Note de synthèse du budget économique prévisionnel 2017

Budget économique prévisionnel 2017
Conférence de presse de
Monsieur Ahmed Lahlimi Alami
Haut-commissaire au Plan
Casablanca, le 17 Janvier 2017
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Note d’information
Les perspectives économiques nationales
En 2016 et 2017
Décélération de la croissance économique nationale de 4,5% en
2015 à 1,1% en 2016 et son amélioration à 3,6% en 2017;
Légère reprise des activités non agricoles de 2,2% en 2016 et 2,4%
2017 au lieu de 1,8% en 2015 ;
Légère hausse du niveau général des prix de 2,1% en 2017 au lieu
de 1,7% en 2016;
Accentuation du déficit courant des échanges extérieurs qui
passerait de 2,1% du PIB en 2015 à 3,8% en 2016 avant de revenir à
3,4% en 2017 ;
Léger accroissement de la dette publique globale de 80,4% du PIB
en 2015 à 81,8% en 2016 et son allégement à 80,5% en 2017. Celle
du Trésor passerait de 64,1% du PIB en 2015 à 64,8% en 2016 puis
baisserait à 64% en 2017.
Le budget économique prévisionnel 2017 présente une révision des
perspectives du budget économique exploratoire publié au mois de juillet
2016. Il s’agit d’une nouvelle estimation de la croissance de l’économie
nationale en 2016 et de la révision des perspectives économiques de 2017 et
leurs effets sur les équilibres macroéconomiques internes et externes et sur le
financement de l’économie.
Ces nouvelles perspectives se basent sur les résultats des enquêtes
trimestrielles et des travaux de suivi et d’analyse de conjoncture menés par le
Haut-commissariat au Plan durant le deuxième semestre de 2016 et les
nouvelles tendances de l’environnement international.
Elles prennent en compte les dispositions fiscales et budgétaires
annoncées dans le Projet de loi de finances 2017 et supposent également la
réalisation d’une production agricole légèrement supérieure à la moyenne
durant la campagne 2016/2017.
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1. L’environnement international
Selon les dernières perspectives économiques internationales, la
croissance économique mondiale connaitrait une légère reprise en 2017 pour
atteindre 2,7%
1
après le creux de l'après-crise (2,3 % en 2016).Elle reste
toutefois entourée de multiples incertitudes liées à l'ampleur du ploiement
du nouveau programme économique de relance aux Etats-Unis et aux
modalités de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Les orientations
vers des politiques monétaires différenciées dans les grandes économies
pourraient constituer, par ailleurs, une nouvelle source de tensions sur les
marchés de capitaux.
Dans les économies avancées, la croissance devrait légèrement
progresser pour s'établir à 1,8% en 2017 et ce, dans l’hypothèse d’une
orientation budgétaire plus favorable à l’activité aux États-Unis, avec les effets
d’entraînement sur la demande qui pourraient s’exercer dans d’autres
économies. Dans ces conditions, la croissance économique aux États-Unis
devrait s’accélérer pour atteindre 2,2% en 2017 au lieu de 1,6% en 2016.
Dans la Zone Euro, la croissance devrait fléchir légèrement en 2017
avec un taux de 1,5% au lieu de 1,6% en 2016. La demande intérieure, devrait
rester freinée par la mollesse de l’investissement. Aussi, la remontée avérée
des cours du pétrole devrait affecter le pouvoir d’achat des ménages, tandis
que le resserrement monétaire de la (FED) et l’écartement des taux qui
s’ensuivrait, devrait entrainer une dépréciation de l’euro.
Au Japon, la croissance du PIB devrait rester modeste, aux alentours de
1% en 2017, malgré l’adoption des politiques monétaire accommodantes et
des plans de relance et d assouplissement budgétaires.
Quant à la croissance des marchés émergents et en développement, elle
devrait passer de 3,4%, en 2016 à 4,2% en 2017. Toutefois ces pays devraient
enregistrer des résultats contrastés, qui témoignent de leurs différences
concernant les politiques mises en œuvre pour soutenir l’activité et la
sensibilité aux variations des cours des produits de base.
L’économie Indienne, appuyée par des réformes structurelles
fondamentales (réforme fiscale, ciblage de l’inflation, revalorisation des
salaires) et par le regain de confiance chez les consommateurs et les
investisseurs, devrait enregistrer une croissance vigoureuse de 7,6% en 2017.
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Rapport de la Banque mondiale : Global Economic Prospects, Janvier 2017.
