Une opération complexe marquée
par une dérive continue des délais
et des coûts
de travaux, de la sous-estimation initiale
des contraintes de sécurité et de la
nécessité de réaliser des travaux non-
prévus à cause d’un mauvais diagnostic
initial. La réhabilitation de la tour cen-
trale estimée à 26,8 M€ en 2004 a finale-
ment coûté 43,2 M€ (+ 61 %). Elle a été
achevée en 2009.
3) L’opération îlot Cuvier pré-
voyait, sur une parcelle située de l’autre
côté de la rue Cuvier, la démolition de
bâtiments et la construction d’un
immeuble neuf destiné à accueillir
l’Institut de physique du globe de Paris
et la bibliothèque des sciences de l’uni-
vers, hébergés sur le secteur ouest du
campus. Initialement prévus dès 1999,
les travaux n’ont pu démarrer qu’en
2007, une fois que toutes les entités
hébergées dans les locaux à démolir ont
été relogées.
L’impossibilité de trouver une solu-
tion d’accueil pour un laboratoire de
Paris Diderot a bloqué et retardé les tra-
vaux de plusieurs années.
Cette opération connaît actuelle-
ment une deuxième phase due à une
révision de programme majeure rendue
nécessaire par une mésentente entre les
établissements universitaires : elle a
conduit, alors que les travaux étaient
déjà engagés, à changer la destination
des locaux de la bibliothèque pour
accueillir un laboratoire de physique.
4) L’opération « secteur ouest »
porte sur la réhabilitation d’environ
110.000 m2SHON au sein du « gril
d’Albert ». Elle a connu de nombreuses
difficultés et est à l’origine d’une part
très importante des dérives calendaires
et financières.
La phase d’avant-projet sommaire a
subi un retard d’un an et a conduit à
entériner, après un arbitrage interminis-
tériel, une augmentation de 29 M€ HT
(+ 25 %) de l’enveloppe budgétaire des
travaux.
Les défaillances dans la préparation
de la phase travaux sont à l’origine des
difficultés rencontrées lors de la notifi-
cation du principal marché de travaux.
Ce marché a été bloqué dès sa notifica-
tion à la suite d’un différend avec l’en-
treprise titulaire au sujet des études
complémentaires à lancer, études deve-
nues nécessaires dès la notification
compte tenu des lacunes du dossier
d’appel d’offres. Ce différend a été
résolu six mois plus tard par le verse-
ment de 8,3 M€ d’indemnités de retard à
l’entreprise.
Par la suite, les découvertes sur le
chantier dues à l’insuffisance des phases
de diagnostic ont entraîné encore un an
de retard et des surcoûts très impor-
tants.
L’importance des modifications de
programmes prises en compte dans la
phase d’aménagement des locaux, la
nécessité de passer un marché de para-
chèvement, ont encore grevé le budget
de l’opération.
Enfin, la nécessité de scinder l’opé-
ration de réhabilitation du secteur ouest-
centre (34 700 m2) et de la repousser
après l’achèvement du secteur ouest
nord et sud en 2010 repousse le délai de
fin de travaux à 2015 et entraîne une