COMMUNIQUÉ JEUDI 29 SEPTEMBRE 2016
Spécial
hépatologie
TRIBUNE
RENFORCER LES
ACTIONS DE
RECHERCHE ET
DE PRÉVENTION
Parallèlement aux investissements
dans la recherche, le Pr Victor de
Lédinghen appelle à développer for-
tement la prévention des maladies
chroniques du foie.
« La recherche en hépatologie ne fai-
blit pas, malgré des moyens fi nan-
ciers qui ne sont pas toujours à la hau-
teur des enjeux de santé. La Société
française d’hépatologie organise ses
79es Journées scientifi ques, du 28 sep-
tembre au 1er octobre à Bordeaux, et
fêtera à cette occasion ses 40 ans. Le
moment de revenir sur les évolutions
de la prise en charge des maladies
hépatiques et de noter des progrès
remarquables. En 1976, nous ne dis-
posions d’aucun traitement pour les
maladies du foie. Aujourd’hui, nous
avons des traitements à proposer aux
patients. Par exemple, nous pouvons
guérir l’hépatite C. En France, mal-
gré le coût des médicaments, tous les
patients peuvent être traités. Pour
l’hépatite B, un vaccin est disponible.
Il faut d’ailleurs redonner une place
stratégique à la vaccination contre le
virus de l’hépatite B, car il s’agit d’une
maladie contagieuse qui touche plus
de 300 000 personnes en France.
Toutes les maladies chroniques du
foie peuvent conduire à une cirrhose
ou à un cancer du foie. Or, les cancers
du foie sont encore diagnostiqués à
un stade trop tardif pour envisager
un traitement curatif. La plupart des
cancers du foie pourraient être détec-
tés plus précocement, en réalisant
systématiquement une échographie
abdominale tous les six mois chez les
patients atteints de cirrhose. Un pro-
tocole de surveillance qui a encore
du mal à s’imposer.
En revanche, aucun changement en
quarante ans, l’alcool reste toujours
la cause principale des maladies
chroniques du foie. En termes de pré-
vention, il ne su t plus de sensibili-
ser les citoyens aux limites raison-
nables de la consommation d’alcool,
il faut aller plus loin. Les « beuveries
express », pratique qui se répand chez
les jeunes, et ce dès l’âge de 11-12 ans,
sont un fl éau à court terme, mais
aussi à long terme avec un risque de
dépendance à l’alcool. Autre sujet
d’inquiétude, nous voyons apparaître
depuis plusieurs années la stéatose
hépatique (surcharge en graisse du
foie), liée au diabète, au surpoids, aux
dyslipidémies, et qui peut également
conduire à une cirrhose. Un état des
lieux qui montre les progrès encore
attendus au niveau des actions de
prévention et des innovations thé-
rapeutiques. Les besoins sont encore
très importants. »
Par le Pr Victor de Lédinghen,
hépatologue au CHU de Bordeaux,
Secrétaire général de l’Afef
(Société française d’hépatologie)
© AFEF / DR
L’AN DERNIER a marqué un
véritable tournant dans la prise
en charge de l’hépatite C, avec
des inhibiteurs d’une protéine
virale essentielle à la multipli-
cation du virus. Ils permettent
de guérir près de 90% des per-
sonnes infectées.
D’autres molécules sont en déve-
loppement dans les hépatites,
pour améliorer encore la prise en
charge et atteindre les 100% de
patients. Pour autant, ce grand
pas en avant ne doit pas faire ou-
blier les besoins médicaux tou-
jours présents, d’autant plus que
de nouvelles maladies prennent
de l’ampleur. En e et, si les infec-
tions virales sont une des causes
majeures, avec la consommation
d’alcool des atteintes du foie
peuvent conduire à la fi brose, à la cirrhose puis au cancer du foie. Aujourd’hui,
d’autres facteurs s’imposent de manière insidieuse, comme le surpoids ou
l’obésité. Une évolution qui inquiète les spécialistes.
Favorisée par une nourriture trop grasse et le manque d’exercice, la stéatohépa-
tite non alcoolique (NASH en anglais) peut ainsi entraîner une fi brose du foie,
qui pourra de la même façon que les infections virales conduire à une cirrhose
puis à un cancer du foie. Le discours de prévention sur les risques que court
La NASH,
ou stéatose
hépatique non
alcoolique, est
encore peu
connue: de
quoi s’agit-il?
