Introduction
La politique monétaire est un ensemble de mesures destinées à agir sur les conditions du
financement de l’économie. Ces mesures sont généralement prises par les autorités
monétaires, et notamment la Banque Centrale, afin de faire varier (injecter ou ponctionner) la
quantité de monnaie présente dans l'économie, pouvant ainsi agir sur un ensemble de
grandeurs macroéconomiques tels que la production, l'investissement, la consommation,
l'inflation, et même la valeur de la devise nationale. En effet, Jusqu'à la fin des années 1970,
la politique monétaire a été très généralement utilisée comme un instrument de régulation
conjoncturelle, elle participait donc à « la relance » économique quand c'était nécessaire, et à
« la rigueur » dans le cas contraire. Depuis le début des années 1980, les Banques Centrales
ont de plus en plus souvent obtenu leur indépendance et ont mené des politiques monétaires
d'inspiration libérale, visant pour l'essentiel à maintenir une stabilité des prix.
En effet, l’objectif de la politique monétaire dépend des courants de pensées. Il y a sur ce
point deux conceptions qui s'affrontent :
Pour les uns, dont les keynésiens, la politique monétaire peut être utilisée dans un
objectif de régulation conjoncturelle macro-économique, c'est-à -dire qu'elle peut agir
sur la production et l'emploi. Ainsi, par exemple, quand le chômage est élevé du fait
d'une insuffisance de la demande, on doit abaisser le taux d'intérêt
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de manière
à stimuler la demande (les ménages vont plus emprunter, par exemple pour se loger et
satisfaire certains besoins, puisque cela coûtera moins cher, et les entreprises feront la
même chose pour financer leurs achats de biens d'équipement ; dans les deux cas, cela
contribue à augmenter la demande, et donc la production et l'emploi).
Pour les autres, les monétaristes par exemple, la politique monétaire ne peut avoir
qu'un objectif, c'est celui de la stabilité des prix : pour ce courant d'analyse libéral,
l'inflation a des causes uniquement monétaires (on crée trop de monnaie) et la
politique monétaire doit donc seulement limiter strictement la création monétaire pour
qu'elle ne génère pas d'inflation structurelle.
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Cette baisse des taux baisse le coût de refinancement des Banques, et donc entraine une augmentation de la
masse monétaire. Cette baisse sera répercutée sur le taux d’intérêts appliqué par ces banques.