Introduction
Le Contexte général
Le changement climatique est l’un des problèmes majeurs auxquels nous serons confrontés au cours du 21e siècle. Il
touche à la fois les secteurs économiques, sociaux et environnementaux et modifiera sans aucun doute nos modes de
vie et de consommations.
L’effet de serre est un phénomène naturel qui a permis le développement de la vie sur terre en ramenant la température
moyenne de –18°C à +15°C. Les activités humaines (déplacements, utilisation d’énergies fossiles dans les bâtiments,
agriculture…) engendrent un effet de serre additionnel qui amplifie ce phénomène naturel. Depuis environ un siècle
et demi, la concentration des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère ne cesse d’augmenter au point que les
scientifiques prévoient des hausses de température sans précédent qui pourraient avoir des conséquences dramatiques
sur nos sociétés.
Tempêtes, inondations, sécheresses et autres évènements climatiques extrêmes représentent, depuis 1980, deux
évènements catastrophiques sur trois en Europe. Le nombre annuel moyen de ces catastrophes a doublé au cours des
années 1990, par rapport à la décennie précédente. Les pertes économiques qu’elles génèrent ont, elles aussi, doublé
au cours des vingt dernières années pour atteindre 11 milliards d’euros par an. (source : Carbone Consulting).
Dans leur récent rapport (septembre 2013) les experts du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution
du climat) durcissent leur diagnostic, par rapport au rapport publié en 2007.
Les experts du climat estiment avec une probabilité supérieure à 95 % que l’élévation de la température terrestre relevée
depuis le milieu du 20e siècle est bel et bien le fait de l’accumulation des gaz à effet de serre d’origine humaine. Cette
probabilité était évaluée à 90 % dans le précédent rapport, rendu en 2007. Le réchauffement moyen depuis 1880 est
désormais de 0,85 °C et les trois dernières décennies sont les plus chaudes depuis au moins mille quatre cents ans.
En fonction des scénarios de développement (du plus sobre au plus émetteur), les modèles climatiques prévoient une
élévation de température comprise entre 0,3 °C et 4,8 °C d’ici 2100.
Neiges et glaces de toutes sortes se rétractent rapidement. La banquise arctique estivale a perdu, en surface, entre 9,4
% et 13,6 % depuis 1979. Les experts n’excluent pas qu’elle ait totalement
disparu au milieu du siècle, dans le cas du scénario le plus noir.
En 2007, le précédent rapport prévoyait une élévation moyenne du niveau de
la mer comprise entre 18 cm et 59 cm d’ici à la fin du siècle. Cette estimation
avait été critiquée dès sa publication : elle ne tenait pas compte des pertes
de glace du Groenland et de l’Antarctique. En intégrant ces deux contributeurs
importants, les simulations donnent des chiffres plus conséquents : en
fonction des émissions à venir, la mer pourrait être plus haute 26 cm à 82
cm dans la période 2081-2100 qu’entre 1986-2005. Mais dans le scénario le
plus noir, les experts donnent comme fourchette haute le chiffre de 98 cm
d’élévation moyenne (source Le Monde).
A ce sujet, la DDTM des Côtes-d’Armor a réalisé une cartographie de l’aléa
«submersion marine» dans les Côtes d’Amor, lié au changement climatique et
à l’élévation du niveau des mers. Sont concernées, sur le territoire de Saint-
Brieuc Agglomération, les communes de Plérin, St Brieuc (Le Légué), Langueux,
Hillion.