C’est dans ce contexte qu’il faut replacer les représentations de la
célèbre bouteille dans les caricatures de Charly.
RICARD dans l’œuvre de CHARLY
1. Une série de lithographies numérotées et datées de 1959, émanant certainement d’une
commande de Paul Ricard, mettent en scène les personnages de l’île de Bendor :
- Le chef électricien
- Les matelots des navettes reliant l’île au port de Bandol (« le Coucoussa » et
« l’étoile »)
- Le maître d’hôtel du Délos
- Le gérant du Tampico
- Le maître d’hôtel du Grand Large
- Le directeur technique de l’île
- Les figures « typiques » de l’île : le jardinier, le soigneur du parc zoologique, le maître
du port, le mécanicien, les cuisiniers des hôtels et restaurants.
- Les personnages travaillant sur le bateau de Paul Ricard (Le Garlaban) notamment le
1er maître.
- Les toréadors dans l’arène.
-
Dans chacune de ses lithographies la bouteille de pastis est mise en scène, seule ou
accompagné d’un broc Ricard et d’un ou plusieurs verres. Elle se veut désaltérante, elle
accompagne les repas, elle peut servir de carburant pour la voiture du mécanicien ou les
moteurs de bateaux…...
Quand il faut repeindre le bateau la peinture est fraîche comme « un Ricard » dit le panneau.
Les fanions avec le « code couleur » jaune et bleu fleurissent sur les mats des navires.
2. « Bandol Humoristique » recueil de caricatures, porte également la trace de Ricard.
L’entreprise soutient l’édition de la brochure. On y retrouve un certains nombre de
personnages de l’île de Bendor mais également de nombreux commerçants bandolais et des
figures locales. Dans de très nombreux cas, plus discrète cependant, la bouteille est là…
Notons que Paul Ricard est mis en scène par Charly dans cette brochure. En costume, le
pinceau à la main, la palette dans l’autre, il peint un bouquet de fleurs…. A l’arrière plan un
sculpteur travaille sur une statue… Sa caricature est légendée « Mr Paul Ricard, l’ami et le
mécène des artistes » et dessous : « Mécène, il apporte une aide efficace aux arts et aux
jeunes artistes. Il a crée notamment pour eux un grand prix international de sculpture et
l’association « Indépendance et tradition de l’art français »
La volonté est là clairement affichée de se montrer, à l’instar des grands mécènes du XVIIème
et XVIIIème au milieu des artistes, artiste lui-même, et prodigue.
Le recueil « Toulon aux mille visages » est également construit sur le même modèle, avec le
soutien de la maison Ricard et d’innombrables références dans les images.