Partie : La convergence lithosphérique. Introduction à cette partie : L

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Partie : La convergence lithosphérique.
Introduction à cette partie :
L’an dernier , vous avez étudié les zones de divergence (dorsales, rift intracontinentaux) qui
entraînent un éloignement des plaques et une expansion des lithosphères océaniques. Mais que
se passe-t-il dans les zones de convergence, lorsque 2 plaques se confrontent inéluctablement
(puisque la surface terrestre n’est pas « extensible »)
Convergence lithosphérique : rapprochement de 2 plaques lithosphériques qui se traduit
soit par
une subduction
soit par
une collision
Un site très complet et ludique…si, si.
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosgeol/01_decouvrir/index_flash.htm
Partie 1 : La subduction.
Introduction:
Subduction : phénomène de convergence lithosphérique, marquée par la disparition de la
lithosphère océanique froide et dense (= plaque plongeante, chevauchée) dans une
asthénosphère moins dense, sous une plaque lithosphérique chevauchante
qui est soit continentale,
soit océanique.
ex : Andes
ex : Japon
Problématiques : Comment reconnaître à la surface de la Terre qu’une zone donnée est une zone de
subduction ?
Pourquoi une lithosphère océanique entre-elle en subduction ?
I) Les marqueurs de la subduction ( fiche 1/1)
PB : Comment reconnaître une zone de subduction à la surface de la Terre ?
Tp1: Les marqueurs de la subduction (voir correction rubrique TP et fiche d’activité)
1. Présence de reliefs particuliers (Pages 212/213)
On observe les reliefs de deux marges actives (≠ marges passives vues en 1S )
Topographie de la marge active des Andes :
Topographie de la arge active du japon
Fosse
Cordillère
Fosse
Bassin
arrière arc
Arc insulaire
.
Images « sismolog » :: http://f.marteau.free.fr/sismolog.htm
Il est ainsi possible de constater la présence de reliefs positifs et négatifs au niveau des marges
actives:
. Fosse océanique,(-)
. Cordillère ou îles volcaniques (+)
Et éventuellement:
. Un bassin océanique arrière arc.(-) lié à des forces de distension en arrière du relief positif.
. Un prisme d’accrétion(+) au niveau de la fosseLes sédiments qui surmontent le plancher
basaltique subissent ces mouvements horizontaux, mais moins denses et peu solidaires de ce
plancher, ils sont moins facilement engloutis, s'accumulent et se chevauchent. (page 215)
Parfois ce bourrelet peut s'épaissir jusqu'à émerger localement: c'est le cas de la Barbade, dans
les Caraïbes :
http://artic.ac-besancon.fr/svt/act_ped/svt_lyc/prem/sismologie/activites/lycee/BARBADE/barbade.htm
Sujet bac : Antilles 2006 : http://www.didac-tic.fr/bac/ts06antilles/doc3.htm
Tous ces reliefs témoignent de déformations importantes qui résultent de contraintes, de
forces compressives.
-Présence de plis et de failles inverses, parallèles à l’axe de la fosse, témoigne d’une tectonique
en compression entraînant un raccourcissement horizontal de la lithosphère.
2. Présence d’une forte activité
*activité volcanique (page214)
La répartition des volcans à la surface
de la terre montre leur localisation
- Aux frontières de plaques, dans
les zones de divergence
(dorsales1S) de type
basaltique, dans les zones de
convergence de type
andésitique
- Au centre des plaques (points
chauds 1S)
Dans les zones de convergence, les volcans s’alignent parallèlement à la marge (Ex :
Asie, ceinture de Feu du Pacifique, Cordillères ouest américaines, Méditerranée),ils
constituent les reliefs positifs.
• Ces volcans témoignent d’une activité magmatique importante qui se traduit par du
volcanisme explosif très différent du volcanisme des zones divergentes. La lave
produite est très épaisse, visqueuse elle produit une roche caractéristique : l’Andésite.
• Ce magmatisme s'accompagne d'un plutonisme important notamment au niveau des
cordillères.(Remontée de laves qui refroidissent dans la croûte, sans être émises à
l’extérieur)
(NB : Donc, Présence de roches spécifiques dans les zones de subduction ).
