MP 2016-2017 Parc des loges TP d'optique : spectroscopie à prisme Chaque élément chimique est caractérisé par son spectre d'émission. Pour le déterminer, on peut utiliser la dispersion par un prisme pour eectuer des mesures de longueur d'onde ; c'est la spectrométrie à prisme. Le verre étant dispersif, l'indice optique n dépend de la longueur d'onde n = f (λ). La déviation d'un rayon lumineux dépendant de l'indice, on peut déterminer les longueurs d'ondes émises. Le but du TP est d'établir la relation n = f (λ), la source étant une lampe spectrale au sodium ou au mercure. I Rappels : le goniomètre à prisme 1 Description du goniomètre Un goniomètre permet d'eectuer des mesures d'angle. Il est constitué de quatre parties : • un plateau ou disque métallique horizontal xe sur lequel des graduations en périphérie permettent des mesures d'angle • une plate-forme horizontale mobile autour d'un axe central ∆ passant par le centre du disque • une lunette autocollimatrice mobile autour du même axe ∆ • un collimateur maintenu xe par rapport au disque. Son rôle est de fournir un objet à l'inni (son principe a été étudié dans un TP antérieur). Il est constitué d'un objet (fente éclairée par une source lumineuse) et d'un objectif assimilable à une lentille mince convergente. 2 Réglage du goniomètre a) Réglage de la lunette • • Régler l'oculaire à sa vue sur les ls du réticule en jouant sur la bague de réglage de l'oculaire (la lumière ambiante sut). Allumer la source auxiliaire (alimentation 6 V ) et mettre en place la lame semi-rééchissante an que le réticule de la lunette soit un objet (poussoir sur le dessus de la lunette). Placer un miroir devant la lunette. Régler l'objectif pour voir nets dans le même plan le réticule et son image. Comment appelle-t-on cette méthode ? Faire une construction géométrique simple pour en expliquer le principe. Après ce réglage, éteindre la source auxiliaire et enlever la lame semi-rééchissante. b) Réglage du collimateur et de la fente Brancher la lampe à vapeur de sodium (attendre le temps d'amorçage). Placer le prisme de façon à ce que les rayons traversent le moins de verre possible. Règler le collimateur pour que l'objet observé à l'aide de la lunette de visée réglée sur l'inni soit net. Montrer alors par une construction simple que l'objet est dans le plan focal objet de l'objectif du collimateur. 1 Spectroscopie à prisme Règler alors la fente du collimateur pour qu'elle soit assez ne. 3 Etude du prisme a) Relations du prisme A i M I I’ D i’ r r’ A M’ Etablir les relations : et D = i + i′ − A A = r + r′ b) Mesure de l'angle au sommet du prisme Tourner la plate-forme qui supporte le prisme de façon à ce que le faisceau incident se rééchisse sur les deux faces : α1 α2 A B C D position (2) position (1) 2A Montrer que α1 + α2 = π − A En déduire que l'angle formé par les rayons rééchis vaut 2A. Placer la lunette de visée en position (1), la fente étant centrée sur le réticule puis en position (2). En déduire la mesure expérimentale de A. Le vernier est un dispositif permettant de mesurer des angles avec une grande précision (ou des distances). ◦ ◦ Sur l'exemple ci-dessous, on lit 105 +30'+10'=105 40'. On rappelle que 2 60'=1◦ . MP 2016-2017 Parc des loges c) Minimum de déviation Fixons l'angle d'incidence à une valeur i0 pour laquelle un rayon émergent existe. Les angles d'émergence et de déviation sont alors i′0 et D0 . D'après le principe du retour inverse de la lumière si l'angle d'incidence est i′0 , le rayon émergent est i0 et la déviation est aussi D. i’0 i0 D D i’ D 0 i’ i0 i0 D principe du retour inverse expérience symétrique Expérience initiale 0 D La meme déviation est obtenue pour i0 et pour i’0 minimum de déviation Dm i’ 0 i im 0 i On en déduit que pour chaque valeur de l'angle de déviation D, il existe deux valeurs de l'angle d'incidence possibles. La courbe D(i) possède donc un extrémum. Nous admettrons que c'est un minimum (et le constaterons). Le minimu de déviation Dm est obtenu lorsque le rayon émergent est symétrique du rayon incident par rapport au plan bissecteur du prisme. Pour ce minimum i = i′ = im = Et A + Dm 2 r = r ′ = rm = A 2 La loi de Descartes pour la réfraction implique alors ( sin A + Dm 2 ) ( ) A = n sin 2 La mesure du minimum de déviation donne accès à l'indice n du prisme. Cet indice dépend de la longueur d'onde et, en mesurant Dm (λ), on peut connaître n(λ). 3 Spectroscopie à prisme II 1 Spectrométrie Mesure du minimum de déviation Tourner la plate forme qui supporte le prisme et se placer au minimum de déviation pour une couleur de raie donnée (position (1)). Noter la position de la lunette à l'aide du vernier. position (2) de la lunette au minimum base face 1 Dm face 2 source source face 1 Dm face 2 base position (1) de la lunette au minimum Placer le prisme dans la position (2) et recommencer la mesure. La diérence des deux angles est 2Dm . 2 est Courbe de dispersion Déduire de la mesure de Dm , l'indice du prisme pour une couleur donnée. 1 Déterminer alors n pour les diérentes raies du sodium. En utilisant l'annexe, tracer n en fonction de 2 . λ On rappelle que la formule de Cauchy modélisant les variations d'indice en fonction de la longueur d'onde n=A+ 3 B λ2 Annexe Caractéristiques du spectre d'émission du sodium (raies principales) : couleur de la raie rouge rouge jaune vert bleu-vert bleu bleu indigo 4 intensité peu intense moyen intense moyen peu intense moyen peu intense peu intense longueur d'onde (en nm) 616,1 615,4 589,3 568,5 515,3 498,3 497,9 466,5 Etude d'une lampe à mercure On connaît maintenant la relation n = f (λ) du prisme. Remplacer la lampe à sodium par une lampe à mercure. Mesurer le minimum de déviation pour quelques raies d'émission et utiliser la courbe de dispersion pour en déduire les longueur d'onde correspondant à ces raies : nous avons fait de la spectroscopie. Justier que la courbe obtenue avec la lampe au sodium est une courbe d'étalonnage. 4