Le JARDIN des CACTÉES et PLANTES GRASSES : l`AGAVE

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Le JARDIN des CACTÉES et PLANTES GRASSES : l’AGAVE
Noms communs : Agave (américaine)
Nom scientifique : Agave americana
Classification : famille des Agavacées
Le jardin des cactées évoque les plantes des terres arides provenant essentiellement d’Amérique (Mexique principalement).
Agaves, cierges, yuccas, figues de Barbarie font aujourd’hui partie intégrante du jardin azuréen.
L’agave a été introduit volontairement en France pour l’horticulture du fait de ses caractéristiques ornementales
et de sa grande capacité de résistance. Elle aurait été introduite au milieu du XVIe siècle en Europe. Cette espèce
s’est adaptée au climat méditerranéen et s’est étendue sur tout le bassin. On la retrouve aussi dans les serres du
jardin des plantes à Paris.
Agaves americana fleuris
Description
Agave americana
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Agave#mediaviewer/File :Agave_americana.jpg
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Agave_americana#mediaviewer/File:Agave_
July_2011-1.jpg
L’agave forme une rosette de feuilles épaisses, succulentes, se terminant par une pointe acérée avec des bords
épineux.
Les espèces du genre agave (Yucca, Beschorneria, Furcraea, Hesperaloe…) sont appréciées comme plantes ornementales.
La croissance de l’agave est très lente (il faut attendre plusieurs années avant la floraison).
1 – Jardin Musée Balaguier /© Réseau Canopé 2015
C’est une espèce monocarpique : elle ne fleurit qu’une seule fois et la floraison dure près d’un mois, attirant ainsi
de nombreux insectes.
Puis la tige s’effondre au vent par épuisement de la plante qui meurt pour laisser place au développement de ses
rejets.
L’espèce se propage majoritairement par voie végétative à partir de bulbilles, produites par élongation des rhizomes.
Les sols sablonneux favorisent la propagation de l’espèce par voie végétative. Quand il y a production de graines,
celles-ci se disséminent par le vent et l’eau.
Le genre comprend plus de 200 espèces et variétés dont :
- Agave americana, l’espèce type aux feuilles de couleur bleu-gris ;
- Agave americana « Marginata » (variété cultivée) aux feuilles vertes et aux bords jaunes, plus rustique que la
variété « Picta » ;
- Agave americana « Picta » aux feuilles glauques et aux bords jaunes, croissance plus rapide que « Marginata » ;
- Agave americana « medio-picta alba », aux feuilles blanches au centre et gris-vert sur les bords ;
- Agave americana « protoamericana » aux feuilles larges et grises.
Où trouve-t-on cette plante ?
Présent un peu partout autour du bassin Méditerranéen, l’agave s’est très bien adapté au climat méditerranéen.
Les agaves sont originaires du continent américain (Mexique, sud-ouest des États-Unis, Amérique centrale et Amérique du Sud).
L’Agave americana est l’espèce la plus répandue autour de la Méditerranée. Mais sont aussi répandus l’Agave attenuata (cultivé comme plante de jardin) et l’Agave tequilana (utilisé pour la production de téquila).
Utilisation
L’Agave tequilana est utilisé dans la fabrication de la téquila et du mezcal. Son cœur, cuit et fermenté, est utilisé
après une dizaine d’années de culture.
La téquila est produite à partir de l’Agave tequilana F.A.C. Weber, espèce bleue appelée l’Agave bleu.
Lexique
Bulbilles : petits bulbes (une pousse souterraine verticale disposant de feuilles modifiées utilisées comme organe
de stockage de nourriture).
Espèce monocarpique : (mono-, « un seul », carp(o)-, « fruit ») espèce de plante qui ne fleurit et fructifie qu’une
seule fois avant de mourir.
Rejet : nouvelle pousse apparaissant sur une plante.
Rhizome : tige souterraine remplie de réserves alimentaires.
Reproduction sexuée chez les plantes à fleur : la floraison annonce la période de la reproduction sexuée. Elle se
poursuivra par la formation des fruits contenant les graines.
Reproduction végétative : mode de multiplication asexuée qui met en jeu des modifications structurales de la tige,
des racines ou mêmes des feuilles chez certaines plantes. Les nouvelles plantes sont des clones de la plante mère.
Succulent (e) : se dit d’organes végétaux charnus et riches en eau (les plantes qui ont de tels organes sont appelées plantes grasses).
2 – Jardin Musée Balaguier /© Réseau Canopé 2015
Les GRANDES SERRES du JARDIN des PLANTES (PARIS)
Les Grandes serres du Jardin des plantes à Paris forment un ensemble de quatre serres à armatures métalliques
construites entre 1714 et 1937. Ces serres abritent des merveilles en provenance des cinq continents.
Source : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Serre_cactees_JdP.jpg?uselang=fr
Contexte historique
Les orangers sont les premières plantes fragiles que l’on cherche à conserver au Jardin Royal. Pour les protéger
des gelées, on leur construit des « orangeries ».
Plus tard vont apparaître les premières serres de bois et de verre construites dans le but de conserver et d’acclimater les collections botaniques et les plantes rares que les naturalistes rapportent de leurs voyages d’exploration.
