Le cancer du sein chez les jeunes femmes
Chercheur principal du programme : Dr Steven Narod, Women’s College Hospital, Toronto
Titre du programme : Vers de meilleurs résultats pour les jeunes femmes
atteintes de cancer du sein : une collaboration
pancanadienne
Sommaire :
Au Canada, environ 5,4 % des cas de cancer du sein surviennent avant l'âge de 40 ans. Le
pronostic relativement pessimiste des jeunes femmes chez lesquelles le cancer du sein se déclare
très tôt porte à croire que les femmes qui reçoivent leur diagnostic avant l'âge de 40 ans
pourraient bénéficier d'être traitées différemment des femmes plus âgées en ce qui concerne les
soins de soutien et la prise en charge autonome, l'influence d'un ensemble de gènes connus
causant le cancer du sein, le lien entre un mode de vie qui n'est pas sain et le risque accru de
cancer du sein, la prise de décisions quant à la préservation de la fertilité, les répercussions de la
chirurgie conservatrice du sein, les conséquences des retards de traitement et la prestation de
soins optimaux grâce à des conférences multidisciplinaires sur le cancer. Nous proposons
d'étudier 1 200 jeunes patientes atteintes de cancer du sein pour déterminer les traitements
optimaux et améliorer leurs chances de survie. Pour traiter ces questions d'une importance
cruciale pour les jeunes femmes atteintes de cancer du sein, nous établirons un réseau national de
chercheurs dans le domaine du cancer du sein et nous mènerons une étude canadienne auprès
de 1 200 femmes atteintes de cancer du sein qui ont été diagnostiquées avant l'âge de 40 ans. Les
femmes recrutées seront suivies pendant une période de quatre ans, ce qui permettra à notre
équipe de recueillir des renseignements sur leur traitement ainsi que des détails sur leur mode de
vie et leur fertilité. Les chercheurs de l'ensemble du Canada auront accès aux données et aux
sujets, ce qui leur permettra de résoudre de nombreuses questions. Un système national sera créé
sur le Web pour aider les femmes à surmonter le stress lié à un diagnostic de cancer du sein.
Nous transmettrons aux provinces de l'ensemble du Canada les politiques relatives aux analyses
génétiques pour le cancer du sein et nous fournirons un cadre de référence pour les jeunes
femmes atteintes de cancer du sein qui souhaitent préserver leur fertilité. Les nouvelles
connaissances que nous engendrerons aideront à orienter les politiques relatives au traitement
optimal du cancer du sein chez les jeunes femmes en vue d'améliorer leur pronostic et leur qualité
de vie.
Le cancer du sein chez les jeunes femmes 2
Chercheuse principale du sous-projet :Dr Christine Friedenreich, Alberta Health Services, Calgary
Titre du sous-projet : Répercussions des facteurs modifiables liés au mode de vie
sur la survie des jeunes femmes atteintes de cancer du sein
Sommaire :
Bien que le cancer du sein chez les jeunes femmes soit souvent associé à des taux élevés de
morbidité et de mortalité, notre compréhension des méthodes pour améliorer leur survie reste
limitée. Nous souhaitons donc nous pencher sur la question suivante : « un mode de vie qui n'est
pas sain, caractérisé par une faible pratique d'activités physiques, un comportement sédentaire,
un apport élevé en calories et un apport faible en phytoestrogènes et en micronutriments peut-il
entraîner une augmentation de l'inflammation et des risques de récidive, de nouvelles tumeurs
primaires et de mortalité dans les cas de cancer du sein chez les jeunes femmes? » Ce projet fait
partie d'une étude de recherche pancanadienne qui sera menée auprès de 1 200 femmes
diagnostiquées de moins de 40 ans. Nous utiliserons des mesures biologiques et des données
recueillies au moyen de questionnaires pour quantifier de quelle façon : 1) un déséquilibre des
degrés d'énergie au quotidien (mesuré selon la taille, l'obésité abdominale et le comportement
sédentaire); 2) la consommation de composantes alimentaires comme l'acide folique, les
isoflavones et les lignanes; 3) les taux de vitamine D, l'utilisation de médicaments anti-
inflammatoires et l'inflammation ont une incidence sur la survie au cancer du sein chez les jeunes
patientes. Les facteurs ls au mode de vie seront mesurés avant le traitement ou la chirurgie et de
nouveau après un an et trois ans pour vérifier si des changements sont survenus après le
diagnostic de cancer du sein. Les facteurs biologiques seront mesurés à partir du sang prélevé
avant la chirurgie pour examiner s'ils sont liés ou non à la survie après le diagnostic de cancer du
sein. Un modèle statistique avancé sera utilisé pour établir les liens entre les facteurs liés au mode
de vie pris en compte dans ce projet et la façon dont ils interagissent pour influer sur la survie au
cancer du sein. La réalisation des enquêtes associées à ce projet donnera de nouvelles données et
de nouvelles indications utiles pour des interventions cliniques qui pourraient être axées sur la
modification de ces comportements chez les jeunes femmes en vue d'améliorer leurs résultats
après le diagnostic.