La NASH est en
fait beaucoup
plus connue
qu’on ne le croit, et elle occupe désor-
mais une place très importante lors
des grands congrès mondiaux d’hé-
patologie tels que l’EASL ou encore
l’AASLD, dont la prochaine édition
se tiendra à Boston en novembre.
Lexplosion de cas de NASH trouve
son origine dans les modes de vie
modernes, cette maladie silencieuse
étant une co-morbidité directe de
l’obésité et du diabète. Les études épi-
démiologiques indiquent une préva-
lence de plus de 10% dans la popula-
tion adulte (Williams, 2011). La NASH
est en passe de devenir, à l’horizon
2020, la première cause de transplan-
tation hépatique, devant l’hépatiteC.
Pourquoi est-elle considérée
comme une urgence médicale?
Si la NASH est une urgence médicale,
c’est parce que sa prévalence augmente
et qu’elle est comme l’hépatiteC, l’al-
cool ou le VIH, une cause sous-jacente
d’évolution, grave, vers la cirrhose. La
communauté médico-scientifi que en
fait donc une cible prioritaire, à l’ins-
tar d’Arun Sanyal, leader dans la lutte
contre cette maladie, qui utilise une
Recherche NASH: UN CANDIDAT
MÉDICAMENT PROMETTEUR
MIEUX DÉPISTER POUR MIEUX SOIGNER
Aux 79esJournées scientifi ques de l’Association française d’hépatologie fi n septembre,
seront présentées les dernières avancées. Mais en attendant la prochaine génération de
traitements, les e orts doivent également porter sur l’information et le dépistage.
formule imagée mais très juste pour
situer le véritable enjeu : il décrit la
NASH comme le moteur d’un train
responsable de l’activité de la mala-
die, la fi brose n’étant qu’un indica-
teur permettant de savoir quelle dis-
tance ce train a parcouru. C’est donc
la NASH plus que la fi brose qui doit
être traitée pour éviter la survenue
de la cirrhose, terminus du voyage!
Comment les patients
sont-ils dépistés?
Le premier obstacle à une meilleure
prise en charge du patient est qu’il
est nécéssaire de passer par une
biopsie invasive et peu agréable pour
diagnostiquer la NASH, qui reste
asymptomatique jusqu’à ce qu’il soit
souvent trop tard. Le deuxième frein
relève de lécosystème des soins de
santé: prévalence très élevée, mais
nombre d’hépatologues très faible.
Encore peu médiatisée, la stéatose hépatique non alcoolique ou NASH est
en passe de devenir un enjeu majeur de santé publique. Dean Hum,
Chief
Scientifi c O cer
, chez Genfi t présente les avancées de ses équipes.
© JAREN WICKLUND (Handsome father playing with disabled son)  fotolia.com/DR
A terme, il s’agira donc pour tous
les praticiens en rapport avec les
patients à risque d’être en mesure
de reconnaître les signes de la mala-
die, pour la diagnostiquer si possible
sans biopsie invasive.
Comment s’explique le leadership
de Genfi t dans la NASH?
Dès sa création, Genfi t s’est orienté
vers la recherche dans le domaine
des maladies cardio-métaboliques
et hépatiques. Or la NASH est la ma-
nifestation, au niveau du foie, d’un
syndrome liant diabète et maladies
cardio-vasculaires. Loriginalité de
Genfi t vient de sa stratégie unique de
prise en charge globale des patients
à travers trois axes : le traitement
d’abord, avec Elafi branor, qui en est
au dernier stade de développement
avant la mise sur le marché; le dia-
gnostic ensuite, avec un programme
visant à identifi er les patients à trai-
ter de manière non invasive, grâce
à l’exploitation biostatistique d’une
bibliothèque d’échantillons sans
équivalent; une démarche de sensi-
bilisation enfi n,
via
l’Institut Genfi t,
dont les statuts en cours de fi na-
lisation permettront de produire
et de di user une connaissance
médicale et scientifi que utile, no-
tamment autour de lobésité infan-
tile. Ce positionnement auprès des
jeunes correspond à un réel besoin
sanitaire, puisque, à 12 ans, certains
sont déjà atteints de cirrhose!
Pourquoi votre candidat
médicament a-t-il bénéfi cié d’un
processus réglementaire accéléré?
