M DUPUP Psychiatrie en milieu pénitentiaire Dr M. Lacambre, DSP US VLM CHRU Montpellier. Plan • Généralités sur le système judiciaire et carcéral français. • Organisation des soins psychiatriques au détenus. • Spécificités • Conclusion A lire… • • • • • • • • • BADINTER R. - La prison républicaine – Ed. Fayard, 1992. FOUCAULT M. – Surveiller et punir – Ed. Gallimard, 1981. VASSEUR V. – Médecin-Chef à la Santé – Cherche Midi éditeur, 2000. BARON-LAFORET S., BRAHMY B. – Psychiatrie en milieu pénitentiaire – Encycl Méd Chir (Elsevier, Paris), Psychiatrie, 37-953-A-10, 1998, 9p. BENEZECH M., LAMOTHE P. et SENON JL. – Psychiatrie en milieu carcéral – Editions Techniques – Encycl. Méd. Chir. (Paris-France), Psychiatrie, 37889 A10, 11-1990, 6p. DAVID M. – Psychiatrie en milieu pénitentiaire – PUF LOUZOUN C., SALAS D. – Justice et psychiaitrie : normes, responsabilité, clinique – Vrin, 1997. MICHEL L., BRAHMY B. – Guide de la pratique psychiatrique en milieu pénitentiaire – Ed. heures de France, 2005. SENON JL. – Psychiatrie en milieu pénitentiaire – PUF Glossaire • • • • • • • • • • • • • • • • CMJS : Centre Médico-Judiciaire de Sureté CNE : Centre National d’Evaluation CRIAVS : Centre Ressource pour les Intervenants auprès des Auteurs de Violences Sexuelles CSAPA : Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie DSP : Dispositif de Soin Psychiatrique DSS : Dispositif de Soin Somatique HP : Hôpital Psychiatrique SDT : Soins à la Demande d’un Tiers SDRE : Soins à la demande du représentant de l’Etat (ex-Hospitalisation d’Office) SMPR : Service Médico-Psychologique Régional UCSA : Unité de Consultation et de Soins Ambulatoires UHSA : Unité d’Hospitalisation Spécialement Aménagée UHSI : Unité d’Hospitalisation Sécurisée Interrégionale UMD : Unité pour Malade Difficile US : Unité Sanitaire (ex-UCSA) USIP : Unité de Soins Intensifs Psychiatriques Introduction – La prison : lieu ou s’exerce la privation de liberté à visée conservatrice pour la société. – La psychiatrie, clinique de l’aliénation, seule discipline médicale dont un des moyens du soin peut-être la privation de liberté. Et pourtant, l’enfermement complique tout… – Effets spécifiques de l’enfermement sur les personnes… – Evolution de la répression, de la responsabilisation pénale et de la prison… Aux origines… • Les fous étaient mêlés aux délinquants peu avant la Révolution française. Trois types d’établissements accueillent des «insensés»: – Les maisons de force où ils font l’objet de lettres de cachet. 20% de leur ressortissant ont été considéré comme malades mentaux. Certaines se spécialisent dans cette population. – Les hôpitaux généraux – Les dépôts de mendicité où l’on retrouve également 20% de malades mentaux • Le code pénal de 1810 avec l'institution de l'irresponsabilité pénale pour état de démence (art 64 de l'ancien code pénal) va permettre un premier "tri" des insensés incarcérés. • La loi de juin 1838 fera suite à cet article du code pénal en instituant des établissements spécialisés pour accueillir les malades mentaux. Système judiciaire français PROCES Non lieu Classement Relaxe Tribunal correctionnel enquête PDR Juge d’instruction condamnation Cours d’Assise Acquitement Peine privative de liberté Garde à vue (Liberté provisoire) Semi liberté Détention préventive Aménagement de peine Maison d’arrêt Commissariat Maison d’arrêt Centre de détention Centrale JAP Les trois temps de l’expertise Hospitalisation? Garde à vue Infraction Hospitalisation sous contrainte Responsabilité? – jugement Irresponsabilité pénale Dangerosité? - libération Soins pénalement ordonnés Fin de peine probatoire Les deux verrous psychiatriques • L’article 122-1 alinéa 1 du CP : n’est pas pénalement responsable la personne qui était au moment des faits d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes. • L’Hospitalisation d’Office article D-398 CPP : les détenus présentant des troubles mentaux visés CSP ne peuvent être maintenus dans un établissement pénitentiaire. Sur la proposition du médecin de la prison et conformément à la législation en la matière, il appartient au préfet de faire procéder à leur internement. Cet internement doit être effectué d’urgence s’il s’agit d’individu dangereux pour eux-même ou pour autrui. Des difficultés pour faire le tri Système pénitentiaire français • L'administration pénitentiaire gère 191 