• Les volcans les plus dangereux se trouvent au niveau des marges actives:
•
Des volcans à découvrir : http://decobed.club.fr/Annuairevolcans.html
-
-
Soufrière aux Antilles : http://www.brgm.fr/brgm/Risques/Antilles/guad/vmons.htm
Mont St Hellens (USA)
Montagne Pelée (Martinique)
Krakatoa (Indonésie)
Pinatubo (Philippines)
Popocatépetl (Mexique)
Vésuve (Italie)…
* sismique(216/217)
La répartition des séismes à la surface de
la terre, se superpose à celle des volcans.
Ils marquent les limites de plaques, mais
- Dans les zones de divergence, ils
restent superficiels ou
intermédiaires.
- Dans les zones de convergence, ils
peuvent être anormalement
profonds.
Lorsque l’on visualise la profondeur des séismes, on constate que les séismes sont situés
d’un seul côté de la fosse (vers la plaque portant le relief positif): plus les séismes sont situés
près de la fosse, moins leurs foyers sont profonds.
Exemple des Andes.
On peut alors tracer le plan dans lequel
s’inscrivent tous les foyers des séismes.
Ce plan s’appelle le plan de Wadati-Bénioff et
il matérialise le plongement de la lithosphère
océanique à l’intérieur du manteau, qui est
plus chaud et plus dense que la lithosphère
plongeante.
Les foyers des séismes sont d’autant plus
profonds qu’ils sont loin de la fosse. En coupe,
les séismes se répartissent en profondeur sur
une surface inclinée peu épaisse (100Km)
appelée le plan de subduction ou plan de
wadati-Benioff. La présence des séismes
profonds implique la présence en profondeur,
d’un matériel « cassant » ( !!!)
Ce plan est la preuve de la présence en profondeur d’une plaque froide et rigide
cassante, assimilée à une plaque lithosphérique océanique plongeante. Les foyers des sismes
. L’inclinaison du plan de Wadati-Bénioff est variable selon les zones de subduction. (exo
2 p. 233)
NB : La plaque lithosphérique qui plonge peut présenter une pente raide type subduction intraocéanique de Tonga, des petites Antilles ou une pente plus douce, type subduction Andine.
3. Présence d’une double anomalie thermique. (Page218)
Les mineurs le savent très bien, plus on s'enfonce dans la croûte terrestre plus il fait chaud ! Il
existe au sein du globe terrestre un gradient thermique.
En moyenne de 1°C/30m dans la croûte
continentale, ce gradient thermique peut
atteindre 1°C/10m dans certaines régions.
La moyenne du flux thermique est de
80mW/m2.
Nous voyons que la T° augmente au niveau de
l’arc volcanique, tandis qu’elle diminue au
niveau de la fosse
Donc :
-Anomalie + au niveau du relief +
-Anomalie – au niveau du relief -
Une anomalie négative : faible flux de chaleur au niveau de la fosse. Le flux négatif est
une preuve supplémentaire de la subduction d'une lithosphère océanique froide, dense et
rigide dans le manteau asthénosphérique plus chaud et plus ductile. L'enfoncement rapide
(quelques cm/an) ne permet pas aux roches de la lithosphère de se rééquilibrer thermiquement
au contact de l'asthénosphère. Les roches rigides, cassantes de la lithosphère plongeante
subissent des déformations avec rupture à l'origine des séismes. Vers 700 Km de profondeur, la
lithosphère devient plus ductile (augmentation de la température) d'où la disparition des
séismes.
Une anomalie positive : fort flux de chaleur au niveau de l’arc insulaire ou au niveau
de la cordillère. Ce flux élevé au niveau des reliefs positifs s'explique en partie par le
volcanisme.
• Les isothermes, courbes reliant les points de même température, plongent au niveau des
zones de subduction confortant l’idée de la subduction d’une plaque lithosphérique froide en
profondeur.
Bilan 1+2+3
Une zone de subduction est donc une marge active,
Marge : zone de transition entre la lithosphère océanique et la lithosphère continentale.
marge active : présence d’activité sismique et volcanique.
- La transition océan/continent correspond à une frontière de 2 plaques lithosphériques :
l’une océanique, l’autre continentale.
- La transition océan/océan correspond à une frontière de 2 plaques lithosphériques :
l’une océanique, l’autre océanique.
(s’oppose à la marge passive, pas d’activité sismique ni volcanique car la transition océan/continent
s’effectue au niveau d’une même plaque, ex : Marge française de l’Océan Atlantique)
Schéma bilan (sismolog) de la zone andine.
Schéma bilan du Japon.
