Le symbolisme de la fleur de prunier
rains de Huaguang, Shao Yong Wfè (1011-1077), Zhou Dunyi fâWCfâ.
(1017-1073) et Zhang Zai Kic (1020-1077), de leurs sources, principa-
lement le Xici
l^ifï
dans l'Antiquité, les écrits de Zou Yan UPflj (IIIe siècle
avant J.-C.) et de l'école du yin-yang et des cinq agents (Yinyang wuxing
jia PH^IïfTl^) à l'époque des Royaumes combattants, le Lùshi chunqiu
Sft#$C compilé par Lu Buwei S^F# (? - -235 avant J.-C.) sous les
Qin, le Chunqiu fanlu ^k%U de Dong Zhongshu TËfafr (-195-115
avant J.-C.) sous les Han antérieurs, permirent de décrypter le « Quxiang ».
Cette philosophie fait appel à une symbolique des nombres sophistiquée,
aux rapports établis par leur intermédiaire entre l'univers et la société.
Huaguang et les trois cosmologistes usent d'un même vocabulaire, mais au
lieu d'élaborer des diagrammes ou des graphiques purement numériques,
nourris des analogies traditionnelles avec saisons, agents (eau, feu, bois,
terre,
métal), couleurs, qualités et défauts, etc., Huaguang va jouer des
correspondances entre les nombres de la série décimale et les parties du
prunier. Il attribue aux éléments de la fleur, blanche, ouverte au ciel, yang,
les nombres impairs, et aux parties ligneuses, sombres, plongées dans la
terre,
yin, les nombres pairs. À chacune correspond alors une notion
constitutive de la conception chinoise de l'univers : le taiji ;feft les trois
cai
lEJJÏ,
les cinqxing 3Efr (agents), les septzheng -fcB& (régulateurs), les
neuf bian %*§£ (changements), les deux yi Zlfiï (traits élémentaires
constitutifs des trigrammes), les quatre shi H
B#
(saisons), les six yao
TNX
(lignes d'un hexagramme), les huit gua A$h (trigrammes), dix étant la
perfection, le prunier dans son entier. Viennent s'y ajouter gui ffî, (compas)
et/"M
£g (équerre), laoyang 3Ê$k, laoyin 3É^, shaoyang 'p^k et shaoyin
;P^ (phases croissantes et décroissantes du yin et du yang). Les notions
fondamentales de la philosophie chinoise y sont subtilement mises en jeu :
qi
M,,
yin-yang
|É|S§,
cheng jîic (accomplissement), ti fft (corps), xing fô
(forme) et li S (principe interne). Tout cela revêt pour Huaguang et ses
contemporains un air d'évidence qu'il ne manque d'ailleurs pas de
souligner en concluant :
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