On remarque que la CTN n’est pas un capteur linéaire (la sensibilité, qui représente la tangente à la courbe, n’est
pas constante), contrairement à la résistance de platine.
Par contre, la sensibilité de la CTN est meilleure pour des températures allant jusqu’à 40°C (pente plus
importante)
I.3 Applications
I.3.1 Mesure de température
Maintenant que l’on a tracé cette courbe d’étalonnage, on peut utiliser ces capteur pour mesurer une température.
On mesure la température d’un bain d’eau tiède (celui qui a servi à faire les mesures en préparation) avec chacun des
capteurs (CTN, platine, thermocouple, thermomètre à alcool). précision
I.3.2 Commande d’un ventilateur Bellier p.237 (transistor) ou Duffait capes p.145 (AOP)
mise en route de la climatisation ou d’un ventilateur quand la température de la pièce atteint une température X
(ou thermostat : mise en route de la chaudière ou d’un radiateur quand la température de la pièce est en dessous de
X degré – dans ce cas, on fait le montage inverse)
Comme il s’agit de capteurs passif, il est nécessaire d’utiliser un circuit de conditionnement qui est soit composé :
Un transistor (dans le cas de R grand) (NPN 2N2222A) ; Un AOP (R petit) ; Pont de Wheastone (R très petit)
On utilisera ici, un montage à transistor. R2 : boîte de résistance. On règle R2 à 300 environ.
Réglage de R2 : régler R2 pour que le moteur ne tourne pas à température ambiante (iB faible (<100A) et iC faible
(20mA)). Plonger la CTN dans l’eau chaude. RCTN diminue, donc iB et iC augmentent. Le moteur doit tourner. R2
permet en fait de régler le seuil de température
Explication du montage : on utilise le transistor en dipôle commandé (= en commutation). Si UBE < 0,6 V, alors iB=0.
Le transistor est bloqué et se comporte comme un interrupteur ouvert entre C et E. L’appareil commandé est alors au
repos. UBE = 𝑅2
𝑅2+𝑅𝐶𝑇𝑁E. A température ambiante, RCTN est élevée, donc UBE < 0,6 V. Quand on augmente la
température, RCTN est + faible, donc UBE augmente. Le transistor devient passant. Rq : avec la résistance de platine, R
diminue très peu avec la température. Il faudra alors utiliser un autre type de montage (à AOP).
II. Capteurs de luminosité
Les capteurs de lumière sont des composants qui réalisent la conversion d'un signal lumineux en signal
électrique. Les trois principaux photocapteurs sont: photo-résistance ou LDR (Light Dependant Component) (R
dépend de l’éclairement – capteur passif), photodiode, phototransistor, photopile.(u dépend de l’éclairement –
capteur actif). Les photocapteurs ont des applications très diverses: télécommandes de télévision, capteurs CDD
dans les appareils photo numériques, luminophores sur les écrans de télévision, détecteur de baisse d'éclairement.
Comme pour les capteurs de température, pour pouvoir utiliser un capteur de lumière, il est nécessaire de connaître
les variations d'une grandeur physique, caractéristique du photocapteur, en fonction de l'éclairement.
II.1 Evolution de la caractéristique en fonction de la température
II.1.1 Photorésistance Quaranta III p.360 - Quaranta IV p.343
Ces capteurs utilisent l’effet photoélectrique du silicium, semi-conducteur, dont la bande interdite vaut 1,12 eV.
L’énergie h du photon sert à faire passer les électrons de la bande de valence à la bande de conduction. Ainsi, la
résistivité du matériau ↓ quand le flux lumineux augmente. Mesurer R en lum ambiante, en lum directe et dans le noir
II.1.2 Photopile
L’effet photovoltaïque a été découvert par Antoine Becquerel en 1839. Il est produit par absorption de photons dans
un matériau semi-conducteur qui génère en réponse une tension électrique. En éclairant une jonction, on provoque
l’apparition de paires électron-trou, donc de porteurs. Ce phénomène est particulièrement mis en évidence lorsque la
jonction est polarisée en inverse. Le courant inverse, très faible dans l’obscurité, augmente considérablement en
présence de lumière. La photodiode fonctionne comme une source de courant proportionnelle au flux lumineux.
Contrairement aux photorésistances, ce sont des dispositifs lents. Les photodiodes ont des temps de réponses de
quelques dizaines de nanosecondes. La photopile est une photodiode qui fonctionne en générateur. Contrairement à
la photodiode, c’est un dipôle actif. Lorsqu’on éclaire la jonction, on peut mesurer entre anode et cathode, une tension
à vide de l’ordre de la barrière de potentiel (0,6V). Cette fem ne dépend que de l’intensité du rayonnement ; seule la
puissance disponible est fonction de l’éclairement de la photopile. Pour augmenter l’intensité du courant, on utilise
une grande surface. Mesure de U en fonction de l’éclairement (cf II.1.1)
II.2 Temps de réponse d’une photodiode et d’une photorésistance Duffait capes p.292
On visualise le courant sur l’oscillo. On voit que le courant reproduit la variation temporelle d’éclairement. On voit
aussi qu’après chaque flash (supposé suffisamment court), le photorécepteur reste conducteur pendant une durée
très courte de quelques microsecondes. Cela illustre la bonne réponse en fréquence de la photodiode.
On peut faire la même chose avec la photorésistance
II.3 Application à l’allumage automatique de lampes Bellier p.230 (AOP)
Il est possible d’utiliser ce type de capteur pour l’allumage automatique des phares de véhicules ou l’allumage
automatique des lampes de rue. R2 = seuil de déclanchement. Vs=+Vsat donc V+>V- donc R2>R1. On choisit R2=150
car en pleine lumière, R1=50 et en pleine ombre, R1=300 (comme on l’a établit en II.1.1)
Conclusion
Nous avons étudié dans ce montage, 2 types de capteurs : les capteurs de température et les capteurs de luminosité.
Nous avons étudié des capteurs actifs et des capteurs passifs. Nous avons tracé les caractéristiques courant-tension
et les courbes d’étalonnage de capteurs. Nous avons mis en évidences certaines propriétés comme la linéarité, la
sensibilité et le temps de réponse. Les capteurs constituent le premier élément de la chaîne d’acquisition. Souvent, le
signal de sortie de capteur n’est pas suffisant. Il faut alors l’amplifier. Ensuite arrive la chaîne de traitement de
l’information.