Gustavo Beytelmann

publicité
Chansons à voix et à textes aux sonorités slaves
et tango arrangées par Gustavo Beytelmann
Yanowski, auteur-compositeur, interprète
Gustavo Beytelmann, arrangements, collaboration à la composition, piano
Cyril Garac, violon
Yanowski entraîne Gustavo Beytelmann dans un voyage halluciné
des troquets enfumés de Buenos Aires aux musiques trépidentes
des cabarets slaves, rythmé par le vertigineux violon de Cyril Garac !
Yanowski, auteur, compositeur, interprète
Gustavo Beytelmann, arrangements, collaboration à la composition, piano
Cyril Garac, violon
Fred Brémond, création lumières et scénographie
Après douze années consacrées à la scène expressionniste avec Le Cirque des Mirages, le chanteur auteur/compositeur Yanowski souhaitait
revenir à la forme savante qu’est la chanson, ornée de ses couplets-refrains, de sa mélodie répétitive. Forme savante, car tout comme l’art de la
nouvelle, elle demande d’exprimer toute la complexité des sentiments, en un court instant, par l’utilisation d’images frappantes, précises et subtiles.
Forme savante, parce qu’à l’instar des grandes expressions artistiques, la chanson a ce pouvoir de nous toucher profondément, de nous transporter
et de faire surgir par réminescence ces moments que l’on croyait n’appartenir plus qu’au passé.
Un tour de chant piano-violon où chaque chanson est un monde.
Parce que le piano possède toutes les couleurs de l’orchestre et que le violon accompagne volontiers les sonorités slaves de l’album, la forme pianoviolon nous a semblé la plus appropriée pour un tel tour de chant.
Le pianiste Gustavo Beytelmann, que l’on connaît entre autres pour ses talents de compositeur, de pianiste et d’arrangeur pour le Gotan Project
ou pour ses collaborations artistiques avec Astor Piazzola et Mosalini, assure ici la difficile fonction d’arrangeur et de pianiste accompagnateur.
Cyril Garac, immense violoniste de tango, teintera le spectacle d’une veine slave ou fantastique...
De chansons pures à des chansons-histoires plus théatralisées, le défi consiste à élaborer un spectacle où chaque chanson dévoile véritablement
un monde droit inspiré de la littérature naturaliste ou fantastique ; un homme confronté à l’image de son miroir, un couple de Prague qui achète une
étrange poupée mécanique, une auberge slave dans laquelle les mourants font une dernière fête avant de partir, une mystérieuse vente aux enchères...
Autant de mondes et de couleurs qui permettent en une heure trente de spectacle, de l’amour à la folie, de la peur à la tendresse, de faire le tour des
émotions humaines.
Biographie
Petit-fils d’un anarchiste espagnol par sa mère, vaguement slave par son père, Yanowski grandit
dans le milieu de la bohème parisienne entouré de saltimbanques, jongleurs, guitaristes, danseurs
de flamenco, bateleurs et escrocs en tout genre que fréquentent ses parents. Mis au piano
classique à l’âge de six ans, il se passionne très tôt pour la poésie, l’aventure, la boxe. Il quitte
le lycée à dix-sept ans pour effectuer de nombreux voyages psycho-chamaniques (Mexique,
Guatemala), puis revient en France et reprend des études de philosophie, qu’il abandonne pour
se lancer dans la chanson. Sa rencontre avec le pianiste Fred Parker est déterminante. En l’an
2000, ils fondent «Le Cirque des Mirages», un duo de cabaret expressionniste aussi violent que
poétique et provocateur. S’en suit la création de plusieurs spectacles, de nombreuses scènes
parisiennes (Café de la Danse, Cigale, Européen, Trianon), festivals (Printemps de Bourges,
festival de Marne, Chorus des hautes scènes...), albums (En Public, Fumée d’Opium) et DVD
(Au trianon). Plus de mille concerts en douze ans.
Poète, il publie en 2010 une anthologie de ses textes aux éditions Le Dilettante intitulée
«Crimes d’orties blanches». Chanteur, il se perfectionne auprès de nombreux professeurs de
lyrique (Jean-François Vauquelin, Lionel Sarrazin) Conteur, il interprètera l’une de ses nouvelles
fantastiques au festival d’Avignon 2012, (Les contes du Mirage) ainsi qu’un conte pédagogique
destiné aux enfants aux côtés de l’Orchestre National de France (26 Mai 2012 au Cirque d’Hiver).
Parolier, il prépare actuellement un nouvel album du «Cirque des Mirages» aux accents rock-jazz.
