ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique
E.H.T.P. ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions airmer
4-1
Chapitre 4 : Interactions "air mer"
Couche Limite Planétaire
CLP
Position du problème :
Les temps caractéristiques des ondes de surface est s10à1~t 4
c.
Comme inertielc tt 〈〈 la force de Coriolis est négligeable dans l’équation
de conservation de la quantité de mouvement (la terre n’est pas un
repère absolu[ c – à – d Galiléen]). Cette observation ne s’applique pas
aux ondes de marée )mn25h12T( qui sont très longues: ghTcTL ==
On fait souvent l’hypothèse que le fluide est parfait incompressible dont
l’écoulement est à symétrie cylindrique, c – à – d : 0u2
=
, alors :
0
z
u
x
u3
1=
+
équation de continuité
gpgrad
1
t
ur
r
+
ρ
=
équation d’Euler
En prenant le rotationnel de l’équation de conservation de la quantité de
mouvement, on obtient :
=
ρ
=
=
0pgradrot
1
urot
tt
u
rot r
r
r te
Curot r
r=
Si initialement à 0t
=
0urot
r alors 0urot:t r
r= donc il existe un
potentiel de vitesse Φ tel que :
()
Φ=
Φ=
=Φ=
yu xu
t,z,xgradu 3
1
r
0udiv 2Φ=
r
Il faut y ajouter les conditions aux limites : à la surface libre (conditions
cinématique + dynamique) et sur le fond de la mer (imperméable).
L’énergie peut se transmettre à l’océan par les fluctuations
de pression ou par le cisaillement du vent en surface
ËLa surface de contacte entre un domaine irrotationnel et un autre
rotationnel est forcément une surface tourbillon (ou de rotation)
En
Effet
=
∫∫ ∫∫∫
Λτω=ω 0
Sddivdsn
r
r
r
0h
(
)
1
(
)
2
0
2
r
r
=ω
(
)
0vgraddivdiv ==ω
r
r
0
1
r
r
ω
0n11 =ω
r
SWELLWIND WAVES SHOALING BREAKING
TALUS CONTNENTAL
x
zy
BASSIN OCEANIQUE
Eau profonde
vis – à – vis de la houle
formes du fond : ondes de sables, rides, dunes…
La variabilité océanique affecte
sensiblement le climat terrestre aux échelles
interannuelles. Notre compréhension de
cette variabilité reste limitée par la
complexité des processus à l’œuvre.
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Chapitre 4 Interactions airmer
4-2
1) Influence de l’atmosphère sur le niveau d’eau :
Quand la pression atmosphérique en surface n’est pas constante on a
comme condition limite à la surface libre pour un écoulement potentiel
bidimensionnel :
(
)
0zpour
0
t,y,xp
g
zt
a
t=
=Φη
ρ
=Φ+η (1 – 1)
Voyons voir ce qui se passe si la pression atmosphérique varie dans le
temps harmoniquement sur une eau à profondeur constante :
oscillations forcées par l’atmosphère
dans ce cas on a à résoudre :
(
)
(
)
()
0zen
t,xp
g
1tsinxpt,xp
0
zt
a
t
a
2LimiteCavec =
Φ=η
ρ
Φ=η
ω=
=Φ (1 – 2)
Cherchons des solutions de la forme:
(
)
(
)
tsinz,xtcosz,x ωψ
+
ω
ϕ
=
Φ
Ainsi si
() ( )
xsin
k
e
g
p
z,xx:xsinpxp z
0
alors
0Λ
Λρ
ω
=ϕ⎯→〈+∞−∞〈Λ= Λ
La solution générale en eau profonde est donc donnée par :
tsin
kxsin kxcos
Aetcos
kxsin kxcos
Aexsin
k
e
g
pkzkz
z
0ω
+ω
+Λ
Λρ
ω
=Φ Λ
On constate qu’il peut y avoir résonance (amplification).
On signale que si on a pris pour la pression atmosphérique une onde
progressive :
(
)
(
)
xtsinpt,xp 0a
Λ
ω
= alors la solution est
() ()
xtcos
k
e
g
p
t,z,x z
0Λω
Λρ
ω
=Φ
Λ
(1 – 3)
à laquelle on peut ajouter n’importe quelle solution pour une pression
nulle en surface. On a résonance si
k c’est – à – dire s’il existe dans
le spectre atmosphérique un mode proche ce celui propagatif dans l’eau.
On signale que le terme en
η+
ρ
g
pa
r apparaît dans l’équation
dynamique, il peut s’écrire sous une forme adoptée pour pouvoir
exploiter les données météorologiques, soit :
()
η
η=
η+
ρ
0
gg
parr
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Chapitre 4 Interactions airmer
4-3
(
)
t,y,x
0
η est la dénivellation du niveau d’eau due à la variation de la
pression atmosphérique. Comme une chute de pression atmosphérique
moyenne de 1mbar correspond à une augmentation du niveau d’eau de
l’ordre de 1cm d’eau d’après Lacombe; K. Nakatsuji et al. proposent la
formule :
()
(
)
pa
1013.991.0t,y,x
0=
η (1 – 4) Pascals 100mbars =
pa est la pression atmosphérique au niveau de la
surface libre exprimée en mb
η0 élévation du niveau d’eau de mer en cm
Les mêmes auteurs proposent pour les contraintes de cisaillement à la
surface libre et sur le fond marin respectivement les formules :
U
U10
10
2
s
a
sr
r
rγ
ρ
=τ (1 – 5) s
uu
e2
b
bτβ
γ
ρ
=
τr
r
r
r (1 – 6)
u
r : vitesse moyenne sur la profondeur d’eau
U10
r : vitesse du vent à 10m(dite standard)de la surface libre
a
ρ : densité de l’air (~1,205 kg/m3)
ρe : densité de l’eau de mer (= 1.019 103 kg/m3)
γ2
s = 2
b
γ = coefficient de frottement 3
106,2#
β : une constante de ~ 0,25 à 0,50 qui tient compte de la
transmission de l’effet du vent au fond marin.
