CHAPITRE 4. CONDUCTEURS ÉLECTRIQUES 35
4.1.4 Notion de résistance
≠æj
d
¸U
I
Pour introduire la notion de résistance d’un conducteur, considé-
rons un cylindre conducteur le longueur
¸
, de diamètre
d
et donc
de section droite s=fid2/4, soumis à une tension électrique U
entre ses extrémités.
Faisons l’hypothèse que le courant électrique est uniforme sur la
section et axial. La section étant constante, la densité de courant
est constante le long du cylindre. De plus, la relation
j
=
“E
implique que le champ électrique est axial et constant le long
du conducteur. L’intensité électrique vaut alors
I
=
js
=
“Es
et
la tension électrique entre les extrémités vaut
U
=
sEd¸
=
E¸
.
Le rapport des deux relations permet d’obtenir la loi d’Ohm
pour un fil conducteur cylindrique :
U=RI avec R=1
“
¸
s¸(4.3)
De manière générale, la loi
U
=
RI
constitue la loi d’Ohm intégrale et
R
désigne la résistance du
conducteur dont l’expression dépend de la conductivité
et
de la géométrie. La résistance s’exprime
en ohm (symbole ⌦) en hommage à Georg Ohm.
Application
L’inverse de la conductivité d’un métal, appelée résistivité, varie linéairement avec la température
(
1
“
=
fl0
+
–T
) de telle sorte que la résistance peut servir de thermomètre une fois étalonné. Le
fil de platine est couramment utilisé ainsi : on parle de thermomètre à resistance de Platine.
Supraconduction
En 1911, Kamerlingh Onnes (Prix Nobel 1913), découvre le phénomène
de supraconduction sur le mercure : en dessous d’une certaine tempé-
rature, dite température critique et notée
Tc
, certains métaux perdent
complètement leur résistivité
a
. La supraconduction ouvre des perspec-
tives de transport de l’électricité sans perte d’énergie (voir effet joule en
électricité) à condition de trouver un supraconducteur de température
critique située dans le domaine de température ambiante.
Depuis 1911, ce phénomène fut découvert dans de nombreux métaux et
alliages avec des records de température critique qui progressèrent dou-
cement. Un grand saut fut fait en 1986 avec la découverte d’une nouvelle
famille de supraconducteurs : les cuprates, composés de couches d’oxyde
de cuivre. Récemment, la barre des -100
°
C a été franchie puisqu’un
matériau à base de sulfure d’hydrogène a conservé sa supraconductivité
jusqu’à -73
°
C. Il reste donc encore du chemin à parcourir avant de trouver
un matériau supraconducteur à température ambiante.
a
.R.deBruyn Ouboter. “Kamerlingh Onnes découvre la supraconduction”. In : Pour la science 235 (1997).
4.2 Conducteurs en équilibre électrostatique
On s’interesse dorénavant à l’équilibre de conducteurs électrisés (chargés) placés dans le vide.