La serre la plus ancienne, édifiée par Sébastien Vaillant en 1714, a ainsi servi à abriter un pied de caféier envoyé
à Louis XIV par des magistrats d’Amsterdam. Au fil des années, d’autres serres sont édifiées par les intendants du
Jardin, dont Buffon et Bernardin de Saint-Pierre.
En 1788, Buffon, intendant du Jardin du roi, en élève une autre remarquable. On y plante une centaine de goyaviers,
manguiers… enracinés en pleine terre dans l’espoir d’obtenir des graines.
En 1800, le Jardin devenu Muséum inaugure une orangerie de 65 mètres de long, dont la façade est percée de 17 arcades
vitrées, qui accueille des arbres d’Asie mineure, de Grèce, de Nouvelle-Zélande.
Ce n’est qu’en 1821 que le Muséum va oser la première serre au monde en métal et en verre.
Cette serre, dite Philibert (25 m de long, 4 m de large et 3 m de haut) abrite une flore originaire d’Inde et de
Cayenne (arbre à pain, bétel, arec…) disparues aujourd’hui.
En 1834 et en 1836, les deux serres jumelles, les plus hautes au monde lors de leur construction, ont été
érigées par l’architecte Charles Rohault de Fleury. Les trois faces sont construites en verre et en métal. Elles
présentent les flores australiennes (bambous, cannes à sucre, bananiers…) et mexicaines (cactus, mimosas…).
3 – Jardin Musée Balaguier /© Réseau Canopé 2015
Serre des xérophytes
La serre des plantes des milieux secs (xérophytes) borde
la plus grande serre sur toute sa longueur. Elle expose des
plantes remarquablement adaptées à la sécheresse.
La biodiversité des zones arides regroupe des espèces diverses
comme les cactées, les euphorbes, les crassulacées…
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Agave#mediaviewer/File :Agave_americana.jpg
La particularité de ces groupes est la succulence, excellente
réponse à l’aridité. Les plantes succulentes (du latin succus,
sève), communément appelées plantes grasses, constituent
des réserves dans les feuilles, les tiges ou les racines.
Après les rares pluies, leurs cellules se gorgent d’eau, qui
sera utilisée pendant les longues périodes de sécheresse.
Aspect artistique des serres du jardin des plantes : l’art déco
À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, le jardin d’hiver est construit et abrite des plantes cultivées en pleine
terre.
Le premier, érigé par Jules André entre 1881 et 1889, sera démoli et reconstruit entre 1935 et 1936 par René Berger, architecte en chef du Muséum. Domine alors l’esthétique « art déco » qui caractérise la Grande serre. L’entrée
monumentale comporte des piliers luminescents en pâte de verre et des grilles basses, dessinées par le ferronnier
d’art Raymond Subes.
L’entrée art déco
de la Grande serre,
construite dans les
années 1930 par
René Berger
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:P1040585_Paris_V_grandes_serres_du_jardin_des_Plantes_rwk_france.JPG
4 – Jardin Musée Balaguier /© Réseau Canopé 2015
Aspect scientifique : technique d’architecture métallique
Au début du XIXe siècle, l’utilisation du verre et surtout du métal permet d’édifier des structures plus solides, fournissant une meilleure isolation pour des plantes réclamant une chaleur constante.
En 1833, l’architecte du Museum Charles Rohault de Fleury, après un séjour en Angleterre pour y étudier le système
de construction de serres chaudes, se lance dans la construction entre 1834 et 1836 de deux serres chauffées à
la vapeur.
Le pavillon oriental sera la future serre mexicaine, et le pavillon occidental, la future serre
australienne.
Ce sont les premières serres au monde d’aussi
grandes dimensions réalisées en verre et en métal. Les progrès techniques de l’époque permettent
également à Rohault de Fleury de construire des
serres courbes, à l’emplacement des anciennes
serres de Buffon et Bernardin de Saint Pierre.
Le jardin d’hiver de Jules André laissera la place,
dans les années 30, à un autre jardin d’hiver, l’actuelle serre des forêts tropicales humides. De style
art déco, elle est érigée par René Berger. Depuis,
plus de construction majeure, mais uniquement des
restaurations.
« Les Grandes serres » Gravure
extraite de Muséum d’histoire
naturelle. Serres chaudes, Charles
ROHAULT de FLEURY, Paris, 1837.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Grandes_serres_du_jardin_des_plantes_de_Paris#mediaviewer/
File:Grandes_serres_1851.jpg
Ouvertures culturelles
Èze :
le jardin exotique
Le Jardin exotique d’Èze est situé au sommet du village dans les ruines du château, qui abrite une collection importante de plantes succulentes (cactus, agaves, aloès…). Il est situé à 429 mètres de hauteur.
Bibliographie
– Centre de ressources Loire Nature : http://www.centrederessources-loirenature.com/mediatheque/especes_inva/
fiches_FCBN/Fiche%20-%20Agave-americana-sr.pdf
– Le Point : supplément au n° 1970 du jeudi 17 juin 2010.
– Le jardin des plantes : La serre des déserts et milieux arides : www.jardindesplantes.net
PAistes pédagogiques :
– Pistes pour le collège http://www.la-seyne.fr/Jardins-Balaguier/03_cactees_coll%C3%A8ge.pdf
– Pistes pour l’école primaire http://www.la-seyne.fr/Jardins-Balaguier/03_cactees_%C3%A9cole_primaire.pdf
5 – Jardin Musée Balaguier /© Réseau Canopé 2015
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