mieux dépister pour mieux soigner

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COMMUNIQUÉ
JEUDI 29 SEPTEMBRE 2016
Spécial
© AFEF / DR
Aux 79es Journées scientifiques de l’Association française d’hépatologie fin septembre,
seront présentées les dernières avancées. Mais en attendant la prochaine génération de
traitements, les efforts doivent également porter sur l’information et le dépistage.
L’AN DERNIER a marqué un
véritable tournant dans la prise
en charge de l’hépatite C, avec
des inhibiteurs d’une protéine
virale essentielle à la multiplication du virus. Ils permettent
de guérir près de 90 % des personnes infectées.
D’autres molécules sont en développement dans les hépatites,
pour améliorer encore la prise en
charge et atteindre les 100 % de
patients. Pour autant, ce grand
pas en avant ne doit pas faire oublier les besoins médicaux toujours présents, d’autant plus que
de nouvelles maladies prennent
de l’ampleur. En effet, si les infections virales sont une des causes
majeures, avec la consommation
d’alcool des atteintes du foie
peuvent conduire à la fibrose, à la cirrhose puis au cancer du foie.Aujourd’hui,
d’autres facteurs s’imposent de manière insidieuse, comme le surpoids ou
l’obésité. Une évolution qui inquiète les spécialistes.
Favorisée par une nourriture trop grasse et le manque d’exercice, la stéatohépatite non alcoolique (NASH en anglais) peut ainsi entraîner une fibrose du foie,
qui pourra de la même façon que les infections virales conduire à une cirrhose
puis à un cancer du foie. Le discours de prévention sur les risques que court
RENFORCER LES
ACTIONS DE
RECHERCHE ET
DE PRÉVENTION
un individu obèse ou diabétique sur
le plan cardiovasculaire doit donc se
doubler d’un discours similaire sur
les risques hépatiques, qui sont tout
aussi importants. La NASH pourrait
faire 20 millions de morts au niveau
de la population mondiale.
Les professionnels de santé doivent
également ajouter sur leur liste d’examens à réaliser pour poser leur diagnostic les tests sanguins ou d’imagerie permettant de diagnostiquer
la NASH chez les individus à risque.
Mais ce n’est pas le seul moment où le
dépistage doit se généraliser. Souvent,
cette dégénérescence du foie (fibrose,
cirrhose) reste diagnostiquée tardivement. Or, le cancer du foie reste l’un
des cancers digestifs les plus agressifs.
On estime à environ 8 200 le nombre
de nouveaux cas de cancer du foie en
France en 2011, dont près de 80 % concernent des hommes. Alors, afin d’éviter
un diagnostic de cancer du foie trop tardif, et de perdre des chances de survie,
les patients atteints de fibrose ou de cirrhose doivent être suivis attentivement
pour adapter les traitements disponibles au stade hépatique où ils se trouvent
et pouvoir utiliser la chirurgie pour traiter le cancer du foie dès qu’il s’installe.
Dans tous les cas, la surveillance doit être accrue et des campagnes d’information et de dépistage sont essentielles à mener. N’attendons plus. Anne Pezet © DESIGUA - /FOTOLIA.COM / DR / Traduction CommEdition
Par le Pr Victor de Lédinghen,
hépatologue au CHU de Bordeaux,
Secrétaire général de l’Afef
(Société française d’hépatologie)
NASH : UN CANDIDAT
MÉDICAMENT PROMETTEUR
Recherche Encore peu médiatisée, la stéatose hépatique non alcoolique ou NASH est
en passe de devenir un enjeu majeur de santé publique. Dean Hum, Chief
Scientific Officer, chez Genfit présente les avancées de ses équipes.
© GENTIF/ DR
© JAREN WICKLUND (Handsome father playing with disabled son) - fotolia.com /DR
hépatologie
MIEUX DÉPISTER POUR MIEUX SOIGNER
TRIBUNE
Parallèlement aux investissements
dans la recherche, le Pr Victor de
Lédinghen appelle à développer fortement la prévention des maladies
chroniques du foie.
