la ruche, une societe parfaite - lecole

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FICHE PEDAGOGIQUE N°1
LA RUCHE, UNE SOCIETE PARFAITE ?
A l'attention des enseignants
en grande section de maternelle et en école élémentaire
Initiative de sensibilisation au handicap mental l'écolensemble
PRESENTATION DU SUJET A L'ATTENTION DES ENSEIGNANTS
Cette introduction vise à vous procurer, le cas échéant, quelques éléments d'information sur le
support de réflexion que nous vous proposons dans le cadre de ce dispositif pédagogique.
Luna et Pei, les deux héros de notre histoire, sont des abeilles assez spéciales. Si Pei éprouve des
difficultés à effectuer le travail qui lui est demandé, Luna, quant à elle, n'apprécie guère le traite-
ment infligé aux abeilles déficientes ou un tant soit peu maladroites. Pour l'une comme pour l'au-
tre, la ruche ne renvoie pas, loin s'en faut, à l'idée d'une société parfaite. Mais qu'est-ce qu'une
société parfaite ?
Sans pousser l'anthropomorphisme, nous vous proposons d'examiner le fonctionnement d'une
véritable ruche et d'étudier le comportement des êtres qui la composent.
Membres de la famille des hyménoptères, les abeilles sont des insectes qui se regroupent géné-
ralement en colonies. Les abeilles sauvages constituent des essaims, qu'elles fabriquent par
exemple dans un tronc d'arbre creux. En Europe, la plupart des abeilles sont domestiquées et
vivent dans des ruches apicoles.
Les colonies d'abeilles forment des sociétés fortement structurées et hiérarchisées. Les abeilles
ouvrières sont dominées par une reine, dont la tâche consiste essentiellement à pondre, c'est-à-
dire à assurer la pérennisation de l'espèce. Suivant son âge, chaque abeille ouvrière exerce un
rôle bien défini, auquel elle ne saurait déroger. Pendant les trois premiers jours de sa vie, elle fait
le ménage dans les alvéoles vides. Ensuite, elle exerce le rôle de nourrice : jusqu'au cinquième
jour, elle offre miel et pollen aux larves âgées ; au sixième, devenue productrice de gelée royale,
elle peut se consacrer à l'alimentation des plus jeunes larves. Après avoir exercé quelque temps
la fonction de magasinière, elle participe à l'édification de la ruche ; son apport en cire permet en
effet de fabriquer des alvéoles. Puis elle devient gardienne de l'entrée de la ruche, avant de pou-
voir partir butiner.

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Dans la société des abeilles, il est possible que les individus conservent une certaine part d'auto-
nomie. Cependant, la logique de groupe impose à chaque membre de remplir une fonction pré-
cise et bien définie. C'est pourquoi on dit que les abeilles pratiquent des activités hiérarchisées et
coordonnées. Comme on vient de le voir, l'âge constitue un facteur déterminant dans la réparti-
tion des tâches (scientifiquement, on parle de polyéthisme selon l'âge). Par ailleurs, il semble que
les comportements stéréotypés des abeilles dépendent prioritairement de l'objectif qu'elles se
sont fixé : construction de la ruche, protection de la reine, etc. Ainsi, l'œuvre collective prime sur
la liberté de l'individu.
Les abeilles rejettent parfois des membres de leur propre espèce. Elles ne tolèrent d'éventuels
désordres que dans la mesure où ceux-ci participent indirectement à l'édification de l'œuvre col-
lective. Par conséquent, toute abeille qui ne respecte pas la logique interne de la ruche sera mise
à mort ou, dans le meilleur des cas, exclue du groupe.
Le même type de comportement visant la performance est adopté par les termites, les fourmis et
les guêpes, qui forment toutes des sociétés complexes d'insectes.
De toute évidence, il ne viendrait à personne l'idée de comparer la société humaine à celle des
abeilles. Et pourtant, des ressemblances entre les deux types de société ne sont-elles pas obser-
vables ? Quels sont leurs différences et leurs traits communs ? Quels sont les avantages et les
inconvénients du petit monde de la ruche ? Pourrait-on qualifier ce dernier de société parfaite ?

