Mardi 06 octobre 2015
Le produit intérieur brut en croissance à la Martinique
G.Gallon
La présentation par l'INSEE, la semaine dernière, des chiffres de l'année
2014 révèle un regain d'activité à la Martinique avec un produit intérieur
brut en hausse de 1,4%. Un chiffre supérieur à la moyenne nationale
(0,9%) et la moyenne de la zone Caraïbe (0,9%). La consommation des
ménages et l'investissement en sont les principaux indicateurs.
Plus de doute, l'économie martiniquaise se porte mieux. Avec un PIB (Produit intérieur brut) 2014 de plus de 8,4
milliards d'euros soit une augmentation de 1,4% en volume, l'activité se porte mieux que l'année précédente. Un
résultat qui s'appuie notamment sur la consommation des ménages (+0,4%), ainsi que l'investissement,
essentiellement public (+0,7%). « Il faut noter que ces chiffres sont relevés sur un socle de population qui
diminue de moins 0,5%. » remarquait Christophe Basso, chef du service régional de l'INSEE Martinique.
Et ces résultats semblent être confirmés par les premières observations sur l'année 2015. « Les premières
enquêtes que nous avons menées nous indiquent une amélioration du climat des affaires. » précise les agents
de l'AFD.
En attendant de connaître la finalité des chiffres de l'année en cours, ceux de l'année dernière s'appuient sur une
relance de l'activité notamment de la Sara, vecteur de croissance majeur. « La reprise de l'activité, plus
précisément des exportations des produits pétroliers raffinés a décuplé l'année dernière de 24,5% en valeur »
expliqueChristophe Basso.
D'autres importations, produits de consommation, des ménages en hausse de 0,6%, et de produits
manufacturés (3,4%) participent à la relance.
L'investissement s'ajoute au tableau. Un investissement supporté par les entreprises avec un encours des crédits
en hausse de 5,4%. Ce qui est significatif quant à la volonté de relance des différents secteurs d'activité. Il reste
un segment de calcul du produit intérieur brut qui, tout en étant en retrait, se manifeste également pour
soutenir la croissance constatée en 2014 : c'est le déstockage. « Curieusement la baisse des stocks n'a pas
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d'impact sur la hausse du PIB. Mais les produits pétroliers raffinés y sont pour beaucoup puisqu'ils sont
essentiels à la reprise d'activité de la
Sara » détaille l'économiste de l'INSEE.
22% D'AUGMENTATION DES EXPORTATIONS
Dans ce contexte de croissance, il ne faudrait pas pour autant imaginer que la reprise est générale. Si la
consommation des ménages participe à la hausse, notamment avec la vente des automobiles en augmentation
de 1,9%, les crédits contractés ne sont pas sur la même courbe. « C'est l'inverse puisque les encours des crédits
sont en repli de -0,5%. » Une baisse qui n'impacte apparemment pas le climat des affaires, pas plus qu'il ne
participe au niveau constaté des dépenses publiques. « Il y a les salaires des agents de la fonction publique qui
n'évoluent que de 0,3% en général, mais ce sont les dépenses d'achats qui évoluent de 2% » . Un dernier
chiffre à comparer à la dépense du domaine de la santé qui est en baisse de 2%.
Ces éléments d'analyse aident à mieux cerner l'évolution de chacun des secteurs participant activement à la
croissance économique locale. Cependant, c'est en constatant comment les échanges commerciaux évoluent que
le spectre de la hausse prend forme. Avec 22% de hausse des exportations (essentiellement de bananes), et 2,6
de hausse des importations, la Martinique retrouve un équilibre qui devrait satisfaire tout le monde. À deux mois
des élections de la Collectivité territoriale, chacun donnera sa lecture des chiffres. Ce qui n'enlèvera pas que la
hausse du PIB de la Martinique 2014 est bien supérieur à celui de la Guadeloupe (+0,9%), souvent citée comme
référence de croissance et d'investissement.
- Le PIB (produit intérieur brut) est un indicateur économique qui permet de mesurer la production économique
intérieure réalisée par un pays. Le PIB a pour objet de quantifier la production de richesse réalisée par un pays
sur une période donnée. Il s'agit donc d'un indicateur qui reflète l'activité économique interne d'un pays.
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