« La recherche en hépatologie ne faiblit pas, malgré des moyens financiers qui ne sont pas toujours à la hauteur des enjeux de santé. La Société
française d’hépatologie organise ses
79es Journées scientifiques, du 28 septembre au 1er octobre à Bordeaux, et
fêtera à cette occasion ses 40 ans. Le
moment de revenir sur les évolutions
de la prise en charge des maladies
hépatiques et de noter des progrès
remarquables. En 1976, nous ne disposions d’aucun traitement pour les
maladies du foie. Aujourd’hui, nous
avons des traitements à proposer aux
patients. Par exemple, nous pouvons
guérir l’hépatite C. En France, malgré le coût des médicaments, tous les
patients peuvent être traités. Pour
l’hépatite B, un vaccin est disponible.
Il faut d’ailleurs redonner une place
stratégique à la vaccination contre le
virus de l’hépatite B, car il s’agit d’une
maladie contagieuse qui touche plus
de 300 000 personnes en France.
Toutes les maladies chroniques du
foie peuvent conduire à une cirrhose
ou à un cancer du foie. Or, les cancers
du foie sont encore diagnostiqués à
un stade trop tardif pour envisager
un traitement curatif. La plupart des
cancers du foie pourraient être détectés plus précocement, en réalisant
systématiquement une échographie
abdominale tous les six mois chez les
patients atteints de cirrhose. Un protocole de surveillance qui a encore
du mal à s’imposer.
En revanche, aucun changement en
quarante ans, l’alcool reste toujours
la cause principale des maladies
chroniques du foie. En termes de prévention, il ne suffit plus de sensibiliser les citoyens aux limites raisonnables de la consommation d’alcool,
il faut aller plus loin. Les « beuveries
express », pratique qui se répand chez
les jeunes, et ce dès l’âge de 11-12 ans,
sont un fléau à court terme, mais
aussi à long terme avec un risque de
dépendance à l’alcool. Autre sujet
d’inquiétude, nous voyons apparaître
depuis plusieurs années la stéatose
hépatique (surcharge en graisse du
foie), liée au diabète, au surpoids, aux
dyslipidémies, et qui peut également
conduire à une cirrhose. Un état des
lieux qui montre les progrès encore
attendus au niveau des actions de
prévention et des innovations thérapeutiques. Les besoins sont encore
très importants. » ❶
La NASH,
ou stéatose
hépatique non
alcoolique, est
encore peu
connue : de
quoi s’agit-il ?
La NASH est en
fait beaucoup
plus
connue
qu’on ne le croit, et elle occupe désormais une place très importante lors
des grands congrès mondiaux d’hépatologie tels que l’EASL ou encore
l’AASLD, dont la prochaine édition
se tiendra à Boston en novembre.
L’explosion de cas de NASH trouve
son origine dans les modes de vie
modernes, cette maladie silencieuse
étant une co-morbidité directe de
l’obésité et du diabète. Les études épidémiologiques indiquent une prévalence de plus de 10 % dans la population adulte (Williams, 2011). La NASH
est en passe de devenir, à l’horizon
2020, la première cause de transplantation hépatique, devant l’hépatite C.
Pourquoi est-elle considérée
comme une urgence médicale ?
Si la NASH est une urgence médicale,
c’est parce que sa prévalence augmente
et qu’elle est comme l’hépatite C, l’alcool ou le VIH, une cause sous-jacente
d’évolution, grave, vers la cirrhose. La
communauté médico-scientifique en
fait donc une cible prioritaire, à l’instar d’Arun Sanyal, leader dans la lutte
contre cette maladie, qui utilise une
formule imagée mais très juste pour
situer le véritable enjeu : il décrit la
NASH comme le moteur d’un train
responsable de l’activité de la maladie, la fibrose n’étant qu’un indicateur permettant de savoir quelle distance ce train a parcouru. C’est donc
la NASH plus que la fibrose qui doit
être traitée pour éviter la survenue
de la cirrhose, terminus du voyage !
A terme, il s’agira donc pour tous
les praticiens en rapport avec les
patients à risque d’être en mesure
de reconnaître les signes de la maladie, pour la diagnostiquer si possible
sans biopsie invasive.
Comment s’explique le leadership
de Genfit dans la NASH ?
Dès sa création, Genfit s’est orienté
vers la recherche dans le domaine
des maladies cardio-métaboliques
et hépatiques. Or la NASH est la manifestation, au niveau du foie, d’un
syndrome liant diabète et maladies
cardio-vasculaires. L’originalité de
Genfit vient de sa stratégie unique de
Comment les patients
sont-ils dépistés ?
