COMMUNIQUÉ JEUDI 29 SEPTEMBRE 2016 Spécial © AFEF / DR Aux 79es Journées scientifiques de l’Association française d’hépatologie fin septembre, seront présentées les dernières avancées. Mais en attendant la prochaine génération de traitements, les efforts doivent également porter sur l’information et le dépistage. L’AN DERNIER a marqué un véritable tournant dans la prise en charge de l’hépatite C, avec des inhibiteurs d’une protéine virale essentielle à la multiplication du virus. Ils permettent de guérir près de 90 % des personnes infectées. D’autres molécules sont en développement dans les hépatites, pour améliorer encore la prise en charge et atteindre les 100 % de patients. Pour autant, ce grand pas en avant ne doit pas faire oublier les besoins médicaux toujours présents, d’autant plus que de nouvelles maladies prennent de l’ampleur. En effet, si les infections virales sont une des causes majeures, avec la consommation d’alcool des atteintes du foie peuvent conduire à la fibrose, à la cirrhose puis au cancer du foie.Aujourd’hui, d’autres facteurs s’imposent de manière insidieuse, comme le surpoids ou l’obésité. Une évolution qui inquiète les spécialistes. Favorisée par une nourriture trop grasse et le manque d’exercice, la stéatohépatite non alcoolique (NASH en anglais) peut ainsi entraîner une fibrose du foie, qui pourra de la même façon que les infections virales conduire à une cirrhose puis à un cancer du foie. Le discours de prévention sur les risques que court RENFORCER LES ACTIONS DE RECHERCHE ET DE PRÉVENTION un individu obèse ou diabétique sur le plan cardiovasculaire doit donc se doubler d’un discours similaire sur les risques hépatiques, qui sont tout aussi importants. La NASH pourrait faire 20 millions de morts au niveau de la population mondiale. Les professionnels de santé doivent également ajouter sur leur liste d’examens à réaliser pour poser leur diagnostic les tests sanguins ou d’imagerie permettant de diagnostiquer la NASH chez les individus à risque. Mais ce n’est pas le seul moment où le dépistage doit se généraliser. Souvent, cette dégénérescence du foie (fibrose, cirrhose) reste diagnostiquée tardivement. Or, le cancer du foie reste l’un des cancers digestifs les plus agressifs. On estime à environ 8 200 le nombre de nouveaux cas de cancer du foie en France en 2011, dont près de 80 % concernent des hommes. Alors, afin d’éviter un diagnostic de cancer du foie trop tardif, et de perdre des chances de survie, les patients atteints de fibrose ou de cirrhose doivent être suivis attentivement pour adapter les traitements disponibles au stade hépatique où ils se trouvent et pouvoir utiliser la chirurgie pour traiter le cancer du foie dès qu’il s’installe. Dans tous les cas, la surveillance doit être accrue et des campagnes d’information et de dépistage sont essentielles à mener. N’attendons plus. Anne Pezet © DESIGUA - /FOTOLIA.COM / DR / Traduction CommEdition Par le Pr Victor de Lédinghen, hépatologue au CHU de Bordeaux, Secrétaire général de l’Afef (Société française d’hépatologie) NASH : UN CANDIDAT MÉDICAMENT PROMETTEUR Recherche Encore peu médiatisée, la stéatose hépatique non alcoolique ou NASH est en passe de devenir un enjeu majeur de santé publique. Dean Hum, Chief Scientific Officer, chez Genfit présente les avancées de ses équipes. © GENTIF/ DR © JAREN WICKLUND (Handsome father playing with disabled son) - fotolia.com /DR hépatologie MIEUX DÉPISTER POUR MIEUX SOIGNER TRIBUNE Parallèlement aux investissements dans la recherche, le Pr Victor de Lédinghen appelle à développer fortement la prévention des maladies chroniques du foie. « La recherche en hépatologie ne faiblit pas, malgré des moyens financiers qui ne sont pas toujours à la hauteur des enjeux de santé. La Société française d’hépatologie organise ses 79es Journées scientifiques, du 28 septembre au 1er octobre à Bordeaux, et fêtera à cette occasion ses 40 ans. Le moment de revenir sur les évolutions