De l`idée de défense à la Résistance : un cheminement

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ECJS ET CNRD : QUELQUES PISTES POUR UNE EDUCATION A LA DEFENSE.
« A l’Origine du Concours les cours de Morale et d’Instruction civique ».
L’éducation à la défense n’est pas une action qui va de soi. Depuis la fin des années 1960, la guerre
n’appartient pas à l’expérience de vie des jeunes citoyens. La génération d’après guerre ne connaît la
seconde guerre mondiale qu’au travers de la mémoire familiale ou officielle. Les guerres coloniales,
dont l’Algérie, touchent les générations nées vers 1934. Enfin, avec la fin de la guerre froide, la guerre
ne s’inscrit même plus comme une perspective historique, d’autant que la construction européenne
change la perception des frontières et de l’autre. Elle devient une affaire de professionnels, voir un
scénario de film américain. Cela relativise le lien entre la défense de la Démocratie et celle de la
Nation. C’est donc un défi que de vouloir éduquer à la défense un peuple habitué à la paix, même si les
dangers se sont déplacés, d’une manière paradoxale, sur des fronts intérieurs. Autrefois défendre sa
patrie était un impératif d’ordre culturel, aujourd’hui, c’est un défi éducatif. Pourtant la relation entre
la défense et les devoirs du citoyen existe. La défense, comme la citoyenneté implique l’acceptation du
pouvoir souverain1et un respect de l’Etat
Ce travail ne se veut qu’une proposition. Il vient d’une pratique personnelle dont l’enjeu était de
mettre en contact des acteurs et des jeunes, en un mot de rendre l’étude de l’histoire vivante.
Rapidement se mit en place la dimension civique de l’action pédagogique. Ainsi d’un certain
« hasard » est né une volonté de mettre en perspective trois activités pédagogiques, dont deux sont
inscrites dans les programmes et les instructions officielles, à savoir l’ECJS et l’Education à la
défense. Celles-ci sont fixées par le B.O Hors série, n°8 du 6 août 1998 et le B.O Hors-série N°6 du
31 août 2000.
Dans le cas de la défense, l’objectif de l’enseignant est de sensibiliser les élèves au devoir de défense
du territoire et des valeurs de la démocratie, de leur expliquer le fonctionnement des institutions en
matière de défense et les choix diplomatiques de la France contemporaine. L’ECJS, elle, doit permettre
l’Education à la citoyenneté (voir plus bas les notions). Or, souvent, en dehors du débat de société en
ECJS et des programmes d’histoire, il est nécessaire de réaliser des choix. Le CNRD apparaît comme
un outil de Mémoire au service de la formation civique des jeunes. C’est d’abord un Concours placé
sous l’autorité du ministère de l’Education nationale et du ministère de la Défense (Direction à la
mémoire, au patrimoine et aux Archives). Les thèmes sont choisis par un Jury national dont la
préoccupation est transposer dans le temps présent la signification des luttes du passé. Il permet de
transmettre des valeurs qui se rattachent aux droits de l’homme, aux principes de la démocratie, de
préparer à la vie de citoyen, d’acquérir une démarche d’historien et de rapprocher les générations.
Enfin, il permet de mettre en place une pédagogie de projet. Les liens entre les trois activités sont
multiples et permettent de gagner du temps. En fin de première, les élèves qui ont préparé le Concours
abordent plus facilement la fin du programme.
Ainsi trois activités pédagogiques, l’éducation à la défense, l’ECJS et le CNRD peuvent s’emboîter.
Ce que nous pourrons analyser dans l’étude du cheminement entre l’idée de défense et la Résistance,
puis en quoi le CNRD peut se présenter comme un lien.
De l’idée de défense à la Résistance : un cheminement
L’école a pour mission de former des citoyens.
1 http://www.cndp.fr/themadoc/defense/presentation.htm
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A partir de 1882, l’école de Jules Ferry et ses leçons de morale, ses éphémères bataillons scolaires et
les cours de gymnastique prépara activement les jeunes français à l’idée militaire. Même si les
dirigeants de la IIIème reste prudent quant au contenu. Il ne faut effrayer l’Allemagne, ainsi le Tour de
France de deux enfants est plutôt un plaidoyer pour la reconstruction et non pour la Revanche.