Parce que la NASH est une urgence
médicale et sans traitement, la
FDA a accordé à notre molécule
Elafi branor un statut particulier,
destiné à faciliter nos interactions
sur un plan réglementaire, et à
donner aux patients une chance de
bénéfi cier d’un traitement sûr et
e cace bien avant la fi n ultime de
notre essai clinique. Ce processus
d’approbation accéléré est égale-
ment mis en œuvre en Europe via
l’EMA. Notre molécule a démontré
un profi l unique en matière d’e -
cacité, de sécurité d’emploi, de
grande tolérabilité et de protection
cardio-métabolique. Elle est donc
particulièrement bien positionnée
pour être prescrite en première in-
tention. Anne Pezet
NASH : UNE DÉGÉNÉRESCENCE DU FOIE PROGRAMMÉE
( NONALCOHOLIC STEATOHEPATITIS / STÉATOHÉPATITE NON ALCOOLIQUE )
Matteoni, Gastro 1999 - Adams, Gastro 2005 - Ekstedt, Hepatol 2006 - Ong, J Hepatol 2008 - Dunn, AJG 2008 - Sorderberg, Hepatology 2010 - Targher, NEJM 2010 - Williams, Gastro 2011
12% de la population adulte américaine
70% des patients diabétiques et obèses âgés de 50 ans et +
NAFLD
( MALADIE DU FOIE GRAS NON LIÉE À L’ALCOOL )
CIRRHOSE
FOIE SAIN
NASH
STÉATOSE
25% des individus atteints dans la population générale
70% des patients obèses et diabétiques
ulte
que
AUGMENTATION
AUGMENTATION
> AUGMENTATION DE TOUTES
LES CAUSES DE MORTALITÉ
> MALADIES CARDIOVASCULAIRES
> CANCERS
>DIABÈTE DE TYPE 2
MORTALITÉ
LIÉE À LA
DÉGÉNÉRESCENCE
DU FOIE
F1
F2
F3
NÉCRO -
INFLAMMATION
ȏm%$//221Ζ1*}
(nécrose des cellules
hépatiques)
ȏΖ1)/$00$7Ζ21/2%8/$Ζ5(
F0
F4
D  29 septembre 2016, G A    CED  Éric Lista • CE, agence de communication éditoriale • www.commedition.com
R Anne Pezet • C &  Aline JolyS   Iris Mondrian •
LA RÉDACTION DU QUOTIDIEN
LE MONDE
N’A PAS PARTICIPÉ À LA RÉDACTION DE CE COMMUNIQUÉ. NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT.
© GENTIF/ DR
GENFIT
Créée en 1999
110 employés
Société française basée à Lille
(France) et Boston (Etats-Unis)
Cotation sur Alternext depuis
2006, Euronext depuis 2014
un individu obèse ou diabétique sur
le plan cardiovasculaire doit donc se
doubler d’un discours similaire sur
les risques hépatiques, qui sont tout
aussi importants. La NASH pourrait
faire 20millions de morts au niveau
de la population mondiale.
Les professionnels de santé doivent
également ajouter sur leur liste d’exa-
mens à réaliser pour poser leur dia-
gnostic les tests sanguins ou d’ima-
gerie permettant de diagnostiquer
la NASH chez les individus à risque.
Mais ce nest pas le seul moment où le
dépistage doit se généraliser. Souvent,
cette dégénérescence du foie (fi brose,
cirrhose) reste diagnostiquée tardive-
ment. Or, le cancer du foie reste l’un
des cancers digestifs les plus agressifs.
On estime à environ 8200 le nombre
de nouveaux cas de cancer du foie en
France en 2011, dont près de 80% concernent des hommes. Alors, afi n d’éviter
un diagnostic de cancer du foie trop tardif, et de perdre des chances de survie,
les patients atteints de fi brose ou de cirrhose doivent être suivis attentivement
pour adapter les traitements disponibles au stade hépatique où ils se trouvent
et pouvoir utiliser la chirurgie pour traiter le cancer du foie dès qu’il s’installe.
Dans tous les cas, la surveillance doit être accrue et des campagnes d’informa-
tion et de dépistage sont essentielles à mener. N’attendons plus. Anne Pezet
© DESIGUA  /FOTOLIA.COM / DR / Traduction CommEdition
MONDE-HEPATO-2P-BAT2.indd 1MONDE-HEPATO-2P-BAT2.indd 1 27/09/16 10:1827/09/16 10:18
JEUDI 29 SEPTEMBRE 2016
Communiqué spécial hépatologie
Traitements HÉPATITEC CHRONIQUE : LA NOUVELLE FRONTIÈRE DU 100%
L’année 2015 a marqué un véritable tournant dans le
traitement de l’hépatiteC chronique, avec de nouveaux
antirétroviraux à action directe. Acteur majeur dans
ce domaine, AbbVie annonce encore d e prochaines
innovations.