Elles se caractérisent par des marqueurs, topographiques (reliefs), morphologiques
(déformations), volcaniques, sismiques et thermiques.
EXO japon Voir correction dans la rubrique « corrections »
PB : Quelle est le moteur de la subduction
Synthèse : voir annexe.
2) Le moteur de la subduction (page 219)
TP td2 : moteur de la subduction /litho. Océanique.
En s’éloignant de la dorsale, la lithosphère océanique
- vieillit
- se refroidit au contact de l’eau de mer
donc l’isotherme 1300°C, marquant la limite entre la lithosphère et l’asthénosphère, s’enfonce
dans le manteau donc la lithosphère océanique s’épaissit.
Donc la lithosphère océanique devient plus dense.
Le manteau lithosphérique (lithosphère) et l'asthénosphère ont la même composition
chimique et minéralogique (péridotite). La séparation de ces 2 couches repose sur des propriétés
(physiques) différentes liées à la température. Le manteau lithosphérique plus froid est rigide
cassant. L'asthénosphère plus chaude est moins rigide plus visqueuse avec un comportement
ductile.
La séparation entre les 2 couches (et le moment où la lithosphère passe de l’état cassant à l’état
ductile) correspond à l'isotherme 1300°C.
Question n°1+2 : Les données tomographiques confirment que la lithosphère subduite est
froide jusqu’à plus de 600 Km de profondeur. La lithosphère s’enfonce plus vite qu’elle ne se
réchauffe au niveau des zones de subduction. La présence de séismes anormalement profonds
indique que ce matériel est resté cassant.
Question n°3 : La densité de la lithosphère (manteau lithosphérique) subduite (3.37/3,45) est
toujours > à la densité de la lithosphère océanique ou continentale non subduite (2.98) et > à la
densité de l'asthénosphère de 3.25. La densité de la lithosphère augmente avec la profondeur.
Hypothèse : La densité de la lithosphère subduite augmente par rapport à une lithosphère non
subduite (3.3->3.45). La densité > à la densité de l'asthénosphère permet à la plaque
lithosphérique de plonger dans le manteau. L’augmentation de la densité de la lithosphère
océanique est le moteur de la subduction. Comment expliquer l'augmentation de la densité de
la lithosphère océanique ?
Question n°3/4 : Le flux thermique de la lithosphère océanique décroît avec l'éloignement à
l'axe de la dorsale. La lithosphère se refroidie donc plus elle s'éloigne de la dorsale donc plus
elle est âgée. Proche de la dorsale le flux est fort et l'isotherme 1300 °c est proche de la surface ce
qui conduit à une lithosphère peut épaisse. En s'éloignant de la dorsale la lithosphère se
refroidit, ce qui provoque un abaissement de l'isotherme 1300°C donc une couche de
lithosphère froide plus épaisse. La lithosphère en s'éloignant de la dorsale se refroidie,
l'isotherme 1300 °C s'abaisse ce qui implique un épaississement progressif par ajout de manteau
froid et dense de la lithosphère (/à l’asthénosphère).
Question 5 :
- Calculer la densité moyenne de la lithosphère a 30 KM de la dorsale.
Densité de 3.1 donc - dense que l'asthénosphère. Cette densité moyenne est valable car on
admet que la lithosphère vers 30 Km est représentée par moitié 50% de croûte océanique (2.9) et
de 50 % de manteau lithosphérique (3.3). La lithosphère flotte sur l'asthénosphère. ((6x2.9) +
(4x3.3))/10 = 3.06
- Calculer la densité moyenne de la lithosphère a 50 KM de la dorsale.
L’épaisseur du manteau lithosphérique augmente (25 Km) et la densité de la lithosphère
océanique augmente aussi. ((6x2.9) + (25x3.3))/31 = 3.22. Cette densité reste < à la densité de
l’asthénosphère (3.3) la plaque ne peut plonger par subduction.
En s'éloignant de l'axe de la dorsale la lithosphère océanique augmente par un apport
de manteau lithosphérique, l'épaisseur de la croûte océanique ne varie pas. Cet apport
concerne un matériel de densité de 3.3. La densité moyenne de la lithosphère océanique
augmente donc en refroidissant, en vieillissant.
La densité moyenne de la lithosphère océanique âgée de 150 Ma estimée en tenant
compte de la part de la croûte et du manteau est de 3.26 > à la densité de l'asthénosphère. En
théorie la lithosphère océanique peut plonger.
