REUTER Guillaume 241 GO Complément en Géographie Physique DOSSIER : VOLCANISME ET FORMES DE RELIEF VOLCANIQUE . 2000 / 2001 ------------Volcanisme et formes de reliefs volcaniques-----------Le terme de volcan évoque habituellement l’image d’une montagne conique au sommet de laquelle s’ouvre un entonnoir, le cratère, d’où s’échappe un panache de fumée. Ceci constitue en effet l’aspect moyen d’un volcan actif en période de rémission. Les volcans sont des appareils qui mettent en relation la surface du globe avec des zones internes où les matériaux terrestres sont à une température permettant leur fusion. Ces matériaux en fusion viennent s’épancher à la surface du sol, en y créant des reliefs surajoutés de strucures variées. Ce phénomène est intermittent, les phases d’émission alternant avec des phases de repos qui peuvent être très longues. Le volcan est alors dit éteint. Certains le sont , sans toute, définitivement, mais l’exemple du Vésuve qui se réveilla brusquement en 79 de notre ère, montre qu’il est pratiquement impossible de l’affirmer. Il est des volcans d’aspect différents, et les types d’appareils sont liés à la nature des produits émis, également à la nature des éruptions qui dépendent elles-même dans une certaine mesure des ces produits. * * A. RÉPARTITION DU VOLCANISME fig. a : Répartition mondiale des volcans actifs * * * La répartition du volcanisme (fig.a) est très voisine de celle de la séismicité terrestre; ceci traduit le fait que la plus grande partie de l'énergie libérée par la Terre est évacuée au niveau des frontières des plaques lithosphériques. Il existe plus de 1 000 volcans actifs à la surface de la Terre, la très grande majorité est concentrée : -soit dans les zones d'extension (ou d'accrétion} : rifts qui sont le plus souvent immergés et constituent les dorsales ou rides médioocéaniques; -soit dans les zones de subduction où s'affrontent les plaques océaniques ou continentales. Il existe toutefois un volcanisme, plus restreint, intraplaques (océaniques ou continentales) lié à l'existence de « points chauds » . 1. Zones d'accrétion Le volcanisme de rifts traduit l'expansion des fonds océaniques. C'est un volcanisme fissural relativement calme et quasi permanent, accompagné d'hydrothermalisme. Les laves sont dominées par les basaltes tholéiitiques et se consolident généralement en pillow-lavas. Il leur est souvent associé des roches ultrabasiques (péridotites) et des roches sédimentaires siliceuses, les radiolarites, qui se forment à leur voisinage. Cette trilogie constitue le cortège ophiolitique qui, incorporé aux chaînes de montagnes, signe l'existence des « océans disparus ». Ce type de volcanisme est généralement sousmarin mais certains édifices peuvent émerger. Il en a été ainsi pour les volcans qui jalonnent ou ont jalonné la ride médio-atlantique : Islande, Açores, Sainte-Hélène, et, parmi les plus anciens, très éloignés aujourd'hui de la dorsale, Madère, les îles Canaries et celles du Cap Vert . C'est ainsi qu'un nouveau volcan situé sur la dorsale, l'île Surtsey, a surgi au sud de l'Islande en 1963. Les rifts continentaux évolués, creusets de nouveaux océans (Afar, Rift Valley de l'Afrique orientale), ont, après une phase alcaline de pré-ouverture, un volcanisme du même type. 2. Zones de subduction Les zones d'affrontement de plaques (zones de subduction) sont le siège d'un volcanisme, de type calco-alcalin, andésitique, beaucoup plus brutal et associé à une forte séismicité. C'est, en particulier, le volcanisme de la « ceinture de feu » du Pacifique. En fait, trois possibilités peuvent se présenter : -affrontement de deux plaques océaniques. Par exemple, la subduction de la plaque Atlantiqueouest sous la plaque Caraibe détermine le volcanisme de l'arc des Petites Antilles (montagne Pelée à la Martinique, Soufrière à la Guadeloupe...). Ce volcanisme d'arc se retrouve autour du Pacifique nord (Aléoutiennes) et ouest (Tonga, Mariannes, Indonésie) ; -affrontement d'une plaque océanique et d'une plaque continentale. C'est le cas de la subduction de la plaque Pacifique-est sous la plaque sud-américaine, génératrice du volcanisme andin ; -suture de deux plaques continentales. D'après certains auteurs, le volcanisme de subduction pourrait se faire sentir longtemps encore après la cicatrisation de l'affrontement. Les meilleurs