A - 3) Flexures de la lithosphère et épaisseur élastique http://pageperso.univ-brest.fr/∼grigne Biblio : Isostasy and Flexure of the Lithosphere, A.B. Watts, Cambridge Press University, 2001 C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 1 Plan 1 - Notion d’isostasie - Historique 2 - Mise en évidence de l’isostasie locale et régionale. Flexure de la lithosphère 3 - Exemples géologiques de flexure de la lithosphère 4 - Epaisseur élastique équivalente. Mesures 5 - Lien entre enveloppes rhéologiques et épaisseur élastique équivalente C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 2 1 - Isostasie - Historique • Mesure de la forme de la Terre au début du XVIIIème siècle : - Ecole anglaise (Newton) : Terre aplatie aux pôles - Ecole française (Cassini) : Terre aplatie à l’Equateur • Deux expéditions françaises : Mesures à Quito (La Condamine) et près du Cercle Arctique (de Maupertuis). Mesure de la latitude astronomique (angle entre l’horizon et l’étoile polaire) et des distances par triangulation. ◮ La Terre est en effet aplatie aux Pôles C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 3 1 - Isostasie - Historique • Bouguer (expédition de La Condamine en Equateur) note l’importance des reliefs autour de Quito : Le fil à plomb n’est pas assez dévié par cette masse (1749) : l’attraction des chaînes de montagne ne semble pas assez forte. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 4 1 - Isostasie - Historique • Bouguer (expédition de La Condamine en Equateur) note l’importance des reliefs autour de Quito : Le fil à plomb n’est pas assez dévié par cette masse (1749) : l’attraction des chaînes de montagne ne semble pas assez forte. • Boscovich (milieu XVIIIème ) est le premier à utiliser le terme de compensation. Les montagnes sont dues à de l’expansion thermique : pas d’anomalie de masse. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 4 1 - Isostasie - Historique • Bouguer (expédition de La Condamine en Equateur) note l’importance des reliefs autour de Quito : Le fil à plomb n’est pas assez dévié par cette masse (1749) : l’attraction des chaînes de montagne ne semble pas assez forte. • Boscovich (milieu XVIIIème ) est le premier à utiliser le terme de compensation. Les montagnes sont dues à de l’expansion thermique : pas d’anomalie de masse. • La géologie des années 1800 est dominée par la théorie de la contraction. • Les montagnes sont des zones moins refroidies (donc moins contractées) que les autres, et donc peu denses. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 4 1 - Isostasie - Historique Observation de Babbage (1847) au Temple de Separis • Colonnes avec des traces de mollusques lithophages C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 5 1 - Isostasie - Historique Observation de Babbage (1847) au Temple de Separis • Colonnes avec des traces de mollusques lithophages ◮ Indiquent de la subsidence et du soulèvement C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 5 1 - Isostasie - Historique • G. Everest : Mesures le long des Indes (1840-1859). Observe une déviation de la verticale au pied de l’Himalaya de l’ordre de 5 secondes d’arc. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 6 1 - Isostasie - Historique • G. Everest : Mesures le long des Indes (1840-1859). Observe une déviation de la verticale au pied de l’Himalaya de l’ordre de 5 secondes d’arc. • Calcul de Pratt : la déviation due à l’Himalaya devrait être de 15”. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 6 1 - Isostasie - Historique • G. Everest : Mesures le long des Indes (1840-1859). Observe une déviation de la verticale au pied de l’Himalaya de l’ordre de 5 secondes d’arc. • Calcul de Pratt : la déviation due à l’Himalaya devrait être de 15”. ◮ Modèle d’isostasie de Pratt : en lien avec la théorie de la contraction thermique Article de 75 pages publié en 1855. Longs développements mathématiques. Fondée sur l’idée que la croûte est très épaisse (150 km) Le niveau de compensation isostatique est la base de la croûte, ce niveau est fixe en temps, et est le même pour toute la Terre. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 6 1 - Isostasie - Historique • G. Everest : Mesures le long des Indes (1840-1859). Observe une déviation de la verticale au pied de l’Himalaya de l’ordre de 5 secondes d’arc. PRATT−HAYFORD • Calcul de Pratt : la déviation due à l’Himalaya devrait être de 15”. ◮ Modèle d’isostasie de Pratt : en lien avec la théorie de la contraction thermique Article de 75 pages publié en 1855. Longs développements mathématiques. peu dense dense Fondée sur l’idée que la croûte est trèstrès épaisse (150 km) Le niveau de compensation isostatique est la base de la croûte, ce niveau est fixe en temps, et est le même pour toute la Terre. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 6 1 - Isostasie - Historique • Airy, dans un petit article (3 pages), explique la faible déviation de la verticale au pied de l’Himalaya en comparant la croûte à des morceaux de bois flottant sur l’eau : Si un morceau de bois dépasse de l’eau plus qu’un autre, on peut être certain que sa base est plus profonde. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 7 1 - Isostasie - Historique • Airy, dans un petit article (3 pages), explique la faible déviation de la verticale au pied de l’Himalaya en comparant la croûte à des morceaux de bois flottant sur l’eau : Si un morceau de bois dépasse de l’eau plus qu’un autre, on peut être certain que sa base est plus profonde. AIRY−HEISKANEN densité homogène C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 7 1 - Isostasie - Historique • Airy, dans un petit article (3 pages), explique la faible déviation de la verticale au pied de l’Himalaya en comparant la croûte à des morceaux de bois flottant sur l’eau : Si un morceau de bois dépasse de l’eau plus qu’un autre, on peut être certain que sa base est plus profonde. • Airy note bien que son modèle ne peut s’appliquer qu’aux grandes échelles, pour de grands reliefs. Pour de petites structures (ex. failles) : la croûte est assez solide pour supporter les charges. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 7 1 - Isostasie - Historique • O. Fischer, 1881 : Physics of the Earth’s crust Décrit la croûte comme obéissant au principe d’Archimède, et étant à l’équilibre hydrostatique, telle un glaçon sur l’eau. • Dutton : premier à utiliser le terme Isostasie C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 8 1 - Isostasie - Historique Fin XIXème : grandes campagnes de géodésie en Amérique du Nord et en Europe. • Géodésie géométrique : triangulation + mesures astronomiques, • Géodésie physique : mesures du champ de gravité. • Il y a des écarts entre les positions obtenues par triangulation et les positions astronomiques. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 9 1 - Isostasie - Historique Fin XIXème : grandes campagnes de géodésie en Amérique du Nord et en Europe. • Géodésie géométrique : triangulation + mesures astronomiques, • Géodésie physique : mesures du champ de gravité. • Il y a des écarts entre les positions obtenues par triangulation et les positions astronomiques. • Mesures astronomiques : utilise l’horizontale, et donc le géoïde (surface équipotentielle du champ de pesanteur). C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 9 1 - Isostasie - Historique Fin XIXème : grandes campagnes de géodésie en Amérique du Nord et en Europe. • Géodésie géométrique : triangulation + mesures astronomiques, • Géodésie physique : mesures du champ de gravité. • Il y a des écarts entre les positions obtenues par triangulation et les positions astronomiques. • Mesures astronomiques : utilise l’horizontale, et donc le géoïde (surface équipotentielle du champ de pesanteur). ◮ Nécessité de connaître l’effet de la topographie sur le champ de gravité. