Chirurgie
du rachis
Fonds documentaire
d’information patient
Madame, Monsieur,
L’objectif de ce document est de vous donner
les réponses aux questions que vous vous
posez.
Il ne présente cependant que des généralités.
Il ne remplace pas les informations que vous
donne votre médecin sur votre propre état de
santé.
Code de la Santé Publique
Article L1111-2
Toute personne a le droit d’être informée
sur son état de santé.
Cette information porte sur les différentes
investigations, traitements ou actions
de prévention qui sont proposées, leur
utilité, leur urgence éventuelle, leurs
conséquences, les risques fréquents ou
graves normalement prévisibles qu’ils
comportent ainsi que sur les autres
solutions possibles et sur les conséquences
prévisibles en cas de refus.
Persomed
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Traitement chirurgical
du glissement
d’une vertèbre
(spondylolisthésis)
Rédaction : D. Gosset et P. Simler
Illustration : J. Dasic
www.persomed.com
2006
Relecture scientique
Société française de
chirurgie orthopédique et
traumatologique(SOFCOT)
Relecture juridique
Médecins experts SOFCOT
Relecture déontologique
Médecins Conseil national de
l’ordre des médecins (CNOM)
Relecture des patients
Confédération interassociative
sur la santé (CISS)
Association française de lutte
anti-rhumatismale (AFLAR)
Persomed
7 rue Ste Odile BP 62
67 302 Schiltigheim
tél.: 03 89 41 39 94
Quelle partie du corps?
Utilité de cette partie du corps ?
La colonne vertébrale (ou rachis) forme une
tige exible et continue qui part du crâne et
va jusqu’en bas du dos, au niveau du bassin.
Son rôle est de supporter le poids du corps,
elle doit donc être bien stable. Mais elle doit
aussi pouvoir bouger, pour s’adapter à nos
mouvements.
Elle est composée de plusieurs morceaux
(vertèbres) empilés les uns sur les autres, ce
qui donne au dos sa souplesse.
Entre chaque vertèbre se trouve une sorte de
coussin amortisseur (le disque intervertébral).
Il permet aux vertèbres de bouger les unes
par rapport aux autres lorsque l’on se penche
ou que l’on se tourne. Sans ce système nous
serions raides comme des piquets.
La colonne vertébrale a un autre rôle très
important. Elle protège un ensemble de bres
nerveuses qui transmet à différentes parties de
notre corps les ordres de mouvement envoyés
par le cerveau. Une partie de ces bres forme
ce que l’on appelle la moelle épinière.
Dans la moelle épinière, l’information fait
aussi le trajet inverse. Par exemple, la sensation
que nous avons quand nous touchons un objet
est transmise depuis notre peau jusqu’à notre
cerveau par les bres nerveuses situées à
l’intérieur de la colonne vertébrale.
Quelle partie du corps?
De quoi est-elle constituée ?
La colonne vertébrale est constituée de 24 os
(vertèbres) empilés les uns au dessus des
autres. Elle part du crâne et se termine en
bas du dos par un os en forme de triangle (le
sacrum), dont la pointe se nit par un autre
petit os (le coccyx).
En partant du crâne, les sept premières
vertèbres sont les vertèbres cervicales, les
douze suivantes sont les vertèbres dorsales
puis viennent les cinq vertèbres lombaires.
C’est la partie basse de la colonne vertébrale
(colonne lombaire) qui nous intéresse ici. C’est
elle qui travaille le plus quand nous portons des
charges lourdes.
On distingue différentes parties sur une vertèbre.
La partie avant (corps vertébral) forme un
rond épais. La partie arrière est appelée lame.
Sur la lame, il y a une sorte de crête (épine
dorsale). Chaque crête correspond à une des
petites bosses que nous sentons en passant la
main dans notre dos le long de notre colonne
vertébrale.
corps
vertébral
disque
intervertébral lame
vertèbre
lombaire
disque
intervertébral
sacrum
épine
dorsale
De quoi est-elle constituée ? (suite)
Les vertèbres sont solidement jointes entre
elles. Chacune est emboîtée dans celle du
dessous et celle du dessus au niveau de trois
points de contact mobiles (articulations).