exemples en sont apportés par la subduction de la plaque Afrique sous l'Europe (volcanisme méditerranéen) et celle de la plaque indienne sous l'Asie (volcanisme himalayen). La nature des plaques qui s'affrontent intervient dans la composition des produits volcaniques émis. Le volcanisme des Rocheuses, en particulier celui du parc de Yellowstone (Wyoming) serait aussi la relique d'une subduction, mais pour d'autres serait celui d'un « point chaud » : c'est à deux types de volcanisme (subduction et « points chauds ») qu'appartiennent la plupart des grands édifices qui comptent d'ailleurs parmi les montagnes les plus élevées du globe: Aconcagua, point culminant des Amériques (7010m), Kilimandjaro, point culminant d'Afrique (6010m), Mont Mac Kinley en Alaska (6200 rn), point culminant de l'Amérique du Nord, Ararat (5 156 rn), Popocatepetl (5 452 rn). La montagne la plus haute du globe est en fait le Mauna Kea, volcan des Hawaï, haut de 4 200 met dont la base repose par plus de 5000 rn de fond, soit au total près de 10000 rn. La montagne la plus élevée du système solaire connue est le volcan du mont Olympe, sur Mars, haut de 25 km, dont la base (600 km de diamètre). couvrirait plus de la moitié du territoire de la France. 3. Points chauds Les « points chauds », « plumes » ou « panaches » sont des régions apparemment fixes où se manifeste un volcanisme dont l'origine est encore mal connue (régions stagnantes situées au creur des cellules convectrices du manteau où le flux de chaleur est particulièrement intense. Sur 120 points chauds recensés, un peu plus de la moitié sont situés sous les continents, en particulier sous l'Afrique. L'Etna, le Piton de la Fournaise (île de La Réunion), les îles Hawaii et peut-être les volcans du Massif Central appartiennent à ce type où la composition des laves est variable depuis le pôle tholéitique jusqu'au pôle alcalin et où les manifestations sont effusives (Hawaï) à explosives (Yellowstone). Lorsqu'un point chaud se trouve sous une dorsale, par exemple Tristan da Cunha sur la ride nord-atlantique, il égrène un chapelet de volcans au fur et à mesure que se dévide le « tapis roulant » de la plaque océanique: ride de Walvis côté Afrique et ride de Rio Grande côté Amérique. Lorsqu'une plaque océanique passe au droit d'un point chaud, elle s'imprègne d'une surcharge volcanique qui peut donner naissance à une longue cicatrice (chaîne de l'Empereur qui court sur près de 3 000 km au N .-O. de la grande Hawaï), ou créer une épaisse et lourde chape que la plaque traîne ensuite sur son dos (trapps du Dekkan pris en charge par la plaque indienne au Crétacé lorsqu’elle passa au-dessus d’un « panache » de l’océan Indien, et qu’elle a conservé tout au long de sa migration ultérieure). B. LES GRANDS TYPES D’ACTIVITE VOLCANIQUE. Au début du xxe siècle, le minéralogiste Alfred Lacroix a distingué quatre types d'activité volcanique, ce qui ne signifie pas quatre types de volcans parce qu'un même type d'activité peut donner des combinaisons diverses et que des volcans simples s'opposent, comme nous le verrons, à des volcans complexes. En principe, du premier au quatrième type, la température et la fluidité de la lave diminuent, la nature des roches émises devient plus acide, les explosions se font plus violentes, la proportion des matériaux solides rejetés l'emporte de plus en plus sur la proportion des matériaux liquides. Type 1. Type hawaïen: Le type hawaïen est caractérisé par des épanchements de laves très fluides, toutes les autres manifestations (explosions, projections, formation d'un cône de scories) restant fort rares. L'éruption est continue, en ce sens que le cratère est un lac dont la lave bouillonne des années entières et s'en épanche de temps à autre par débordement ou par une fissure (fig.b). Leur base peut atteindre 100 km de diamètre. Les types les plus parfaits et les mieux étudiés sont représentés par les volcans des îles Hawaï, comme le Mauna-Loa, qui dépasse 4100 m, ou le Kilauea ( 1235 m) leurs cratères se sont cependant vidés. Le Nyamlagira et le NiraGongo, au Kivu (Afrique Centrale), l'Erta Alé, dans la corne de l'Afrique, la Fournaise, à la Réunion, appartiennent au même type. fig. b : volcan « bouclier» de type hawaïen Il a existé dans le passé des volcans encore plus fluides que le volcan hawaïen et que l’on