de la prise en charge des maladies hépatiques et de noter des progrès remarquables. En 1976, nous ne disposions d’aucun traitement pour les maladies du foie. Aujourd’hui, nous avons des traitements à proposer aux patients. Par exemple, nous pouvons guérir l’hépatite C. En France, malgré le coût des médicaments, tous les patients peuvent être traités. Pour l’hépatite B, un vaccin est disponible. Il faut d’ailleurs redonner une place stratégique à la vaccination contre le virus de l’hépatite B, car il s’agit d’une maladie contagieuse qui touche plus de 300 000 personnes en France. Toutes les maladies chroniques du foie peuvent conduire à une cirrhose ou à un cancer du foie. Or, les cancers du foie sont encore diagnostiqués à un stade trop tardif pour envisager un traitement curatif. La plupart des cancers du foie pourraient être détectés plus précocement, en réalisant systématiquement une échographie abdominale tous les six mois chez les patients atteints de cirrhose. Un protocole de surveillance qui a encore du mal à s’imposer. En revanche, aucun changement en quarante ans, l’alcool reste toujours la cause principale des maladies chroniques du foie. En termes de prévention, il ne suffit plus de sensibiliser les citoyens aux limites raisonnables de la consommation d’alcool, il faut aller plus loin. Les « beuveries express », pratique qui se répand chez les jeunes, et ce dès l’âge de 11-12 ans, sont un fléau à court terme, mais aussi à long terme avec un risque de dépendance à l’alcool. Autre sujet d’inquiétude, nous voyons apparaître depuis plusieurs années la stéatose hépatique (surcharge en graisse du foie), liée au diabète, au surpoids, aux dyslipidémies, et qui peut également conduire à une cirrhose. Un état des lieux qui montre les progrès encore attendus au niveau des actions de prévention et des innovations thérapeutiques. Les besoins sont encore très importants. » ❶ La NASH, ou stéatose hépatique non alcoolique, est encore peu connue : de quoi s’agit-il ? La NASH est en fait beaucoup plus connue qu’on ne le croit, et elle occupe désormais une place très importante lors des grands congrès mondiaux d’hépatologie tels que l’EASL ou encore l’AASLD, dont la prochaine édition se tiendra à Boston en novembre. L’explosion de cas de NASH trouve son origine dans les modes de vie modernes, cette maladie silencieuse étant une co-morbidité directe de l’obésité et du diabète. Les études épidémiologiques indiquent une prévalence de plus de 10 % dans la population adulte (Williams, 2011). La NASH est en passe de devenir, à l’horizon 2020, la première cause de transplantation hépatique, devant l’hépatite C. Pourquoi est-elle considérée comme une urgence médicale ? Si la NASH est une urgence médicale, c’est parce que sa prévalence augmente et qu’elle est comme l’hépatite C, l’alcool ou le VIH, une cause sous-jacente d’évolution, grave, vers la cirrhose. La communauté médico-scientifique en fait donc une cible prioritaire, à l’instar d’Arun Sanyal, leader dans la lutte contre cette maladie, qui utilise une formule imagée mais très juste pour situer le véritable enjeu : il décrit la NASH comme le moteur d’un train responsable de l’activité de la maladie, la fibrose n’étant qu’un indicateur permettant de savoir quelle distance ce train a parcouru. C’est donc la NASH plus que la fibrose qui doit être traitée pour éviter la survenue de la cirrhose, terminus du voyage ! A terme, il s’agira donc pour tous les praticiens en rapport avec les patients à risque d’être en mesure de reconnaître les signes de la maladie, pour la diagnostiquer si possible sans biopsie invasive. Comment s’explique le leadership de Genfit dans la NASH ? Dès sa création, Genfit s’est orienté vers la recherche dans le domaine des maladies cardio-métaboliques et hépatiques. Or la NASH est la manifestation, au niveau du foie, d’un syndrome liant diabète et maladies cardio-vasculaires. L’originalité de Genfit vient de sa stratégie unique