banane est particulièrement polluante.
Un déficit d'assainissement important,
Une menace sur l'eau, (qualité et quantité),
Des milieux quelque fois fortement dégradés.
La Martinique et la Directive Cadre Européenne.
La décennie 1990-2000 aura été particulièrement bénéfique pour la Martinique sur le plan de
l'organisation de la gestion de ressource eau, et de la sensibilisation de la population quant à la
fragilité du milieu insulaire.
La Directive Cadre Européenne sur l'eau 2000/60/CE (DCE) entrée en vigueur le 23 octobre
2000, en visant l'objectif "du bon état écologique" des eaux et des milieux d'ici 2015, place la
Martinique dans une dynamique de reconquête d'une qualité environnementale indispensable
pour un développement durable et solidaire.
Mais soyons réalistes, la DCE ne peut être pour la Martinique qu'un cadre méthodologique.
Car, pas plus que par la nomenclature, les référentiels de mesures, d'évaluation, ne peuvent
s'appliquer au milieu insulaire tropical, avec les caractéristiques physiques et humaines
définies ci-dessus.
La Martinique, pour satisfaire aux exigences européennes a à inventer des outils de définition,
de mesure, d'évaluation, adaptés aux conditions écologiques locales, et ceci est plus largement
vrai pour tous les Départements d'Outremer Français qui pourraient constituer autant de
laboratoires sur le plan de la recherche environnementale ; car, il est bien évident que si la
Martinique et la Guadeloupe toutes deux situées dans la Mer des Caraïbes, peuvent dans une
certaine mesure appliquer les mêmes normes de mesure et d'évaluation, la Guyane ne saurait
être soumise au même régime, pas plus que la Réunion, située dans l'Océan Indien.
La France n'a pas inscrit dans la charte environnementale adossée à la Constitution un
chapitre particulier sur l'environnement en milieu insulaire. L'Europe ne semble pas avoir été
jusqu'ici plus concernée par les spécificités, la fragilité et la riche biodiversité des îles. Peut-
être que la mise en œuvre de la DCE par les îles, dans sa difficulté pourrait être une double
opportunité :
Pour les îles, de faire connaître leurs réalités écologiques.
Pour la Commission Européenne, les prendre en compte. Encore faut-il que les relais
fonctionnent et que la France reconnaisse cet immense champ de recherche, que
représente le milieu insulaire, surtout quand l'enjeu est la santé des populations
Etat des lieux du District Hydrographique Martinique
Synthèse. Questions Importantes page 5