pourrait nommer « ultra-hawaïens ». Des volcans de la fin du Secondaire ou du Tertiaire ont épanché, plus par des fissures que par des cheminées centrales, en tout cas sans créer de hauts reliefs, des écoulements très abondants et très fluides de basaltes, se recouvrant les uns les autres et ensevelissant des régions entières sous de véritables innondations de laves. On a parlé dans leur cas de Flood basalts, « basaltes d’innondation ». * Type2. Type strombolien : Le mode d'activité strombolien (du nom du volcan Stromboli, une des îles Lipari, situé au Nord de la Sicile) est également continu; le cratère contient de la lave fluide, mais, de temps à autre, le volcan projette une colonne de gaz et de pierres (fig.c). Habituellement, ces explosions ne présentent aucun danger, les matériaux retombant dans le cratère même, mais sont très fréquentes (plusieurs par heure) ; elles sont particulièrement spectaculaires la nuit. En dehors du cratère, les matériaux vont glisser sur une pente d'éboulis, comme la Sciara del fuoco du Stromboli. Aux périodes de paroxysme, la lave peut s'épancher par effusion. Par extension, on appelle éruption strombolienne celle qui émet, en volume à peu près égal, des scories et des laves, même si l'activité (ce qui est le cas général) n'est pas continue. Les matériaux rejetés par une éruption strombolienne sont donc des laves ou des scories. Ces écoulements se figent en amoncellements de cendres et de ponces plus ou moins soudés appelés ignimbrites. Les coulées vulcaniennes de lave sont rares et peu étendues: elles se solidifient très vite, même sur des pentes rapides; elles sont formées de laves peu fluides, telles que les rhyolites. fig. d: éruption de type vulcanienne fig. c : structure d’un stratovolcan de type strombolien * Types 3 et 4. Types vulcanien et péléen : Mieux vaut abandonner le nom de vulcanien et parler, pour l'ensemble du 3e et du 4e type, de volcans «explosifs». Il faut, d'autre part, introduire dans la classification des modes d'activité qui étaient restés inconnus ou jugés accessoires par Lacroix. Type3.Types explosif : Le type vulcanien tire son nom du volcan Vulcano, situé dans la plus méridionale des îles Lipari. La lave, nettement moins fluide que dans les types précédents, se solidifie très rapidement; aussi la cheminée se bouche-t-elle entre chaque éruption et l'activité se réduit-elle alors à quelques émissions latérales de vapeurs soufrées. Le paroxysme éruptif est au contraire très violent: la lave est alors pulvérisée en cendres ou projetée sous la forme de ponces (laves très bulleuses), avec peu de matériaux grossiers. Ces émissions peuvent s'effectuer de deux façons: ou par projection d'un panache en parasol d'où retombent les matériaux fins, ou par écoulements en aérosols à ras de terre (fig.d). * Au type moyen représenté par le type vulcanien, B.Gèze rattache les pôles gazeux (volcan Krakatoa ou Vésuve = type plinienne), solide ( montagne Pelée = type péléen) et liquide ( Katmaï = type katmaïen). * Le type péléen tire son nom de la montagne Pelée, à la Martinique, rendue tristement célèbre par son éruption de 1902. La lave, même si elle a été émise à forte température, est très visqueuse (rhyolite, domite, dacite). Les éruptions sont séparées par de longs intervalles. Elles commencent par une phase préliminaire caractérisée par des émissions de fumées et de cendres ; puis une gigantesque explosion se produit, émettant un panache comme dans une éruption vulcanienne et en même temps, des nuées ardentes sont émises par le sommet éruptif ou par des fissures latérales (fig.e). Elle détruit tout sur son passage, renversant les murs et, de plus, brûlant les arbres. C'est la nuée ardente qui en 1902 a détruit Saint-Pierre, à la Martinique (fig.k). Ensuite se produit une intumescence. ou extrusion de lave pâteuse, qui peut soit donner un dôme, soit se transformer en aiguille à la verticale de la cheminée. L'aiguille craque en se solidifiant et s'éboule par fragments. fig. f: volcan de type doméen fig. e: éruption de type péléen * Le type katmaïen (du Katmaï en Alaska) constitue, comme le péléen, un modèle de volcan heureusement exceptionnel. On n’a jamais pu suivre une éruption katmaïenne dont on ne connaît que deux exemples nets dans le monde, celle du Katmaï en 1912 et celle d’un volcan sans nom des îles