– Les differents systemes CBCT se distinguent par certaines caracteristiques techniques (1) :
– Resolution spatiale (definition) : definie par la taille du pixel (et du voxel) a l’acquisition ; elle est fonction
du type de detecteur (amplificateur de brillance ou capteur plan), du champ de vue ou d’exploration (plus un
champ est limite, meilleure est la definition, pour un nombre de pixels donne). Enfin, le systeme
informatique d’analyse, comprenant entre autres le logiciel d’exploitation et le systeme d’affichage
(ordinateur, carte video, resolution de l’ecran...) apparait determinant dans la definition apparente de
l’image.
– Resolution en densite ou en contraste soit le nombre de nuances de gris (du blanc au noir) que le
systeme permet d’afficher (echelle de niveaux de gris). L’echelle de Hounsfield, uniquement utilisee en
scanner, compte 4 000 niveaux de densite. Une echelle de 12 bits apparait suffisante; elle permet d’afficher
heoriquement 4 096 (2 puissance 12) niveaux de gris. En outre, l’oeil humain ne permettant de distinguer sur
une meme image qu’environ une douzaine de nuances de gris, on comprend que le passage de 12 a 14
bits de l’echelle de gris ne peut concerner qu’un plus grand choix de « fenetres de densites », ce qui
semble d’un apport plutot relatif dans le rendu de l’image. Seul le scanner permet la mesure reelle des
densites et l’etude des tissus « mous », demandant une grande precision, lui reste reservee.
– Controle automatique de l’exposition : permet d’adapter la dose emise a l’«opacite» (densite,
epaisseur) du sujet et autorise l’ajustement des doses (surtout utile chez l’enfant).
– Duree d’exposition. Les artefacts cinetiques, dus aux mouvements du patient lors de la realisation de
l’examen, seront limites avec une duree d’exposition plus courte. Tous les appareils CBCT devraient
comporter un systeme de contention efficace du fait de la duree relativement longue de l’exposition
comparativement au scanner.
– Type de source de RX, constante ou pulsee. L’exposition effective est reduite avec un faisceau pulse, ce
qui permettrait de limiter la dose irradiante delivree.
– Champ d’exploration ou champ de vue ou largeur de l’image. La hauteur d’exploration concourt aussi au
volume explore dont dependent le nombre de structures etudiees mais aussi la dose delivree. Si un
champ limite (4×4, 6×6, 8×8) est suffisant pour les indications courantes de l’imagerie 3D (implantologie
sectorielle, petite chirurgie), les bilans orthodontiques et la chirurgie maxillofaciale exigent des champs plus
grands (15×15).
Du champ de vue depend aussi le « volume » informatique par examen : on parle aussi de « poids »
informatique, exprime en octets ou en bits. Plus l’image est grande et definie et plus son « poids »
informatique est important. De tels « volumes » imposent l’utilisation d’ordinateurs de derniere generation,
armes de memoire vive importante (2 Gigaoctets) et d’une carte graphique puissante (au moins 256 Mo de
memoire video). La compression des donnees utile a l’envoi des donnees par Internet, permettant de
reduire l’etude a quelques Mo, exige une definition prealable excellente. Dans ce domaine, le scanner
apparait superieur, se contentant pour l’etude d’une arcade a un volume de 40 a 60 Mo pour les donnees
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