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LA DURE VIE DE LA RUCHE
Parce qu'il ne se montre pas assez performant et qu'il perturbe les cadences de travail, Pei est
exclu de la ruche. Il est bientôt rejoint par une autre abeille, Luna.
Objectif pédagogique :
`Initier les élèves à la prise de parole publique, afin de leur permettre de verbaliser leur réflexion.
Pour les plus âgés, les initier à la synthèse par le biais du compte rendu.
`Réfléchir au fonctionnement d'une société qui semble parfaite et à ce qu'un tel fonctionnement
implique pour les individus qui la composent, notamment pour les individus les plus faibles.
`Réfléchir à la nécessité de reconnaître et de respecter la différence de l'autre.
Mots clés :
Société, performance, perfection, différence, diversité, dysfonctionnement, inadaptation, respect,
tolérance, solidarité, entraide, amitié.
Matériel et moyens requis pour la mise en œuvre de la séance pédagogique :
Le DVD l'écolensemble, un téléviseur et un lecteur DVD de salon (éventuellement un ordinateur
pour l'impression du matériel associé ; le visionnage, quant à lui, est recommandé sur un télévi-
seur). Un tableau.
PUBLIC VISÉ : CYCLES I, II, III
Durée de la séance de travail :
Visionnage du dessin animé en deux temps : de 30 secondes à 1 minute environ.
Débat intermédiaire et débat de fin, selon votre organisation : de 20 mn environ pour un cycle I
jusqu'à 50 mn pour un cycle III.
Déroulement de la séance de travail :
Au début de la séance, les enfants sont réunis devant le téléviseur. Le DVD est réglé sur l'écran
d'accueil des aventures de Luna et Pei. Pour une utilisation optimale du dispositif, il est conseillé
de visionner les différents épisodes du dessin animé dans l'ordre prévu. Il est recommandé d'étu-
dier un épisode par séance de travail.
Débuter la première séance de visionnage par une brève introduction sur la vie des abeilles et le
fonctionnement d'une ruche, en vous référant, le cas échéant, à l'introduction de cette fiche.
Le visionnage de chaque épisode s'effectue en deux temps. Le dessin animé s'interrompt auto-
matiquement à un moment clé de l'histoire, instaurant la " pause débat " : temps d'échanges
entre élèves et enseignant au sujet de ce que l'on vient de regarder.
Pour animer cette pause, nous vous renvoyons si nécessaire à la fiche méthodologique "Comment
organiser un débat d'idées ? ".
Les enfants doivent alors décrire ce qu'ils ont retenu de la première partie de l'histoire, expliquer
les choix auxquels les deux abeilles sont confrontées et anticiper les dénouements possibles de
l'action. Des questions ouvertes sont proposées dans cette fiche afin de guider l'enseignant dans
l'orientation de la discussion.

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L'enseignant peut noter au tableau les mots clés et les réponses les plus pertinentes proposées
par les enfants afin d'anticiper le débat final qui aura lieu après la conclusion de l'épisode.
Une fois la pause débat terminée, l'enseignant lance la suite de l'épisode.
Une deuxième série d'échanges permet de discuter du sens général de l'épisode, de revenir sur
les commentaires de la pause débat intermédiaire et de mettre en perspective le dénouement de
l'histoire avec le thème central de l'épisode, la vie quotidienne des élèves et, selon leur niveau,
une approche plus abstraite et/ou générale de leur analyse.
Pour les élèves les plus jeunes, adapter les questions de manière à ce qu'ils racontent avec leurs
propres mots l'histoire qui s'est déroulée à l'écran et qu'ils expriment de même leur ressenti.
Réalisations :
A partir des échanges effectués, les élèves et l'enseignant pourront décider de compléter leur tra-
vail par la réalisation d'un ou de plusieurs objets médias en classe grâce aux fiches médias de ce
kit pédagogique.
`Rédiger un compte rendu de type journalistique.
`Rédiger un synopsis et/ou un scénario.
`Raconter une histoire en images.
`Ecrire un article et/ou un récit partagés grâce au blog.

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DEROULEMENT DE LA SEANCE
Visionner la première partie du dessin animé :
Comme à l'accoutumée, la ruche est en proie à une intense activité. Les abeilles ouvrières tra-
vaillent sans relâche. Les opérations se déroulent sous la surveillance d'abeilles soldats,
garantes de la sécurité de la ruche et de son organisation réputée infaillible.
Selon un mouvement régulier, les abeilles déposent leur pollen dans les alvéoles et repartent,
sous l'œil vigilant d'une abeille soldat. Par sa lenteur, par ses mouvements maladroits ou hési-
tants, Pei perturbe les cadences de travail. Derrière lui, les ouvrières sont de plus en plus nom-
breuses à attendre de prendre leur place dans le ballet d'activités. Bientôt, un embouteillage
inhabituel menace de rompre l'équilibre et l'harmonie de la ruche…
Pause débat :
Discuter du sens et du dénouement possibles de la première séquence de l'épisode 1. Les ques-
tions proposées ici le sont à titre indicatif.
Pour les enfants scolarisés en cycle I, adapter les questions de manière à ce qu'ils racontent avec
leurs propres mots l'histoire qui s'est déroulée à l'écran.
TOUS CYCLES :
Questions pouvant être posées aux élèves (à adapter en fonction de l'auditoire concerné) :
Que se passe-t-il ?
`Pourquoi la ruche est-elle désorganisée ?
`Pei fait-il exprès de ne pas accomplir sa tâche aussi vite ou de la même façon que les autres ?
`Pei est-il comme les autres abeilles ?
`Pourquoi Pei agit-il ainsi ?
Que va-t-il se passer ?
`Pei mérite-t-il une punition ?
`Les autres abeilles devraient-elles l'encourager ou bien l'aider ?
`Pourquoi ne le font-elles pas ? Pourquoi ne prennent-elles pas d'initiatives ?
`Quelles peuvent être les difficultés de Pei ?
Visionner la seconde partie du dessin animé :
Une abeille soldat expulse fermement Pei de la ruche. Dans sa chute, Pei heurte le casque d'un
apiculteur, qui le saisit délicatement et le dépose sur une fleur.
Pei ayant manifestement peu de chances de survivre seul hors de la ruche, Luna, prise d'un
sentiment d'amitié pour lui, décide de l'accompagner et de le protéger.
Débat de fin :
Discuter du sens et du dénouement possibles de la deuxième séquence de l'épisode 1.
Il est nécessaire d'adapter les questions que nous suggérons en fonction de l'auditoire concerné
et de tenir compte des remarques effectuées par les enfants lors du débat intermédiaire.