Aléoutiennes. L’éruption pulvérise dans l’atmosphère la lave liquide et surtout l’écume superficielle qui résulte du dégazage brutal, comparable, toute proportions gardées, à la façon dont peut se vider une bouteille de champagne insuffisamment refroidie. Cette sorte d’aérosol retombe suffisamment rapidement pour que ses éléments se ressoudent les uns aux autres donnant naissance aux tufs soudés ou ignimbrites, bien connus de volcans anciens mais restés longtemps inexpliqués. Des fumerolles s’échappent durant longtemps (plusieurs dizaines d’années pour le Katmaï : cinq ans après l’éruption, elles étaient encore si abondantes que les premiers explorateurs donnèrent au champ d’ignimbrites le nom des « Dix-milles fumées »). Il s’agit habituellement de laves très acides : rhyodacites ou trachytes. * Le type doméen : c’est un type péléen qui passe au cumulo-volcan. La lave particulièrement acide et visqueuse, comme la domite, trachyte très clair, est incapable de s’écouler et forme une extrusion pâteuse qui s’écroule au fur et à mesure en brèches de pente constituant un gigantesque dôme sans cratère (fig.f). Dans la chaîne des Puys (Auvergne) outre le Puy-deDôme qui les domine de 200 m, le Petit Suchet, le Clierzou et le Sarcouy ou Chaudron sont des volcans doméens. * Le type phréato-magmatique est un dernier type explosif de volcan est à considérer, bien qu’il n’ait pas réellement d’édifice volcanique visible en surface. Si le magma volcanique chaud, en montant, rencontre, près de la surface, une masse d’eau, il la vaporise brutalement, ce qui produit une explosion violente, même si la lave n’est pas acide. Avec le temps, la depression ainsi creusée se remplit généralement d’eau. Ainsi se forment les maars, comme le lac Pavin en Auvergne. C. LES PRINCIPAUX TYPES D’ERUPTIONS. Les descriptions précédentes donnent une idée de la variété des éruptions volcaniques. Celles-ci sont en rapport avec la nature du magma sous-jacent (fluidité, richesse en gaz, importance des pressions) qui commande, de plus, les types d’édifices qui en sont la conséquence. On peut ainsi, d’après le type d’édifice que l’on rencontre dans les volcans « éteints », déduire le type d’éruption. Nous distinguerons deux types majeurs d’éruptions : fissurales et punctiformes. 1/ Eruptions fissurales Sans explosions :Il s’agit de fissures de l’écorce déversant des laves très fluides : les basaltes des Coirons, les tholéiites des Trapps du Dekkan (fig.g), les coulées libyques, celles du Tertiaire d’Irlande sont dues à des éruptions de ce type. Avec explosions limitées : C’est ce qu’on peut appeler le type islandais : en 1783 la fissure « Laki » de 30 km de long émit plus de 12 km3 de laves qui s’étendirent sur 565 km². Le volcanisme fissural des dorsales océaniques est à l’origine de la croûte océanique, et a pour conséquence l’expansion du fond des océans. * °Les éruptions paroxysmales : Très souvent, il s'agit d'une éruption avec formation d'une caldeira ou destruction de l'ancien cratère: mont Saint Helens en 1980 (fig.h) ou Vésuve (79, 1906). On a affaire alors à une éruption de type « plinien » du nom de la description par Pline de l'éruption de 79 du Vésuve. Mais le Vésuve avait eu antérieurement déjà de tels accès, comme le montre l'existence de la Somma, édifice antérieur à l'éruption de 79. Le type extrême est l'éruption péléenne avec phénomène de nuées ardentes et lave semisolide. amenant la formation d'une aiguille de protrusion. fig. g : trapps du Dekkan * 2. Eruptions punctiformes Ce sont les « vrais l'imagination populaire. distinguer : » volcans de Encore faut-il °Les éruptions explosives : Une explosion unique et violente volatilise un volume de matériaux important, pas forcément volcanique: cela donne les maars de l'Eifel, les cratères-lacs du Massif Central (Pavin, Issarlès), la caldeira du Krakatoa ( 1re phase). Au Krakatoa, 16 km3 ont été projetés dans les airs. Le terme caldeira (littéralement « chaudron » ) rappelle la forme de la cavité qui se constitue. fig. h: éruption paroxismale ( Mt St Helens) °Les éruptions permanentes (sans phases paroxysmales importantes) : Ce sont celles des volcans en activité constante ou pénéconstante. Les uns donnent des cendres, telle Fuji San (Japon) : il s'agit alors de produits provenant de laves relativement peu liquides. C'est un type assez