Compositeur, il travaille aujourd’hui à un album solo de 18 titres pour orchestre Symphonique
(arrangement Richard Dubugnon) et à sa formule en trio pour la scène avec Gustavo Beytelmann
au piano et Cyril Garac au violon. Un de ses grands poèmes lyriques (Elégie de l’amour obscur)
sera mis en musique pour quatuor à cordes par Guillaume Connesson lors du Festival de la Meije
Juillet 2012.
Quelques dates
Printemps 2000
Juin 2000
Avril 2003
Janv. / fév. 2004
Mars 2004
Juillet 2004
Octobre 2004
Octobre 2005
Janvier 2006
Mai 2006
2006 / 2007
Janvier 2008
Février 2008
Mars 2008
Juillet 2009
Octobre 2009
Novembre 2009
Juillet 2010
Juillet 2010
Mars / Avril 2011
Juillet 2012
Rencontre de Yanowski et Fred Parker
Premier concert dans un cours de théâtre du 13ème arr. de Paris. Reprise tous les samedis soirs ; ils y jouent 3 ans
Le Cirque des Mirages reçoit 5 prix au concours «Vive la Reprise»
Série de concerts au Théâtre du Renard à Paris
Café de la Danse
Festival d’Avignon
Premier album «Le Cirque des Mirages en public»
Deuxième album «Fumée d’opium»
8 concerts au café de la Danse affichent «complet»
Le Cirque des Mirages remplit La Cigale
Tournée en France, Belgique, Canada
Résidence aux Bains Douches à Lignières
Résidence au Quai à Angers
6 concerts du 17 au 22 mars à l’Européen
Festival d’Avignon
Sortie du DVD «Dans les Arcanes du temps»
18 concerts du 10 au 29 aux Trois Baudets à Paris
Zoofest de Montréal (Québec) du 15 au 21
Festival d’Avignon
Théâtre du Rond-Point et Théâtre du Petit Saint-Martin à Paris
Festival d’Avignon
en cours...
Troisième album «Le Miroir»
Ce sont Dix huit chansons, écrites au fil des tournées, dix huit chansons
originales, ainsi qu’un long poème mis en musique intitulé «Les magiciens de
Bohème» que Yanowski nous présente aujourd’hui dans ce trio. Entre naturalisme
et fantastique, elles nous parlent de l’amour, de la folie, de l’amitié, avec humour,
poésie et dérision. Elles disent l’aventure, le voyage mais aussi la désillusion. Elles
dépeignent un univers passionné, inspiré par la fougue des musiques d’Europe
de l’Est, scandé par l’envolée trépidante des violons. Inséparables les unes des
autres, miroir de la vie dans toutes ses formes, elles s’efforcent de retranscrire en
quelques impressions vives toute la palette des émotions humaines.
photo © Luc Detours
Extraits de Presse sur Yanowski dans Le Cirque des Mirages
« Performance impressionnante du chanteur Yanowski »
FIGAROSCOPE
« Yanowski dégage une intensité à faire peur. Avec des gestes grandiloquents, des silences
étudiés, une énergie folle, il fait naître un monde où on pourrait croiser Dosto »
LA PRESSE – MONTREAL
« Les mîmes et la gestuelle grandiloquente de Yanowski »
L’HUMANITE
« Conteur contorsionniste »
LE NOUVEL OBSERVATEUR
« La qualité scénique et vocale est exceptionnelle »
LA TERRASSE
« Il est énorme, c’est-à-dire qu’il règne sur ses personnages et sur nous avec assurance et humour »
MIDI LIBRE
« Le grand Yanowski, expert en magie et en hypnotisme»
LES TROIS COUPS
Gustavo Beytelmann
Biographie
Gustavo Beytelmann est né en 1945 à Venado Tuerto, Argentine, au sein d’une famille mélomane. Très jeune il commence à jouer du piano et accompagne son père, violoniste amateur de
talent, dans les fêtes familiales.
A 13 ans, il rentre dans l’orchestre de bal où joue son père. Là, il apprend à interpréter
professionnellement le tango et d’autres musiques qui se dansent.
C’est à partir de cette expérience qu’il décide de dédier sa vie à la musique.
En 1962, il étudie le piano, l’harmonie et la composition à l’Institut de Musique de l’Université
de Rosario. Quelques années plus tard à Buenos Aires il étudie la composition avec Francisco
Kröpfl. Dans cette ville il mène une vie professionnelle et artistique intense. Il compose des
musiques pour le cinéma, il travaille pour l’industrie du disque comme pianiste et arrangeur, il
fait partie de divers groupes de jazz.