Le premier obstacle à une meilleure
prise en charge du patient est qu’il
est nécéssaire de passer par une
biopsie invasive et peu agréable pour
NASH : UNE DÉGÉNÉRESCENCE DU FOIE PROGRAMMÉE
( NONALCOHOLIC STEATOHEPATITIS / STÉATOHÉPATITE NON ALCOOLIQUE )
NAFLD
STÉATOSE
25% des individus atteints dans la population générale
70% des patients obèses et diabétiques
( MALADIE DU FOIE GRAS NON LIÉE À L’ALCOOL )
NASH
12% de la population adulte
ulte américaine
70% des patients diabétiques
que et obèses âgés de 50 ans et +
FOIE SAIN
MORTALITÉ
LIÉE À LA
DÉGÉNÉRESCENCE
DU FOIE
AUGMENTATION
F4
F0
F1
F2
F3
NÉCRO INFLAMMATION
> AUGMENTATION DE TOUTES
LES CAUSES DE MORTALITÉ
> MALADIES CARDIOVASCULAIRES
> CANCERS
>DIABÈTE DE TYPE 2
ȏm%$//221Ζ1*}
(nécrose des cellules
AUGMENTATION
hépatiques)
ȏΖ1)/$00$7Ζ21/2%8/$Ζ5(
CIRRHOSE
Matteoni, Gastro 1999 - Adams, Gastro 2005 - Ekstedt, Hepatol 2006 - Ong, J Hepatol 2008 - Dunn, AJG 2008 - Sorderberg, Hepatology 2010 - Targher, NEJM 2010 - Williams, Gastro 2011
diagnostiquer la NASH, qui reste
asymptomatique jusqu’à ce qu’il soit
souvent trop tard. Le deuxième frein
relève de l’écosystème des soins de
santé : prévalence très élevée, mais
nombre d’hépatologues très faible.
prise en charge globale des patients
à travers trois axes : le traitement
d’abord, avec Elafibranor, qui en est
au dernier stade de développement
avant la mise sur le marché ; le diagnostic ensuite, avec un programme
GENFIT
Créée en 1999
110 employés
Société française basée à Lille
(France) et Boston (Etats-Unis)
Cotation sur Alternext depuis
2006, Euronext depuis 2014
visant à identifier les patients à traiter de manière non invasive, grâce
à l’exploitation biostatistique d’une
bibliothèque d’échantillons sans
équivalent ; une démarche de sensibilisation enfin, via l’Institut Genfit,
dont les statuts en cours de finalisation permettront de produire
et de diffuser une connaissance
médicale et scientifique utile, notamment autour de l’obésité infantile. Ce positionnement auprès des
jeunes correspond à un réel besoin
sanitaire, puisque, à 12 ans, certains
sont déjà atteints de cirrhose !
Pourquoi votre candidat
médicament a-t-il bénéficié d’un
processus réglementaire accéléré ?
Parce que la NASH est une urgence
médicale et sans traitement, la
FDA a accordé à notre molécule
Elafibranor un statut particulier,
destiné à faciliter nos interactions
sur un plan réglementaire, et à
donner aux patients une chance de
bénéficier d’un traitement sûr et
efficace bien avant la fin ultime de
notre essai clinique. Ce processus
d’approbation accéléré est également mis en œuvre en Europe via
l’EMA. Notre molécule a démontré
un profil unique en matière d’efficacité, de sécurité d’emploi, de
grande tolérabilité et de protection
cardio-métabolique. Elle est donc
particulièrement bien positionnée
pour être prescrite en première intention. Anne Pezet
Daté du 29 septembre 2016, Grand Angle est édité par CommEdition • Directeur général Éric Lista • CommEdition, agence de communication éditoriale • www.commedition.com
• Rédaction Anne Pezet • Création & maquette Aline Joly • Secrétaire de rédaction Iris Mondrian •
LA RÉDACTION DU QUOTIDIEN LE MONDE N’A PAS PARTICIPÉ À LA RÉDACTION DE CE COMMUNIQUÉ. NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT.
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JEUDI 29 SEPTEMBRE 2016
hépatologie
Communiqué spécial
HÉPATITE C CHRONIQUE : LA NOUVELLE FRONTIÈRE DU 100 % © ABBVIE / V. MAZET / DR
L’année 2015 a marqué un véritable tournant dans le
traitement de l’hépatite C chronique, avec de nouveaux
antirétroviraux à action directe. Acteur majeur dans
ce domaine, AbbVie annonce encore de prochaines
innovations.
