avec enregistrement toutes les heures) afin de mesurer les conséquences du changement climatique sur les
espèces fixées comme les gorgones ou le corail rouge. En effet, ces dernières décennies, des événements
de mortalité massive ont été observés en Méditerranées Nord Occidentale, (par exemple sur les gorgones
rouges - Paramuricea clavata en 1999 et 2003 aux alentours de Marseille). Ces événements ont été
directement liés à des conditions de températures anormales. Ce suivi sera maintenu en 2014.
•Suivi des grandes nacres
La grande nacre est l'un des plus grands coquillages existant dans le monde. Elle peut dépasser 1m de
long. Elle vit partiellement enfoncée dans le sédiment, principalement dans les herbiers de posidonie.
Fragilisée par le recul de l'herbier de posidonie, brisée par les ancres des navires de plaisance, la grande
nacre est devenue rare. Pour ces raisons et face aux menaces de disparition de l’espèce, ce coquillage fait
l’objet d’une protection renforcée. Afin de compléter les observations et les données collectées depuis 2009
dans la réserve, un inventaire et des mesures sur ces grandes nacres seront réalisés en 2014.
•Suivi des gorgones
En 2013, un suivi des population de gorgones a été réalisé en interne. Cette veille écologique permet au
gestionnaire de mesurer les effets de la température de l'eau et des changements climatiques sur les
espèces fixées emblématiques des fonds rocheux de la Réserve. Ce suivi sera maintenu en 2014.
•Suivi des algues filamenteuses
Depuis plusieurs années, pendant la période estivale, les agents de la Réserve ainsi que de nombreux
plongeurs sous-marins observent une prolifération d’algues filamenteuses cotonneuses sur les fonds
rocheux et le coralligène. Une première étude réalisée par la Réserve Marine en 2005 avait permis
d'identifier certaines espèces qui constituent ces amas filamenteux. Ces algues semblent proliférer les
années où l'on observe une forte pluviométrie au cours du printemps. Les causes de ces proliférations
épisodiques peuvent être multiples : conditions climatiques, apports d'éléments nutritifs, réchauffement des
eaux. L'été 2013 a été marqué par une forte prolifération de ces algues. Les conséquences sur les
peuplements benthiques fixés sont actuellement peu connues. La prolifération de ces algues préoccupe les
agents de la Réserve en termes de gestion d'espèces proliférantes et de leur impact sur les espèces
indigènes. Il est donc essentiel de quantifier l'impact de ces algues filamenteuses sur les espèces fixées
(gorgones, éponges etc.) et de mener une réflexion sur d'éventuelles opérations d'éradication (définition de
sites prioritaires, etc.). Un suivi sera réalisé en 2014. Il sera complété par le suivi de la qualité de l'eau.
•Comptage des mérous bruns
Le mérou brun est une espèce emblématique des fonds rocheux côtiers de la Méditerranée. Sur l’ensemble
du territoire de la France continentale, il est protégé par un moratoire qui interdit sa chasse depuis 1993 et
depuis fin 2002, sa pêche à l’hameçon. La réserve qui abrite 95 % de la population de mérous bruns de la
Côte Vermeille s’est donnée pour mission d’étudier régulièrement cette espèce et de recenser la population.
Ce recensement sera effectué au mois de septembre 2014 avec le même protocole d’échantillonnage par un
groupe d’observateurs chevronnés. La constance de cette politique de recensement permet donc une bonne
analyse de l’évolution temporelle de cette population de mérou brun.Le montant engagé couvre les frais de
restauration, logement et le carburant pour les nombreux participants durant une semaine.
Coût estimatif : 3 762 € HT, soit 4 500 € TTC
•Éducation à l'environnement
•Activités pédagogiques scolaires
Depuis plusieurs années, le Conseil Général met en place des actions pédagogiques auprès des
établissements scolaires porteurs d'un véritable projet pédagogique.
Des animations sont donc assurées par les agents de la Réserve Marine afin de sensibiliser les scolaires à
la préservation du milieu naturel sous-marin. Un échange avec le site de Paulilles sera étudié afin d'y
envoyer les élèves l’après midi suite aux animations effectuées par la réserve durant la matinée. L'objectif
étant de réduire les coûts engendrés par l'entrée de l'aquarium, payant depuis 2012.
•Partenariat avec le Laboratoire Arago
Une partie des activités proposées se déroulent dans l'aquarium du Laboratoire Arago. L'accès à cette
structure étant devenue payant, une convention avec annexe financière a été conclue afin de mettre en
place des échanges et des opérations en mutualisant différents types de moyens (matériel, personnels,
données scientifiques, accès à l'aquarium...).
Proportionnel au nombre d'enfants accueillis, le coût annuel est estimé à 4 000 € TTC.