Sur la partie arrière des vertèbres, ces
articulations prennent la forme de deux petits
renements, qui jouent un peu le même rôle
que les petites roues stabilisatrices sur les
vélos d’enfants. Elles joignent deux vertèbres
voisines et empêchent la colonne vertébrale
de faire certains mouvements. On les
appelle les articulations interapophysaires
postérieures. Il y en a une de chaque côté.
La troisième articulation, la plus grosse, relie
la partie avant des vertèbres (corps vertébral).
C’est une sorte de coussin circulaire (le disque
intervertébral) qui sert d’amortisseur.
Le bord du disque est constitué de bres
(anneau breux) alors que le centre a une
consistance molle et gélatineuse (noyau
pulpeux).
Les disques ont un centimètre à un centimètre
et demi d’épaisseur. Leur taille varie selon
l’étage de la colonne vertébrale. Plus les disques
sont épais plus ils autorisent des mouvements
importants. Les disques présents dans le bas du
dos sont plus épais que ceux du haut.
Les vertèbres sont aussi maintenues par des
sortes de rubans souples et résistants : les
ligaments, et par des muscles.
Chaque vertèbre est trouée à l’arrière dans le
sens de la hauteur, entre la lame et le corps
vertébral. La succession de ces trous forme un
canal (le canal rachidien) par lequel passent
des nerfs, dont l’ensemble de bres nerveuses
appelé moelle épinière.
Entre la moelle épinière et l’os, il y a une
enveloppe protectrice (la dure-mère) remplie
de liquide (le liquide céphalo-rachidien).
Entre chaque vertèbre, un petit espace permet
le passage des nerfs qui vont vers les muscles et
les différents organes de notre corps. La portion
du nerf qui prend naissance à cet endroit est
appelée racine nerveuse.
L’ensemble des racines nerveuses situées en
dessous de la deuxième vertèbre lombaire est
appelé la queue de cheval.
Quelle partie du corps?
anneau
breux
noyau
pulpeux
canal
rachidien
vertèbre
lombaire
articulation
interapophysaire
postérieure
queue de
cheval
dure-
mère
moelle
épinière
racine
nerveuse
Pourquoi faut-il traiter ?
Pourquoi faut-il traiter?
Quel est le problème?
En temps normal, les vertèbres sont bien
empilées les unes au-dessus des autres dans
un axe. Il arrive parfois que l’une d’elles se
déplace par rapport aux autres.
La vertèbre glisse alors vers l’avant et vers
le bas et entraîne avec elle tout le reste de la
colonne vertébrale. En langage médical, on
appelle cela un spondylolisthésis.
Dans certains cas, le glissement de la vertèbre
est à une mauvaise position du dos. Vous
vous tenez le ventre en avant (cambré), soit
parce que votre colonne est un peu déformée,
ou bien parce que vous pratiquez un sport qui
exige cette position, comme la gymnastique, la
danse…
Cette position fatigue la dernière vertèbre de
la colonne (la cinquième vertèbre lombaire
ou L5). A force d’exercer une pression
anormalement élevée dessus, sa partie arrière
s’use et se rompt. On parle de fracture de
fatigue.
La vertèbre L5 glisse alors vers l’avant, en
entraînant avec elle toute la colonne vertébrale.
Le disque entre la vertèbre et le sacrum s’écrase.
Dans ce cas, on parle de spondylolisthésis par
lyse isthmique.
Dans d’autres cas, le glissement de la vertèbre
est au vieillissement des os. Avec le temps,
l’os s’abîme, les disques entre les vertèbres se
détériorent, et les muscles qui soutiennent la
colonne vertébrale ont tendance à se relâcher.
Si l’os est endommagé au niveau des petites
articulations situées sur le côté arrière des
vertèbres, cela peut conduire au glissement
d’une vertèbre par rapport aux autres. On parle
alors de spondylolisthésis dégénératif, ou
spondylolisthésis arthrosique, car il est à
l’usure des os (arthrose).
L’arrêt des règles chez la femme à un certain
âge (ménopause) ainsi qu’une maladie des os
(ostéoporose) favorisent parfois le déplacement
de la vertèbre vers l’avant dans ce type de
spondylolisthésis.