établissements répartis dans 9 directions interrégionales et une mission outre-mer. • Le nombre de places en détention s’élève à 56454 (au 01/02/2011) Système pénitentiaire français • 191 établissements (01/01/2010) -106 maisons d’arrêt -79 établissements pour peine Dont : 6 maisons centrales 24 centres de détention 12 centres de semi-liberté 37 centres pénitentiaires (MA+CD+/-MC) -6 établissements pour mineurs (EPM) La prison en France • Taux de détention pour 100 000 habitants : – France : 80/ 100000 hbts – USA : 650/ 100000 hbts • Surpopulation, taux d’occuapation : – France : 110 % – Grèce : 125%, Portugal 135% • Durée moyenne de la détention : – 4 mois en 1975, – 8 mois en 1999. Caractéristiques de la population carcérale • En milieu fermé : – – – – – 60 % de condamnés, 95% d’hommes, 3,5% de femmes 1,5% mineurs 25 % d’étrangers. • 2/3 des justiciables sont suivis en milieu ouvert (semi-liberté > Liberté conditionnelle > Placement exterieur) • Répartition des chefs d’inculpation (2010): – 20 % ILS – 15 % Infractions sexuelles. En détail…. • Au 1er février 2011: 56 454 places pour 61 771 détenus soit un taux de surpopulation carcérale à 115% • 230 détenus dorment sur des matelas posés à même le sol… Soins aux personnes détenues • 1984 : l’IGAS contrôle le système sanitaire des établissement pénitentiaire. • 1986 : création des SMPR=entrée de l’hôpital. • Loi du 18 janvier 1994 (et décret du 27 octobre ) : – Rattachement automatique des détenus au régime général d’assurance maladie. – Mise en place des UCSA. • • • • Loi du 4 mars 2002 : suspension de peine pour raison médicale. Loi du 9 septembre 2002 : HO D 398 CPP. Loi du 10 aout 2007 sur la récidive et les peines planchers Loi du 25 février 2008 relative à la rétention de sureté et à la déclaration de l’irresponsabilité pénale. • Loi Perben I : UHSI et UHSA. Soins ambulatoires encadrés par le CPP (art. D368 à D378). Organisation des soins psychiatriques aux personnes détenues • 26 SMPR dans les 9 régions pénitentiaires : – 4 en région parisienne, 3 DOM. – Missions spécifiques définies par l’arrêté du 14 décembre 1986 : • Dépistage des troubles psychologiques et psychiatriques et mise en œuvre des traitements psychiatriques. • Suivi psychiatrique et psychologique de la population postpénale. • Lutte contre l’alcoolisme et la toxicomanie. • Coordination des soins vis-à-vis des établissements pénitentiaires qui leur sont rattachés. • 129 secteurs de psychiatrie générale et de psychiatrie infanto-juvénile interviennent au sein des UCSA dans le cadre de protocole entre établissement de santé et établissement pénitentiaire. Organisation des soins psychiatriques aux personnes détenues • Au sein des SMPR, • Au sein des Unités Sanitaires, par des équipes de secteur psychiatrique, ou des vacataires. • Dans les services de Psychiatrie +/- spécialisés. • Création des Unités d’Hospitalisation Spécialement Aménagées (UHSA) en 2008. • Création du Centre socio-médico-judiciaire de sureté de Fresnes (fin 2008). • Circulaire interministerielle du 30 octobre 2012. Organisation Niveau 1 : activités ambulatoires, soins, groupes Niveau 2 : Hospitalisation à temps partiel, de jour Niveau 3 : Hospitalisation temps complet Soins somatiques Soins psychiatriques DSS US DSP US Hôpital de rattachement SMPR UHSI UHSA Les soins psy sous écrou Niveau de consentement US SMPR UHSA Dangerosité HP UMD CMJS Le Centre Socio-médicojudiciaire de sureté de Fresnes • « La loi du 25 février 2008 propose, tout d'abord, la création de la rétention de sûreté, mesure permettant de retenir , à titre exceptionnel, dans un centre fermé, dénommé centre socio-médico-judiciaire, les personnes condamnées à une peine de réclusion criminelle d'une durée égale ou supérieure à quinze ans pour certains crimes et qui présentent à l'issue de leur peine, une probabilité très élevée de récidive et une particulière dangerosité résultant d'un trouble grave de leur personnalité ». Fonctions • articles 706-53-13 et R.53-8-55 du CPP : – De proposer à ces personnes, de façon permanente, une prise en charge médicale, psychologique et sociale destinée à réduire leur dangerosité et à permettre la fin de la mesure de rétention ; – De retenir dans leurs locaux ces personnes, dans des conditions permettant d’assurer la sécurité et le bon ordre du centre socio-médicojudiciaire et d’éviter que ces