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L’économie Chinoise, de son côté, devrait consolider son rythme de
croissance, malgré son léger ralentissement, à 6,5% en 2017 au lieu de 6,7%
en 2016.
Le Brésil devrait connaître un redressement de son cadre
macroéconomique et atténuer progressivement les effets des chocs antérieurs.
Sa croissance économique serait de 0,5% en 2017 au lieu d’une baisse de 3,4%
en 2016. L’économie de la Russie devrait également se stabiliser en s’ajustant
au double choc des prix du pétrole et des sanctions. Son taux de croissance
serait de 1,5% en 2017 au lieu d’une baisse respective de 0,6% et 3,7% en
2016 et 2015.
Au plan des prix des matières premres, l’accord conclu entre les pays
membres de l’OPEP et la Russie pour limiter l’offre du pétrole brut sur le
marché international devrait induire une hausse des cours qui pourraient
dépasser le seuil de 55$/ baril en 2017 au lieu de 43$ en moyenne en 2016.
Les prix des matières premières non énergétiques devraient connaitre
également un revirement de tendance, avec une hausse de 1,4% en 2017 au
lieu d’une baisse de 2,6% en 2016 et de 15% en 2015.
Le commerce mondial, qui a pu enregistrer durant des années, des
rythmes de progression représentant parfois le double de la croissance
mondiale, devrait continuer d’offrir des opportunités de croissance limitées.
Son taux d’accroissement devrait s'établir à près de 3,6% en 2017.
Dans ce contexte d’atonie de la demande mondiale, les tensions
inflationnistes devraient rester minimes dans la plupart des économies. La
hausse globale des prix à la consommation devrait commencer à se redresser
dans les principales économies avancées. En outre, la tendance à
l’appréciation du dollar par rapport à la plupart des devises, notamment
l’euro, pourrait se prolonger et la parité entre les deux devises serait atteinte
en 2017.
Les perspectives de l’économie internationale, globalement en légère
amélioration, se traduiraient par une demande mondiale adressée au Maroc
en légère hausse de 3,8% en 2017 au lieu de 3,1% en 2016.
L’économie nationale risquerait toutefois d’être affectée par un
environnement international peu prometteur caractérisé par une croissance
modérée des partenaires économiques, notamment la zone euro, et par un
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revirement de tendance des prix des matières premières particulièrement les
cours du prix du pétrole brut.
2. L’évolution de l’économie nationale en 2016
L’année 2016 aurait été marquée par la forte baisse de la production
agricole et les faibles capacités des activités non agricoles à en atténuer les
effets négatifs sur le rythme de la croissance économique nationale. Le
ralentissement net de la demande adressée au Maroc ainsi que de la
consommation finale nationale, conjuguée à une forte pénétration des
importations dans le marché local, sont à l’origine de cette situation.
2.1. Composantes de l’offre en 2016
La campagne agricole 2015-2016 a été caractérisée par des conditions
climatiques défavorables qui ont fortement affecté les niveaux de la
production agricole, en particulier celle des cultures céréalières. Avec 33,5
millions de quintaux, la production céréalière a été en régression de plus de
70% par rapport à son niveau de 2015. De même, la production des
légumineuses aurait baissé de 54% en comparaison avec l’année 2015.
Néanmoins, les productions des cultures industrielles, fruitières et
maraichères, ainsi que des activités de l’élevage auraient été préservées sous
l’effet du niveau satisfaisant du stock hydraulique disponible et du plan anti-
sécheresse mis en œuvre durant l’année 2016. Par ailleurs, les réalisations des
activités de la pêche maritime, quoique modestes en comparaison avec celles
de 2015, auraient pu contribuer à l’atténuation des effets négatifs de la
cheresse.
Dans ces conditions, la valeur ajoutée du secteur primaire aurait été en
repli de 9,8%, dégageant ainsi une contribution négative à la croissance du
Produit Intérieur Brut de 1,3 point en 2016 au lieu d’une contribution
positive de 1,5 point une année auparavant.
Au plan des activités non agricoles, les faibles performances continuent
de caractériser globalement l’ensemble des activités aussi bien secondaires
que tertiaires.
C’est ainsi que la valeur ajoutée des industries manufacturières aurait
affiché un ralentissement de sa croissance, avec 2% en 2016 après 4,3%
enregistrée en 2015. Ceci s’explique par le net ralentissement des industries
alimentaires et métallurgiques, au moment l’industrie chimique et para-
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