de Comment les patients sont-ils dépistés ? Le premier obstacle à une meilleure prise en charge du patient est qu’il est nécéssaire de passer par une biopsie invasive et peu agréable pour NASH : UNE DÉGÉNÉRESCENCE DU FOIE PROGRAMMÉE ( NONALCOHOLIC STEATOHEPATITIS / STÉATOHÉPATITE NON ALCOOLIQUE ) NAFLD STÉATOSE 25% des individus atteints dans la population générale 70% des patients obèses et diabétiques ( MALADIE DU FOIE GRAS NON LIÉE À L’ALCOOL ) NASH 12% de la population adulte ulte américaine 70% des patients diabétiques que et obèses âgés de 50 ans et + FOIE SAIN MORTALITÉ LIÉE À LA DÉGÉNÉRESCENCE DU FOIE AUGMENTATION F4 F0 F1 F2 F3 NÉCRO INFLAMMATION > AUGMENTATION DE TOUTES LES CAUSES DE MORTALITÉ > MALADIES CARDIOVASCULAIRES > CANCERS >DIABÈTE DE TYPE 2 ȏm%$//221Ζ1*} (nécrose des cellules AUGMENTATION hépatiques) ȏΖ1)/$00$7Ζ21/2%8/$Ζ5( CIRRHOSE Matteoni, Gastro 1999 - Adams, Gastro 2005 - Ekstedt, Hepatol 2006 - Ong, J Hepatol 2008 - Dunn, AJG 2008 - Sorderberg, Hepatology 2010 - Targher, NEJM 2010 - Williams, Gastro 2011 diagnostiquer la NASH, qui reste asymptomatique jusqu’à ce qu’il soit souvent trop tard. Le deuxième frein relève de l’écosystème des soins de santé : prévalence très élevée, mais nombre d’hépatologues très faible. prise en charge globale des patients à travers trois axes : le traitement d’abord, avec Elafibranor, qui en est au dernier stade de développement avant la mise sur le marché ; le diagnostic ensuite, avec un programme GENFIT Créée en 1999 110 employés Société française basée à Lille (France) et Boston (Etats-Unis) Cotation sur Alternext depuis 2006, Euronext depuis 2014 visant à identifier les patients à traiter de manière non invasive, grâce à l’exploitation biostatistique d’une bibliothèque d’échantillons sans équivalent ; une démarche de sensibilisation enfin, via l’Institut Genfit, dont les statuts en cours de finalisation permettront de produire et de diffuser une connaissance médicale et scientifique utile, notamment autour de l’obésité infantile. Ce positionnement auprès des jeunes correspond à un réel besoin sanitaire, puisque, à 12 ans, certains sont déjà atteints de cirrhose ! Pourquoi votre candidat médicament a-t-il bénéficié d’un processus réglementaire accéléré ? Parce que la NASH est une urgence médicale et sans traitement, la FDA a accordé à notre molécule Elafibranor un statut particulier, destiné à faciliter nos interactions sur un plan réglementaire, et à donner aux patients une chance de bénéficier d’un traitement sûr et efficace bien avant la fin ultime de notre essai clinique. Ce processus d’approbation accéléré est également mis en œuvre en Europe via l’EMA. Notre molécule a démontré un profil unique en matière d’efficacité, de sécurité d’emploi, de grande tolérabilité et de protection cardio-métabolique. Elle est donc particulièrement bien positionnée pour être prescrite en première intention. Anne Pezet Daté du 29 septembre 2016, Grand Angle est édité par CommEdition • Directeur général Éric Lista • CommEdition, agence de communication éditoriale • www.commedition.com • Rédaction Anne Pezet • Création & maquette Aline Joly • Secrétaire de rédaction Iris Mondrian • LA RÉDACTION DU QUOTIDIEN LE MONDE N’A PAS PARTICIPÉ À LA RÉDACTION DE CE COMMUNIQUÉ. NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT. MONDE-HEPATO-2P-BAT2.indd 1 27/09/16 10:18 JEUDI 29 SEPTEMBRE 2016 hépatologie Communiqué spécial HÉPATITE C CHRONIQUE : LA NOUVELLE FRONTIÈRE DU 100 % © ABBVIE / V. MAZET / DR L’année 2015 a marqué un véritable tournant dans le traitement de l’hépatite C chronique, avec de nouveaux antirétroviraux à action directe. Acteur majeur dans ce domaine, AbbVie annonce encore de prochaines innovations. BONNE NOUVELLE pour les patients infectés par le virus de l’hépatite C en France. Aujourd’hui, les nouveaux traitements permettent véritablement de guérir, avec un taux de réussite exceptionnel. Ce qui a transformé la prise en charge