Rapport sur la situation économique et financière du Bénin au

REPUBLIQUE DU BENIN
Fraternité Justice - Travail
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MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DES
PROGRAMMES DE DENATIONALISATION
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DIRECTION GENERALE DES AFFAIRES ECONOMIQUES
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COMITE NATIONAL DE POLITIQUE ECONOMIQUE
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Secrétariat Permanent
Version Finale
Février 2016
Mécanisme de surveillance multilatérale de l’UEMOA
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Sommaire
RESUME ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- 3
INTRODUCTION ---------------------------------------------------------------------------------------------- 6
I. ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE INTERNATIONAL -------------------------------- 8
I.1. ACTIVITE ECONOMIQUE MONDIALE ------------------------------------------------------------ 8
I.2. MATIERES PREMIERES -------------------------------------------------------------------------------- 11
II. SITUATION DE L’ECONOMIE NATIONALE ------------------------------------------------ 14
II.1. PRODUCTION --------------------------------------------------------------------------------------------- 14
II.2. PRIX ET INFLATION ----------------------------------------------------------------------------------- 17
II.3. FINANCES PUBLIQUES ET DETTE PUBLIQUE----------------------------------------------- 18
II.4. BALANCE DES PAIEMENTS ------------------------------------------------------------------------- 23
II.5. SITUATION MONETAIRE INTEGREE ----------------------------------------------------------- 24
III. ETAT DE CONVERGENCE ------------------------------------------------------------------------ 25
III.1. CRITERES DE PREMIER RANG --------------------------------------------------------------------- 25
III.2. CRITERES DE SECOND RANG --------------------------------------------------------------------- 26
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS----------------------------------------------------------- 27
3
RESUME
L’économie mondiale devrait croître modérément en 2015. Il est attendu une croissance
économique de 3,1% et 3,4% en 2015 et 2016 respectivement, contre 3,4% en 2014. Cette
évolution résulterait d’un ralentissement des économies émergentes et du redressement
économique dans les pays avancés. En effet, le taux de croissance dans les économies
avancées s’accélérerait en passant de 1,8% en 2014 à 1,9% en 2015. Cette amélioration serait
soutenue par le raffermissement des dépenses de consommation, consécutif à la baisse des
prix des produits pétroliers. La croissance serait portée par la reprise de l’activité économique
notamment aux EtatsUnis, au Royaume-Uni et dans la Zone euro. Cette zone a, en dépit des
tensions aux plans financier et politique, consécutives à la crise grecque, tiré profit de
l’amélioration progressive des conditions de financement et des mesures non conventionnelles
de politique monétaire mises en œuvre au cours des dernières années.
Par contre, dans les pays émergents et en développement, l’affaiblissement de l’activité
économique se poursuivrait. Le taux de croissance y ralentirait pour se situer à 4,0% en 2015
contre 4,6% en 2014. Ce ralentissement serait lié principalement à une dégradation des
perspectives de croissance en Amérique latine, en Russie et en Chine. L’Amérique Latine
serait affectée par le recul des prix des produits de base alors que la détérioration en Russie
serait en liaison avec les tensions géopolitiques et la forte baisse des cours du pétrole brut. En
Chine, le ralentissement serait en relation avec la baisse de la demande mondiale des
exportations de ce pays. Pour juguler cette situation, le pays prévoit un rééquilibrage qui doit
se traduire par plusieurs ajustements dont une orientation de l’économie beaucoup plus vers la
demande intérieure.
Au niveau de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), l’activité
économique, en 2015, enregistrerait un taux de croissance de 6,5% contre 6,6% en 2014.
Dans l’ensemble, tous les Etats membres ont enregistré de bonnes performances. Cette
croissance de l’activité économique se réaliserait dans un contexte de maîtrise des prix avec
un taux d’inflation de 1,0% contre -0,1% en 2014, en liaison avec la baisse des prix du pétrole
et les bonnes campagnes agricoles dans la plupart des Etats membres. Pour 2016, il est
attendu un taux de croissance de 7,2%, porté par l’ensemble des secteurs économiques.
Au Bénin, l’activité économique resterait dynamique malgré un léger fléchissement du taux
de croissance économique par rapport à 2014. Le taux de croissance s’afficherait à 5,2%
contre 6,5% en 2014. Ce taux de croissance aurait pu être meilleur n’eût été la combinaison
des facteurs défavorables enregistrés en 2015 dont, l’attentisme des opérateurs économiques,
induit par la tenue des élections au Bénin et au Nigeria, la dépréciation du naira couplée avec
l’appréciation du dollar américain et la baisse des cours du pétrole.
Cependant, la croissance économique est notamment soutenue par l’accroissement de la
production agricole, la consolidation de l’activité des industries manufacturières et la bonne
tenue de l’activité des BTP.
