Evaluation des Sciences de la Vie et de la Terre-Terminales S
Bac Blanc Samedi 8 mai 2014- 3H 30
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Thème 1B- Le domaine continental et sa dynamique
1ère PARTIE : Mobilisation des connaissances (8 points).
Formations des croûtes continentales et océaniques
À l'aide du document et de vos connaissances, comparez la formation de la croûte continentale avec celle de
la croûte océanique. Vous vous intéresserez d'une part à l'origine des magmas et d'autre part à la mise en
place des roches magmatiques dans les deux types de croûte.
Votre exposé devra être structuré. La conclusion prendra la forme d'un schéma comparatif à réaliser dans le
document fourni
Méthodologie : extrait fiche méthode http://svt.cpf.edu.lb/mapage13/index.html#ROC
Synthèse:
Une synthèse est une activité mentale qui consiste à regrouper divers éléments (ou parties) concernant un thème (voire deux thèmes) et à les
structurer en un tout cohérent.
Critères de notation
Indicateurs (éléments de correction)
Question clairement énoncée et respectée
Problématique posée par le sujet comprise
• Le sujet est clairement présenté et compris
Les éléments scientifiques : pertinents, complets issus des
connaissances scientifiques acquises et / ou du document
Connaissances nécessaires.
Une mise en œuvre scientifique cohérente et apparente
Intégration et mises en relations des connaissances :
• problématique clairement posée et résolution annoncée.
Propos organisé sous la forme d’un argumentaire mêlant faits et idées.
(appuyé sur des expérimentations, des observations, des présentations
expérimentales pouvant conduire à une interprétation qui fait avancer le
raisonnement)
Intégration de schémas complémentaires du texte, apportant synthèse ou
précisions.
Connaissances exigibles : Thème 1 B 1ère S et TS : magmatisme
http://svt.cpf.edu.lb/mapage41/index.html
http://svt.cpf.edu.lb/mapage26/index.html
Origine des magmas :
- Croute océanique : remonté par convection, manteau, fusion partielle de la péridotite par décompression,
- Croute continentale : fusion partielle hydratée de la péridotite du manteau sus jacent à la plaque
océanique plongeante, eau provient de la déshydratation en profondeur de la croute océanique subduite.
Mise en place des roches :
- Croute océanique : cristallisation fractionnée, cristallisation lente en profondeur des filons de gabbro
rapide au sommet des dorsale : basalte
- Croute continentale : cristallisation lente : formation des granites, cristallisation rapide, rhyolite et
andésite lors d’éruptions volcaniques explosives
roches holocristallines, granite et gabbro holocristallines, refroidissement lent en profondeur
roches microlithiques ; rhyolite et basaltes, refroidissement rapide en surface, volcanisme.
Barème :
Synthèse pertinente
(effort de mise en relation,
d'articulation, des connaissances)
Éléments scientifiques
suffisants
Rédaction et/ou schématisation correcte(s)
8
Rédaction et/ou schématisation maladroite (s)
7
Synthèse maladroite ou partielle
(peu de mise en relation, d'articulation
des connaissances)
Rédaction et/ou schématisation correcte(s)
6
Rédaction et/ou schématisation maladroite (s)
5
Éléments scientifiques
insuffisants
Rédaction et/ou schématisation correcte(s)
4
Rédaction et/ou schématisation maladroite (s)
3
Aucune synthèse
Rédaction et/ou schématisation correcte(s)
2
Rédaction et/ou schématisation maladroite (s)
1
Pas d’éléments scientifiques (connaissances) répondant à la question traitée
0
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TITRE : Formations des croûtes continentales et océaniques
La Terre est composée d’enveloppes sphériques, concentrique. En surface, la sphère la moins épaisse : l’écorce. En
perpétuel mouvement et renouvellement elle est composée :
- d’une croute océanique peu épaisse, en moyenne 7 Km, dense (3), majoritairement composée de gabbro :
- d’une croute continentale épaisse, en moyenne 35 Km et moins dense (2.7), majoritairement composée de granite.
Essentiellement composées de roches magmatiques, les croutes se forment par cristallisation d’un magma venu
du manteau.
Comment expliquer leur différence ?
Question clairement énoncée et respectée
Problématique posée par le sujet comprise, on montrer dès l’introduction qu’il s’agit bien d’une comparaison.