de cette maladie invalidante et mortelle. Pour autant, ces avancées ne doivent pas faire oublier les défis qui restent à relever tant au niveau du dépistage et du diagnostic, qu’à celui des traitements. « Il faut continuer à travailler pour réussir à guérir 100 % des patients atteints d’hépatite C chronique, ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui. Nous devons nous assurer que chaque patient réponde au traitement, quel que soit le type de virus de l’hépatite C par lequel il a été infecté. Des améliorations peuvent également être obtenues dans la réduction de la durée du traitement », détaille Jérôme Bouyer, Président d’AbbVie France. En tant qu’entreprise biopharmaceutique, AbbVie a investi, en 2015, 19 % de son chiffre d’affaires en recherche et développement, soit 4,3 milliards de dollars. Des efforts portés par les 6 500 collaborateurs dans le monde, AMÉLIORER LE DÉPISTAGE DU CANCER DU FOIE Sensibilisation Bien suivis, deux tiers des patients atteints de cancer du foie sur cirrhose pourraient être diagnostiqués à un stade curatif. Pour atteindre ce chiffre, des actions de sensibilisation sont menées, soutenues par le laboratoire Bayer. © BAYER / DR AVEC QUATRE fois plus de cas qu’en 1980, soit de 8 000 à 9 000 nouveaux cas par an en France, et l’un des pronostics les plus sombres, le cancer du foie est devenu un enjeu majeur de santé publique. « Les traitements n’ont que peu progressé et la seule marge de manœuvre à court terme pour lutter contre ce cancer dévastateur est de mieux identifier et de mieux surveiller les maladies chroniques du foie, comme la cirrhose », explique le Dr Jean-Claude Barbare, Coordinateur du Réseau des Investigateurs pour le Carcinome Hépatocellulaire (Réseau RICH), au CHU d’Amiens, en Picardie. En effet, « 90 % des cancers du foie se développent chez des malades atteints de cirrhose, pour qui la pratique régulière d’une échographie permet un diagnostic plus précoce du cancer ». Une camDr Azzedine Boudjadja pagne de sensibilisation des professionnels de santé a été menée en 2014 et 2015 par des institutions représentant médecins et patients ainsi qu’avec le soutien du laboratoire pharmaceutique Bayer, pour rappeler l’importance de suivre les patients atteints de cirrhose par une échographie tous les six mois. Plus de 700 spécialistes et 16 000 généralistes ont été rencontrés. Une troisième action est prévue à partir de septembre 2016 pour les professionnels de santé en contact avec la population à risque : addictologues, médecins du travail... Un programme essentiel à mener, selon le laboratoire Bayer. « Il est important de prendre en considération le patient dans sa globalité et de soutenir des actions qui peuvent permettre une meilleure prévention et prise en charge », souligne le Dr Azzedine Boudjadja, Directeur médical de Bayer HealthCare France. Le laboratoire a également développé le programme Amplio, dont l’objectif est de sensibiliser et d’informer le patient pendant et après les soins. Une période tout à fait critique est celle des soins à domicile. Le laboratoire a mis au point, avec les équipes d’oncologie du centre EugèneMarquis de Rennes et du centre FrançoisBaclesse de Caen, une solution sous forme de jeu de cartes éducatif – le jeu JEPETO – présentant six différentes situations du quotidien (toilette, vacances ou week-end, nourriture et transit…) à partir duquel l’infirmier(e) peut entamer facilement une discussion avec le patient. Ce jeu permet au patient de devenir un véritable acteur de ses soins, en prévenant et en gérant mieux les effets secondaires des thérapies ciblées orales. L’oncologie est l’un des trois domaines prioritaires pour Bayer, avec l’ophtalmologie et la cardiologie. Bayer a mené plus de dix essais cliniques de phase III dans les cancers du rein et du foie. « Plus de 15 000 patients ont été traités au cours de ces essais dans ces deux cancers depuis plus de dix ans, ce qui reflète notre engagement fort dans