BONNE NOUVELLE pour les patients
infectés par le virus de l’hépatite C
en France. Aujourd’hui, les nouveaux
traitements permettent véritablement de guérir, avec un taux de réussite exceptionnel. Ce qui a transformé la prise en charge de cette maladie invalidante et mortelle.
Pour autant, ces avancées ne doivent
pas faire oublier les défis qui restent
à relever tant au niveau du dépistage
et du diagnostic, qu’à celui des traitements. « Il faut continuer à travailler
pour réussir à guérir 100 % des patients
atteints d’hépatite C chronique, ce qui
n’est pas encore le cas aujourd’hui.
Nous devons nous assurer que chaque
patient réponde au traitement, quel
que soit le type de virus de l’hépatite C
par lequel il a été infecté. Des améliorations peuvent également être obtenues dans la réduction de la durée du
traitement », détaille Jérôme Bouyer,
Président d’AbbVie France.
En tant qu’entreprise biopharmaceutique, AbbVie a investi, en 2015, 19 %
de son chiffre d’affaires en recherche
et développement, soit 4,3 milliards
de dollars. Des efforts portés par les
6 500 collaborateurs dans le monde,
AMÉLIORER LE DÉPISTAGE
DU CANCER DU FOIE
Sensibilisation Bien suivis, deux tiers des patients atteints de cancer du foie
sur cirrhose pourraient être diagnostiqués à un stade curatif.
Pour atteindre ce chiffre, des actions de sensibilisation sont menées,
soutenues par le laboratoire Bayer.
© BAYER / DR
AVEC QUATRE fois plus de cas qu’en 1980, soit
de 8 000 à 9 000 nouveaux cas par an en France,
et l’un des pronostics les plus sombres, le cancer du foie est devenu un enjeu majeur de santé
publique. « Les traitements n’ont que peu progressé et la seule marge de manœuvre à court
terme pour lutter contre ce cancer dévastateur
est de mieux identifier et de mieux surveiller
les maladies chroniques du foie, comme la cirrhose », explique le Dr Jean-Claude Barbare,
Coordinateur du Réseau des Investigateurs
pour le Carcinome Hépatocellulaire (Réseau
RICH), au CHU d’Amiens, en Picardie. En effet,
« 90 % des cancers du foie se développent chez
des malades
atteints de
cirrhose,
pour qui la
pratique régulière d’une
échographie
permet un
diagnostic
plus précoce
du cancer ».
Une
camDr Azzedine Boudjadja
pagne de sensibilisation des professionnels de santé a été
menée en 2014 et 2015 par des institutions représentant médecins et patients ainsi qu’avec
le soutien du laboratoire pharmaceutique
Bayer, pour rappeler l’importance de suivre les
patients atteints de cirrhose par une échographie tous les six mois. Plus de 700 spécialistes
et 16 000 généralistes ont été rencontrés. Une
troisième action est prévue à partir de septembre 2016 pour les professionnels de santé
en contact avec la population à risque : addictologues, médecins du travail... Un programme
essentiel à mener, selon le laboratoire Bayer. « Il
est important de prendre en considération le
patient dans sa globalité et de soutenir des
actions qui peuvent permettre une meilleure
prévention et prise en charge », souligne le
Dr Azzedine Boudjadja, Directeur médical
de Bayer HealthCare France. Le laboratoire a
également développé le programme Amplio,
dont l’objectif est de sensibiliser et d’informer le patient pendant et après les soins. Une
période tout à fait critique est celle des soins
à domicile. Le laboratoire a mis au point, avec
les équipes d’oncologie du centre EugèneMarquis de Rennes et du centre FrançoisBaclesse de Caen, une solution sous forme de
jeu de cartes éducatif – le jeu JEPETO – présentant six différentes situations du quotidien (toilette, vacances ou week-end, nourriture et transit…) à partir duquel l’infirmier(e)
peut entamer facilement une discussion avec
le patient. Ce jeu permet au patient de devenir
un véritable acteur de ses soins, en prévenant
et en gérant mieux les effets secondaires des
thérapies ciblées orales.