L’écorce terrestre est majoritairement composée de roches magmatiques issues de la cristallisation d’un magma venu
du manteau donc de la fusion partielle de la péridotite. Les compositions minéralogiques et donc chimiques des
roches majoritaires des deux croutes sont pourtant différentes. En effet, le gabbro est composé de pyroxène et
feldspath orthose alors que le granite est majoritairement composé de mica et de quartz. Ces différences de
compositions minéralogiques entre le granite et le gabbro témoignent des différences dans la composition chimique
du magma et par conséquent dans les conditions de sa formation.
Le magma à l’origine des gabbros provient de la fusion partielle de la péridotite du manteau. La zone de fusion
partielle se situe à environ 20 Km de profondeur sous les dorsales (document). Les conditions de fusion partielle sont
réunies. En effet, l’énergie thermique emmagasinée dans le manteau est libérée sous forme de mouvements de
matière : les mouvements de convection. Les flux thermiques mesurés en surfaces montrent nettement que les
dorsales sont situées à la verticale d’un mouvement ascendant : la péridotite chaude monte. Aux alentours de 20 Km
de profondeur les conditions de pression deviennent suffisamment basses pour que la péridotite fond partiellement.
Le magma remonte dans la croute et est brassé dans une chambre magmatique située à 5 Km de la surface.
Le magma à l’origine de la croute océanique a donc pour origine la fusion partielle de la péridotite du manteau par
décompression à 20 Km de profondeur (Figure 1).
Au contraire, le magmatisme à l’origine de la croute continentale se situent dans des zones de convection
descendantes. La lithosphère océanique hydratée et refroidie, plus dense que la lithosphère continentale plonge. Les
flux thermiques sont faibles au niveau des fosses océaniques. Le magmatisme mesurable par l’anomalie thermique
positive observée au niveau des arcs insulaires volcaniques ou des volcans des Andes a donc une autre origine. Lien
entre les deux magmatismes= comparaison = synthèse
L’augmentation de la pression sur les roches de la lithosphère océanique plongeante provoque autour de 100 Km sa
déshydratation. La vapeur d’eau hydrate alors la ridotite du manteau su- jacent. Cette hydratation modifie les
conditions de pression et de température suffisantes à la fusion partielle de péridotite (le solidus hydraté est différent
du solidus sec des dorsales).
Le magma à l’origine de la croute continentale a donc pour origine la fusion hydratée de la péridotite à 100 Km de
profondeur.
Les différences entre les conditions de fusion partielle de la péridotite à l’origine des deux croutes expliquent en partie
les différences minéralogiques. Les roches continentales sont issues d’un magma hydraté contrairement aux
roches de la croute océanique. Lien entre les deux parties. L’andésite, la rhyolite et le basalte sont des roches éruptives,
peu cristallisées. Elles sont issues du refroidissement rapide lorsque le magma arrive en surface. Mais les minéraux,
les magmas et donc les éruptions sont différentes. Le basalte est issu d’un magma généralement fluide, les éruptions
sont effusives (coulées de lave comme en Islande, laves en coussin). Les rhyolites sont issues d’éruptions explosives
(volcans des Andes). La lave est plus visqueuse.
L’étude comparative des minéraux des deux roches plutoniques les gabbros (pyroxènes) et les granites (micas)
permettent d’identifier les différences. Ces roches holocristallines sont issues du refroidissement lent du magma. Le
gabbro se forme par cristallisation lente du magma issu de la fusion partielle et la cristallisation fractionnée de la
péridotite mantellique, sur les bords de la chambre magmatique (5 Km de profondeur (document). Le granite se forme
par cristallisation lente en profondeur dans la croute continentale (30 Km) d’un magma hydraté modifié par l’intrusion
d’éléments fondus lors de sa remonté.
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Schémas comparatifs des magmatismes à l’origine des deux écorces terrestres.
Mode de fonctionnement général d'une dorsale (exemple d'une
dorsale "rapide")
(D'après "Enseigner la Planète Terre, Caron et coll., 3ème édition,
OPHRYS 1995, modifié)
LEGENDE
1. remontée de l'asthénosphère et des liquides de fusion
partielle (magma)
2. injection rythmique de magma
3. fluage latéral du manteau résiduel
4. brassage du magma par convection
5. cristallisation lente
6. injection de magma dans le toit
7. épanchement de basaltes
(*) roches voisines des basaltes
Mode de fonctionnement général d’une zone de subduction
(exemple d’une subduction océan-continent).