2) Onde à la limite de 2 fluides en mouvement :
Instabilité de Kelvin Helmholtz
Afin de rendre les calculs plus simples, considérons 2 fluides
caractérisés par : constU,const
constU,const // ==ρ
=
=
ρ
Air
Eau
avec /
UU (2 – 1)
où U et /
U sont les vitesses moyennes. Lamb présente la solution du
problème des petites oscillations (ondes infinitésimales) autour de l’état
d’équilibre 0z=. Les potentiels de vitesse s’écrivent :
/
1
// 1
xU
xU
Φ+=Φ
Φ
+
=Φ Air
Eau
(2 –2)
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Chapitre 4 Interactions airmer
4-4
Les fluides sont supposés infinis (physique) vers le haut et vers le bas.
La condition cinématique à l’interface air – eau s’écrit :
zx
U
t
zx
U
t/
1
/
1
Φ
=
η
+
η
Φ
=
η
+
η
(2 – 3)
La pression à l’interface du liquide est :
zg
zx
U
2
1
t
p2
1
2
11
Φ
+
Φ
Φ
=
ρ (2 – 4)
En faisant entrer 2
U5,0 dans le terme (g z) qu’il modifie d’une grandeur
constante, et en négligeant les termes en 2
L l’équation (2 – 4) devient :
zg
x
U
t
p11
Φ
+
Φ
=
ρ (2 – 5)
Cherchons des solutions de la forme :
(
)
()
()
k
c:avec
ae
eec
ece
)82(
xkti )72(
xktizk )62(
xktizk
//
1
1ω
=
=η
=Φ
=Φ
ω
ω
ω
Les conditions cinématiques à l’interface air – eau donnent :
()
()
=ω
=ω
kcaUki
ckaUki // (2 – 9)
Exprimons maintenant la continuité de la pression à l’interface :
2
2
2
21
/x
R
1
R
1
pp
η
σ=ησ=
+σ= (2 – 10)
σ est la tension superficielle (grandeur thermodynamique : fonction
de la température et de la nature des 2 fluides en contact). Remplaçons
p et /
p par leurs valeurs à l’interface air – mer, nous obtenons ainsi la
relation de dispersion et en suite la vitesse de phase :
()
()
2
/
/
/
2
0
2UUcc
ρ+ρ
ρρ
= //
/
2
0k
k
g
cρ+ρ
σ
+
ρ+ρ
ρρ
= (2 – 11)
2
0
c possède un minimum s/m23,0~cmin pour l’interface air – eau, car
c’est la somme de 2 fonctions en
(
)
k&k 1, en effet à l’interface air – mer
on a : 33/ m/Kg10~2,1~ ρ〈〈ρ et s’il n’y a de courant 0UU /=
=
on a :
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Chapitre 4 Interactions airmer
4-5
ρ
σ
+== k
k
g
cc 2
0
2
0
c a une valeur minimale à l’interface air – mer : s/m26,0~cmin .
L’interface air – mer sera parcourue par des ondes sinusoïdales stables
tant que la célérité c reste réelle c’est – à – dire que :
()
()
ρ+ρ
ρρ
= 0UUcc 2
/
/
/
2
0
2
()
/
/
2
min
2
/cUU ρρ
ρ+ρ
(2 – 12)
Ainsi à l’interface air – mer, tant que
(
)
s/m46,6UU/ la présence du
vent ne change pas la nature de la houle sauf bien entendu sa vitesse
de phase. Mais lorsque
()
s/m46,6UU/ on a une augmentation infinie
de l’interface car
() ()
()
0UUcUU 2
/
/
/
2/ grandtrésestSi
ρ+ρ
ρρ
=
les modes sont croissants ou décroissants dans le temps ] : génération
d’ondes de surface par le vent. La théorie linéaire ci – dessus ne peut
présenter que les premiers stades de ce mécanisme de résonance. On
appelle cette instabilité : instabilité de Kelvin Helmholtz . En fait, les
vagues sont générées à des vitesses bien inférieures, ne mettant pas
généralement en action ce processus d’instabilité.
(A) La turbulence dans les fluides stratifiés :
Dans l’état initial (avant) le centre de gravité est au – dessous du niveau
moyen car 12 ρρ mais l’état final a son centre de gravité exactement à
mis profondeur : ainsi le centre de gravité s’est élevé par le mélange ce
gain d’énergie potentielle est enlevé au système ? .
2
U
r
1
H
2
H
1
ρ
2
ρdense
léger 1
U
r
221 ρ+
ρ
=ρ U
r
ogènehom
desmélange
couches2
g
r
][ ntcisailleme
avant après
c
k2L π=
cm2~m1073,1~L 2
min
s/m23,0~cmin
(
)
()
xctikxkti aeae
=
ω
=η
1 / 96 100%