© ABBVIE / V. MAZET / DR
©SUPERSONIC IMAGINE / DR
© BAYER / DR
Sensibilisation AMÉLIORER LE DÉPISTAGE
DU CANCER DU FOIE
Enjeux INQUIÉTANTE PROGRESSION DE LA STÉATOSE HÉPATIQUE
Innovation FAIRE RAYONNER
L’ÉCHOGRAPHIE DANS LE LARGE
SPECTRE DES MALADIES DU FOIE
EVALUER EN 60 SECONDES
les maladies du foie par
une technique non inva-
sive, c’est ce que permet la
technique d’échographie
innovante de SuperSonic
Imagine, une PME localisée
à Aix-en-Provence. Utilisant
les ondes ultrasonores pour
suivre la propagation d’ondes
de cisaillement, l’échographe
Aixplorer ® peut, en plus de
l’imagerie conventionnelle, visualiser et analy-
ser en temps réel la dureté des tissus. En hépato-
logie, celle-ci donne aux médecins une informa-
tion directe, quantitative et reproductible sur la
dureté du foie, qui augmente avec la sévérité de la
brose et de la cirrhose.
« Cette mesure est un pa-
ramètre important qui aide à la détermination
non invasive du degré d’avancement de la ma-
ladie, permettant d’éviter la biopsie et ses com-
plications. Le besoin clinique est important, no-
tamment avec l’arrivée des antiviraux d’action
directe pour traiter l’hépatite C »
, déclare Jacques
Souquet, Vice-Président Fondateur et Directeur
de l’Innovation de SuperSonic Imagine.
Léchographie permet aussi d’évaluer la stéatose
hépatique qui, lorsqu’elle évolue vers la stéato-
hépatite non alcoolique (NASH), peut conduire à
une fi brose et à des complications cardio-vascu-
laires. La population à haut risque NASH est pro-
bablement la plus importante à identifi er, car la
NASH touche de 10 à 20 % des patients ayant une
stéatose, eux-mêmes représentant en moyenne
AVEC QUATRE fois plus de cas qu’en 1980, soit
de 8 000 à 9 000 nouveaux cas par an en France,
et l’un des pronostics les plus sombres, le can-
cer du foie est devenu un enjeu majeur de san
publique.
« Les traitements n’ont que peu pro-
gressé et la seule marge de manœuvre à court
terme pour lutter contre ce cancer dévastateur
est de mieux identifi er et de mieux surveiller
les maladies chroniques du foie, comme la cir-
rhose »,
explique le Dr Jean-Claude Barbare,
Coordinateur du Réseau des Investigateurs
pour le Carcinome Hépatocellulaire (Réseau
RICH), au CHU d’Amiens, en Picardie. En e et,
« 90 % des cancers du foie se développent chez
des malades
atteints de
cirrhose,
pour qui la
pratique ré-
gulière d’une
échographie
permet un
diagnostic
plus précoce
du cancer ».
Une cam-
pagne de sen-
sibilisation des professionnels de santé a été
menée en 2014 et 2015 par des institutions re-
présentant médecins et patients ainsi qu’avec
le soutien du laboratoire pharmaceutique
Bayer, pour rappeler l’importance de suivre les
patients atteints de cirrhose par une échogra-
phie tous les six mois. Plus de 700 spécialistes
et 16 000 généralistes ont été rencontrés. Une
troisième action est prévue à partir de sep-
tembre 2016 pour les professionnels de santé
25 % de la population mon-
diale.
« Notre technologie
propose une panoplie d’ou-
tils diagnostiques pour les
maladies du foie, incluant le
cancer, la cirrhose, la fi brose
et, plus en amont, la stéa-
tose. Nous devrions disposer
bientôt d’outils spécifi ques
NASH qui autoriseront une
véritable stratégie de dépis-
tage pour des populations à
risque, et leur prise en charge précoce »
, ajoute
Claude Cohen-Bacrie, Vice-Président Fondateur
et Directeur scientifi que de SuperSonic
Imagine. Léchographie devient un outil de
mesure de paramètres tissulaires du foie, véri-
tables biomarqueurs de ces pathologies. Cette
avancée sera utile au recrutement des patients
dans les études thérapeutiques permettant de
valider les critères d’inclusion des patients dans
ces essais par un examen rapide et non invasif.
Ces maladies du foie ne concernent pas seu-
lement les pays occidentaux. Elles touchent
plus de 300 millions de personnes en Chine,
en raison surtout de l’épidémie d’hépatite B.