Bilan : En s'éloignant de la dorsale océanique la lithosphère se refroidit, l'isotherme 1300°C
s'abaisse. Comme la limite entre lithosphère et asthénosphère est uniquement physique
(comportement différent lié à la température), le manteau lithosphérique s'épaissit au dépend
de l'asthénosphère. Cet apport important de matériaux froid de densité 3.3 conduit à une
densité moyenne (globale) de la lithosphère (Co+manteau lithosphérique) qui augmente et
passe de 3.1 au niveau de la dorsale à une densité de 3.25 pour une lithosphère
de 40 Ma.
Vers 30 à 50 Ma la lithosphère plus dense que l'asthénosphère peut en théorie plonger
par subduction. Cependant l'atmosphère bien que moins dense est solide et résiste fortement à
l'enfoncement de la lithosphère. Ceci retarde la subduction de plusieurs millions d'années. L'age
de la lithosphère océanique en surface n'excède cependant jamais 180Ma.
Remarque : Si le manteau lithosphérique représente 100% de la lithosphère (sans co), la densité
serait de 3.3 au maximum suffisante pour amorcer la subduction. Comment expliquer des
lithosphères subduites où la densité est de 3.37, 3.45 ?
Au cours de l'enfoncement dans le manteau, les roches de la croûte océanique (basalte et gabbro
2.9) se transforment en éclogites (roches métamorphiques) de densité > 3.5. Cette particularité
augmente la densité moyenne de la lithosphère.
L'augmentation de la densité moyenne de la lithosphère lors de son expansion est le principal
moteur de la subduction.
PB : Comment un matériel froid qui plonge en profondeur peut-il être à l'origine d'une activité
magmatique importante ?
II - Le magmatisme des zones de subduction
1. Les roches magmatiques des zones de subduction livre page 221/223
Les zones de subduction sont des lieux d'une importance activité magmatique. On distingue :
• Les roches magmatiques volcaniques comme les andésites, les rhyolites
Il s'agit de roches de structure microlitique. Le magma débute sa cristallisation
dans des chambres magmatiques et remonte rapidement en surface pour donner le volcanisme explosif
(volcanisme andésitique) des zones de subduction.
• Les roches magmatiques plutoniques comme le granite ou les granodiorites. Il s'agit de roche de
structure grenue . Le magma cristallise lentement en profondeur dans des chambres magmatiques et
donne naissance à des plutons. Les plutons sont très nombreux au niveau des zones de
subduction entre une lithosphère océanique et une lithosphère continentale comme pour la marge active
du Pérou. Les plutons participent à la formation de la croûte continentale. Il s'agit de structures profondes
que des phénomènes complexes (érosion et autres) peuvent rendre accessibles
Transparent + tableau page 221
Pb : Quelle est l'origine du magma des zones de subduction ? Quelle condition particulière conditionne
sa genèse ?
2. Les conditions de formation du magma au niveau des zones de subduction
Exo 2 page 233
L'observation du volcanise et du plan de subduction permet de proposer une origine du magma située vers
100 à 150 km de profondeur. A cette profondeur se situe la péridotite du manteau (lithosphérique ou
asthénosphérique).
Fiche 1/2
A cette profondeur les conditions de t°et P rendent la péridotite solide.
En effet le géotherme (évolution de la t° en fonction de la profondeur, de la pression) des zones de
subduction ne permet pas à la péridotite sèche de fondre (le géotherme ne recoupe pas le solidus). Par
contre l'apport d'eau abaisse la température de fusion partielle de la péridotite (solidus hydraté). Ainsi
vers 80 à 150 Km de profondeur, la température de 1000°C suffit à provoquer la fusion partielle de la
péridotite et donne naissance à un magma (le géotherme des zones de subduction recoupe le solidus
hydraté).
Le solidus correspond aux conditions de T° et pression qui permettent à la péridotite de passer de l’état
solide à l’état solide + liquide (magma) (fusion partielle de la péridotite). Le magma chaud, fluide et
moins dense s'élève. Lors de sa remonté le magma peut séjourner en profondeur dans la CC et donner
naissance aux plutons de granodiorites et granites. Le magma peut arriver rapidement en surface pour
donner naissance aux volcanismes explosifs andésitiques, rhyolitiques. (Minéraux hydratés)
Exo : IIA
Pb : D'où provient l'eau nécessaire à la fusion partielle de la péridotite du manteau asthénosphérique au
niveau d'une zone de subduction ?
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