4.
Les pays en développement sans littoral et leurs besoins particuliers sont
désormais plus largement reconnus au niveau international et à l’ONU en
particulier. La communauté internationale a reconnu la nécessité de s’attaquer aux
problèmes particuliers des pays en développement sans littoral dans les textes issus
du Sommet mondial de 2005
et des autres réunions de haut niveau sur les objectifs
du Millénaire pour le développement, ainsi que dans le document final de la
Conférence des Nations Unies sur le développement durable tenue à Rio de Janeiro
en 2012, intitulé “L’avenir que nous voulons”
. S’il est vrai que des progrès ont été
accomplis dans l’application du Programme d’action d’Almaty pendant la période à
l’examen, la communauté internationale doit continuer d’aider les pays en
développement sans littoral, notamment sous la forme d’une assistance financière et
technique, car ces pays ont encore beaucoup à faire pour être à même de profiter
pleinement de la mondialisation, de connaître une croissance économique soutenue
qui profite à tous et un développement durable, d’éliminer la pauvreté, de créer des
emplois et de mener les transformations structurelles nécessaires.
5.
Il faut donc d’urgence adopter un programme d’action décennal global et
novateur qui soit axé sur les résultats et fasse fond sur des partenariats renouvelés
ambitieux pour aider les pays en développement sans littoral à jouir des avantages
du commerce international, à transformer la structure de leur économie et à
connaître une croissance durable qui profite à tous. Les problèmes et besoins
particuliers des pays en développement sans littoral sont connus, et il convient de
leur accorder l’attention voulue lors de la formulation du programme de
développement pour l’après-2015.
II. Examen et évaluation de la mise en œuvre du Programme d’action d’Almaty
6. Depuis l’adoption du Programme d’action d’Almaty, la croissance économique
s’est quelque peu accélérée dans les pays en développement sans littoral, mais est
restée modeste. Le taux de croissance de leur produit intérieur brut (PIB) est ainsi
passé de 4,5 % en 2003 à 6,3 % en 2013
. Il existe toutefois d’importantes disparités
entre ces pays, dont beaucoup sont extrêmement vulnérables aux chocs extérieurs.
Les taux de croissance économique élevés ne se sont pas traduits par une réduction
rapide de l’extrême pauvreté. Dans deux tiers de ces pays, le PIB par habitant reste
encore bien inférieur à 1 000 dollars
. Malgré des progrès en matière de
développement social, la moitié de ces pays se trouvent toujours en queue de liste
du classement selon l’indicateur du développement humain et nombre d’entre eux
continuent de connaître une pauvreté généralisée, une forte insécurité alimentaire,
une mortalité infantile et maternelle élevée et des moyens d’assainissement
rudimentaires.
7. Les pays en développement sans littoral et les pays de transit ont engagé
d’importantes réformes pour remédier à certains aspects matériels et immatériels du
transport en transit. Ils ont amélioré l’harmonisation des régimes, des lois, des
procédures et des pratiques du transit avec les pays de transit. Plusieurs accords
__________________
Résolution 60/1 de l’Assemblée générale.
Résolution 66/288 de l’Assemblée générale, annexe.
d
Calculs du Bureau du Haut-Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en
développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, effectués à partir de
données de la Division de statistique de l’ONU sur le taux de croissance annuel du PIB.
e
A/69/170.