ce domaine », conclut le Dr Azzedine Boudjadja. A. P. INFORMATION COMMUNIQUÉE PAR BAYER Enjeux INQUIÉTANTE MONDE-HEPATO-2P-BAT2.indd 3 100 % des patients traités, car c’est ça, le vrai succès ! » Ces développements s’inscrivent dans une approche collaborative avec les professionnels de santé, les chercheurs, les associations de patients, mais également avec les « Notre ambition est de pouvoir guérir 100 % des patients traités » acteurs du système de santé. AbbVie est très engagé dans le débat public actuel sur l’accès à l’innovation et la pérennité de la qualité du système de soins. « Maîtriser les dépenses du système de santé et préserver l’accès et la valorisation de l’innovation sont de la responsabilité de tous », conclut Jérôme Bouyer. A. P. FAIRE RAYONNER L’ÉCHOGRAPHIE DANS LE LARGE SPECTRE DES MALADIES DU FOIE Innovation En mesurant l’élasticité du tissu par une technique d’imagerie élastographique couplée à l’échographie, la PME innovante SuperSonic Imagine permet le diagnostic de la fibrose et de la stéatose ainsi que la couverture d’un très large spectre des maladies du foie. EVALUER EN 60 SECONDES 25 % de la population monles maladies du foie par diale. « Notre technologie une technique non invapropose une panoplie d’ousive, c’est ce que permet la tils diagnostiques pour les technique d’échographie maladies du foie, incluant le innovante de SuperSonic cancer, la cirrhose, la fibrose Imagine, une PME localisée et, plus en amont, la stéaà Aix-en-Provence. Utilisant tose. Nous devrions disposer les ondes ultrasonores pour bientôt d’outils spécifiques suivre la propagation d’ondes Jacques Souquet, Claude CohenNASH qui autoriseront une de cisaillement, l’échographe Bacrie et l’échographe Aixplorer® véritable stratégie de dépisAixplorer ® peut, en plus de tage pour des populations à l’imagerie conventionnelle, visualiser et analy- risque, et leur prise en charge précoce », ajoute ser en temps réel la dureté des tissus. En hépato- Claude Cohen-Bacrie, Vice-Président Fondateur logie, celle-ci donne aux médecins une informa- et Directeur scientifique de SuperSonic tion directe, quantitative et reproductible sur la Imagine. L’échographie devient un outil de dureté du foie,qui augmente avec la sévérité de la mesure de paramètres tissulaires du foie, vérifibrose et de la cirrhose. « Cette mesure est un pa- tables biomarqueurs de ces pathologies. Cette ramètre important qui aide à la détermination avancée sera utile au recrutement des patients non invasive du degré d’avancement de la ma- dans les études thérapeutiques permettant de ladie, permettant d’éviter la biopsie et ses com- valider les critères d’inclusion des patients dans plications. Le besoin clinique est important, no- ces essais par un examen rapide et non invasif. tamment avec l’arrivée des antiviraux d’action Ces maladies du foie ne concernent pas seudirecte pour traiter l’hépatite C »,déclare Jacques lement les pays occidentaux. Elles touchent Souquet, Vice-Président Fondateur et Directeur plus de 300 millions de personnes en Chine, de l’Innovation de SuperSonic Imagine. en raison surtout de l’épidémie d’hépatite B. L’échographie permet aussi d’évaluer la stéatose SuperSonic Imagine possède une filiale dans hépatique qui, lorsqu’elle évolue vers la stéato- ce pays et y mène plusieurs études cliniques hépatite non alcoolique (NASH), peut conduire à multicentriques pour démontrer la perforune fibrose et à des complications cardio-vascu- mance de sa technique dans l’évaluation de laires. La population à haut risque NASH est pro- la sévérité de la fibrose hépatique chez des bablement la plus importante à identifier, car la patients atteints d’hépatite B chronique. Une NASH touche de 10 à 20 % des patients ayant une innovation française à la conquête du monde ! A. P. stéatose, eux-mêmes représentant en moyenne PROGRESSION DE LA STÉATOSE HÉPATIQUE Conséquence de nos changements alimentaires et d’un manque d’activité physique, la