
En décembre 2015, le niveau général des prix a subi une variation de +2,3% en glissement
annuel contre une variation de -0,7% en décembre 2014. L'analyse du taux d’inflation
(l'indicateur de convergence dans l'espace UEMOA) en décembre 2015 permet de situer
l'évolution des prix à +0,3%, l'inscrivant en dessous du seuil de 3% fixé dans le cadre de la
surveillance multilatérale au sein des Etats membres de l'UEMOA. L’activité économique
devrait se dérouler dans un contexte non inflationniste en 2016.
L’exécution des opérations financières de l’Etat à fin décembre 2015 serait marquée par une
mobilisation des recettes de 819,5 milliards de FCFA et une exécution des dépenses de 1242,5
milliards de FCFA. Il en résulte un déficit global base ordonnancement, dons compris, de
394,03 milliards de FCFA, représentant 7,9% du PIB.
L'assainissement budgétaire du Gouvernement a permis la poursuite d'une politique
d'endettement prudente. Ainsi, constitué de la dette publique extérieure et de la dette publique
intérieure, l’encours de la dette publique est passé de 1461,8 milliards de FCFA en 2014 à
2080,5 milliards de FCFA à fin décembre 2015, soit une hausse de 42,3%.
En ce qui concerne la balance des paiements, le déficit structurel du solde des transactions
courantes s’est aggravé de 31,6% en ressortant à 437,5 milliards en 2014 contre 332,6 en
2013. Traditionnellement, le déficit de la balance courante est imputable à la détérioration de
la balance commerciale, dont la contribution à la dégradation du déficit courant est estimée à
38,6%. En revanche, les revenus secondaires nets ont contenu la détérioration du déficit
courant dans une proportion de 5,9% sous l’effet d’une mobilisation accrue des aides
budgétaires et des transferts reçus au titre des envois de fonds. Le compte de capital est
ressorti excédentaire de 125,2 milliards de FCFA au cours de l’année sous revue contre un
excédent de 91,9 milliards en 2013, en liaison avec une augmentation des autres transferts en
capital au profit de l’administration publique et des ménages. Dans ces conditions, l’exécution
des échanges avec l’extérieur s’est soldée par un besoin de financement de 312,3 milliards
contre un besoin de 240,7 milliards en 2013, entièrement couvert par les opérations
financières. Le compte financier affiche, en effet, une augmentation du passif net de 148,4
milliards de FCFA pour s’établir à 480,1 milliards en 2014 contre 331,7 milliards en 2013.
En termes de perspectives
relatives à la balance des paiements, le déficit des transactions
courantes se situerait à 7,0% du PIB en 2015 contre 9,2% du PIB un an plus tôt. Cette
amélioration du déficit courant serait notamment soutenue par les exportations qui devraient
s’accroitre de 4,8%, soit le double de l’accroissement des importations. En pourcentage du
PIB, les exportations s’établiraient à 24,1% en 2015 contre 26,7% en 2014, alors que les
importations devraient s’afficher à 30,0% contre 34,2% en 2014. Le solde global de la
balance des paiements ressortirait excédentaire à 1,0% du PIB en 2015 contre 3,7% du PIB en
2014.
La situation monétaire serait marquée par une hausse de la masse monétaire de 161,7
milliards de FCFA à fin décembre 2015, en relation avec la progression des avoirs extérieurs
nets (+47,5 milliards de FCFA par rapport à décembre 2014) et du crédit intérieur (+203,4
milliards de FCFA par rapport à décembre 2014). La masse monétaire atteindrait ainsi,
2 188,7 milliards de FCFA en décembre 2015 contre une réalisation de 2027,0 milliards de
FCFA en décembre 2014.