Depuis fin 1976 il vit à Paris.
En mars 1977 Astor Piazzolla l’invite à participer à sa tournée européenne qui commence
à l’Olympia à Paris.
photo © Pedro Lombardi
Un peu plus tard, avec d’autres musiciens argentins, il fonde « Tiempo Argentino », groupe à la vie éphémère mais une étape importante dans
son évolution de compositeur.
Puis il vit à Rome où il compose pour la radio, la télévision et le cinéma italien.
De retour à Paris il crée avec Juan José Mosalini et Patrice Caratini un trio qui se produira en Europe et en Amérique pendant plus de 12 ans.
Ils enregistreront 3 disques qui témoignent de leur contribution à l’évolution du tango. Parallèlement, Gustavo Beytelmann écrit pour le cinéma
français et allemand.
A partir de 1993, il intensifie son travail de composition. Il est compositeur en résidence à Dijon (1995/1998) et à Guebwiller (2002/2003).
Sa musique est jouée régulièrement en Europe.
Depuis 1996, il est directeur artistique du Département de Tango du Conservatoire de Rotterdam.
En 2002, il est invité par l’Université de Seattle et de Bellingham (USA) à donner des master class sur sa musique.
En 2004, il est invité par le festival de tango de Buenos Aires où il joue un récital de piano solo au Théâtre Colón.
Gustavo Beytelmann est aussi l’ arrangeur et pianiste du groupe mythique Gotan Project avec qui il a collaboré pour trois albums:
Inspiracion Espiracion (2004), Lunatico (2006), Tango 3.0 (2010).
Depuis la saison 2005/2006, il donne régulièrement des master class à l’Académie de Musique de Monaco.
En août 2008, il est le compositeur en résidence du festival international de Moritzburg (Allemagne).
Cyril Garac
Biographie
Né le 15 octobre 1970 à Cannes. Il débute ses études musicales au
conservatoire de Grasse puis au CNR de Nice, avant de les poursuivre au
Conservatoire National Supérieur de musique de Paris où il obtient un Premier
Prix à l’unanimité de violon et musique de chambre dans les classes d’Alain
MOGLIA et Christian IVALDI.
Lauréat de plusieurs concours nationaux et internationaux en France
(Grand prix du forum musical de Normandie, Concours de cordes d’Epernay...),
il se perfectionne par la suite auprès d’artistes tels que Philippe HIRSCHHORN,
Joseph SILVERSTEIN (violon solo de l’orchestre Philharmonique de Boston),
Sigmund NISSEL (Quatuor Amadeus)...
Il est régulièrement invité dans les festivals de musique de chambre en
France et à l’étranger (Varna Summer International Music Festival Bulgaria,
Festival Enesco de Bucarest, Festival de Sintra au Portugal, Musicades de
Lyon, Flâneries musicales de Reims...) auprès d’artistes tels que Christian
Ivaldi, Joseph Silverstein, Michel DEBOST, Bruno GIURANNA, Alain MEUNIER...
dans de nombreux Pays (Mexique, Japon, Argentine, Russie, Europe...).
En tant que membre du quatuor à cordes Boréal (Paris) et de plusieurs
ensembles de musique de chambre (Le Banquet, 2E2M, ...) il participe à la création et l’enregistrement discographique de plusieurs œuvres
d’artistes contemporains (Eric FISHER, Gustavo BEYTELMANN...). Il travaille à plusieurs reprises pour le cinéma (conseiller artistique de Juliette
Binoche pour le film « Alice et Martin », Jeanne Balibar pour le film « la comédie de l’innocence », enregistrement de la musique du film « je ne suis
pas là pour être aimé », etc.) et les concerts dans lesquels il apparait font régulièrement objet de diffusions par les radios et télévisions nationales
de plusieurs Pays (France, Pays Bas, Bulgarie...)
L’envie de s’ouvrir à d’autres musiques le conduit tout naturellement au tango qui ne le quitte plus dés lors. Il se produit avec des artistes tels
Gustavo BEYTELMANN, Juan José MOSALINI, Julia MIGENES et joue au sein du Quintette de Tango « el despues » (concerts en France, Japon, Pays
Bas, Allemagne, Croatie, Grèce, Argentine...). Il est membre du quartet de Tango Tanguarda (www.tanguarda.com) et du trio Beytelmann (piano,
violon, clarinette) et se produit régulièrement en musique de chambre avec les musiciens du Scottish Chamber Orchestra. Il est professeur titulaire
au CRC de Puteaux.