Cependant la France d’avant 1914 baigne, à son insu, dans une atmosphère militarisée, préparant les
esprits. Il faut évidemment nuancer le propos car les débats sur la loi des trois ans n’invitent pas à
conclure sur un amour réel de la chose militaire.
Aujourd’hui, l’éducation à la citoyenneté intègre la notion de défense. Depuis 1997 : « à partir de la
rentrée 1998, les principes et l’organisation de la défense nationale et de la défense européenne font
l’objet d’un enseignement obligatoire dans le cadre des programmes des établissements
d’enseignement…2 ». Rappelons quelques principes fondamentaux sur la défense. La défense est
nationale dès le serment du 10 août 1789 quand les officiers sont appelés à prêter serment « à la
Nation, au Roi et à la Loi ». De fait, cette idée de défense nationale est nécessaire dans toute
démocratie et en France, elle fut longtemps attachée au service militaire. En outre, la défense est une
prérogative de l’Etat et de la NATION depuis le 10 août 1789 et « essentiellement obéissante »
depuis 1848. Progressivement, avec la loi sur les réquisitions de 1877, la défense devient globale. La
guerre de 1914 démontre et permet de compléter cette idée. Depuis 1945, la notion de défense devient
permanente. Les termes de guerre froide, de guerre idéologique, de stratégie indirecte, de représailles
économiques, de terrorisme rendent la notion de paix et de guerre très floue. Aujourd’hui, le champ de
la défense est vaste.
En France, le fait militaire est une ligne de force de l’histoire politique française. Outre l’histoire
monarchique où la gloire militaire appartient à l’hagiographie royale. Le Roi est un Chef de guerre. La
République naissante triomphe à Valmy le 20 septembre 1792 et donne naissance au mythe de la
Nation en armes. Certes les Monarchies censitaires et l’Empire ne renouent pas totalement avec l’idée
d’une armée nationale, mais ne l’oublient pas complètement et la conscription par tirage au sort
impose sur le siècle, l’idée du devoir militaire. La IIIème république institue la conscription et l’armée
devient « l’arche sainte », berceau de la nation et de l’égalité devant la loi. Les « hussards noirs » de la
République sont chargés de former les gros bataillons de la Revanche. Même si Hussard noir et
Revanche sont des expressions littéraire et politique issue d’un Péguy ou d’un Déroulède. L’éducation
militaire, puis sportive, entre progressivement dans les programmes scolaires. Le fait militaire est
national. Il imprègne progressivement les paysages de la France républicaine ; tant le phénomène
militaire est intrinsèquement lié à l’idée d’une participation de tous à la défense. Le langage militaire
et l’armée ont été un creuset de la Nation.
Entre 1939 et 1945, l’armée est battue. Un des symboles de la République s’effondre et un « vieux »
Maréchal met fin à la République. Or la faillite du système militaire français a laissé les citoyens
devant un choix cruel. Il fallait ou se rallier à un vieux Maréchal, incarnant une armée sacralisée et
républicaine ou suivre un général condamné à mort par contumace et réfugié à Londres pour un
combat sans gloire et anonyme. La réaction de quelques-uns uns qui composeront la Résistance,
inaugure une autre forme de participation à la défense.
La Résistance apparaît être un anachronisme et une exception. Il fallait rejeter les cadres
traditionnels ou interpréter le patriotisme. D’autres ont collaboré par patriotisme. Résister devient
lourd de sens. Il supposait de désobéir, contester, contrecarrer, protester, refuser, réagir, se rebeller, se
rebiffer, s'opposer. Lucie Aubrac donne la mesure du geste : "Nous sommes décidément de drôles
d'individus. Ingénieurs, dessinateurs, professeurs, bourgeois ou ouvriers, nous sommes tous entrés
dans le monde de la tricherie et des mensonges, avec la plus parfaite sérénité. Nous sommes nombreux
à considérer que notre action nous conduit très naturellement à inverser notre morale. Combien
