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de tout l’hôpital. Le manque de lits d’aval disponibles est imputable à des causes multiples. Il
est souvent lié à une diminution saisonnière des sorties de l’établissement. Cette diminution
n’est pas uniquement causée par la fermeture de lits mais surtout liée à la gravité des
patients, à leur âge, aux poly pathologies dont ils souffrent et à des épidémies hivernales.
Ces patients nécessitent une hospitalisation qui impose le plus souvent le passage par une
structure d’urgence.
Le sujet de l’aval des urgences s’inscrit dans celui, plus large, du parcours de soins des
patients qui va devenir le fil conducteur de la tarification des soins, et un moteur important
de l’organisation hospitalière comme de la médecine ambulatoire. Les efforts réalisés sur la
limitation des flux des patients se rendant aux urgences (PDSA, Régulation Médicale du
SAMU Centre 15) ont leur importance, ils sont complémentaires de la réflexion sur l’aval,
mais ils dépendent de paramètres qui ne sont pas du domaine d’action des professionnels
hospitaliers. Le contrôle de « l’amont » en tentant d’empêcher la venue aux urgences de
patients qui « n’en n’auraient pas besoin » est un lieu commun dont l’effet en pratique serait
de toute façon limité (ne serait ce que par l’offre de soins ambulatoire existante). Cette
notion est renforcée par des études récentes qui ont montré que l’arrivée supplémentaire
de « malades légers » aux urgences influençait peu le temps de passage de l’ensemble des
malades, montrant l’inutilité de diminuer leur arrivée aux urgences pour diminuer les délais
d’attente. En conséquence, c’est principalement sur l’aval des urgences que la mobilisation
des professionnels hospitaliers peut donner des résultats.
Le problème de l’aval des urgences dépasse largement la difficulté exprimée par les
urgentistes de « trouver des lits ». Ce n’est pas un problème d’organisation ou une
défaillance des équipes médicales d’urgence. La saturation des urgences est avant tout un
problème de l’établissement de santé. Elle est le plus souvent la conséquence et non la
cause d’un défaut d’organisation de l’établissement. Un parcours de soins intra hospitalier
non optimisé, ayant pour conséquence une augmentation de la DMS, s’accompagnant par
exemple d’une mauvaise gestion du plateau technique et de la sortie des patients,
prédispose au manque de lits d’hospitalisation. Sous l’influence de facteurs externes,
saisonniers ou conjoncturels, ce point de fragilité conduit à la mise en tension de l’hôpital et
à la saturation du service d’urgence. Le dispositif qui doit être mis en place ne dépend donc