L’oncologie est l’un des trois domaines prioritaires pour Bayer, avec l’ophtalmologie et la
cardiologie. Bayer a mené plus de dix essais
cliniques de phase III dans les cancers du rein
et du foie. « Plus de 15 000 patients ont été
traités au cours de ces essais dans ces deux
cancers depuis plus de dix ans, ce qui reflète
notre engagement fort dans ce domaine »,
conclut le Dr Azzedine Boudjadja. A. P. INFORMATION COMMUNIQUÉE PAR BAYER
Enjeux INQUIÉTANTE
MONDE-HEPATO-2P-BAT2.indd 3
100 % des patients traités, car c’est ça,
le vrai succès ! » Ces développements
s’inscrivent dans une approche collaborative avec les professionnels de
santé, les chercheurs, les associations
de patients, mais également avec les
« Notre ambition est
de pouvoir guérir 100 %
des patients traités »
acteurs du système de santé. AbbVie
est très engagé dans le débat public
actuel sur l’accès à l’innovation et la
pérennité de la qualité du système
de soins. « Maîtriser les dépenses du
système de santé et préserver l’accès
et la valorisation de l’innovation
sont de la responsabilité de tous »,
conclut Jérôme Bouyer. A. P.
FAIRE RAYONNER
L’ÉCHOGRAPHIE DANS LE LARGE
SPECTRE DES MALADIES DU FOIE
Innovation En mesurant l’élasticité du tissu par une technique d’imagerie
élastographique couplée à l’échographie, la PME innovante SuperSonic
Imagine permet le diagnostic de la fibrose et de la stéatose ainsi que
la couverture d’un très large spectre des maladies du foie.
EVALUER EN 60 SECONDES
25 % de la population monles maladies du foie par
diale. « Notre technologie
une technique non invapropose une panoplie d’ousive, c’est ce que permet la
tils diagnostiques pour les
technique
d’échographie
maladies du foie, incluant le
innovante de SuperSonic
cancer, la cirrhose, la fibrose
Imagine, une PME localisée
et, plus en amont, la stéaà Aix-en-Provence. Utilisant
tose. Nous devrions disposer
les ondes ultrasonores pour
bientôt d’outils spécifiques
suivre la propagation d’ondes Jacques Souquet, Claude CohenNASH qui autoriseront une
de cisaillement, l’échographe Bacrie et l’échographe Aixplorer®
véritable stratégie de dépisAixplorer ® peut, en plus de
tage pour des populations à
l’imagerie conventionnelle, visualiser et analy- risque, et leur prise en charge précoce », ajoute
ser en temps réel la dureté des tissus. En hépato- Claude Cohen-Bacrie, Vice-Président Fondateur
logie, celle-ci donne aux médecins une informa- et Directeur scientifique de SuperSonic
tion directe, quantitative et reproductible sur la Imagine. L’échographie devient un outil de
dureté du foie,qui augmente avec la sévérité de la mesure de paramètres tissulaires du foie, vérifibrose et de la cirrhose. « Cette mesure est un pa- tables biomarqueurs de ces pathologies. Cette
ramètre important qui aide à la détermination avancée sera utile au recrutement des patients
non invasive du degré d’avancement de la ma- dans les études thérapeutiques permettant de
ladie, permettant d’éviter la biopsie et ses com- valider les critères d’inclusion des patients dans
plications. Le besoin clinique est important, no- ces essais par un examen rapide et non invasif.
tamment avec l’arrivée des antiviraux d’action Ces maladies du foie ne concernent pas seudirecte pour traiter l’hépatite C »,déclare Jacques lement les pays occidentaux. Elles touchent
Souquet, Vice-Président Fondateur et Directeur plus de 300 millions de personnes en Chine,
de l’Innovation de SuperSonic Imagine.
en raison surtout de l’épidémie d’hépatite B.
L’échographie permet aussi d’évaluer la stéatose SuperSonic Imagine possède une filiale dans
hépatique qui, lorsqu’elle évolue vers la stéato- ce pays et y mène plusieurs études cliniques
hépatite non alcoolique (NASH), peut conduire à multicentriques pour démontrer la perforune fibrose et à des complications cardio-vascu- mance de sa technique dans l’évaluation de
laires. La population à haut risque NASH est pro- la sévérité de la fibrose hépatique chez des
bablement la plus importante à identifier, car la patients atteints d’hépatite B chronique. Une
NASH touche de 10 à 20 % des patients ayant une innovation française à la conquête du monde !