2 Loi du 28 octobre 1997, portant réforme du service national. J.O. 8 novembre 1997.
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serons nous, une fois la guerre finie, à retrouver le respect de la légalité". La Résistance n’est pas
conventionnelle. Pour entrer en révolte, il fallait des motivations. Celles-ci pouvaient être multiples et
différentes en fonction de chaque individu. Il n'y a pas toujours des explications rationnelles. Le fait
d'entrer en résistance était lui-même ambigu comme le dit Anise Postel-Vinay : "Cette question de
savoir comment on est entré en Résistance, pour nous, c'est une drôle de question parce qu'en fait, on
n'entrait pas dans la Résistance. D'ailleurs le mot "résistance", tout au moins jusqu'à mon arrestation
le 15 août 1942, n'existait pas. Quand on cherchait à faire quelque chose, pour nous gaullistes, on
disait qu'on travaillait pour les Anglais et pour les communistes qui n'avaient pas exactement le même
genre d'activités que nous, ils disaient simplement qu'ils entraient en clandestinité". Certains l'ont fait
par défi ou goût de l'aventure. D'autres au contraire mêlaient patriotisme, antigermanisme et
antifascisme. La liaison avec l’ECJS ne va pas de soi pour autant. Cependant l’idée de défense de la
République, ou tout simplement d’antivychisme permet une réflexion sur les valeurs.
L’Education civique, juridique et sociale.
L’enseignement de l’Education Civique, Juridique et sociale est fixé par le B.O. du 5 août 1999. Cet
enseignement est majoritairement confié à des enseignants d’histoire et de géographie. Les objectifs
sont axés sur la formation des citoyens. Les programmes insistent sur la nécessité de définir le
citoyen. Celui-ci est « celui qui participe à une communauté publique donnée. La société française,
comme les autres sociétés démocratiques, organise les formes de cette participation. Pour cela, elle
élabore un certain nombre de règles qui définissent les droits et les devoirs de chacun, garantissant
ainsi l’exercice de la liberté de tous 3». Cependant le programme n’est pas une contrainte puisqu’il est
défini en terme d’objectifs à définir. Ce qui laisse un large champ d’investigation devant nous.
Plusieurs sujets peuvent être traités et analysés dans la vie sociale, dans l’actualité et sur la nécessaire
réactivité des citoyens face à un monde confronté à la mondialisation et aux innovations
technologiques.
La notion de défense fait partie des objectifs de la classe de première en ECJS. Ce qui permet un pont
avec le programme d’histoire puisque la seconde guerre mondiale est traitée en fin d’année. Même si,
sur plusieurs points, il est possible d’analyser la mise en application de valeurs diverses. Ici, il convient
d’être prudent, car si l’histoire, en elle-même, est porteuse de leçons. L’utilisation de la Mémoire n’est
pas non plus sans risque pour le citoyen. Celle-ci peut-être confisquée ou instrumentalisée au profit
d’un groupe de pression. D’autant que Mémoire et Histoire sont souvent antagonistes.
Le Concours de la Résistance et de la Déportation, acte citoyen en lui-même, trouve sa place dans le
cadre de l’ECJS et dans l’éducation à la défense. Chaque année, il est proposé aux élèves des classes
de lycée et de troisième des collèges. Il invite à réfléchir sur un aspect de la lutte des femmes et des
hommes pour la justice, la liberté et les droits de l’homme. Il permet de travailler sur les valeurs de la
Résistance et sur les leçons à tirer du génocide nazi. Il permet, en outre, de faire comprendre que tout
combat suppose qu’on soit investi de certaines valeurs, sans compter qu’il permet de donner un sens de
plus à l’ECJS. A l’origine, sa création était liée à l’instruction civique. Il s’agirait, en quelques sortes
d’un retour aux sources. Afin d’éclairer cet aspect, reprenons la genèse du Concours.
La genèse du concours : un acte citoyen.
3 Gracia Dorel Ferré, IPR-IA Méthode de l’éducation civique au Lycée,
http://crdp.acreims.fr/ressources/brochures/blphg/bul20/e-clyc.htm
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La création du concours est une réaction citoyenne contre l’utilisation abusive de la Mémoire de la
Résistance. Une circulaire du 11 avril 1961 institue une souscription nationale associant les Lycées,
collèges et écoles publiques. Les sommes recueillies furent centralisées par les inspections
académiques et versées au comité national pour l’édification à Paris d’un monument du souvenir à la
mémoire des héros et des martyrs de la déportation.