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 9 1 - Isostasie - Historique Fin XIXème : grandes campagnes de géodésie en Amérique du Nord et en Europe. • En Amérique du Nord : Hayford utilise le modèle de Pratt. • En Europe : Heiskanen utilise le modèle de Airy. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 9 1 - Isostasie - Historique Fin XIXème : grandes campagnes de géodésie en Amérique du Nord et en Europe. • En Amérique du Nord : Hayford utilise le modèle de Pratt. • En Europe : Heiskanen utilise le modèle de Airy. PRATT−HAYFORD AIRY−HEISKANEN peu dense très dense C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique densité homogène 9 1 - Isostasie - Historique Fin XIXème : grandes campagnes de géodésie en Amérique du Nord et en Europe. • En Amérique du Nord : Hayford utilise le modèle de Pratt. • En Europe : Heiskanen utilise le modèle de Airy. Modèle de Pratt-Hayford : la compensation isostatique se fait par de faibles contrastes de densité sur des profondeurs importantes Modèle de Airy-Heiskanen : la compensation se fait par des contrastes très forts de densité mais sur de faibles épaisseurs C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 9 1 - Isostasie - Historique • Putnam : mesures gravimétriques aux Etats-Unis dans les années 1890. • Putnam introduit les corrections gravimétriques : Correction liée à la latitude Correction à l’air libre (correction de Faye) Correction liée à la topographie C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 10 1 - Isostasie - Historique • Putnam : mesures gravimétriques aux Etats-Unis dans les années 1890. Station Altitude Anomalie à l’air libre Anomalie de Bouguer (m) (mGal) (mGal) Gunnison, CO 2340 -7 -263 Pikes Peak, CO 4293 226 -239 Salt Lake City, UT 1322 -53 -179 C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 10 1 - Isostasie - Historique • Putnam : mesures gravimétriques aux Etats-Unis dans les années 1890. Station Altitude Anomalie à l’air libre Anomalie de Bouguer (m) (mGal) (mGal) Gunnison, CO 2340 -7 -263 Pikes Peak, CO 4293 226 -239 Salt Lake City, UT 1322 -53 -179 • Putnam : Les reliefs continentaux sont compensés en profondeur par des déficits de masse. Cette compensation n’est pas complète. Les reliefs peuvent être maintenus par la rigidité partielle de la croûte terrestre. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 10 1 - Isostasie - Historique • Hayford aux Etats-Unis et Heiskanen en Europe essaient d’apporter des corrections isostatiques aux mesures de gravimétrie, fondées sur les modèles de Pratt et de Airy. ◮ Etudes qui ne permettent pas de distinguer quel est le meilleur modèle. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 11 1 - Isostasie - Historique • Hayford aux Etats-Unis et Heiskanen en Europe essaient d’apporter des corrections isostatiques aux mesures de gravimétrie, fondées sur les modèles de Pratt et de Airy. ◮ Etudes qui ne permettent pas de distinguer quel est le meilleur modèle. • Au début du XXème siècle, la géodésie et la géologie sont deux domaines bien séparés. • Les géologues ne sont pas convaincus par l’idée d’isostasie : les mouvements verticaux ne permettent pas d’expliquer les grandes structures géologiques, qui indiquent des mouvements latéraux très importants. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 11 1 - Isostasie - Historique • Daly (1934) : The Changing World of the Ice Age Décrit la subsidence et le soulèvement liés aux calottes polaires en Amérique du Nord et en Fenno-Scandinavie. Plages surélevées (ex. Hudson Bay au Canada) Vallées noyées (ria) (ex. Sud-Ouest des côtes anglaises) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 12 1 - Isostasie - Historique • Daly (1934) : The Changing World of the Ice Age Décrit la subsidence et le soulèvement liés aux calottes polaires en Amérique du Nord et en Fenno-Scandinavie. Plages surélevées (ex. Hudson Bay au Canada) Vallées noyées (ria) (ex. Sud-Ouest des côtes anglaises) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 12 1 - Isostasie - Historique • Daly (1934) : The Changing World of the Ice Age Décrit la subsidence et le soulèvement liés aux calottes polaires en Amérique du Nord et en Fenno-Scandinavie. Plages surélevées (ex. Hudson Bay au Canada) Vallées noyées (ria) (ex. Sud-Ouest des côtes anglaises) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 12 1 - Isostasie - Historique • Il existe des zones noyées et des zones soulevées. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 13 1 - Isostasie - Historique • Il existe des zones noyées et des zones soulevées. • Daly (1934) : Modèle lié à l’écoulement visqueux dans le manteau C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 13 1 - Isostasie - Historique • Dans les années 1940-50 : Profils de sismique-réfraction C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 14 1 - Isostasie - Historique • Dans les années 1940-50 : Profils de sismique-réfraction ◮ en accord avec le modèle d’isostasie de Airy-Heiskanen AIRY−HEISKANEN densité homogène C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 14 1 - Notion d’isostasie - Historique 2 - Mise en évidence de l’isostasie locale et régionale. Flexure de la lithosphère 3 - Exemples géologiques de flexure de la lithosphère 4 - Epaisseur élastique équivalente. Mesures 5 - Lien entre enveloppes rhéologiques et épaisseur élastique équivalente C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 15 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Les modèles de Pratt et Airy impliquent que les structures géologiques sont toujours compensées, à toute échelle : isostasie locale. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 16 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Les modèles de Pratt et Airy impliquent que les structures géologiques sont toujours compensées, à toute échelle : isostasie locale. • Les modèles isostatiques ne prennent pas en compte la résistance de la croûte et du manteau supérieur. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 16 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Les modèles de Pratt et Airy impliquent que les structures géologiques sont toujours compensées, à toute échelle : isostasie locale. • Les modèles isostatiques ne prennent pas en compte la résistance de la croûte et du manteau supérieur. • Notion de résistance de la croûte aux charges (volcans, sédiments, glace...) : Putnam, Gilbert et Barrell. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 16 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Les modèles de Pratt et Airy impliquent que les structures géologiques sont toujours compensées, à toute échelle : isostasie locale. • Les modèles isostatiques ne prennent pas en compte la résistance de la croûte et du manteau supérieur. • Notion de résistance de la croûte aux charges (volcans, sédiments, glace...) : Putnam, Gilbert et Barrell. • Putnam : mesures de gravimétrie au-dessus de la chaîne des Rocheuses (Etats-Unis). Les anomalies à l’air libre sont en moyenne moins fortes que les anomalies de Bouguer : relief compensé. Mais ces anomalies à l’air libre sont inhomogènes : certains points ne sont pas compensées. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 16 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Gilbert (1843-1919) : étude précise du Lac Bonneville (lac Pléistocène à l’emplacement du Grand Lac Salé actuel, Utah). C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 17 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Gilbert (1843-1919) : étude précise du Lac Bonneville (lac Pléistocène à l’emplacement du Grand Lac Salé actuel, Utah). Etudie précisement les traces des rives du lac, qui était profond de h = 300 m. Sur un cône volcanique au centre du lac, la rive est maintenant 39 m plus élevée que sur les bords du lac. ◮ Le soulèvement depuis la disparition du lac a été : s = 39 m. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 17 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Gilbert (1843-1919) : étude précise du Lac Bonneville (lac Pléistocène à l’emplacement du Grand Lac Salé actuel, Utah). Etudie précisement les traces des rives du lac, qui était profond de h = 300 m. Sur un cône volcanique au centre du lac, la rive est maintenant 39 m plus élevée que sur les bords du lac. ◮ Le soulèvement depuis la disparition du lac a été : s = 39 m. Dans le cadre d’un modèle d’isostasie d’Airy : s = h ρeau ρmanteau ⊲ le soulèvement lié à l’assèchement du lac devrait être de 90 m. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 17 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Gilbert (1843-1919) : étude précise du Lac Bonneville (lac Pléistocène à l’emplacement du Grand Lac Salé actuel, Utah). Etudie précisement les traces des rives du lac, qui était profond de h = 300 m. Sur un cône volcanique au centre du lac, la rive est maintenant 39 m plus élevée que sur les bords du lac. ◮ Le soulèvement depuis la disparition du lac a été : s = 39 m. Dans le cadre d’un modèle d’isostasie d’Airy : s = h ρeau ρmanteau ⊲ le soulèvement lié à l’assèchement du lac devrait être de 90 m. ◮ La croûte résiste au soulèvement du fait de sa rigidité. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 17 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Barrell (1869-1919) : analyse les mesures gravimétriques de Hayford en Amérique du Nord. • Hayford applique des corrections gravimétriques : Air libre + Bouguer + Correction isostatique (Pratt) = “Nouvelle méthode” de Hayford C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 18 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Barrell (1869-1919) : analyse les mesures gravimétriques de Hayford en Amérique du Nord. • Hayford applique des corrections gravimétriques : Air libre + Bouguer + Correction isostatique (Pratt) = “Nouvelle méthode” de Hayford ◮ Hayford arrive à des anomalies faibles (de l’ordre de quelques dizaines de mGal), mais non nulles. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 18 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Barrell (1869-1919) : analyse les mesures gravimétriques de Hayford en Amérique du Nord. • Hayford applique des corrections gravimétriques : Air libre + Bouguer + Correction isostatique (Pratt) = “Nouvelle méthode” de Hayford ◮ Hayford arrive à des anomalies faibles (de l’ordre de quelques dizaines de mGal), mais non nulles. • Barrell montre que ces anomalies non nulles ne sont pas distribuées aléatoirement (ceintures positives et négatives). C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 18 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Barrell (1869-1919) : analyse les mesures gravimétriques de Hayford en Amérique du Nord. • Hayford applique des corrections gravimétriques : Air libre + Bouguer + Correction isostatique (Pratt) = “Nouvelle méthode” de Hayford ◮ Hayford arrive à des anomalies faibles (de l’ordre de quelques dizaines de mGal), mais non nulles. • Barrell montre que ces anomalies non nulles ne sont pas distribuées aléatoirement (ceintures positives et négatives). • Il propose une compensation régionale Compensation Station Pikes Peak, CO Altitude locale régionale (m) 0 km 18.8 km 58.8 km 166.7 km 4293 +19 mGal +11 mGal +6 mGal +2 mGal C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 18 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Barrell (1869-1919) : analyse les mesures gravimétriques de Hayford en Amérique du Nord. • Hayford applique des corrections gravimétriques : Air libre + Bouguer + Correction isostatique (Pratt) = “Nouvelle méthode” de Hayford ◮ Hayford arrive à des anomalies faibles (de l’ordre de quelques dizaines de mGal), mais non nulles. • Barrell montre que ces anomalies non nulles ne sont pas distribuées aléatoirement (ceintures positives et négatives). • Il propose une compensation régionale Compensation Station Pikes Peak, CO Altitude locale régionale (m) 0 km 18.8 km 58.8 km 166.7 km 4293 +19 mGal +11 mGal +6 mGal +2 mGal C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 18 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure Remarque : Barrell est le premier à utiliser le terme “asthénosphère”. Il sépare les couches terrestres en • Lithosphère • Asthénosphère • Centrosphère C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 19 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure Remarque : Barrell est le premier à utiliser le terme “asthénosphère”. Il sépare les couches terrestres en • Lithosphère • Asthénosphère • Centrosphère Barrell propose d’utiliser les anomalies gravimétriques (correction air libre + Bouguer + correction isostatique) comme des mesures de l’état non-isostatique de la lithosphère : • charges internes dans la lithosphère, • lithosphère suffisamment rigide pour supporter des charges. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 19 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure Remarque : Barrell est le premier à utiliser le terme “asthénosphère”. Il sépare les couches terrestres en • Lithosphère • Asthénosphère • Centrosphère Barrell propose d’utiliser les anomalies gravimétriques (correction air libre + Bouguer + correction isostatique) comme des mesures de l’état non-isostatique de la lithosphère : • charges internes dans la lithosphère, • lithosphère suffisamment rigide pour supporter des charges. Idée soutenue par Putnam dans les années 1920-30. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 19 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Vening Meinesz (1887-1966) : propose que la lithosphère réagit comme une plaque élastique sous le poids des charges • Compensation régionale et non locale. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 20 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Vening Meinesz utilise le modèle de flexure de Hertz (1884) : la compensation régionale se fait sur un rayon de régionalité R R = 2.905 β où β est une mesure de la rigidité de la lithosphère : β = D (ρmantle − ρcharge ) g 1/4 C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique D : rigidité flexurale(J) 21 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure A partir de ce modèle : calcul de l’anomalie gravimétrique avec ce modèle d’isostasie compensée régionalement, pour Hawaii. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 22 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Gunn (1937) : étudie de manière systématique l’étendue de l’isostasie régionale. • Représente la lithosphère comme une juxtaposition de prisme, agissant ou non les uns sur les autres C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 23 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Gunn (1937) : étudie de manière systématique l’étendue de l’isostasie régionale. • Représente la lithosphère comme une juxtaposition de prisme, agissant ou non les uns sur les autres C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 23 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Gunn (1937) : étudie de manière systématique l’étendue de l’isostasie régionale. • Représente la lithosphère comme une juxtaposition de prisme, agissant ou non les uns sur les autres C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 23 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure Equation de flexure d’une poutre élastique donnée par Gunn (1943) : D d4 y dx4 + (ρm − ρf ) g y = 0 h x ρf ρm y • ρm : masse volumique sous la poutre • ρf : masse volumique du matériau qui remplit le creux C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 24 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure Equation de flexure d’une poutre élastique donnée par Gunn (1943) : D d4 y dx4 + (ρm − ρf ) g y = 0 h x ρf ρm y • ρm : masse volumique sous la poutre • ρf : masse volumique du matériau qui remplit le creux • D : rigidité flexurale de la poutre D= E Te3 12 (1 − ν 2 ) E : Module de Young (P a) ν : Coefficient de Poisson Te : épaisseur équivalente élastique C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 24 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure Equation de flexure d’une poutre élastique donnée par Gunn (1943) : D d4 y dx4 + (ρm − ρf ) g y = 0 h x ρf ρm y • ρm : masse volumique sous la poutre • ρf : masse volumique du matériau qui remplit le creux • D : rigidité flexurale de la poutre D= E Te3 12 (1 − ν 2 ) E : Module de Young (P a) ν : Coefficient de Poisson Te : épaisseur équivalente élastique D en P a.m3 = N.m = J (homogène à une énergie) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 24 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure 4 • Gunn introduit un paramètre : b tel que b = C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique (ρm − ρf ) g 4D (en m−1 ) 25 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure 4 • Gunn introduit un paramètre : b tel que b = (ρm − ρf ) g 4D (en m−1 ) • Dans le modèle de plaque fracturée de Gunn : la flexure est nulle en x = π/(2b). C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 25 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure 4 • Gunn introduit un paramètre : b tel que b = (ρm − ρf ) g 4D (en m−1 ) • Dans le modèle de plaque fracturée de Gunn : la flexure est nulle en x = π/(2b). • b = constante lithosphérique (en m−1 ) ◮ b donne des informations quant au comportement de la lithosphère. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 25 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure 4 • Gunn introduit un paramètre : b tel que b = (ρm − ρf ) g 4D (en m−1 ) • Dans le modèle de plaque fracturée de Gunn : la flexure est nulle en x = π/(2b). • b = constante lithosphérique (en m−1 ) ◮ b donne des informations quant au comportement de la lithosphère. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 25 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Anomalie gravimétrique due à une charge de hauteur h et de densité ρ, non compensée (i.e. posée sur une lithosphère parfaitement rigide) : ∆grigide = 2π G ρ h C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique (formule de Bouguer) 26 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Anomalie gravimétrique due à une charge de hauteur h et de densité ρ, non compensée (i.e. posée sur une lithosphère parfaitement rigide) : ∆grigide = 2π G ρ h (formule de Bouguer) • Anomalie gravimétrique avec de la compensation isostatique : ∆gtot = ∆grigide − ∆gcompensation C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 26 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Anomalie gravimétrique due à une charge de hauteur h et de densité ρ, non compensée (i.e. posée sur une lithosphère parfaitement rigide) : ∆grigide = 2π G ρ h (formule de Bouguer) • Anomalie gravimétrique avec de la compensation isostatique : ∆gtot = ∆grigide − ∆gcompensation ∆gcompensation : dû au remplacement de ρm par ρ sur une profondeur de y : ∆gcompensation = 2π G (ρm − ρ) y C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 26 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Anomalie gravimétrique due à une charge de hauteur h et de densité ρ, non compensée (i.e. posée sur une lithosphère parfaitement rigide) : ∆grigide = 2π G ρ h (formule de Bouguer) • Anomalie gravimétrique avec de la compensation isostatique : ∆gtot = ∆grigide − ∆gcompensation ∆gcompensation : dû au remplacement de ρm par ρ sur une profondeur de y : ∆gcompensation = 2π G (ρm − ρ) y Donc ∆gtot = 2π G ρ h − 2π G (ρm − ρ) y C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 26 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • ∆gtot = 2π G ρ h − 2π G (ρm − ρ) y • Pour une charge dont la demi-largeur est m, Gunn montre que la flexure maximale est ρh −bm 1−e cos(bm) y= (ρm − ρ) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 27 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • ∆gtot = 2π G ρ h − 2π G (ρm − ρ) y • Pour une charge dont la demi-largeur est m, Gunn montre que la flexure maximale est ρh −bm 1−e cos(bm) y= (ρm − ρ) ◮ Donc l’anomalie gravimétrique au niveau de la charge est ∆gtot = 2π G ρ h e−bm cos(bm) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 27 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • ∆gtot = 2π G ρ h − 2π G (ρm − ρ) y • Pour une charge dont la demi-largeur est m, Gunn montre que la flexure maximale est ρh −bm 1−e cos(bm) y= (ρm − ρ) ◮ Donc l’anomalie gravimétrique au niveau de la charge est ∆gtot = 2π G ρ h e−bm cos(bm) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 27 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Gunn considère que la constante lithosphérique b est uniforme pour toute la Terre. • D’après la fosse de Java et les flexures au niveau des deltas du Nil et du Niger, Gunn choisit b = 8.4 × 10−6 m−1 C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 28 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Gunn considère que la constante lithosphérique b est uniforme pour toute la Terre. • D’après la fosse de Java et les flexures au niveau des deltas du Nil et du Niger, Gunn choisit b = 8.4 × 10−6 m−1 C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 28 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Gunn considère que la constante lithosphérique b est uniforme pour toute la Terre. • D’après la fosse de Java et les flexures au niveau des deltas du Nil et du Niger, Gunn choisit b = 8.4 × 10−6 m−1 • L’anomalie est compensée si bm = 1.4, donc pour une charge de demi-largeur 1.4 m= = 167 × 103 m b C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 28 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Gunn considère que la constante lithosphérique b est uniforme pour toute la Terre. • D’après la fosse de Java et les flexures au niveau des deltas du Nil et du Niger, Gunn choisit b = 8.4 × 10−6 m−1 • L’anomalie est compensée si bm = 1.4, donc pour une charge de demi-largeur 1.4 m= = 167 × 103 m b • Gunn en déduit que les charges plus étroites que 320 km ne peuvent pas être compensées. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 28 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Gunn considère que la constante lithosphérique b est uniforme pour toute la Terre. • D’après la fosse de Java et les flexures au niveau des deltas du Nil et du Niger, Gunn choisit b = 8.4 × 10−6 m−1 • L’anomalie est compensée si bm = 1.4, donc pour une charge de demi-largeur 1.4 m= = 167 × 103 m b • Gunn en déduit que les charges plus étroites que 320 km ne peuvent pas être compensées. b Comportement lithosp. Etendue géog. Type d’équilibre Anomalie gravi. zéro rigide petite (≪320km) Mécanique 2π Gρ h 8.4 × 10−6 m−1 élastique - 2πG (ρ h − ∆ρ y) infini plastique Hydrostatique zéro grande (≫320km) (ne supporte rien) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 28 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Walcott dans les années 1970 : estime la rigidité flexurale de la lithosphère dans différents contextes géologiques. • Rigidité flexurale : D = E Te3 12 (1 − ν 2 ) • Te : épaisseur élastique équivalente (EET : equivalent elastic thickness) • Walcott calcule des Te comprises entre 5 et 114 km. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 29 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Walcott dans les années 1970 : estime la rigidité flexurale de la lithosphère dans différents contextes géologiques. • Rigidité flexurale : D = E Te3 12 (1 − ν 2 ) • Te : épaisseur élastique équivalente (EET : equivalent elastic thickness) • Walcott calcule des Te comprises entre 5 et 114 km. • Il montre que Te dépend de l’âge de la charge (i.e. depuis combien de temps la charge appuie sur la lithosphère) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 29 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Walcott dans les années 1970 : estime la rigidité flexurale de la lithosphère dans différents contextes géologiques. • Rigidité flexurale : D = E Te3 12 (1 − ν 2 ) • Te : épaisseur élastique équivalente (EET : equivalent elastic thickness) • Walcott calcule des Te comprises entre 5 et 114 km. • Il montre que Te dépend de l’âge de la charge (i.e. depuis combien de temps la charge appuie sur la lithosphère) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 29 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Dépendence Te → âge de la charge : implique que la lithosphère n’est pas purement élastique mais visco-élastique C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 30 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Dépendence Te → âge de la charge : implique que la lithosphère n’est pas purement élastique mais visco-élastique • Déformation totale : ε̇tot = ε̇visc + ε̇elast C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 30 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Dépendence Te → âge de la charge : implique que la lithosphère n’est pas purement élastique mais visco-élastique • Déformation totale : ε̇tot = ε̇visc + ε̇elast σ̇ η : viscosité σ + ε̇tot = η E E : module de Young C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 30 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Dépendence Te → âge de la charge : implique que la lithosphère n’est pas purement élastique mais visco-élastique • Déformation totale : ε̇tot = ε̇visc + ε̇elast σ̇ η : viscosité σ + ε̇tot = η E E : module de Young • ε̇tot = 1 η σ + η E |{z} σ̇ τ C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 30 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Dépendence Te → âge de la charge : implique que la lithosphère n’est pas purement élastique mais visco-élastique • Déformation totale : ε̇tot = ε̇visc + ε̇elast σ̇ η : viscosité σ + ε̇tot = η E E : module de Young • ε̇tot = 1 η σ + η E |{z} σ̇ τ • τ : temps de relaxation (temps de Maxwell) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 30 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure • Dépendence Te → âge de la charge : implique que la lithosphère n’est pas purement élastique mais visco-élastique • Déformation totale : ε̇tot = ε̇visc + ε̇elast σ̇ η : viscosité σ + ε̇tot = η E E : module de Young • ε̇tot = 1 η σ + η E |{z} σ̇ τ • τ : temps de relaxation (temps de Maxwell) • La viscosité devient importante pour des temps t > τ C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 30 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure Résumé : • Dès XVIIIème : on note que les reliefs n’affectent pas assez la déviation de la verticale, et on observe des mouvements verticaux de la croûte. • Milieu XIXème : notion de compensation des reliefs. 2 modèles : Pratt et Airy. • Début XXème : les anomalies gravimétriques sont réduites quand on prend en compte la compensation isostatique, mais non nulles. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 31 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure Résumé : • Dès XVIIIème : on note que les reliefs n’affectent pas assez la déviation de la verticale, et on observe des mouvements verticaux de la croûte. • Milieu XIXème : notion de compensation des reliefs. 2 modèles : Pratt et Airy. • Début XXème : les anomalies gravimétriques sont réduites quand on prend en compte la compensation isostatique, mais non nulles. • Les reliefs ne sont en fait pas compensés parfaitement : la lithosphère est assez rigide pour supporter des charges. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 31 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure Résumé : • Dès XVIIIème : on note que les reliefs n’affectent pas assez la déviation de la verticale, et on observe des mouvements verticaux de la croûte. • Milieu XIXème : notion de compensation des reliefs. 2 modèles : Pratt et Airy. • Début XXème : les anomalies gravimétriques sont réduites quand on prend en compte la compensation isostatique, mais non nulles. • Les reliefs ne sont en fait pas compensés parfaitement : la lithosphère est assez rigide pour supporter des charges. • En prenant en compte la compensation isostatique à une échelle régionale : les anomalies gravimétriques sont très réduites. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 31 2 - Isostasie locale et régionale - Flexure Résumé : • Dès XVIIIème : on note que les reliefs n’affectent pas assez la déviation de la verticale, et on observe des mouvements verticaux de la croûte. • Milieu XIXème : notion de compensation des reliefs. 2 modèles : Pratt et Airy. • Début XXème : les anomalies gravimétriques sont réduites quand on prend en compte la compensation isostatique, mais non nulles. • Les reliefs ne sont en fait pas compensés parfaitement : la lithosphère est assez rigide pour supporter des charges. • En prenant en compte la compensation isostatique à une échelle régionale : les anomalies gravimétriques sont très réduites. ◮ Un modèle de flexure élastique représente bien ce qui est observé (anomalies gravimétriques). C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 31 1 - Notion d’isostasie - Historique 2 - Mise en évidence de l’isostasie locale et régionale. Flexure de la lithosphère 3 - Exemples géologiques de flexure de la lithosphère 4 - Epaisseur élastique équivalente. Mesures 5 - Lien entre enveloppes rhéologiques et épaisseur élastique équivalente C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 32 3 - Exemples de flexure • Deltas • Monts volcaniques • Zones de subduction C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 33 3 - Exemples : cône sédimentaire C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 34 3 - Exemples : monts volcaniques C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 35 3 - Exemples : monts volcaniques C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 35 3 - Exemples : monts volcaniques • Rigidité flexurale : D = ETe3 12(1 − ν 2 ) • Te = EET : Equivalent Elastic Thickness Epaisseur de la plaque mince qui donne une certaine flexion pour une charge donnée C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 36 3 - Exemples : monts volcaniques • Rigidité flexurale : D = ETe3 12(1 − ν 2 ) • Te = EET : Equivalent Elastic Thickness Epaisseur de la plaque mince qui donne une certaine flexion pour une charge donnée • Pour une charge donnée, la flexure dépend de l’épaisseur élastique Te Te C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 36 3 - Exemples : monts volcaniques • La topographie, sous l’effet d’une charge, peut être calculée, pour un modèle de Te donné. 