Axe II - INTÉGRATION et SOCIÉTÉ PILOTAGE : Sophie LE COQ et Jean-Louis PERRAULT CONTACT : [email protected] – [email protected] MEMBRES DU CIAPHS PARTICIPANT AU SÉMINAIRE : « Usages politiques et sociaux des savoirs » COORDINATEURS CIAPHS : Jean-Claude QUENTEL et Jean-Louis PERRAULT NOM DISCIPLINE COURRIEL ABDELMALEK, Ali Aït Sociologie [email protected] AMINTAS, Alain Gestion [email protected] BÉRAUD, Philippe Économie politique [email protected] DARTIGUENAVE, Jean-Yves Sociologie [email protected] LE COQ, Sophie Sociologie [email protected] PERRAULT, Jean-Louis Économie politique [email protected] QUENTEL, Jean-Claude Linguistique [email protected] NOS PARTENAIRES : CAPHÉS-ULM, CELLF- Paris IV, GREPH-IEP Lyon et ISMÉA NOM INSTITUTION COURRIEL ALLUNI, Charles CAPHÉS – ENS ULM [email protected] BORRELLY, Rolande ISMÉA [email protected] DELBRACCIO, Mireille CAPHÉS – ENS ULM [email protected] DUFOURT, Daniel GREPH – IEP Lyon [email protected] LOTY, Laurent CELLF 17e – 18e Paris IV [email protected] MICHEL, Jacques GREPH – IEP Lyon [email protected] RÉNIER, Samuel GREPH – IEP Lyon [email protected] SANSEIGNE, Francis GREPH – Lyon 2 [email protected] TORTAJADA, Ramon ISMÉA - UPMF [email protected] : Membres de l’ISMÉA POUR RAPPEL : LE CADRE GÉNÉRAL En 1945, la question de l’humanisme a opposé chrétiens, marxistes et existentialistes, cependant que, de Heidegger à Althusser, on a pu prôner l’antihumanisme. Mais, relevait Maximilien Grubel, en 1968 : « Quoi qu'il en soit, l'expérience des 50 dernières années a montré au-delà de ce qu'on pouvait craindre que l'évaluation des frais du « progrès » est à revoir dans son principe. Le bilan est négatif pour tous témoins lucides de ces temps d'Apocalypse » [Rubel 1968]. Depuis lors, pourtant, emportant ces oppositions, le développement du protocole narratif ultralibéral a suscité une révolution mentale et culturelle des formes de l’espérance et de la foi. S’appuyant sur la science économique comme mathématique des besoins, le néo-libéralisme a bâti un double discrédit. D’une part, le discrédit de l’Homme afin qu’il garantisse sa propre surveillance et produise sa propre aliénation, conformément à l’analyse de Michel Foucault [Foucault 2004 [1979]]. Et d’autre part, le discrédit de la Société, organisé aux dépens de la rationalité symbolique, en disqualifiant au titre de la « rentabilité » toute une série de pratiques fondatrices de la condition humaine : la politique, le droit, la morale, l’art, la religion. Ce discrédit conduit à l’obscurcissement définitif des fins [Cambier 2011]. De telle sorte que la question de l’humanisme se repose aujourd’hui, et avec elle, la possibilité même de projets sociaux, économiques, politiques, culturels, tout comme la question des valeurs, des savoirs et des principes sur lesquelles fonder ces projets et les actions de chacun. Cette démarche suppose que les savoirs propres aux lettres et sciences humaines et sociales soient analysés, critiqués, et, lorsque nécessaire ; démystifiés, de même que ceux des sciences de la nature, qui s’articulent toujours d’une manière ou d’une autre aux sciences de l’homme et aux pratiques politiques. Et ce dans la mesure où elles contribuent à la manipulation effective des vérités [Ogilvie 2012]. Premières étapes de ce programme de rencontres, des journées ont été organisées à Valpré (Lyon), sur le thème : «L’évolution de la discipline économique l’amène-t-elle à s’affranchir de tous les attributs d’une science de l’homme et de la société ?», en juin 2010 ; et, à l'IMEC (Caen), sur le thème : « Vers une économie humaine. Pensées critiques d’hier pour aujourd’hui », en juin 2012. Nous nous sommes interrogés sur les conditions auxquelles la science économique doit souscrire pour réintégrer le corpus des sciences de l’homme et de la société, en reprenant des questionnements fondamentaux relatifs à son rapport à l’histoire, à l’action collective, à une anthropologie économique capable de rendre compte de l’enracinement de concepts fondamentaux (contrat, droit de la faillite, chômage etc..) dans des institutions et cultures différentes. CE TRAVAIL S’INSCRIT AU SEIN DE L’AXE II DU CIAPHS, CONFORMEMENT A NOTRE PROGRAMME : LLes chercheurs du CIAPHS ont une tradition de recherche sur les processus de transformation des inégalités sociales en discriminations ; cette question de l’inclusion sociale nous semble devoir être traitée au travers de l’impact des transformations sociales contemporaines et des questionnements des discours contemporains autour du délitement du lien social et de la sociétisation. Particulièrement au niveau du débat théorique et interdisciplinaire sur Intégration, ségrégation et solidarité, avec un colloque à échéance. »