Discographie Sélective:
“AN ARGENTINIAN AT THE LOUVRE” – GUSTAVO BEYTELMANN [Hamaco, 2001]
“CRIME PASSIONNEL” – ASTOR PIAZZOLLA/JEAN GUIDONI [Sergent Major Company, 2001]
“POR LA VUELTA” – SANDRA RUMOLINO [Arion, 2002]
“Album REUNION” Quinteto de tango el despues (label Tipica)
“EAU, VENT, ACIER” d’Eric Fischer, quatuor à cordes (quatuor Boréal- Label Daphénéo)
“E . CHAUSSON / M. GUETTIER” : quatuors à cordes (Label Ameson)
“Album Trio Beytelmann” octobre 2011 chez Milan Records
L'album Symphonique
Parallèlement au trio, un album est en préparation avec l’orchestre symphonique Le Balcon pour une sortie en septembre 2013.
Pour Yanowski, le retour à la forme savante prend alors doublement son sens, le symphonique ayant toujours été sœur de la grande
tradition chantée.
Le compositeur Richard Dubugnon apparait comme l’arrangeur idéal, tant par ses véléités littéraires que par son inventivité. Dans les «Poèmes
d’exil de Victor Hugo», il nous a montré qu’il pouvait être à l’écoute d’un texte de façon à en extraire tout le sens et la profondeur. Par ailleurs, à
l’écoute de pièces telles que le «Mickroncerto» ou les «Arcanes symphoniques», on ne peut qu’être séduit par l’effervescence des idées, le don
mélodique, et cet art aïgu de l’orchestration.
D’autre part, il faut à la fois la vivacité d’un chef d’orchestre de talent, ainsi que l’audace et la folie créatrice d’un orchestre de chambre, pour
oser s’adonner à l’exercice difficile d’une musique à la lisière du classique et de la musique populaire. La collaboration avec L’orchestre du Balcon
et son chef Maxime Pascal est une évidence. Leur exceptionnelle qualité d’interprète mélée à leur esprit d’ouverture et de curiosité convient
parfaitement à l’élaboration de ce projet.
Un cabaret moderne, ou «cinéma aveugle»
Dans cet album, on prolonge la tradition du cabaret francais expressionniste - proche du Grand Guignol - mise en relief par une composition
symphonique totalement originale. On s’inspire de l’opéra, des techniques de traitement d’images et de la musique électronique, s’ouvrant ainsi
vers de nouvelles perspectives a des modes d’expression limités uniquement par notre imagination. A mi-chemin héritiers du melodrame, du cabaret
berlinois (Schoenberg et son Pierrot Lunaire, & Die Gluckische Hande) et de la chanson française avec accompagnement orchestral (Piaf,
Brel orchestre par Francois Rauber etc.) on ajoute la dimension cinématographique : la parole et la musique remplacent les images, c’est
du «cinéma aveugle».
Extraits de Chansons
C’est fragile la vie d’un homme
C’est fragile la vie d’un homme
Ça ne tient qu’à un rien
Ça ne tient qu’à l’amour
Et puis ça vous retient
De dire à tous ceux-là
Qu’on aime sans mot dire
Qu’on voudrait les étreindre
Du bout des larmes
C’est fragile la vie d’un homme
Ça s’accroche à un rien
Ça s’accroche à l’azur
Mais se brise pour rien
Pour un caillou d’amour
Posé là sans rien dire
Ça s’efface un beau jour
Du bout des larmes
C’est si frêle qu’un silence
Pourrait bien le briser
Qu’une épine d’absence
En écorche l’été
Que la moindre promesse
Posée sur les paupières
Pèse déjà sa pluie de désespoir
Ça ne dure qu’un instant
Que le temps d’un baiser
Que le temps d’une danse
Le temps de s’y brûler
De déployer son cœur
Que déjà sans rien dire
Il faut rendre ses ailes aux souvenirs
C’est une histoire qui commence
Deux grands yeux égarés
Sur le comptoir immense
Que bercent les fumées
Ce sont déjà deux mains
Qui tremblent qui s’attirent
Qui voudraient s’embrasser
Jusqu’à s’éteindre
C’est un fil qui s’élance
De l’été à l’été
Des plaines d’insouciance
À ne plus s’achever
Mais lorsqu’on se retourne
On se dit sans mot dire
Qu’on est allé trop loin
Pour jamais revenir
L’auberge des adieux
Quelque part entre ici-bas et l’ombre des enfers
Quand le fossoyeur a fait son tri
Qu’à sonné l’heure du trépas
Les pauvres bougres qui s’en vont les pauvres hères
