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Le maire de Dijon et président du Grand Dijon
revient sur les ambitions et les moyens déployés
par les deux collectivités en matière d’écologie
urbaine.
La Gazette du climat / Comment Dijon et le
Grand Dijon se mobilisent-ils à l’occasion de
la COP21 ?
François Rebsamen /
La COP21 mettra l’accent sur la place des villes
dans la lutte contre le réchauement climatique.
À sa mesure, le Grand Dijon va faire entendre sa
voix, celle d’une agglomération à taille humaine
qui agit concrètement en faveur de la planète.
La conférence que nous organisons le 23
novembre va réunir quelques-unes des villes
partenaires de Dijon. Nous allons signer une
charte par laquelle nous nous engageons,
tous ensemble, à nous mobiliser contre le
dérèglement climatique. Bien d’autres rendez-
vous sont donnés, ouverts à tous car chacun
a un rôle à jouer.
Quelles actions les deux collectivités
ont-elles menées ces dernières années en
matière de lutte contre le réchauement
climatique ?
Nous n’avons naturellement pas attendu
la COP21 pour agir dans le Grand Dijon.
Nous avons conduit une politique globale
et cohérente afin de réduire l’impact
environnemental de notre territoire.
En matière de mobilités, nous avons
construit deux lignes de tramway, acquis
une flotte de bus hybrides, incité à la
marche à pied et au vélo. Tout en invitant
nos concitoyens à utiliser diéremment
leur voiture, en profitant des parkings-
relais, en roulant moins vite donc en
polluant moins, en adoptant pourquoi
pas l’autopartage. Nous avons agi
également dans le domaine des
énergies, en déployant nos réseaux de
chaleur, en construisant des chaueries bois
qui remplacent d’anciens équipements au
gaz ou fioul, voire au charbon. Nous avons
mis aux normes notre usine d’incinération
des ordures ménagères, et nous en
récupérons la chaleur pour produire de
l’électricité ou chauer des quartiers. Ce
ne sont là que quelques exemples de notre
action volontariste et déterminée.
Les résultats sont-ils à la hauteur de vos
attentes ? Que reste-t-il à faire ?
Le Grand Dijon est devenu une référence
écologique en France. La ministre de
l’Écologie l’a elle-même reconnu lors de
son dernier déplacement à Dijon. Labels,
prix, étude de l’Institut national de veille
sanitaire (INVS), succès lors des appels à
projets de l’État attestent de notre réussite.
Il nous faut maintenant aller plus loin encore
en matière de transports publics, de réseaux
de chaleur, d’économies d’énergie ou de
changement des comportements.
Dijon est une référence
écologique en France !
« »
Dijon sur le podium !
N°1 des villes du Nord-Est
où il fait bon vivre [L’Express, novembre 2015]
N°1 des grandes villes françaises pour
le faible taux de particules fines dans l’air
[Rapport de l’Institut national de veille sanitaire (INVS), janvier 2015]
Label Citergie, remis par l’Ademe à Bordeaux,
qui récompense l’engagement du Grand Dijon dans la lutte contre le
réchauement climatique – janvier 2015 . La ville de Dijon avait été labellisée
Citergie dès 2013.
N°6 des villes françaises les plus durables
[Terra Eco, mars 2014]
N°1 des villes françaises où il fait bon vivre
[RTL, février 2014]
N°4 des villes les plus vertes de France
[Union nationale des entreprises du paysage (UNEP), février 2014]
François Rebsamen
Le 12 juin 2015, Ségolène Royal,
ministre de l’Écologie, est à Dijon pour
signer, avec François Rebsamen, alors
ministre du Travail, la convention
« Territoire à énergie positive »,
prévoyant un soutien financier de
l’État à des actions locales (habitat,
transports, énergies…) contribuant
à la lutte contre le réchauement
climatique.
Quelques semaines plus tard, le
25 septembre, le Grand Dijon est
la seule collectivité de Bourgogne
Franche-Comté retenue au terme de
l’appel à projets « Villes respirables
en cinq ans » lancé par le ministère
de l’Écologie afin de soutenir des
projets locaux en faveur de la qualité
de l’air.
Enfin le Grand Dijon vient d’être
retenu dans le cadre de l’appel à
projets «Territoires zéro déchet zéro
gaspi».
Illico2 a été signé le 1er juillet 2011 par les 75 partenaires du Grand Dijon impliqués dans sa
rédaction (voir photo ci-dessous). Le plan climat énergie du Grand Dijon et de la ville de
Dijon se compose de 150 fiches-actions visant, d’ici à 2020, à réduire les rejets de gaz à eet
de serre de 20 %, à utiliser 20 % d’énergies renouvelables et à diminuer les consommations
de 20 %. Illico2 formalise les engagements de la communauté urbaine (communauté
d’agglomération à l’époque), en s’appuyant sur les documents stratégiques tels que plan
de déplacements urbains, programme local de l’habitat, charte de l’environnement…
Le Grand Dijon a par ailleurs mis en place le dispositif Illicommunes, par
lequel il apporte son expertise et son soutien aux initiatives des communes
souhaitant s’engager dans des actions en faveur du climat.
Le schéma de cohérence territoriale (Scot), créé en 2003, vise à harmoniser le développement
d’un territoire plus large que le Grand Dijon, composé de 94 communes. Le Scot a
signé son plan d’aménagement et de développement durable (PADD) en 2009.
Pendant ce temps, les entreprises publiques locales d’aménagement de l’agglomération
dijonnaise (Eplaad) ont obtenu, sur la base d’un projet stratégique élaboré en 2008,
la certification Iso 14001 et ont été la première société d’économie mixte de France
à décrocher le label européen EMAS (Eco Management & Audit Scheme).
Plan climat énergie, Scot, Eplaad…
les outils pour bien faire
Projet d’aménagement de la place Jean-Macé dans le cadre de la piétonnisation des rues
Charrue et Piron. © Photo : Stoa
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