les prétentions affichées et diffusées étaient à l’effet
que ce serait le cas. Dans une perspective juridique,
il faut par ailleurs noter que le Code des professions
et le Code de déontologie des optométristes interdi-
sent aux optométristes de faire ou de diffuser des
déclarations, des messages ou des représentations
fausses, trompeuses ou incomplètes quant aux
services qu’ils offrent au public. De plus, il va sans
dire que le fait de tarder à voir un patient aux prises
avec une urgence oculaire susceptible de constituer
ou d’évoluer vers une condition grave, pouvant
nécessiter une prise en charge par un service d’ur-
gence médicale, peut rapidement devenir un sérieux
problème disciplinaire et de responsabilité
professionnelle.
Dans ces circonstances et profitant du contexte
particulier de la mise à jour prochaine du Guide des
ressources optométriques de votre milieu, il s’avère
utile de préciser certaines balises relativement
à ce que devrait signifier une déclaration ou une
publicité selon laquelle un optométriste accepte
de recevoir les cas d’urgences oculaires.
D’abord, on devrait noter que l’expression « urgence
oculaire » ne désigne pas toutes les conditions
pathologiques oculaires possibles, mais bien celles
qui sont à ce point incommodantes qu’elles nécessi-
tent une consultation très rapide. Bien sûr, il ne
s’agit pas non plus des autres conditions et trauma-
tismes graves qui requièrent manifestement une
prise en charge médicale et/ou hospitalière
immédiate (brûlure chimique, corps étrangers
perforant le globe oculaire, etc.).
Aussi, il faudrait concevoir qu’une déclaration
faite par un optométriste auprès de l’Ordre ou
toute publicité qu’il fait à l’effet qu’il accepte de
recevoir les cas d’urgences oculaires devrait ainsi
signifier que:
• Une évaluation sommaire (sous forme de ques-
tionnaire préétabli notamment) est complétée
quant à la gravité de la condition du patient, avec
celui-ci ou le référant (médecin, pharmacien, etc.),
lors du contact téléphonique ou au moment où le
patient se présente au bureau, afin que l’opto -
métriste puisse lui-même déterminer si, en raison
de la nature de la condition du patient, il y a lieu
de le voir immédiatement ou même de le diriger
rapidement vers un service d’urgence médicale ou
hospitalière; on pourrait concevoir cette étape
comme en étant une de « triage », similaire à ce
qui se fait dans certaines urgences médicales
et hospitalières.
• Une fois l’évaluation ou le questionnaire sommaire
complété, l’optométriste accepte de recevoir le
patient dans un délai raisonnable (habituellement
à l’intérieur de 12 heures). Le patient devrait
généralement être informé du délai d’attente
possible et, dans les cas où ceux-ci sont supérieurs
à 12 heures, il devrait se voir transmettre des infor-
mations quant à la possibilité de consulter un
autre optométriste ou un service d’urgence
médicale ou hospitalière.
• Si pour une raison ou une autre, l’optométriste
ne peut plus ou ne souhaite plus recevoir les cas
d’urgences oculaires, il en avise l’Ordre et il retire
ou met fin à toute publicité à cet effet.
Ainsi, si vous avez déjà déclaré auprès de l’Ordre
que vous acceptez des urgences oculaires et que
vous croyez ne pas pouvoir généralement respecter
les conditions ci-avant décrites, il y a lieu d’en aviser
l’Ordre, de façon à ce que les informations trans-
mises aux partenaires, notamment par le biais du
Guide de ressources de votre milieu, soient modifiées
en conséquence. La diffusion de la prochaine édi-
tion (en format électronique) du Guide est
prévue pour les mois prochains.
(Suite de la page 2)
Rappel et précisions
L’IMPORTANCE DE RESPECTER LES DISPONIBILITÉS DÉCLARÉES POUR LES CAS D’URGENCES OCULAIRES
L’Ordre procède actuellement à l’élaboration d’une nouvelle édition du Guide des ressources optométriques de votre milieu.
Nous invitons donc les optométristes qui désirent effectuer des changements au niveau des adresses de pratique ou quant
aux services offerts (urgences oculaires sans rendez-vous, traitements pharmacologiques, dilatation pupillaire, notamment
pour le suivi d’un patient diabétique) à informer l’Ordre avant le 9 novembre 2007.