Pour 2016, il est prévu un taux de croissance réel du PIB de 5,8 %, grâce à la bonne tenue de
la production agricole, l’accélération des formes visant l’amélioration de l’environnement
des affaires et la poursuite des grands chantiers de construction des infrastructures socio-
économiques. Cependant, l’évolution de l’environnement politique et social, avec les
élections présidentielles du 06 mars 2016, sera déterminante pour réaliser ces performances.
4
En décembre 2015, le niveau général des prix a subi une variation de +2,3% en glissement
annuel contre une variation de -0,7% en décembre 2014. L'analyse du taux d’inflation
(l'indicateur de convergence dans l'espace UEMOA) en décembre 2015 permet de situer
l'évolution des prix à +0,3%, l'inscrivant en dessous du seuil de 3% fixé dans le cadre de la
surveillance multilatérale au sein des Etats membres de l'UEMOA. L’activité économique
devrait se dérouler dans un contexte non inflationniste en 2016.
L’exécution des opérations financières de l’Etat à fin décembre 2015 serait marquée par une
mobilisation des recettes de 819,5 milliards de FCFA et une exécution des dépenses de 1242,5
milliards de FCFA. Il en résulte un déficit global base ordonnancement, dons compris, de
394,03 milliards de FCFA, représentant 7,9% du PIB.
L'assainissement budgétaire du Gouvernement a permis la poursuite d'une politique
d'endettement prudente. Ainsi, constitué de la dette publique extérieure et de la dette publique
intérieure, l’encours de la dette publique est passé de 1461,8 milliards de FCFA en 2014 à
2080,5 milliards de FCFA à fin décembre 2015, soit une hausse de 42,3%.
En ce qui concerne la balance des paiements, le déficit structurel du solde des transactions
courantes s’est aggravé de 31,6% en ressortant à 437,5 milliards en 2014 contre 332,6 en
2013. Traditionnellement, le déficit de la balance courante est imputable à la détérioration de
la balance commerciale, dont la contribution à la dégradation du déficit courant est estimée à
38,6%. En revanche, les revenus secondaires nets ont contenu la détérioration du déficit
courant dans une proportion de 5,9% sous l’effet d’une mobilisation accrue des aides
budgétaires et des transferts reçus au titre des envois de fonds. Le compte de capital est
ressorti excédentaire de 125,2 milliards de FCFA au cours de l’année sous revue contre un
excédent de 91,9 milliards en 2013, en liaison avec une augmentation des autres transferts en
capital au profit de l’administration publique et des ménages. Dans ces conditions, l’exécution
des échanges avec l’extérieur s’est soldée par un besoin de financement de 312,3 milliards
contre un besoin de 240,7 milliards en 2013, entièrement couvert par les opérations
financières. Le compte financier affiche, en effet, une augmentation du passif net de 148,4
milliards de FCFA pour s’établir à 480,1 milliards en 2014 contre 331,7 milliards en 2013.
En termes de perspectives
1
relatives à la balance des paiements, le déficit des transactions
courantes se situerait à 7,0% du PIB en 2015 contre 9,2% du PIB un an plus tôt. Cette
amélioration du déficit courant serait notamment soutenue par les exportations qui devraient
s’accroitre de 4,8%, soit le double de l’accroissement des importations. En pourcentage du
PIB, les exportations s’établiraient à 24,1% en 2015 contre 26,7% en 2014, alors que les
importations devraient s’afficher à 30,0% contre 34,2% en 2014. Le solde global de la
balance des paiements ressortirait excédentaire à 1,0% du PIB en 2015 contre 3,7% du PIB en
2014.
La situation monétaire serait marquée par une hausse de la masse monétaire de 161,7
milliards de FCFA à fin décembre 2015, en relation avec la progression des avoirs extérieurs
nets (+47,5 milliards de FCFA par rapport à décembre 2014) et du crédit intérieur (+203,4
milliards de FCFA par rapport à décembre 2014). La masse monétaire atteindrait ainsi,
2 188,7 milliards de FCFA en décembre 2015 contre une réalisation de 2027,0 milliards de
FCFA en décembre 2014.
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En matière de convergence, au titre de l’année 2015, le Bénin a respecté deux critères de
premier rang et aucun critère de second rang. Enfin, pour améliorer les performances relatives
aux critères de convergence, il est nécessaire au plan macroéconomique, de poursuivre une
politique budgétaire rigoureuse en matière de dépenses, d’une part et d’intensifier les efforts
surtout sur le plan de l’élargissement de l’assiette fiscale en vue d’améliorer le taux de
recouvrement des recettes d’autre part.
1
Prévisions de la DPC/DGAE
1 / 28 100%

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