SuperSonic Imagine possède une fi liale dans
ce pays et y mène plusieurs études cliniques
multicentriques pour démontrer la perfor-
mance de sa technique dans l’évaluation de
la sévérité de la fi brose hépatique chez des
patients atteints d’hépatite B chronique. Une
innovation française à la conquête du monde !
A. P.
en contact avec la population à risque : addic-
tologues, médecins du travail... Un programme
essentiel à mener, selon le laboratoire Bayer.
« Il
est important de prendre en considération le
patient dans sa globalité et de soutenir des
actions qui peuvent permettre une meilleure
prévention et prise en charge »
, souligne le
Dr Azzedine Boudjadja, Directeur médical
de Bayer HealthCare France. Le laboratoire a
également développé le programme Amplio,
dont lobjectif est de sensibiliser et d’infor-
mer le patient pendant et après les soins. Une
période tout à fait critique est celle des soins
à domicile. Le laboratoire a mis au point, avec
les équipes d’oncologie du centre Eugène-
Marquis de Rennes et du centre François-
Baclesse de Caen, une solution sous forme de
jeu de cartes éducatif – le jeu JEPETO – pré-
sentant six di érentes situations du quoti-
dien (toilette, vacances ou week-end, nourri-
ture et transit…) à partir duquel l’infi rmier(e)
peut entamer facilement une discussion avec
le patient. Ce jeu permet au patient de devenir
un véritable acteur de ses soins, en prévenant
et en gérant mieux les e ets secondaires des
thérapies ciblées orales.
Loncologie est l’un des trois domaines prio-
ritaires pour Bayer, avec l’ophtalmologie et la
cardiologie. Bayer a mené plus de dix essais
cliniques de phase III dans les cancers du rein
et du foie.
« Plus de 15 000 patients ont été
traités au cours de ces essais dans ces deux
cancers depuis plus de dix ans, ce qui refl ète
notre engagement fort dans ce domaine »,
conclut le Dr Azzedine Boudjadja. A. P.
Jacques Souquet, Claude Cohen-
Bacrie et l’échographe Aixplorer®
En mesurant lélasticité du tissu par une technique d’imagerie
élastographique couplée à léchographie, la PME innovante SuperSonic
Imagine permet le diagnostic de la fi brose et de la stéatose ainsi que
la couverture d’un très large spectre des maladies du foie.
QUELS SONT les grands
progrès dans les traitements
des maladies hépatiques?
Sans nul doute, les avancées dans
les hépatites virales, avec l’arrivée
de traitements e caces, permettant
à présent la guérison (hépatite C)
ou le contrôle au long cours de la
maladie (hépatite B). En revanche,
la stéatohépatite non alcoolique
(NASH) est une maladie en plein
essor, favorisée par les change-
ments diététiques et de style de vie.
Elle survient chez des individus en
surpoids, avec des complications mé-
taboliques comme le diabète, l’hyper-
tension artérielle, les dyslipidémies
ou encore l’apnée du sommeil.
Quelles sont les conséquences
de la NASH ?
Alors que pour la majorité des sujets
ayant un foie gras métabolique, il n’y
n’aura pas de conséquences néfastes,
une partie des patients atteints de
NASH vont, eux, lentement abîmer
leur foie, ce qui entraînera à terme
l’apparition d’une cirrhose et parfois
d’un cancer primitif du foie. On peut
en e et avoir une cirrhose sans avoir
bu d’alcool ni être infecté par les virus
des hépatites! Le danger est que, sou-
vent, les patients ne ressentent rien et
la maladie passe inaperçue. D’où l’im-
portance d’identifi er les personnes à
risque et, parmi celles-là, celles ayant
une forme évolutive. Cette progres-
sion est lente, mais au-delà d’un ni-
veau de sévérité le traitement par le
régime et l’activité physique ne suf-
sent plus. Au stade de la cirrhose et
du cancer du foie, les traitements sont
malheureusement très limités, d’
l’intérêt d’agir en amont et de préve-
nir l’apparition de ces complications.
On estime que, dans la population
mondiale, 20millions de personnes
pourraient mourir de cette
maladie. Comment réagir?
En commençant par informer e ca-
cement les professionnels de santé et
le grand public de l’e et délétère sur
le foie du surpoids, d’une alimentation
trop riche et du manque d’exercice
physique. Il faut éduquer les patients
à la nécessité du dépistage et d’un
diagnostic précis. On peut, grâce à des
examens sanguins simples et à une
échographie du foie, savoir quels sujets
à risque adresser chez l’hépatologue
pour des investigations spécialisées.