Ce sont habituellement les quatrième et
cinquième vertèbres lombaires qui sont
touchées, et le glissement est généralement peu
important.
Il arrive que le déplacement de la vertèbre
provoque la compression d’un nerf à l’endroit
il sort de la colonne vertébrale (racine
nerveuse). Cela entraîne des douleurs et
quelquefois des difcultés de fonctionnement
de ce nerf.
Le canal de la colonne vertébrale (canal
rachidien) peut aussi être rétréci (sténose).
Cela risque de comprimer les bres nerveuses
qu’il contient.
spondylolisthésis
par lyse
isthmique
sacrum
Pourquoi faut-il traiter ?
Quels examens faut-il passer ?
La radiographie standard utilise des
rayons (les rayons X) pour visualiser les os
à l’intérieur du corps. Le plus souvent, une
simple radiographie de face permet de voir le
défaut de la vertèbre.
La radiographie de prol au niveau du bas du
dos (région lombo-sacrée) montre à quel point
la vertèbre est déplacée. On peut également
faire des radios de prol en vous demandant
d’étirer votre dos ou de le plier pour voir
comment bouge la vertèbre et comment on
pourrait réduire son déplacement.
Le scanner utilise également des rayons X
pour visualiser l’intérieur du corps. Il permet
de voir si le disque entre les vertèbres a souffert
du déplacement de la vertèbre (discopathie), si
une partie du disque déborde (hernie discale)
ou encore si un nerf est comprimé. Grâce au
scanner, un éventuel rétrécissement (sténose)
du canal de la colonne vertébrale (canal
rachidien) dans lequel passent les nerfs peut
également être détecté.
Un autre examen pratiqué couramment est
appelé Imagerie par Résonance Magnétique
(IRM). Il permet d’examiner l’état des disques à
côté de l’endroit où la vertèbre s’est déplacée.
Plus rarement, on introduit un produit visible
aux rayons X (produit de contraste) dans le
liquide qui se trouve à l’intérieur de la colonne
vertébrale.
En faisant une sorte de radiographie, on
visualise alors sur un écran la poche qui
contient ce liquide (la dure-mère), autour de
la moelle épinière. Cette méthode, appelée
radiculosaccographie, permet de deviner les
déplacements des os et de voir un éventuel
rétrécissement du canal rachidien au niveau de
la colonne lombaire, notamment quand on étire
le dos ou quand on le plie.
Tous ces examens ne sont pas pratiqués
systématiquement et parfois, votre médecin
vous en propose d’autres. Si c’est votre cas,
n’hésitez pas à l’interroger an qu’il vous
explique leur déroulement.
Quelles sont ses conséquences ?
Il n’y a parfois aucune conséquence. Il arrive
que l’on découvre le problème par hasard en
faisant un examen du bassin (radiographie) à
une autre occasion. Chez d’autres personnes, le
spondylolisthésis provoque des douleurs dans
le bas du dos (douleurs lombaires).
Si la vertèbre déplacée coince la racine d’un
nerf de la jambe (nerf sciatique), les douleurs
peuvent même se propager dans une jambe ou
dans les deux.
Certains patients ressentent des fourmillements,
ont l’impression d’avoir les jambes faibles ou
boitent en marchant et sont obligés de s’arrêter
souvent après avoir marché sur une certaine
distance.
Les disques entre les vertèbres et les muscles
autour de la colonne vertébrale peuvent eux
aussi être douloureux en raison du déplacement
de la vertèbre.
Les nerfs situés dans la partie basse de la colonne
vertébrale (« queue de cheval ») interviennent
dans le fonctionnement des organes sexuels
ainsi que de ceux qui permettent d’évacuer
l’urine et les excréments. Si cette zone est
comprimée, cela provoque des troubles à ce
niveau (problèmes pour uriner, impuissance…).
On appelle cette atteinte le syndrome de la
queue de cheval. Quand cela arrive, il faut
intervenir très rapidement. Heureusement,
c’est extrêmement rare.
spondylolisthésis dégénératif
arthrose
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