S’en viennent brûler la noce une dernière fois pour toutes
Dans l’auberge des adieux
La nuit sera brune et blonde
Ô lune de bohème et nous aurons de l’or au fond des yeux
Et des gigues sur les planches
Jusqu’au dernier adieu
Entre brumes et clarté entre braise et sommeil
Je suis arrivé devant l’entrée
Laissant mon passé derrière moi
Toute une vie avec ses peines et ses treilles
Tout un chemin consummé une dernière fois pour toutes
Dans l’auberge des adieux
La nuit sera brune et blonde
Ô lune de bohème et nous aurons de l’or au fond des yeux
Et des gigues sur les planches
Jusqu’au dernier adieu
Qu’on fasse entrer mes amis mes oncles et frères
Des fiffres d’Ukraine et des violons droits venus de Bravitskaia
Une bourrique un poulet trois vieilles commères
Un vieux rabbin qui sait jouer des balalaikas
Je veux voir danser mes aïeux le diable les chiens et les morts
Toutes les femmes sans nom que j’ai connues sur terre
Que les vivants et les défunts viennent polker jusqu’à l’aurore
Puisque demain recommence une dernière fois pour toutes
Dans l’auberge des adieux
La nuit sera brune et blonde
Ô lune de bohème et nous aurons de l’or au fond des yeux
Et des gigues sur les planches
Jusqu’au dernier adieu
La fête peut commencer faites mousser la bière
De mes souvenirs faites couler toutes les larmes de ma voix
Sur mon enfance qui s’enfuit par mes paupières
Sur la fleur inconsolée de mes premiers émois
Je veux revoir cet amandier où j’ai gravé mes premiers pleurs
Je veux revoir cette fille qui m’a taillé les veines
Puis je veux boire à la santé de ceux qui restent puisque je meurs
Et que demain recommence une dernière fois pour toutes
Dans l’auberge des adieux
La nuit sera brune et blonde
Ô lune de bohème et nous aurons de l’or au fond des yeux
Et des gigues sur les planches
Jusqu’au dernier adieu
Voilà j’ai brûlé mes joies mes folies et mes peines
Je n’ai plus rien à griser il ne reste que toi
Toi dont les yeux de clair-obscur m’ouvrent le coeur et me retiennent
Toi qui a su m’accueillir dans l’été de tes bras
Je ne veux pas te voir tomber
Sèche tes paupièr’et tes pleurs
Continue d’aimer la vie la danse et les soleils
Mais laisse-moi te caresser du bout des lèvres puisque je meurs
Et que demain recommence une dernière fois pour toutes
Dans l’auberge des adieux
La nuit sera brune et blonde
Ô lune de bohème et nous aurons de l’or au fond des yeux
Et des gigues sur les planches
Jusqu’au dernier adieu
La Taverne de Colacase
...Alors tout roule en toi comme un fleuve d’images
Tes mille vies passées et puis tant d’autres choses
Tout le jeu infini de la métamorphose
Et les jours et les nuits, des vagues de visages…
Tu te revois manant accroché à la poupe
Épouvantant les mers bouilleuses des Açores
Lorsque pour saborder les nuits faisaient éclore
Des boulets en pétale au-dessus des chaloupes
Toi parti à douze ans pour de verts Caraïbes
La caboche chauffée aux récits des corsaires
Qu’on ne vit dépouiller les pages de la Bible
Que pour empaqueter les kakis entrouverts
Cette enfance sauvage à bouffer des insectes
Ces pillages sans fin aux salves des couteaux
Cette époque où la langue bleutée des oiseaux
Se mêlait aux jurons des matelots abjects
Toi maintenant brûlé, tanné par les soleils,
Roi des nègres sans loi, sans caste, sans culture,
Arborant sur tes bras l’écorce des coutures
Et sur ce torse nu une lèpre vermeille
Labourant écumant les galions espagnols
Revenu conquérant de ces palais aztèques
Chargé de perles d’or à taille de pastèque
De masques ciselés, de vases, de véroles…
Célébrant chaque nuit femmes de toutes races
Sur la paille des mers en de sombres négoces
Et la bouche pétrie sous le mortier des noces
S’éveillant le coeur libre au chant des calebasses
Ou déroulant fiévreux de violents vertiges
Au milieu des fumées vives des sarbacanes
Et changé en jaguar arpentant les savanes
Sous la lumière écrue des lunes callipyges
