14 N°145 NOVEMBRE 2015 LE COURRIER DE LA SEP
pour s’orienter vers le « faire – avec ».
Dans cet objectif, l’hypnose est un outil
qui promulgue la confi ance et l’estime
de soi.
La sclérose en plaques est également
associée à de fréquentes comorbidités
psy ch iat r iq ues , n otam m ent la
dépression qui s’avère plus fréquente
et plus sévère dans la SEP que dans
la population générale. L’hypnose,
associée à d’autres prises en charge
notamment médicamenteuse, peut
favoriser la régression des troubles
dépressifs. La gestion du stress est
facilitée par l’hypnose, les angoisses
réduites.
L’hypnose peut s’avérer très utile
également dans la gestion d’un certain
nombre de symptômes associés à la
sclérose en plaques et qui altèrent la
qualité de vie des patients. En premier
chef, les douleurs aigues ou chroniques
peuvent être mieux appréhendées en
utilisant l’hypnose. Bien sûr, comme
pour l’ensemble des symptômes et
problématique liée à la sclérose en
plaques, l’hypnose ne se substitue pas
à la prise en charge médicale classique,
notamment médicamenteuse. Elle
vient la soutenir, potentialiser son
effet et limiter les effets indésirables
en favorisant l’usage de la plus faible
posologie possible. Dans le domaine
des douleurs, le patient peut faire
l’apprentissage de l’auto-hypnose pour
mieux gérer les crises douloureuses et
améliorer sa qualité de vie.
La fatigue est un autre symptôme
très fréquent et invalidant de la SEP.
L’origine de la fatigue dans la sclérose
en plaques est très certainement
multifactorielle, faisant intervenir des
facteurs immunologiques, lésionnels
et psycho-comportementaux. Parmi
ces facteurs, le déconditionnement
à l’effort participe grandement à
l’émergence et au maintien de la fatigue
chronique ou de la fatigabilité à l’effort.
L’hypnose est un outil intéressant
dans ce contexte. En effet, l’hypnose
par son approche psycho-corporelle
permet de travailler sur les troubles
du schéma corporel. Elle favorise une
réappropriation de ce schéma et lutte
contre la perte de confi ance vis-à-vis
des capacités physiques du patient. Elle
participe alors au maintien des activités
physiques en stimulant l’estime de soi
et en augmentant le ressenti de plaisir.
Elle aide le patient à mieux gérer la
fatigue et éventuellement la diminuer.
D’autres symptômes chroniques ou
récurrents peuvent être atténués ou
soulagés en utilisant l’hypnose et
l’auto-hypnose. Sans les diminuer,
l’hypnose favorise parfois une
meilleure gestion et acceptation
de l’ensemble de ces symptômes.
Parmi ceux-ci, nous pouvons citer
les troubles sensitifs douloureux ou
non comme les picotements, les
fourmillements (appelés paresthésies
par les neurologues), les troubles du
sommeil, les troubles sexuels et vésico
sphinctériens.
L’hypnose est un outil qui facilite la
gestion du traitement médicamenteux
dans la sclérose en plaques. Que
ce soit le traitement de fond ou
symptomatique, l’hypnose peut être
utilisée pour limiter l’incidence et
l’impact des effets indésirables des
médicaments. Par exemple, elle peut
limiter les effets indésirables locaux
des traitements injectables ou atténuer
l’intolérance aux immunosuppresseurs,
notamment digestive.
D’autres symptômes chroniques ou
récurrents peuvent être atténués ou
soulagés en utilisant l’hypnose et
l’auto-hypnose. Sans les diminuer,
l’hypnose favorise parfois une
meilleure gestion et acceptation
de l’ensemble de ces symptômes.
Parmi ceux-ci, nous pouvons citer
les troubles sensitifs douloureux ou
non comme les picotements, les
fourmillements (appelés paresthésies
par les neurologues), les troubles du
sommeil, les troubles sexuels et vésico
sphinctériens.
L’hypnose est un outil qui facilite la
gestion du traitement médicamenteux
dans la sclérose en plaques. Que
ce soit le traitement de fond ou
symptomatique, l’hypnose peut être
utilisée pour limiter l’incidence et
l’impact des effets indésirables des
médicaments. Par exemple, elle peut
limiter les effets indésirables locaux
des traitements injectables ou atténuer
l’intolérance aux immunosuppresseurs,
notamment digestive.
Conclusion
L’hypnose est en plein développement
dans de nombreux domaines de
la médecine. Avec les travaux
d’ERICKSON, nous comprenons
que l’hypnose est un processus
mental tout à fait naturel, simple et
accessible à tous. Le principe général
de l’hypnose est de provoquer un état
de conscience modifi é pour mobiliser
les propres ressources de l’individu.
Elle peut se pratiquer soit sous forme
d’hypnose provoquée, accompagnée
alors par un praticien en hypnose soit
sous forme d’auto-hypnose, après une
phase d’apprentissage. C’est à la fois
un outil de soutien psychologique mais
aussi un outil aux effets corporels et
somatiques.
Dans le domaine de la sclérose en
plaques, l’hypnose a de nombreuses
applications possibles. Associée à la
prise en charge médicale classique,
l’hypnose peut être utilisée dans l’ob-
jectif de maintenir la meilleure qualité
de vie possible en luttant contre les
symptômes aigus ou chroniques et en
favorisant le processus d’acceptation
de la maladie.
Nous connaissons de mieux en mieux
les bases neurophysiologiques du
processus hypnotique. Notamment
dans le contexte de la douleur, une
activité cérébrale spécifi que a bien été
décrite. Cependant très peu d’études
se sont intéressées à l’évaluation de
son effi cacité. Une des explications à
ce manque d’études est probablement
qu’il s’agit d’une thérapie innovante,
dont le regain d’intérêt est fi nalement
assez récent. Une autre explication est
qu’il s’agit d’une pratique thérapeu-
tique totalement personnalisée et qui
ne se prête pas facilement à la mise en
protocole. Il est important de signaler
que l’hypnose est un outil thérapeu-
tique à part entière qui nécessite
d’être pratiqué par des professionnels
de santé convenablement et suffi sam-
ment formés à cette discipline.
Hypnose médicale