Chapitre 1 : Le contrôle hormonal des cycles sexuels chez la femme
Introduction :
L’appareil génital femelle ne fonctionne que pendant une période bien délimitée de sa vie : Ce fonctionnement
débute à la puberté et s’achève vers 50 ans à la ménopause.
Puberté (du latin pubere= se couvrir de poils) : période de la vie où l’individu acquiert la possibilité de se
reproduire. A l’issue de la puberté, les organes génitaux sont fonctionnels.
Ménopause : c’est l’arrêt des cycles menstruels et donc l’arrêt définitif des règles et des pontes ovulaires.
Rappel sur l’Appareil génitale femelle
Schéma de l’appareil génital femelle
L’utérus et les ovaires ont un fonctionnement cyclique contrôlé par un ensemble d’hormones.
Comment se déroulent ces cycles ?
Quelles sont les hormones qui rentrent en jeu dans le contrôle de ces cycles ?
I- Déroulement des cycles sexuels féminins
Chez la Femme, à partir de la puberté et jusqu’à la ménopause, la physiologie sexuelle s’inscrit dans un cycle
mensuel. En effet, les cycles sexuels chez la Femme durent en moyenne 28 jours. Le premier jour d’un cycle
correspond à l’arrivée des règles ou menstruation. (1
ère
menstruation vers 13 ans en moyenne)
1- Le cycle ovarien (activité 1 - TP N°1)
La fonction la plus évidente des ovaires consiste à produire et à libérer à chaque cycle sexuel, une cellule
sexuelle fécondable, l’ovocyte. L’observation d’une coupe d’ovaire montre que les ovocytes sont contenus
dans des structures que l’on appelle follicule. L’expulsion de l’ovocyte est appelée l’ovulation, elle peut se
produire entre le 12
ème
et 18
ème
jour du cycle. Elle sépare les 2 phases du cycle : la phase folliculaire et la phase
lutéale.
2- Le cycle utérin ou cycle menstruel (activité 2 - TP N°1)
a- Les modifications de la muqueuse utérine ou endomètre
1
ère
modification : Epaississement progressif de l’endomètre au cours du cycle (nécessaire à l’implantation de
l’embryon)
2
ème
modification : Développement des glandes utérines (nutrition de l’embryon à court terme)
3
ème
modification : augmentation du nombre de vaisseaux sanguins (échanges thermiques puis nutritifs avec la
mère)
4
ème
modification : Destruction de la muqueuse si il n’y a pas d’implantation.
La muqueuse utérine se prépare lors de chaque cycle à l’implantation d’un éventuel embryon. Les règles
correspondent à sa destruction presque totale lorsqu’il n’y a pas d’implantation.
Lexique
Ovaire : lieu de production des ovocytes.
Chaque mois un ovocyte parvenu à maturité
est libéré.
Papillon de la trompe : Recouvre
partiellement l’ovaire, il recueille l’ovocyte
libéré par l’ovaire.
Trompe ou oviducte : Conduit qui mènent
l’ovocyte ou la cellule-œuf à l’utérus.
Utérus : Organe creux dans lequel se
développe le fœtus, il est constitué d’une
paroi musculaire tapissée intérieurement par
une muqueuse utérine ou endomètre qui
borde une cavité utérine.
b- Les modifications de la glaire cervicale
En début et en fin de cycle, le maillage de la glaire est très serré, il protège les voies génitales femelles des
microbes. Au moment de l’ovulation, le maillage devient lâche et permet le passage des spermatozoïdes.
3- Le synchronisme des cycles
Le cycle utérin et ovarien sont synchronisés :
- Au début du cycle, lorsque la muqueuse utérine se régénère après les règles, les follicules rentrent en
croissance.
- Au moment de l’ovulation = expulsion de l’ovocyte, la muqueuse utérine est apte à abriter un embryon et le
maillage de la glaire cervicale devient plus lâche pour permettre le passage des spermatozoïdes.
Ce synchronisme contribue à assurer la fonction de reproduction.
Pb : Comment ces 2 cycles sont t-ils synchronisés ? Comment interviennent les hormones ovariennes ?
II- Le contrôle hormonal des cycles sexuels féminins
Définition d’hormone et de communication hormonale = doc5p113
1- Mise en évidence du rôle des hormones ovariennes
Les expériences d’ablation d’ovaires puis d’injection d’hormones (= œstrogène et progestérone) montrent que
ces hormones contrôlent le cycle utérin.
2- Les variations des sécrétions hormonales ovariennes
Les hormones sont produites de manière cyclique. En phase folliculaire, les follicules sécrètent principalement
des œstrogènes. En phase lutéale, le corps jaune sécrète de la progestérone majoritairement et des
œstrogènes. Ces hormones permettent le développement de la muqueuse utérine.
En contrôlant le cycle utérin, les hormones synchronisent l’ovulation et la réceptivité utérine (= capacité à
recevoir un embryon)
Pb : Comment est régulée l’activité cyclique des ovaires ?