Toi qui vis sur ton sein fleurir les ecchymoses
Et des jungles pousser de ta jambe de bois
Des coulées de fruits verts aux grands ayahuascas
Et de vastes contrées semées d’éléphants roses
Dansant les nuits dansant sur les plages de braises
Et mâchouillant le lait juteux des caoutchoucs
Savamment emballé dans des feuilles de chou
Qui donnent les visions et sucrent les punaises
Qui pêchais au ciel clair des conques sidérales
Des coraux en fleurette et montais l’hippocampe
Ou traversais les flots en dressant une lampe
Pour éclairer des fonds d’antiques cathédrales…
Nous qui aimions matelots courir l’ardent désert
La peau brûlée de soif aux côtés des Pawnees
Indiens livrés au vent que vous avez honnis
Hélés sur des pur-sang aux flambantes crinières
Le visage farouche et bardé de peintures
En entendant passer le Grand Serpent-corail
Qui crache les vapeurs, et juché sur les rails
Crapoter doucement la mousse des pâtures
s’élever soudain au bruit lourd de la Bête
La poitrine livrée aux sifflements des balles
Ruer dans le wagon bondé de visages pâles
Dans le chahut des scalps et le fracas des têtes
Ou dévaler criant l’amour des plaines rousses
Le plumage teinté aux danses des cancans
Pour s’envoler pareil au gracieux pélican
Au-dessus des vallées comme aux pointes des brousses…
C’est la rue
C’est la rue, la rue noire où pend la fuite rousse
La rue dont le relent de misère étourdit
Le mendiant taciturne, et c’est l’étrange bruit
Du cabaret où pend une lucarne rousse
L’estaminet crasseux, les chants, les cris, les bocks
Le vent pluvieux chargé d’acres odeurs de bouffe,
D’alcool, et des trottoirs cette fumée qui bouffe
Bleue, sous le regard des vieux camelots qui s’en moquent
C’est la rue, la rue sombre où penche le taudis
Souffreteux, son égoût qui crache des gouttières
Cependant qu’un quinquet au visage maudit,
Miroite sur les eaux un étrange bestiaire
Mais voilà qu’au milieu des bouffantes nuées
On aperçoit soudain derrière la vitrine
Par un trou lumineux qu’encercle la buée
Un objet singulier qui lentement fascine
C’est un petit jouet, un adorable écrin
Qui cache en ses replis une âpre mécanique
Et l’on entend déjà l’ineffable refrain
Qui s’écoule enjoué de la boite à musique
Elle dit l’amertume et la joie de l’enfance
Les larmes contenues qui perlent sous le rire
Un amour disparu, tout ce qu’on ne peut dire
Et le temps qui s’enfuit par la ville en silence
Elle dit la tristesse et la sourde inquiétude
Que sent croître l’enfant à l’heure du sommeil
Une chanson perdue, elle chante à l’oreille
Ces mots qui d’une main calmaient la solitude
Et comme le jouet continue sa rengaine
On sent soudain rouler au creuset de sa joue
Un long filet de larmes à la foi triste et doux
Qui scintille humblement à la lune incertaine
Alors, sous la croisée de ses paupières closes
On se dit un instant qu’on a perdu sa vie
Que le rouet des jours nous a tant asservi
Qu’on a tout oublié de la candeur des choses
Mais comme dans le ciel une étoile se crée
Que la nuit peu à peu délaisse ses guenilles
Tel un vieil alchimiste emportant un secret
On reprend le chemin de la rue qui vacille
Chansons à voix, chansons à textes, piano et violon
Calendrier
Janvier 2013
Première résidence aux Bains-Douches
à Lignières
Septembre 2013 Résidences de finalisation du concert
et sortie de l’album
Oct.-nov. 2013
Première tournée
Janvier 2014
Sortie officielle du trio à Paris, Salle Gaveau
à partir de 2014
Tournées
Production & Diffusion
145, rue de Belleville 75019 Paris - 01 42 00 24 23
Les Sea Girls, Le Grandiloquent Moustache Poésie Club, Yanowski, Onstap, Milo & Olivia, Immo, Label Z, La Française de Comptages
www.avrilenseptembre.fr
Création graphique : Cindy Nikolic - www.cindygrandsiecle.com
11 Octobre
13 Décembre 2012 Présentation aux professionnels au Studio
7 Février 2013
Acousti et enregistrement piano-voix-violon
Téléchargement