Existe-t-il des traitements?
Les deux traitements les plus promet-
teurs, l’acide obeticholique et l’Elafi bra-
nor, sont actuellement à l’essai dans de
grandes études internationales visant
Bien suivis, deux tiers des patients atteints de cancer du foie
sur cirrhose pourraient être diagnostiqués à un stade curatif.
Pour atteindre ce chi re, des actions de sensibilisation sont menées,
soutenues par le laboratoire Bayer.
Conséquence de nos changements alimentaires
et d’un manque d’activité physique, la stéatose hépatique
toucherait près d’un quart de la population mondiale!
Le PrVlad Ratziu, professeur d’hépatologie à l’hôpital
de la Pitié-Salpêtrière, présente les enjeux médicaux
posés par cette maladie.
INFORMATION COMMUNIQUÉE PAR BAYER
Dr Azzedine Boudjadja
à confi rmer leur
e cacité et leur
sécurité d’em-
ploi. Chacun a
fait la preuve
préliminaire de
son e cacité.
De nombreuses autres molécules sont
à l’étude. Lessentiel est que ces essais
puissent être menés à terme, car il
n’y a pas d’autre voie pour mettre
des médicaments à la disposition des
patients. Il est donc nécessaire que les
patients participent à ces essais thé-
rapeutiques, qui sont encadrés par
une législation et des considérations
éthiques strictes. De grands travaux
de recherche collaboratifs, acadé-
miques et industriels sont actuel-
lement menés afi n de comprendre,
dépister et juguler la maladie. A. P.
BONNE NOUVELLE pour les patients
infectés par le virus de l’hépatite C
en France. Aujourd’hui, les nouveaux
traitements permettent véritable-
ment de guérir, avec un taux de réus-
site exceptionnel. Ce qui a transfor-
mé la prise en charge de cette mala-
die invalidante et mortelle.
Pour autant, ces avancées ne doivent
pas faire oublier les défi s qui restent
à relever tant au niveau du dépistage
et du diagnostic, qu’à celui des traite-
ments.
«Il faut continuer à travailler
pour réussir à guérir 100% des patients
atteints d’hépatiteC chronique, ce qui
nest pas encore le cas aujourd’hui.
Nous devons nous assurer que chaque
patient réponde au traitement, quel
que soit le type de virus de l’hépatiteC
par lequel il a été infecté. Des amélio-
rations peuvent également être obte-
nues dans la réduction de la durée du
traitement »,
détaille Jérôme Bouyer,
Président d’AbbVie France.
En tant qu’entreprise biopharmaceu-
tique, AbbVie a investi, en 2015, 19%
de son chi re d’a aires en recherche
et développement, soit 4,3 milliards
de dollars. Des e orts portés par les
6 500 collaborateurs dans le monde,
spécifi quement a ectés à la R&D.
Dans le domaine de l’hépatiteC chro-
nique, AbbVie est un acteur majeur.
Grâce à cet engagement, de nouvelles
innovations sont en développement
et les dernières données médicales
sont présentées aux 79es Journées
scientifi ques de l’AFEF, telles que
les résultats sur une durée de trai-
tement optimisée et sans ribavirine
pour certains patients.
«Une réduc-
tion du temps de traitement appor-
terait plus de confort au patient, avec
un impact positif pour le système de
santé»,
précise Jérôme Bouyer. «
En
parallèle, nous progressons sur une
nouvelle génération de traitements
qui visent à soigner tous les géno-
types d’hépatiteC, avec d’emblée des
durées de traitement optimisées
.
Notre ambition est de pouvoir guérir
«Notre ambition est
de pouvoir guérir 100 %
des patients traités»
100% des patients traités, car c’est ça,
le vrai succès! »
Ces développements
s’inscrivent dans une approche col-
laborative avec les professionnels de
santé, les chercheurs, les associations
de patients, mais également avec les
acteurs du système de santé. AbbVie
est très engagé dans le débat public
actuel sur l’accès à l’innovation et la
pérennité de la qualité du système
de soins.
«Maîtriser les dépenses du
système de santé et préserver l’accès
et la valorisation de l’innovation
sont de la responsabilité de tous»,
conclut Jérôme Bouyer. A. P.
MONDE-HEPATO-2P-BAT2.indd 3MONDE-HEPATO-2P-BAT2.indd 3 27/09/16 10:1827/09/16 10:18
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