stéatose hépatique toucherait près d’un quart de la population mondiale ! Le Pr Vlad Ratziu, professeur d’hépatologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, présente les enjeux médicaux posés par cette maladie. QUELS SONT les grands progrès dans les traitements des maladies hépatiques ? Sans nul doute, les avancées dans les hépatites virales, avec l’arrivée de traitements efficaces, permettant à présent la guérison (hépatite C) ou le contrôle au long cours de la maladie (hépatite B). En revanche, la stéatohépatite non alcoolique (NASH) est une maladie en plein essor, favorisée par les changements diététiques et de style de vie. spécifiquement affectés à la R&D. Dans le domaine de l’hépatite C chronique, AbbVie est un acteur majeur. Grâce à cet engagement, de nouvelles innovations sont en développement et les dernières données médicales sont présentées aux 79es Journées scientifiques de l’AFEF, telles que les résultats sur une durée de traitement optimisée et sans ribavirine pour certains patients. « Une réduction du temps de traitement apporterait plus de confort au patient, avec un impact positif pour le système de santé », précise Jérôme Bouyer. « En parallèle, nous progressons sur une nouvelle génération de traitements qui visent à soigner tous les génotypes d’hépatite C, avec d’emblée des durées de traitement optimisées . Notre ambition est de pouvoir guérir ©SUPERSONIC IMAGINE / DR Traitements ❷ Elle survient chez des individus en surpoids, avec des complications métaboliques comme le diabète, l’hypertension artérielle, les dyslipidémies ou encore l’apnée du sommeil. Quelles sont les conséquences de la NASH ? Alors que pour la majorité des sujets ayant un foie gras métabolique, il n’y n’aura pas de conséquences néfastes, une partie des patients atteints de NASH vont, eux, lentement abîmer leur foie, ce qui entraînera à terme l’apparition d’une cirrhose et parfois d’un cancer primitif du foie. On peut en effet avoir une cirrhose sans avoir bu d’alcool ni être infecté par les virus des hépatites ! Le danger est que, souvent, les patients ne ressentent rien et la maladie passe inaperçue. D’où l’importance d’identifier les personnes à risque et, parmi celles-là, celles ayant une forme évolutive. Cette progression est lente, mais au-delà d’un niveau de sévérité le traitement par le régime et l’activité physique ne suffisent plus. Au stade de la cirrhose et du cancer du foie, les traitements sont malheureusement très limités, d’où l’intérêt d’agir en amont et de prévenir l’apparition de ces complications. On estime que, dans la population mondiale, 20 millions de personnes pourraient mourir de cette maladie. Comment réagir ? En commençant par informer efficacement les professionnels de santé et le grand public de l’effet délétère sur le foie du surpoids, d’une alimentation trop riche et du manque d’exercice physique. Il faut éduquer les patients à la nécessité du dépistage et d’un diagnostic précis. On peut, grâce à des examens sanguins simples et à une échographie du foie, savoir quels sujets à risque adresser chez l’hépatologue pour des investigations spécialisées. Existe-t-il des traitements ? Les deux traitements les plus prometteurs,l’acide obeticholique et l’Elafibranor, sont actuellement à l’essai dans de grandes études internationales visant à confirmer leur efficacité et leur sécurité d’emploi. Chacun a fait la preuve préliminaire de son efficacité. De nombreuses autres molécules sont à l’étude. L’essentiel est que ces essais puissent être menés à terme, car il n’y a pas d’autre voie pour mettre des médicaments à la disposition des patients. Il est donc nécessaire que les patients participent à ces essais thérapeutiques, qui sont encadrés par une législation et des considérations éthiques strictes. De grands travaux de recherche collaboratifs, académiques et industriels sont actuellement menés afin de comprendre, dépister et juguler la maladie. A. P. 27/09/16 10:18