Parallèlement, le ministre Lucien PAYE souhaite que des « causeries » sur la Résistance et la
Déportation soient faites durant les cours de Morale et d’Instruction civique. Les enfants doivent
comprendre la portée et les raisons de leurs gestes. La démarche est prolongée par l’ouverture d’un
concours sur l’histoire de la Résistance et de la Déportation. Celui-ci est ouvert le 12 mai 1961
( voir le texte en annexe).
L’idée de ce concours remonte aux années 1950. De nombreuses associations de Résistants et de
Déportés éprouvent un sentiment de désillusion face à l’instrumentalisation politicienne de la
Résistance et de la Déportation. Les inquiétudes devant le retour d’anciens fonctionnaires de Vichy et
la dénonciation d’Anciens Résistants et Déportés amènent les C.V.R, l’UNADIF et le Réseau du
Souvenir à demander une intégration de l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale dans les
programmes scolaires. En novembre 1955, la Confédération nationale des Combattants
Volontaires de la Résistance adopte une motion pour inciter les pouvoirs publics à prendre les
mesures nécessaires et inciter les Unions départementales à créer dans les départements des « Prix de
la Résistance ». Il s’agit d’aller au-delà des cours d’instruction civique et morale. Il faut attendre 1957
( appliqué en 1962) pour que les programmes scolaires intègrent l’histoire de la Seconde Guerre
mondiale. Pour conserver à cet enseignement une dimension particulière, la Confédération nationale
des Combattants Volontaires de la Résistance crée les « prix de la Résistance » fondés sur
l’exemple. Le prix national sera demandé par la CNCVR lors de son deuxième congrès en mai 1956.
Henri Bailly demande le patronage du ministère tout en s’adressant directement aux établissements
scolaires. Puis l’organisation se met en place.
Aujourd’hui, le sujet est établi par un jury national et adressé aux inspecteurs d’Académie qui le
transmettent aux Chefs d’établissement qui en font la demande. Les épreuves du Concours se
déroulent dans les établissements scolaires. C’est un jury départemental constitué et présidé par M.
l’Inspecteur d’Académie et composé d’anciens résistants, déportés et enseignants d’histoire et
géographie qui sélectionnent les meilleures réalisations. Les lauréats sont récompensés au niveau
départemental puis le jury national opère une deuxième sélection et récompense les lauréats nationaux.
Le jury national est constitué de 5 représentants de l’administration (Inspecteurs généraux,
d’Académies et délégués à la Mémoire et à l’information historique), de 7 représentants de
l’enseignement, de la recherche et de la mémoire (Universitaire, représentants du secondaire et
secrétaire général de l‘association des professeurs d’histoire et géographie), de 2 représentants de
l’association nationale des lauréats du concours, de 4 personnalités de la Résistance et de la
Déportation, de 10 représentants des associations de la Résistance et de la Déportation. Le CNRD est
donc un élément du cours d’ECJS et par son contenu peut être une étude de cas pour l’éducation à la
défense.
Le Concours : un premier pas vers l’ECJS.
Le CNRD est à la charnière de la Mémoire et de la citoyenneté. Il interpelle un certain nombre de
valeurs issues de la Résistance. Trop souvent ces valeurs apparaissent comme des idées surfaites sur
lesquelles un consensus de conformité s’établit. Parfois, un silence gêné et réprobateur s’impose chez
les jeunes et les adultes (enseignants ou non) tant l’histoire de la Résistance est ambiguë et complexe,
tant l’histoire de la démocratie française s’est construite depuis 1945 sur une légitimité issue de la
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Résistance. Une mémoire sacralisée et parfois brutale s’est imposée. La seule vision des affrontements
entre les associations d’anciens résistants est significative a cet égard.