5km 5 km 10km Profondeur 0 Distance C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 10 km 15 km 37 3 - Exemples : monts volcaniques Forme typique de l’anomalie à l’air libre pour un mont volcanique : C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 38 3 - Exemples : monts volcaniques Forme typique de l’anomalie à l’air libre pour un mont volcanique : C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 38 3 - Exemples : monts volcaniques • Pour calculer l’anomalie à l’air libre au-dessus d’un mont volcanique, pour Te fixée, il faut connaître le volume et la densité des charges sur la lithosphère. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 39 3 - Exemples : monts volcaniques • Pour calculer l’anomalie à l’air libre au-dessus d’un mont volcanique, pour Te fixée, il faut connaître le volume et la densité des charges sur la lithosphère. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 39 3 - Exemples : monts volcaniques • Pour calculer l’anomalie à l’air libre au-dessus d’un mont volcanique, pour Te fixée, il faut connaître le volume et la densité des charges sur la lithosphère. • modèles sismiques + échantillonages • Mais : il y a toujours une incertitude quant au modèle de densité utilisé. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 39 3 - Exemples : monts volcaniques C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 40 3 - Exemples : monts volcaniques • Autre source d’erreur : le modèle de plaque élastique. a) modèle simple, continu b) charge de densité variable c) plaque fracturée d) Te variable C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 41 3 - Exemples : monts volcaniques • Autre source d’erreur : le modèle de plaque élastique. a) modèle simple, continu b) charge de densité variable c) plaque fracturée d) Te variable C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 41 3 - Exemples : monts volcaniques Possibilité d’utiliser la sismique réflexion pour voir la flexure de la croûte océanique C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 42 3 - Exemples : zones de subduction C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 43 3 - Exemples : zones de subduction Watts and Talwani, 1974 C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 44 3 - Exemples : zones de subduction Watts and Talwani, 1974 C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 44 3 - Exemples : zones de subduction Watts and Talwani, 1974 C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 44 3 - Exemples : zones de subduction Watts and Talwani, 1974 C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 44 3 - Exemples : zones de subduction Watts and Talwani, 1974 C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 44 3 - Exemples : zones de subduction Watts and Talwani, 1974 C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 44 3 - Exemples : zones de subduction C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 45 1 - Notion d’isostasie - Historique 2 - Mise en évidence de l’isostasie locale et régionale. Flexure de la lithosphère 3 - Exemples géologiques de flexure de la lithosphère 4 - Epaisseur élastique équivalente. Mesures 5 - Lien entre enveloppes rhéologiques et épaisseur élastique équivalente C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 46 4 - Méthode directe • Méthode directe : Données : Anomalie à l’air libre Modèle de densité des charges Modèle de flexure de la lithosphère (dépendant de D rigidité flexurale, et donc de Te ) ◮ Recherche de Te qui permet au mieux d’expliquer l’anomalie à l’air libre. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 47 4 - Méthode directe • Méthode directe : Données : Anomalie à l’air libre Modèle de densité des charges Modèle de flexure de la lithosphère (dépendant de D rigidité flexurale, et donc de Te ) ◮ Recherche de Te qui permet au mieux d’expliquer l’anomalie à l’air libre. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 47 4 - Méthodes spectrales • Principe : La lithosphère est un filtre qui transforme une charge en réponse de flexure filtre charge C(x) −−−→ flexure y(x) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 48 4 - Méthodes spectrales • Principe : La lithosphère est un filtre qui transforme une charge en réponse de flexure filtre charge C(x) −−−→ flexure y(x) • Si la charge est périodique : C(x) = (ρc : densité de la charge; (ρc − ρeau ) (ρm − ρinfill ) k : nombre d’onde = 2π λ C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique g h cos(kx) , où λ : longueur d’onde) 48 4 - Méthodes spectrales • Principe : La lithosphère est un filtre qui transforme une charge en réponse de flexure filtre charge C(x) −−−→ flexure y(x) • Si la charge est périodique : C(x) = (ρc : densité de la charge; (ρc − ρeau ) (ρm − ρinfill ) k : nombre d’onde = 2π λ g h cos(kx) , où λ : longueur d’onde) on peut montrer que la réponse flexurale est y(x) = (ρc − ρeau ) h cos(kx) (ρm − ρinfill ) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique D k4 −1 + 1 (ρm − ρinfill ) g {z } | fonction réponse Φe (k) 48 4 - Méthodes spectrales Φe (k) = D k4 (ρm − ρinfill ) g + 1 −1 Comportement mécanique Rigidité D Réponse Φe Anomalie gravi. Rigide ∞ 0 de type Bouguer (2πGρh) Plastique (pas de résistance) 0 1 de type compensation Airy C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 49 4 - Méthodes spectrales • Rappel : l’anomalie à l’air libre indique si on est ou non à l’équilibre isostatique. • On travaille dans l’espace des nombres d’onde k, via une transformée de Fourier : Charge C(x) Fourier − −−−→ Anomalie à l’air libre ∆g(x) • Admittance : Z(k) = output input = ∆g(k) C(k) ∆g(k) C(k) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 50 4 - Méthodes spectrales • Rappel : l’anomalie à l’air libre indique si on est ou non à l’équilibre isostatique. • On travaille dans l’espace des nombres d’onde k, via une transformée de Fourier : Charge C(x) Fourier − −−−→ Anomalie à l’air libre ∆g(x) • Admittance : Z(k) = output input = ∆g(k) C(k) ∆g(k) C(k) • Dans le cadre d’un modèle de flexure, l’anomalie à l’air libre ∆gmod (k) dépend de la réponse flexurale Φe (k). Rigide D→∞ Φe (k) = 0 relief sans compensation ∆gmod (k) ∝ C(k) Plastique D=0 Φe (k) = 1 relief entièrement compensé ∆gmod (k) = 0 (∝ : “proportionnel à”) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 50 4 - Méthodes spectrales • Rappel : l’anomalie à l’air libre indique si on est ou non à l’équilibre isostatique. • On travaille dans l’espace des nombres d’onde k, via une transformée de Fourier : Charge C(x) Fourier − −−−→ Anomalie à l’air libre ∆g(x) • Admittance : Z(k) = output input = ∆g(k) C(k) ∆g(k) C(k) • Dans le cadre d’un modèle de flexure, l’anomalie à l’air libre ∆gmod (k) dépend de la réponse flexurale Φe (k). Rigide D→∞ Φe (k) = 0 relief sans compensation ∆gmod (k) ∝ C(k) Plastique D=0 Φe (k) = 1 relief entièrement compensé ∆gmod (k) = 0 (∝ : “proportionnel à”) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 50 4 - Méthodes spectrales (Watts, 2001) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 51 4 - Méthodes spectrales • L’admittance de l’anomalie à l’air libre est très couramment utilisée pour mesurer l’épaisseur élastique de la lithosphère océanique. • Pour les continents : on utilise l’anomalie de Bouguer, qui indique la présence de déficit et d’excès de masse en profondeur. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 52 4 - Méthodes spectrales • L’admittance de l’anomalie à l’air libre est très couramment utilisée pour mesurer l’épaisseur élastique de la lithosphère océanique. • Pour les continents : on utilise l’anomalie de Bouguer, qui indique la présence de déficit et d’excès de masse en profondeur. • La cohérence entre l’anomalie de Bouguer ∆gB et la topographie indique si il y a corrélation entre ces deux signaux. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 52 4 - Méthodes spectrales • L’admittance de l’anomalie à l’air libre est très couramment utilisée pour mesurer l’épaisseur élastique de la lithosphère océanique. • Pour les continents : on utilise l’anomalie de Bouguer, qui indique la présence de déficit et d’excès de masse en profondeur. • La cohérence entre l’anomalie de Bouguer ∆gB et la topographie indique si il y a corrélation entre ces deux signaux. Si ∆gB et la topographie sont parfaitement corrélées (cohérence = 1) : l’équilibre isostatique est atteint, la lithosphère ne résiste pas à la charge. Si ∆gB et la topographie ne sont pas du tout corrélées (cohérence = 0) : la lithosphère résiste entièrement à la charge et est parfaitement rigide. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 52 4 - Méthodes spectrales • L’admittance de l’anomalie à l’air libre est très couramment utilisée pour mesurer l’épaisseur élastique de la lithosphère océanique. • Pour les continents : on utilise l’anomalie de Bouguer, qui indique la présence de déficit et d’excès de masse en profondeur. • La cohérence entre l’anomalie de Bouguer ∆gB et la topographie indique si il y a corrélation entre ces deux signaux. Si ∆gB et la topographie sont parfaitement corrélées (cohérence = 1) : l’équilibre isostatique est atteint, la lithosphère ne résiste pas à la charge. Si ∆gB et la topographie ne sont pas du tout corrélées (cohérence = 0) : la lithosphère résiste entièrement à la charge et est parfaitement rigide. Les longueurs d’onde qui peuvent être supportées ou non dépendent de Te . C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 52 4 - Méthodes spectrales • L’admittance de l’anomalie à l’air libre est très couramment utilisée pour mesurer l’épaisseur élastique de la lithosphère océanique. • Pour les continents : on utilise l’anomalie de Bouguer, qui indique la présence de déficit et d’excès de masse en profondeur. • La cohérence entre l’anomalie de Bouguer ∆gB et la topographie indique si il y a corrélation entre ces deux signaux. Si ∆gB et la topographie sont parfaitement corrélées (cohérence = 1) : l’équilibre isostatique est atteint, la lithosphère ne résiste pas à la charge. Si ∆gB et la topographie ne sont pas du tout corrélées (cohérence = 0) : la lithosphère résiste entièrement à la charge et est parfaitement rigide. Les longueurs d’onde qui peuvent être supportées ou non dépendent de Te . C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 52 4 - Mesures de Te • Te : épaisseur équivalente, utilisée comme un ’proxy’ pour la résistance de la lithosphère. Ce n’est pas une ’vraie’ épaisseur physique. C’est l’épaisseur d’une plaque élastique, dans un contexte simple de flexure, qui permettrait d’obtenir les mêmes anomalies gravimétriques que ce qu’on observe. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 53 4 - Mesures de Te • Te : épaisseur équivalente, utilisée comme un ’proxy’ pour la résistance de la lithosphère. Ce n’est pas une ’vraie’ épaisseur physique. C’est l’épaisseur d’une plaque élastique, dans un contexte simple de flexure, qui permettrait d’obtenir les mêmes anomalies gravimétriques que ce qu’on observe. • Lithosphère continentale : plus complexe que la lithosphère océanique. Il existe des charges à l’intérieur de la lithosphère. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 53 4 - Mesures de Te • Te : épaisseur équivalente, utilisée comme un ’proxy’ pour la résistance de la lithosphère. Ce n’est pas une ’vraie’ épaisseur physique. C’est l’épaisseur d’une plaque élastique, dans un contexte simple de flexure, qui permettrait d’obtenir les mêmes anomalies gravimétriques que ce qu’on observe. • Lithosphère continentale : plus complexe que la lithosphère océanique. Il existe des charges à l’intérieur de la lithosphère. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 53 4 - Mesures de Te • Te : épaisseur équivalente, utilisée comme un ’proxy’ pour la résistance de la lithosphère. Ce n’est pas une ’vraie’ épaisseur physique. C’est l’épaisseur d’une plaque élastique, dans un contexte simple de flexure, qui permettrait d’obtenir les mêmes anomalies gravimétriques que ce qu’on observe. • Lithosphère continentale : plus complexe que la lithosphère océanique. Il existe des charges à l’intérieur de la lithosphère. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 53 4 - Mesures de Te (Mc Kenzie and Fairhead, 1997) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 54 1 - Notion d’isostasie - Historique 2 - Mise en évidence de l’isostasie locale et régionale. Flexure de la lithosphère 3 - Exemples géologiques de flexure de la lithosphère 4 - Epaisseur élastique équivalente. Mesures 5 - Lien entre enveloppes rhéologiques et épaisseur élastique équivalente C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 55 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • La lithosphère n’est pas purement élastique. • Comportement visco-élasto-plastique. comportement visqueux comportement élastique σ = η ε̇ σ=Eε (E : module de Young; η : viscosité; σ : contrainte; ε : déformation) • Déformation totale : ε̇tot = ε̇visc + ε̇elast ε̇tot = σ η + σ̇ E = 1 η σ + C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique η E σ̇ = 1 η σ + τ σ̇ 56 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • La lithosphère n’est pas purement élastique. • Comportement visco-élasto-plastique. comportement visqueux comportement élastique σ = η ε̇ σ=Eε (E : module de Young; η : viscosité; σ : contrainte; ε : déformation) • Déformation totale : ε̇tot = ε̇visc + ε̇elast ε̇tot = • τ = η E σ η + σ̇ E = 1 η σ + η E σ̇ = 1 η σ + τ σ̇ : temps de relaxation de Maxwell C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 56 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • La lithosphère n’est pas purement élastique. • Comportement visco-élasto-plastique. comportement visqueux comportement élastique σ = η ε̇ σ=Eε (E : module de Young; η : viscosité; σ : contrainte; ε : déformation) • Déformation totale : ε̇tot = ε̇visc + ε̇elast ε̇tot = • τ = σ η + σ̇ E = 1 η σ + η E σ̇ = 1 η σ + τ σ̇ η : temps de relaxation de Maxwell E • Pour des échelles de temps t ≪ τ : le comportement élastique domine, • Pour des échelles de temps t ≫ τ : le comportement visqueux domine. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 56 5 - Enveloppes rhéologiques et EET (Watts, 2001) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 57 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • Il existe à priori une relation simple entre l’épaisseur élastique de la lithosphère océanique et son âge : C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 58 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • Il existe à priori une relation simple entre l’épaisseur élastique de la lithosphère océanique et son âge : • En s’éloignant de la ride et en refroidissant, la lithosphère océanique s’épaissit et devient plus rigide. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 58 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • Il existe à priori une relation simple entre l’épaisseur élastique de la lithosphère océanique et son âge : • En s’éloignant de la ride et en refroidissant, la lithosphère océanique s’épaissit et devient plus rigide. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 58 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • En domaine océanique, la source principale de variation de Te est l’âge de la lithosphère (e.g. Watts, 1978; Cadwell and Turcotte, 1979; Watts et al., 1980; McNutt and Ménard, 1982) • L’épaisseur élastique correspond à une isotherme de 450-600◦ C. • Les endroits où cette relation n’est pas vérifiée semblent correspondre à des anomalies thermiques. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 59 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • En domaine océanique, la source principale de variation de Te est l’âge de la lithosphère (e.g. Watts, 1978; Cadwell and Turcotte, 1979; Watts et al., 1980; McNutt and Ménard, 1982) • L’épaisseur élastique correspond à une isotherme de 450-600◦ C. • Les endroits où cette relation n’est pas vérifiée semblent correspondre à des anomalies thermiques. • Attention : l’âge de la charge influe aussi (depuis combien de temps la charge appuie-t-elle sur la lithosphère ?) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 59 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • En domaine océanique, la source principale de variation de Te est l’âge de la lithosphère (e.g. Watts, 1978; Cadwell and Turcotte, 1979; Watts et al., 1980; McNutt and Ménard, 1982) • L’épaisseur élastique correspond à une isotherme de 450-600◦ C. • Les endroits où cette relation n’est pas vérifiée semblent correspondre à des anomalies thermiques. • Attention : l’âge de la charge influe aussi (depuis combien de temps la charge appuie-t-elle sur la lithosphère ?) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 59 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • En domaine océanique, la source principale de variation de Te est l’âge de la lithosphère (e.g. Watts, 1978; Cadwell and Turcotte, 1979; Watts et al., 1980; McNutt and Ménard, 1982) • L’épaisseur élastique correspond à une isotherme de 450-600◦ C. • Les endroits où cette relation n’est pas vérifiée semblent correspondre à des anomalies thermiques. • Attention : l’âge de la charge influe aussi (depuis combien de temps la charge appuie-t-elle sur la lithosphère ?) ◮ Comportement visqueux à partir d’un temps τ de relaxation (difficile à contraindre). C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 59 5 - Enveloppes rhéologiques et EET Domaine continental : pas de relation directe entre Te et l’âge de la lithosphère C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 60 5 - Enveloppes rhéologiques et EET Domaine continental : pas de relation directe entre Te et l’âge de la lithosphère • Ages très variables • Valeurs dispersées de Te , sans lien avec l’âge • Nombreux contextes où Te est faible (moins de 25 km) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 60 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • Pour les continents : pas de lien simple entre l’âge de la lithosphère et son épaisseur élastique • Lithosphère continentale : enveloppe rhéologique plus complexe que celle de la lithosphère océanique ◮ Possibilité de découplage entre la croûte supérieure et le manteau fragile si la croûte inférieure est ductile C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 61 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • Notion de “cœur élastique” (e.g. Watts et Burov, 2003) quand on flexure une plaque Plaque élastique Te Compression maximale Extension maximale C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 62 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • Notion de “cœur élastique” (e.g. Watts et Burov, 2003) quand on flexure une plaque Plaque élastique Te Compression maximale Extension maximale C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 62 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • Notion de “cœur élastique” (e.g. Watts et Burov, 2003) quand on flexure une plaque Plaque élastique Te Compression maximale Extension maximale • Plus la courbure est forte, plus le cœur élastique est réduit. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 62 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • L’épaisseur du cœur élastique dépend ◦ de la forme de l’enveloppe rhéologique (et donc de T , de la vitesse de déformation, de la prof. du Moho...) ◦ de la contrainte appliquée C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 63 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • L’épaisseur du cœur élastique dépend ◦ de la forme de l’enveloppe rhéologique (et donc de T , de la vitesse de déformation, de la prof. du Moho...) ◦ de la contrainte appliquée σ1 −σ3 zone sismogène TFD FRAGILE épaisseur sismogénique DUCTILE MOHO TFD FRAGILE DUCTILE Contrainte appliquée z C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 63 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • L’épaisseur du cœur élastique dépend ◦ de la forme de l’enveloppe rhéologique (et donc de T , de la vitesse de déformation, de la prof. du Moho...) ◦ de la contrainte appliquée σ1 −σ3 cassant zone sismogène TFD élastique FRAGILE épaisseur sismogénique DUCTILE ductile MOHO TFD FRAGILE élastique DUCTILE ductile Contrainte appliquée z C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 63 5 - Enveloppes rhéologiques et EET (Burov and Diament, 1996) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 64 5 - Enveloppes rhéologiques et EET (Burov and Diament, 1996) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 64 5 - Enveloppes rhéologiques et EET (Burov and Diament, 1995) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 65 5 - Enveloppes rhéologiques et EET C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 65 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • Selon l’enveloppe rhéologique : - position du Moho par rapport à la transition fragile-ductile dans la croûte - température qui définit la position de la TFD il peut y avoir ou non découplage entre la croûte supérieure et le manteau fragile C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 66 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • Selon l’enveloppe rhéologique : - position du Moho par rapport à la transition fragile-ductile dans la croûte - température qui définit la position de la TFD il peut y avoir ou non découplage entre la croûte supérieure et le manteau fragile ◮ Conséquence sur l’épaisseur élastique de la lithosphère. Burov et Diament (1996) : Si il y a plusieurs couches compétentes dans la lithosphère continentale, Te est à peu près égale à l’épaisseur de la couche compétente la plus épaisse. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 66 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • EET : “proxy” pour la résistance de la lithosphère. • EET calculée à partir de la réponse de la lithosphère à des charges agissant sur des temps longs. • EET est une valeur calculée, intégrée sur toute l’épaisseur de la lithosphère. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 67 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • EET : “proxy” pour la résistance de la lithosphère. • EET calculée à partir de la réponse de la lithosphère à des charges agissant sur des temps longs. • EET est une valeur calculée, intégrée sur toute l’épaisseur de la lithosphère. A retenir : Pour les océans, EET varie de 2 à 40 km et dépend directement de l’âge de la lithosphère Pour les continents : EET varie de 0 à 100 km, sans relation simple avec l’âge. C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 67 5 - Enveloppes rhéologiques et EET • EET : “proxy” pour la résistance de la lithosphère. • EET calculée à partir de la réponse de la lithosphère à des charges agissant sur des temps longs. • EET est une valeur calculée, intégrée sur toute l’épaisseur de la lithosphère. A retenir : Pour les océans, EET varie de 2 à 40 km et dépend directement de l’âge de la lithosphère Pour les continents : EET varie de 0 à 100 km, sans relation simple avec l’âge. Attention : EET dépend du temps d’action de la charge (comportement visqueux pour t > τ ). EET dans les continents prend en compte des charges internes. (EET continentale est peut-être surestimée (e.g. Mc Kenzie, 2003)) C.Grigné - A -3 ) Flexures lithosphériques et épaisseur élastique 67