III- Le complexe hypotalamo-hypophysaire contrôle l’activité des ovaires (DM N°1)
1-L’influence de l’hypophyse sur l’ovaire
L’hypophyse contrôle le déroulement du cycle ovarien en sécrétant de 2 hormones: la LH et la FSH.
Ces 2 hormones sont nécessaires au développement du follicule et leur pic de sécrétion provoque
l’ovulation.
2-L’influence de l’hypothalamus sur l’hypophyse
L’hypothalamus contrôle la sécrétion des hormones hypophysaires. L’hypothalamus est une zone du
cerveau constituée de neurones qui produisent une hormone : la GnRH. Le contrôle est donc un
contrôle hormonal.
3-Le rétrocontrôle par les hormones ovariennes
Le terme rétrocontrôle signifie que l’activité des ovaires, commandée par l’hypophyse, exerce en
retour un contrôle sur son système de commande. Cette action en retour s’exerce par l’intermédiaire
des hormones ovariennes.
On dit que le rétrocontrôle est négatif si les hormones ovariennes freinent la libération de FSH et LH,
qu’il est positif dans le cas contraire.
a- La découverte du rétrocontrôle (doc2p118)
On observe que l’injection d’une faible dose d’œstrogènes a pour effet de freiner la sécrétion de LH,
on en déduit que l’ovaire exerce un rétrocontrôle négatif sur l’hypophyse lorsqu’il produit peu
d’œstrogènes.
On observe que l’injection d’une forte dose d’œstrogènes a pour effet d’augmenter la sécrétion de
LH, on en déduit que l’ovaire exerce un rétrocontrôle positif sur l’hypophyse lorsqu’il produit
beaucoup d’œstrogènes
b- Le déroulement du rétrocontrôle.
En phase folliculaire :
Au début, le taux d’œstrogènes est faible, le rétrocontrôle exercé par les hormones ovariennes est
négatif.
Vers le 13
ème
jour, le taux d’œstrogènes s’élève fortement. Le rétrocontrôle s’inverse et devient
positif. Cela signifie que les œstrogènes ne freinent plus l’hypophyse mais au contraire stimulent la
sécrétion de FSH et LH qui, elles mêmes, activent les sécrétions ovariennes. L’ensemble « s’emballe »
et on observe, à ce moment du cycle, des pics de sécrétions hypophysaires et ovariennes.
En phase lutéale, les œstrogènes et la progestérone exercent à nouveau un rétrocontrôle négatif.
BILAN du CONTROLE HORMONAL des CYCLES SEXUELS chez la FEMME
Le fonctionnement cyclique de l’utérus est sous le contrôle des hormones ovariennes : la
progestérone et l’œstrogène. Cette sécrétion d’hormones ovariennes est stimulée par les hormones
hypophysaires : la LH et la FSH.
Pendant la phase folliculaire, la LH et la FSH stimulent la croissance du follicule qui sécrète de plus en
plus d’œstrogènes. Au 14
ème
jour, le pic de LH (et FSH) provoque l’ovulation, le follicule éclaté se
transforme en corps jaune et sous l’action de la LH et FSH se met à produire progestérone et
oestrogènes.
La sécrétion de LH et FSH par l’hypophyse est elle-même sous le contrôle de la GnRH =
neurohormone sécrétée par l’hypothalamus.
Cependant, les hormones ovariennes exercent aussi des rétrocontrôles positifs et négatifs sur le
complexe hypothalamo-hypophysaire. Ainsi durant tout le cycle, les hormones ovariennes freinent
par un rétrocontrôle négatif l’activité de l’hypophyse et de l’hypothalamus, sauf avant l’ovulation. A
ce moment, les oestrogènes qui ont atteint une concentration élevée exerce un rétrocontrôle positif
et déclanchent l’augmentation brusque de LH et FSH.
L’activité du complexe est également conditionnée par des stimuli externes et internes.
4-Contrôle du complexe par des stimuli internes ou externes.
En plus du contrôle exercé par les ovaires, le complexe hypotalamo-hypophysaire est contrôlé par
des stimuli d’origine interne ou externe.
Voici quelques constatations pour illustrer le contrôle par des stimuli internes :
Les émotions, les souffrances psychologiques peuvent perturber les cycles. C’est ainsi qu’une
grande joie ou qu’au contraire un grand chagrin peut entraîner un retard de règles.
Les « grossesses nerveuses » présentant les symptômes classiques (absence de règles,
augmentation du volume des seins et de l’abdomen, nausées matinales…) s’expliquent par
l’influence du psychisme sur les sécrétions ovariennes.
Voici quelques constatations pour illustrer le contrôle par des stimuli externes :
Chez les femelles de nombreux mammifères, la période d’activité sexuelle est déclenchée par la
durée relative du jour par rapport à la durée de la nuit.
On observe souvent une synchronisation du cycle menstruel chez les femmes vivant ou
travaillant ensemble, elle aurait pour origine un dialogue « olfactif » (= lié à la sueur) entre les
femmes.
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