personnes ne se soustraient à la mesure prononcée, avec la rigueur strictement nécessaire et dans le respect de leur dignité. Fresnes • Évaluation de la dangerosité en commissions régionales inter-disciplinaires • Réevaluation annuelle du maintien dans le centre • Les personnes ne sont pas détenues mais retenues • Statut hydribe entre la détention et la psychiatrie • Une dizaine de personnes ont séjournées dans ce centre depuis son ouverture Prison et maladie mentale: un problème de Santé Publique en Occident?.. • Fazel et Danesh (Lancet 2002): Revue de 62 études, 12 pays (USA, Canada, Europe, Australie, NZ), 22 790 détenus, 81% d’hommes, 26% pour actes violents – Psychose: 3,7% des hommes, 4,0% femmes – Dépression majeure: 10% hommes, 12% femmes – Trouble perso: 65% hommes (47% antisociale), 42% femmes (21% antisociale) – Risque X2-4 de psychose et dépression, X10 de perso. AS par rapport à population générale La maladie mentale comme facteur de réincarcération • Baillargon et al. (Am J Psychiatry 2009): 79 611 détenus au Texas; Screening à l’entrée par un interview standardisé par un infirmier. Si positif (20% des cas), adressé à un psychiatre. Risque d’avoir été précédemment incarcéré > 1 inc. > 2 inc. > 3 inc. > 4 inc. Episode dépressif Majeur 1.5 1.5 1.5 1.6 Trouble bipolaire 1.7 2.1 2.6 3.3 Schizophrénie 1.4 1.5 1.6 2.0 Tr. Psychotique autre 1.8 2.1 2.2 2.4 Importance de la psychiatrie en prison Falissard et al, BMC Psychiatry 2006, 6:3 doi 10.1186/1471 Dispositif local L’US de VLM Des soins psychiatriques au sein d’une équipe multidisciplinaire… Ph Inf MG PSY Ed spé Kn Al Et de nombreux partenaires… Protection Judiciaire de la Jeunesse Centre scolaire Service de Probation et d’Insertion Pénitetiaire Psychologue Administration pénitentiaire Equipe inf Psychiatre Méd spécialiste Service judiciaires Méd généraliste Famille Unité d’Hospitalisation Spécialement Aménagée Educateur Hôpital psychiatrique Unité pour Malade Difficile Service MédicoPsychologique Régional L’accès aux soins • Favorisé dès l’entrée en détention : visite médicale obligatoirement proposée. • Dépistage sérologique (VHC, VHB et HIV, VRDL, TPHA) et radiologique (tuberculose). • Diagnostic médical, +/- dentaire, +/- psychiatrique. En pratique • Gestion du flux des demandes : courriers de personnes détenues, demande de l’AP ou autre partenaire. • Pour arriver jusqu’à l’infirmerie, il faut un ticket de circulation, remis à l’entrée de l’Unité Sanitaire aux surveillants. • Ou, s’être « ouvert ». Automutilations • Surreprésentation en milieu carcéral. • Support le plus souvent de revendications à l’égard de l’administration pénitentiaire. • Cathartiques chez les borderlines et certains psychopathes… Le quartier disciplinaire • • • • Déprivation sensorielle Sevrage forcé Pertes des repères temporels Période de crise carcérale, favorise passage à l’acte. Paradoxe : pas de liberté de mouvement • Tolérance des rdv manqués (jusqu’à 30%) • Hiérarchie des investissements (parloir, sport, sieste, culte…). • Reconvocation jusqu’à trois reprises, puis arrêt des convocations. Des soins encouragés : art 721-1 CPP • Une réduction supplémentaire de la peine peut être accordée aux condamnés qui manifestent des efforts sérieux de réadaptation sociale, notamment en passant avec succès un examen scolaire, universitaire ou professionnel traduisant l'acquisition de connaissances nouvelles, en justifiant de progrès réels dans le cadre d'un enseignement ou d'une formation, en suivant une thérapie destinée à limiter les risques de récidive ou en s'efforçant d'indemniser leurs victimes. Sauf décision contraire du juge de l'application des peines, aucune réduction supplémentaire de la peine ne peut être accordée à une personne condamnée pour un crime ou un délit pour lequel le suivi socio-judiciaire est encouru, qui refuse pendant son incarcération de suivre le traitement qui lui est proposé par le juge de l'application des peines en application des articles 717-1 et 763-7. Auteur d’agression sexuelle • Multiplication par 8 des condamnations pour viol en 20 ans. (Cf. Art 222-23 CP). • Traitement particulier en détention. • Loi du 17 juin 1998 : suivi socio judiciaire avec ou sans injonction de soins. • Conférence de consensus 22 et 23 novembre 2001 : Psychopathologie et traitement actuels des auteurs d’agression sexuelle. • Loi du 25 