Le cancer du sein chez les jeunes femmes 3
Chercheurs principaux du sous-projet : Dr Nancy Baxter, hôpital St. Michael's, Toronto
Marko Simunovic, UniversiMcMaster, Hamilton
Scott Tyldesley, British Columbia Cancer Agency, Vancouver
May Lynn Quan, Alberta Health Services, Calgary
Titre du sous-projet : Des connaissances pour agir : amélioration des traitements
localisés pour les jeunes femmes atteintes de cancer du sein
à l'échelle du Canada
Sommaire :
Les jeunes femmes atteintes de cancer du sein subissent plus souvent des récidives que les
femmes plus âgées atteintes de la maladie. Pour améliorer les résultats de ces patientes, nous
devons améliorer notre compréhension des facteurs modifiables qui contribuent à aggraver le
pronostic (comme les retards de traitement et le type de chirurgie).
Ce sous-projet examinera trois aspects des soins périopératoires prodigués aux jeunes femmes
atteintes de cancer du sein. Nous évaluerons d'abord à quelle fréquence les jeunes femmes
atteintes de cancer du sein sont confrontées à des retards de traitement ainsi que les
conséquences éventuelles des retards sur l'évolution de leur cancer. À cette fin, nous utiliserons
les données de la cohorte canadienne de jeunes femmes atteintes du cancer du sein. Nous
examinerons la durée à compter de la première fois qu'une femme observe un problème relatif à
la chirurgie et nous déterminerons combien de femmes doivent attendre plus de 12 semaines.
Nous évaluerons les facteurs menant aux retards et les conséquences des retards sur l'évolution
du cancer. La deuxième étude portera sur l'innocuité du traitement conservateur du sein chez les
jeunes femmes atteintes de cancer du sein. Si le traitement conservateur du sein est sûr pour les
femmes plus âgées, il s'avère plus risqué chez les jeunes femmes atteintes de cancer du sein.
Nous examinerons les dossiers de 3 000 jeunes femmes atteintes de cancer du sein de cinq
provinces. Nous identifierons la chirurgie qu'elles ont reçu (traitement conservateur du sein ou
mastectomie) et si le type de chirurgie a eu des répercussions sur la survie au cancer. Cette étude,
la plus grande menée à ce jour, répondra de façon définitive à cette question. La dernière étude
mettra en œuvre des discussions préopératoires entre les spécialistes (chirurgiens, oncologues,
radiologues) afin d'élaborer les plans de traitement les plus appropriés pour les jeunes femmes
atteintes de cancer du sein. Cette étude permettra d'améliorer les soins et de mettre en place une
norme nationale pour les initiatives liées à la qualité de la chirurgie contre le cancer du sein. À
long terme, cette étude vise à améliorer les résultats et à réduire les récidives de cancer du sein
chez les jeunes femmes dans l'ensemble du Canada. Nous dévoilerons nos résultats à la
communauté scientifique et au grand public en publiant au moins cinq articles dans des revues
révisées par ses pairs et en présentant des conférences.