Cependant les valeurs de la Résistance existent encore. Elles ont encore une pertinence dans nos
sociétés. En effet, après une contextualisation des années 1940 et 1950 ou les mots de civisme, de paix
et de dévouement à l’intérêt général étaient différents. Plusieurs valeurs s’imposent également : la
défense des libertés, des droits de l’Homme, de la démocratie et de la justice, l’engagement, le
sacrifice, l’esprit d’initiative, le courage et l’apprentissage de la solidarité et du civisme. L’ensemble se
forge dans la douleur du combat.
Une petite enquête4 auprès de jeunes collégiens et lycéens, menée par l’Association des Etudes sur la
Résistance Intérieure (AERI), définit les valeurs significatives pour les jeunes d’une quinzaine de
classe. Les jeunes interrogés évoquent le respect, la tolérance, la solidarité, la vérité, la paix, la famille.
Mais aussi, la liberté, l’engagement et le pays. Par contre les mots changent de sens. La liberté apparaît
comme l’expression de leur identité et de l’affirmation d’eux-mêmes. La liberté est plus individuelle
que collective. L’engagement est un moyen de sortir de l’impuissance. Tandis que la famille et le pays
sont des repères psychologiques maîtrisables dans un monde au contour flou. Il faut aussi se garder de
confondre car si dans la Résistance, il y avait un ennemi parfaitement identifiable et des valeurs
autocentrées sur le quotidien français. Les jeunes d’aujourd’hui, vivent une réalité différente. Ils
côtoient des jeunes issus de l’émigration, porteur de valeurs et de traditions différentes. Les groupes
d’amis intègrent des religions diversifiées, des valeurs opposées. Ils n’ont pas toujours un regard
négatif sur l’autre et impose une nouvelle liberté de pensée. Le devoir de mémoire n’a pas le même
sens chez les jeunes d’aujourd’hui. Le « savoir-partagé5 » qui forme le ciment d’une société se modifie
sous l’influence des nouvelles technologies de communication et des autres formes de diffusion des
connaissances. Ni l’Ecole, ni les institutions, ni les bibliothèques, ni les familles ne sont les uniques
vecteurs de la connaissance. Il est probable que les générations montantes soient plus conciliantes sur
les questions de laïcité et de droit à la différence. Ce qui, a plus d’un titre peu inquiéter. En tout cas, si
cette assertion se révèle fausse, ils imposeront tout de même une reformulation des valeurs. Enfin, pour
les lycéens, même l’Union soviétique apparaît, souvent, à égalité avec l’Empire romain. C’est
« quelque chose qui s’est passé avant… ! ». La Seconde Guerre mondiale est souvent un film en noir et
blanc et l’idée de service militaire, un vague souvenir et encore. Le quotidien des jeunes est dominé
par d’autres formes de violences, d’incivilités et de perspective de chômage qui modifient leur
perception des valeurs. La formation de la jeunesse sur les valeurs est donc un enjeu de portée
nationale et d’avenir.
Le CNRD est donc un outil pour formuler les valeurs, élaborer une prise de conscience et travailler sur
la mémoire. Au niveau de l’enseignant, c’est une entrée possible. Certes, celle-ci ne va pas de soi. Les
contraintes administratives, de programme pèsent lourdement sur les choix des enseignants. Cependant
il permet de mettre en place une pédagogie plus active, tout en donnant un but quantifiable et concret
au débat d’ECJS.
Le Concours, un lien entre l’étude de l’histoire et l’ECJS
L’histoire est inscrite dans les programmes d’ECJS
« Replacer l'événement dans une chaîne historique. La deuxième tâche consiste à insérer l'événement étudié dans son
contexte spatio-temporel. Cela suppose des recherches indispensables à la compréhension des faits, en mobilisant les
méthodes comparatives des sciences humaines et sociales. On peut ainsi contribuer à relativiser la portée affective ou
passionnelle des événements au profit d'une analyse plus rationnelle. Un des obstacles à l'étude sérieuse de l'actualité tient
4 Guy Creté, « valeurs de la Résistance, valeurs d’aujourd’hui » dans la lettre de la Fondation de la Résistance, n °37, juin
2004. Cette enquête n’a pas une valeur scientifique définitive, mais elle constitue une intéressante prospective.
5 D’après Jean-Pierre Vernant, La traversée des frontières, SEUIL, 2004.
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