février 2008 relative à la rétention de sureté et à la déclaration de l’irresponsabilité pénale. Importance de la psychiatrie en prison Falissard et al, BMC Psychiatry 2006, 6:3 doi 10.1186/1471 Décès par autolyse • Autolyse involontaire par tentative de suicide loupée : – Revendication – Soustraction à la peine de QD – Bénéfices secondaires • Autolyse accidentelle : – Incendie – Intoxications, surdosage • Suicide ordalique • Raptus autolytique La France en tête….. Importance de la psychiatrie en prison Falissard et al, BMC Psychiatry 2006, 6:3 doi 10.1186/1471 Réaction aigue à un facteur de stress : le Syndrome de Ganser. • Décrit par J. Ganser (1897) : – Vorbeireden (réponses à côté), – Vorbeihandeln (travailler à côté), – Nichtwissenwollen (vouloir ne pas savoir). • Syndrome caractérisé par : – Des réponses sans sens aux interrogations les plus simples. – Amnésie globale. – Dissolution de la personnalité. – Obnubilation. Pathologie post-traumatique. Tableau de PTSD complet lié : •Traumatisme de l’incarcération (en particulier pour des personnes immatures, dépendantes…) •Traumatisme de la détention. •Traumatisme du passage à l’acte ayant conduit à l’incarcération. •Profession à risque (voyou, truand, bandit, braqueur, cambrioleur,…). Importance de la psychiatrie en prison Falissard et al, BMC Psychiatry 2006, 6:3 doi 10.1186/1471 Addictions • • • • Problème du dépistage Déni et banalisation (et tolérance!?). Peu ou pas de demande de soin Propositions d’alternatives : – Suivi individuel pluriprofessionnel en équipe pluridisciplinaire (psychologue, psychiatre, alcoologue) – Prise en charge en groupe. Importance des relais… Alcooliques • Déni et banalisation (et tolérance!?). • Peu de demande de soin • Propositions d’alternatives : – Suivi individuel (psychologue, psychiatre, alcoologue) – Prise en charge en groupe. Importance des relais… Toxicomanes • Intérêt de la période de détention pour repenser le rapport au produit. • Nécessité d’un cadre strict pour éviter contournements, abus et mésusages. • Nécessité de filière dedans-dehors et d’un véritable réseau de soins. • Initiation sauvage induite par codétenus. Importance de la psychiatrie en prison Falissard et al, BMC Psychiatry 2006, 6:3 doi 10.1186/1471 Délire aigue Psychose carcérale Psychose pénitentiaire évolution vers trouble chronique Psychose carcérale • Apparition au cours de la détention, liée au milieu pénitentiaire. • Tableau de BDA ou Psychose Brève Réactive. • Eliminer intoxication aigue. Psychose pénitentiaire • Eclosion en milieu pénitentiaire indépendamment de l’environnement. • Vulnérabilité antérieure, décompensation en cours de détention. Prodrome décompensatio n 90 80 70 incarcération 60 50 40 30 20 10 0 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 Délire chronique référentiel classique dissociatif Non dissociatif Schizophrène (délirant, autiste et dissocié) Paranoïaque Paraphrène (délirante, imaginative et rigolote) (délirant, interprétatif et dangereux) PHC (délirante, hallucinée et persécutée) L’infraction signe l’entrée en maladie Prodrome infraction 100 90 80 70 60 incarcération 50 40 30 PERIODE 20 CRITIQUE 10 0 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 Age (yrs) 32 33 34 35 36 37 38 39 40 From: Birchwood M et al. Br J Psychiatry 1998;172 (S 33):53-9. délire héboïdophrénie dissociation repli autistique – Schizophrénie + psychopathie. – Dangerosité maximale. – Règles sociales non intériorisée, en plus d’un délire chronique dissociatif. – Implications médico-légales et judiciaires. Importance de la psychiatrie en prison Falissard et al, BMC Psychiatry 2006, 6:3 doi 10.1186/1471 Troubles de la personnalité Axe II DSM-IV: Les 3 clusters de troubles de la personnalité Life-time prévalence dans la population normale CLUSTER A Personnalités « excentriques » 3.4% Pers. paranoïaque 0.7% Pers. schizotype 1.8% Pers. schizoïde 0.9% CLUSTER B Personnalités « dramatiques » 6.2-6.8% Pers. histrionique 0.4% Pers. narcissique 0.1% Pers. antisociale 4.5% Pers. Borderline 1.2-1.8% CLUSTER C Personnalités « anxieuses » 2.9% Pers. évitante 1.4% Pers. obsess.-compulsive 1.2% Pers. dépendante 0.3% Psychopathes • Organisation, aménagement, fonctionnement, Trouble de la personnalité à expression psychopathique ou organisation psychopathique. • Peu de demande de soins. • Menaces et chantages. Conclusion