Le cancer du sein chez les jeunes femmes 4
Chercheuse principale du sous-projet : Kelly Metcalfe, Université de Toronto, Toronto
Titre du sous-projet : Analyses génétiques approfondies chez les femmes
atteintes d'un cancer du sein à un âge précoce
Sommaire :
Au Canada, environ 5,4 % des cas de cancer du sein chez la femme surviennent avant l'âge de
40 ans. Les facteurs de risque connus de cancer du sein à un âge précoce sont peu nombreux et
ne concernent qu'une très faible proportion des cas. Toutefois, de nouveaux gènes indicateurs
d'une prédisposition au cancer du sein ont été repérés et leur contribution au cancer du sein à un
âge précoce doit être approfondie. Grâce au dépistage des mutations génétiques, une patiente
pourrait recevoir des conseils sur ses risques d'être un jour atteinte d'autres types de cancer (y
compris le cancer du sein controlatéral) et choisir de prendre des mesures de réduction des
risques de cancer. En outre, les membres de la famille qui ne sont pas atteints de cancer du sein
pourraient subir des analyses pour établir leur risque de cancer et être renseignés sur les
possibilités de le réduire. La collaboration pancanadienne que nous proposons, dans le cadre de
laquelle 1 200 femmes atteintes de cancer du sein à un âge précoce seront recrutées, vise
uniquement à évaluer la contribution de 25 gènes connus causant le cancer du sein dans cette
population de jeunes femmes. Nous serons alors en mesure
d'évaluer les lignes directrices actuelles sur les analyses génétiques pour déterminer si des gènes
autres que le BRCA1 et le BRCA2 devraient être ciblés dans les analyses génétiques cliniques pour
les jeunes femmes atteintes d'un cancer du sein à un âge précoce. Les résultats de cette étude et
les changements qui en découleront dans la prestation de services génétiques relatifs au cancer
pourraient, en bout de ligne, avoir une incidence énorme sur la mortalité liée au cancer chez les
femmes atteintes d'un cancer du sein à un âge précoce et les membres de leur famille.
Le cancer du sein chez les jeunes femmes 5
Chercheuse principale du sous-projet : Ellen Warner, hôpital Sunnybrook, Toronto
Titre du sous-projet : SPOKE ET GYPSY : études pour favoriser les consultations
précoces de préservation de la fertilité et prédire les effets
du traitement de fertilité chez les jeunes femmes atteintes de
cancer du sein
Sommaire :
Les jeunes femmes qui viennent de recevoir un diagnostic de cancer du sein et qui n'ont pas
encore terminé de fonder leur famille sont très inquiètes de savoir si elles pourront avoir des
enfants après une chimiothérapie dommageable pour les ovaires ou un traitement de cinq ans
par tamoxifène (quand la grossesse doit être évitée). Avant leur traitement, un grand nombre de
ces femmes choisissent de faire congeler des ovules fécondés ou non qui pourront être utilisés
pour une grossesse ultérieure (préservation de la fertilité/PF). Toutefois, il arrive souvent que les
femmes ne soient pas avisées de la possibilité de préserver leur fertilité à temps pour éviter les
retards de traitement ou qu'elles n'en soient tout simplement pas avisées. Par ailleurs, nous ne
savons pas encore comment prédire qui sera encore fertile après le traitement et qui devrait être
exemptée du stress et des dépenses liés à la PF. Nous proposons donc deux études. Dans la
première, nous créerons un webinaire et des ressources d'information sur les patientes à
l'intention des chirurgiens du cancer du sein pour les inciter à offrir la PF à toutes leurs jeunes
patientes peu après le diagnostic de cancer du sein. Nous mènerons ensuite un sondage auprès
des patientes et des chirurgiens pour déterminer si nous avons atteint notre objectif. Dans la
deuxième étude, nous mesurerons la fertilité de 1 140 jeunes patientes atteintes de cancer du sein
au moyen d'un test sanguin appelé dosage de l'hormone antimullérienne et d'une échographie
des ovaires avant leur traitement et annuellement par la suite. L'objectif sera d'acquérir la capaci
de prédire l'incidence qu'aura le traitement sur la fertilité future de la femme selon des mesures
de la fertilité avant le traitement, comme l'âge et d'autres facteurs. Ces deux études aideront à
veiller à ce que le nombre croissant de femmes qui survivent au cancer du sein aient encore la
possibilité d'avoir les enfants qu'elles désiraient avant leur diagnostic.
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