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Les raies sont de plus en plus rapprochées et de moins en moins intenses vers les grandes énergies (faibles
longueurs d’onde), puisque les niveaux deviennent alors eux-mêmes de plus en plus rapprochés et les états
correspondants (de moins en moins liés) deviennent de moins en moins peuplés.
Les valeurs ainsi calculées pour les fréquences caractérisant les raies du spectre sont en excellent accord
avec les données expérimentales.
Modèle de Bohr : transitions Données expérimentales : séries du spectre
états initiaux état final nom de la série domaine de radiations
m ≥ 2 n = 1 Lyman ultraviolet lointain
m ≥ 3 n = 2 Balmer visible et ultraviolet
m ≥ 4 n = 3 Paschen infrarouge proche
m ≥ 5 n = 4 Brackett infrarouge
m ≥ 6 n = 5 Pfund infrarouge
Le modèle de Bohr est applicable également aux systèmes « hydrogénoïdes » (ressemblent à H), issus
d’atomes de numéro atomique Z par perte de (Z-1) électrons, qui sont donc des ions positifs constitués par
un noyau de charge Ze et un unique électron, telles les espèces He+ (Z = 2), Li2+ (Z = 3), Be3+ (Z = 4), B4+
(Z = 5) et U91+ (Z = 92). Les expressions obtenues pour l’énergie et le rayon d’une orbite traduisent une
stabilisation de l’unique électron du système par rapport à l’hydrogène (pour une même valeur de n,
l’énergie En et le rayon rn ont des valeurs inférieures à celles obtenues pour l’hydrogène).
Bohr reçoit le prix Nobel de physique en 1922.
III. Mesure de la masse des atomes et découverte de la structure du noyau ; isotopie
1. Francis William Aston (1877-1945) met au point le premier « spectrographe de masse » (1919) : les
atomes sont transformés en ions, à leur tour accélérés et soumis à l’action d’un champ électrique et d’un
champ magnétique, induisant une déviation de leur point d’impact sur une plaque photographique qui varie
comme le rapport masse/charge. Il établit l’existence de deux isotopes du néon, de masses atomiques 20 et
22 et dans des proportions 90% et 10%, faisant concorder les résultats de Thomson (proposant deux
masses pour le néon, 20 ou 22) et de Ramsay (observant une masse moyenne de 20,2). Le terme
« isotopes » avait été proposé par Soddy (1914) pour désigner les éléments radioactifs de même numéro
atomique et de masses différentes et qui avait posé la question de l’existence d’isotopes d’éléments non
radioactifs. James Chadwick (1891-1974), découvrant le neutron (1932), permet de préciser la structure du
noyau et d’interpréter l’existence d’isotopes.
Prix Nobel de chimie en 1904 : sir William Ramsay (1852-1916), « pour la découverte des gaz rares dans
l’air, leur détermination et leur placement dans la classification périodique des éléments » (découverte et
baptême successifs de l’argon, de l’hélium, du krypton, du néon et du xénon, constituant une nouvelle
famille du tableau périodique). Prix Nobel de chimie en 1921 : Frederick Soddy (1877-1956), « pour ses
contributions à la chimie des substances radioactives et ses recherches sur les origines et la nature des
isotopes ». Prix Nobel de chimie en 1922 : Francis William Aston (1877-1945), « pour sa découverte, grâce
au spectrographe de masse, d’un grand nombre d’isotopes élémentaires non radioactifs ainsi que pour
l’énoncé de la règle des entiers pour les masses atomiques ». Prix Nobel de physique en 1935 : James
Chadwick (1891-1974).
2. Stade de description pour cette année : les particules constitutives de l’atome sont le noyau, lui-même
constitué de nucléons, protons et neutrons, et les électrons. Un élément est caractérisé par son « numéro