LEGENDE :
1. Plongée de la lithosphère océanique hydratée.
2. Hydratation du manteau
3. Fusion hydratée de la péridotite
4. Cristallisation lente des plutons granitiques
5. Remonté lente d’un magma visqueux, accumulation de
gaz
6. Eruptions explosives
80 Km
160 Km
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Thème 1A- Génétique et Evolution
2ème PARTIE- Ex 1 - Pratique d'un raisonnement scientifique dans le cadre d'un problème donné
(3 pts).
Historiquement, Georges Cuvier (1769-1832) a défini ainsi l'espèce : « L'espèce est la collection de tous les individus
issus de parents communs et de tous ceux qui leur ressemblent autant qu'ils se ressemblent entre eux ».
En utilisant cette définition et les documents ci-dessous, citez deux arguments en faveur de l'appartenance
de ces deux tritons à la même espèce et deux arguments qui permettent d'en douter.
D’après Cuvier, une seule espèce :
Arguments en faveur : morphologie= aspect couleur, taches, répartition ographique cohabitation centre ouest de la
France
Mais l’hybridation est souvent stérile.
Arguments en défaveurs : hybrides rares et souvent stériles (tous les mâles), comportement sexuel différent (parades)
et répartitions au sud Triturus cristatus et au nord Triturus marmoratus.
Enoncer le problème dans une phrase d’introduction sans y répondre directement
Comment déterminer l’appartenance de deux populations à la même espèce ?
Il faut pour cela définir la notion despèce or celle-ci a beaucoup évolué de cuvier au XVIIème siècle à nos jours.
La définition des naturalistes du XVIIIème siècle (Cuvier) présente l’espèce comme « un ensemble d’individus qui se
ressemblent ». Les deux tritons photographiés dans le document 1a se ressemblent en effet. En effet leurs
morphologies présentent les mêmes adaptations à la vie aquatique. - Saisir précisément dans les documents les informations
(données) qui vous permettent de répondre au sujet. Queue large et crête importante, 5 doigts légèrement palmés, corps effilé
leur permettent de se déplacer facilement sous leau. Même stratégie de dissimulation, en effet ils sont gris, tachetés
ou marbrés de noir. Daprès le document 1b, ils cohabitent tous les deux dans les zones humides dune vaste zone au
centre et à louest de la France Saisir précisément. Cest sans doute dans cette vaste zone que les deux populations
shybrident parfois pour former des individus issus de parents communs donc répondant la encore à la définition de
Cuvier.
Mais ces hybridations sont rares (Créer un lien entre les documents qui permet de développer l’hypothèse explicative que vous devez
avoir noté au brouillon.) En effet leurs comportements diffèrent. Ils montrent en effet des parades sexuelles différentes.
Si malgré tous ils saccouplent les hybrides mâles sont fragiles et les femelles de descendance fragile. Le peu de
brassage génétique entre les deux populations montre un isolement génétique, conséquence possible dun
isolement géographique passé. Créer un lien En effet la répartition des deux populations est malgré la zone de
cohabitation très différente. Les tritons à crête ont principalement colonisé le nord de lEurope alors que les tritons
marbrés le sud de la France et la péninsule ibérique Saisir précisément.
Finalement les critères dappartenance à une espèce proposés par Cuvier semblent aujourdhui insuffisants. Les deux
populations de tritons forment chacune deux espèces suffisamment génétiquement différenciées pour que même en
cohabitant elles ne shybrident plus ou difficilement.
Tous les éléments scientifiques issus des documents sont présents et
reliés entre eux
3
Les éléments scientifiques issus des documents sont incomplets.
2
Tous les éléments scientifiques issus des documents sont présents et
reliés le plus souvent entre eux
2
Même s’ils sont reliés entre eux, seuls quelques éléments
scientifiques issus des documents sont cités.
1
Aucun lien et peu d’éléments scientifiques prélevés.
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Document 1a : Deux tritons présents en Europe : Triturus cristatus et Triturus marmoratus.
Triturus cristatus (Triton à crête)
Triturus marmoratus (Triton marbré)
D'après http://www.freenatureimages.eu/animals/index.php/Amphibia-Amfibieen-Amphibians/Triturus-cristatus-Warty-Newt/Triturus-cristatus-15-
Grote-watersalamander-male-Saxifraga-Kees-Marijnissen
Document 1b : Répartition géographique des deux populations de tritons : Triturus cristatus et Triturus
marmoratus.
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