A. P. stéatose, eux-mêmes représentant en moyenne
PROGRESSION DE LA STÉATOSE HÉPATIQUE
Conséquence de nos changements alimentaires
et d’un manque d’activité physique, la stéatose hépatique
toucherait près d’un quart de la population mondiale !
Le Pr Vlad Ratziu, professeur d’hépatologie à l’hôpital
de la Pitié-Salpêtrière, présente les enjeux médicaux
posés par cette maladie.
QUELS SONT les grands
progrès dans les traitements
des maladies hépatiques ?
Sans nul doute, les avancées dans
les hépatites virales, avec l’arrivée
de traitements efficaces, permettant
à présent la guérison (hépatite C)
ou le contrôle au long cours de la
maladie (hépatite B). En revanche,
la stéatohépatite non alcoolique
(NASH) est une maladie en plein
essor, favorisée par les changements diététiques et de style de vie.
spécifiquement affectés à la R&D.
Dans le domaine de l’hépatite C chronique, AbbVie est un acteur majeur.
Grâce à cet engagement, de nouvelles
innovations sont en développement
et les dernières données médicales
sont présentées aux 79es Journées
scientifiques de l’AFEF, telles que
les résultats sur une durée de traitement optimisée et sans ribavirine
pour certains patients. « Une réduction du temps de traitement apporterait plus de confort au patient, avec
un impact positif pour le système de
santé », précise Jérôme Bouyer. « En
parallèle, nous progressons sur une
nouvelle génération de traitements
qui visent à soigner tous les génotypes d’hépatite C, avec d’emblée des
durées de traitement optimisées .
Notre ambition est de pouvoir guérir
©SUPERSONIC IMAGINE / DR
Traitements ❷
Elle survient chez des individus en
surpoids, avec des complications métaboliques comme le diabète, l’hypertension artérielle, les dyslipidémies
ou encore l’apnée du sommeil.
Quelles sont les conséquences
de la NASH ?
Alors que pour la majorité des sujets
ayant un foie gras métabolique, il n’y
n’aura pas de conséquences néfastes,
une partie des patients atteints de
NASH vont, eux, lentement abîmer
leur foie, ce qui entraînera à terme
l’apparition d’une cirrhose et parfois
d’un cancer primitif du foie. On peut
en effet avoir une cirrhose sans avoir
bu d’alcool ni être infecté par les virus
des hépatites ! Le danger est que, souvent, les patients ne ressentent rien et
la maladie passe inaperçue. D’où l’importance d’identifier les personnes à
risque et, parmi celles-là, celles ayant
une forme évolutive. Cette progression est lente, mais au-delà d’un niveau de sévérité le traitement par le
régime et l’activité physique ne suffisent plus. Au stade de la cirrhose et
du cancer du foie, les traitements sont
malheureusement très limités, d’où
l’intérêt d’agir en amont et de prévenir l’apparition de ces complications.
On estime que, dans la population
mondiale, 20 millions de personnes
pourraient mourir de cette
maladie. Comment réagir ?
En commençant par informer efficacement les professionnels de santé et
le grand public de l’effet délétère sur
le foie du surpoids, d’une alimentation
trop riche et du manque d’exercice
physique. Il faut éduquer les patients
à la nécessité du dépistage et d’un
diagnostic précis. On peut, grâce à des
examens sanguins simples et à une
échographie du foie, savoir quels sujets
à risque adresser chez l’hépatologue
pour des investigations spécialisées.
Existe-t-il des traitements ?
Les deux traitements les plus prometteurs,l’acide obeticholique et l’Elafibranor, sont actuellement à l’essai dans de
grandes études internationales visant
à confirmer leur
efficacité et leur
sécurité d’emploi. Chacun a
fait la preuve
préliminaire de
son efficacité.
De nombreuses autres molécules sont
à l’étude. L’essentiel est que ces essais
puissent être menés à terme, car il
n’y a pas d’autre voie pour mettre
des médicaments à la disposition des
patients. Il est donc nécessaire que les
patients participent à ces essais thérapeutiques, qui sont encadrés par
une législation et des considérations
éthiques strictes. De grands travaux
de recherche collaboratifs, académiques et industriels sont actuellement menés afin de comprendre,
dépister et juguler la maladie. A. P. 27/09/16 10:18
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