliser ces équations ?
B Explication du climat Créta.
Doc4. Variations du taux de CO2 atmosphérique au cours des derniers 600 Ma : voir document 1.
Flux globaux de CO2 (106 tonnes.an-1)
44 à 61
97 à 114
Doc5a. Estimation des flux globaux actuels de CO2 en fonction du type de volcanisme.
Doc5b. Variation de la vitesse d’une
dorsale (exemple : dorsale nord-
Pacifique).
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Doc5c.Intensité du volcanisme intra-plaque dans le Pacifique.
En Inde, il est possible d’observer d’immenses empilements de lave basaltique, qui se sont formés au cours de la crise
Créta-Tertiaire, connus sous le nom de trapps du Deccan.
La dimension des trapps du Deccan suggère que la formation de ceux-ci a été un énement volcanique majeur de
l’histoire de la Terre. Ainsi, selon Vincent Courtillot, certaines coulées recouvrent plusieurs dizaines de milliers de km2,
et leur volume dépasse 10 000 km3. L’épaisseur des coues est en moyenne comprise entre 10 et 50 tres, mais
certaines atteignent 150 mètres ; dans la partie occidentale de l’Inde, l’épaisseur totale des trapps dépasse 2400 mètres. À
l’origine, l’ensemble devait recouvrir plus de 2 millions de km2, et le volume de lave dépasser 2 millions de km3.
Les trapps se sont formés lorsque l’Inde est passée au-dessus de la Réunion, il y a environ 65 Ma.
Doc5d. Les trapps du Deccan (localisation et morphologie).
Les variations du niveau de la mer au cours de l’histoire de la Terre seront envisagées par la suite. Le Crétacé est marq
par une élévation du niveau des mers : au Crétacé moyen et supérieur il était de 200 à 300 mètres supérieur au niveau
actuel. En conséquence, la surface des Terres émeres était réduite à 60% environ de la surface actuelle.
À relier au document 3a du TP 3 et à vos observations en TP4.
Les variations du niveau de la mer au cours de l’histoire de la Terre seront envisagées par la suite. Le
Crétaest marqué par une évation du niveau des mers : au Crétamoyen et supérieur il était de 200 à
300 mètres supérieur au niveau actuel. En conséquence, la surface des Terres émergées était réduite à
60% environ de la surface actuelle.
À relier au document 3a du TP 3 et à vos observations en TP4.
Doc6. La surface des terres émergées.
Documents. © Bordas (1, 2a, 2b, 4) ; Belin (5a) ; Hatier (2b, 3) ; Nathan (5b) TS spé 2002.
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