peu courant. D'autres donnent des cônes mixtes, la lave débordant du cratère à intervalles, entre lesquels le cône se recouvre de lapillis et de bombes: le Stromboli est un excellent exemple; d'autres enfin donnent presque uniquement des laves très fluides: telle Kilauea des îles Hawaï. * D . PRODUITS REJETÉS PAR LES VOLCANS Ce sont les produits des magmas et leurs dérivés: gaz, laves, projections. Un volcanisme quiescent ou en voie d'extinction se manifeste par les solfatares, les fumerolles, les moffettes. Les sources thermales sont parfois liées à ce volcanisme agonisant. (voir F.Manifestations connexes) 1. Magma On appelle magmas en volcanologie des silicates qui existent dans et sous la croûte terrestre et contenant des gaz en solution et des cristaux en suspension. L'abondance de ces derniers est liée à la température du corps magmatique, et ils peuvent manquer dans les magmas surchauffés. . L'ascension de ces magmas vers la surface provoque des modifications d'ordre physique liées à la variation de pression hydrostatique et de la pression de vapeur des gaz dissous. T.A. Jaggar distingue : L 'hypomagma ou magma de profondeur: il n'y a pas de gaz libres en raison de l'importance de la pression hydrostatique. Le pyromagma, vésiculeux, avec une phase gazeuse libre: c'est l'équivalent de la mousse de la bière ou du champagne. Le dégagement de gaz se produit au fur et à mesure de l'ascension du magma vers la surface, et leur combustion élève la température de la lave. Le type extrême aboutit à l'éruption ignimbritique. L'épimagma, le magma dégazé, pauvre en gaz; le stade ultime est la lave qui s'écoule calmement à la surface soit en lacs soit en coulées (le terme lave s'applique à la fois au liquide plus ou moins fluide et à la roche résultante après refroidissement). 2. Gaz La vapeur d'eau constitue 90% du gaz: cela n'a rien d'étonnant si on considère que même les granites contiennent en moyenne 1 % d'eau, soit 25 millions de tonnes par km3. . Le dioxyde de carbone CO2 vient ensuite avec parfois une certaine abondance connexe de l'oxyde de carbone CO, ce dernier cas impliquant une oxydation incomplète. L 'hydrogène n'est pas rare, surtout dans les magmas basiques, tandis que le méthane CH4 est sporadique. L'ammoniac et l'azote sont fréquents dans les fumerolles de coulées ayant recouvert de la végétation: l'origine organique n'est, dans ce cas, pas douteuse. L'acide chlorhydrique est très fréquent, bien que rare dans les magmas basiques des Hawaï. L'acide sulfhydrique HS2 est relativement rare. Le soufre est par contre courant sous forme de vapeur de soufre, qui se dpose dans les solfatares, ou de gaz sulfureux S2. Le bore est exceptionnel, et sa proportion atteint rarement celle qu'il a dans l'eau de mer. Les soffioni de Toscane sont à cet égard une exception (ces soffioni ne peuvent d'ailleurs pas être considérés comme d'origine réellement volcanique). La presence de gaz dissous favorise la fluidité et diminue la température de solidification de la lave; leur évacuation dans l'atmosphère provoque la consolidation rapide : une lave basaltique riche en gaz continue à couler à des températures de l’ordre de 800°C. Lorsque la lave est solidifiée après expulsion des gaz, il faut la chauffer à des températures plus élevées de 3 à 400 oC pour la liquéfier à nouveau. Il faut attribuer partiellement cette particularité au fait que la combinaison de certains gaz avec l'oxygène de l'air dégage de la chaleur (pyromagma). Les émanations de gaz peuvent être catastrophiques; ainsi au lac Nyos (Cameroun) une nappe de CO2 de 1 km3 fit 1800 victimes en 1986. 3.Coulées Les laves : La température des laves naissantes est rarement très supérieure au point de fusion : suivant la nature de la lave, la proportion de gaz contenus, elle varie des 600 °C aux environs de 1 200°C. Les laves basiques sont généralement les plus chaudes, mais de plus, elles sont, à température égale, habituellement plus fluides que les laves acides.De sorte qu'on peut dire en première approximation que les laves basiques coulent comme de l'eau, les laves acides étant généralement visqueuses. La vitesse d'un courant de lave varie beaucoup avec la distance et la pente: on a vu des vitesses de 70 km/h mais cela est tout à fait exceptionnel; 15 km/h sont déjà rares. La surface des coulées peut revêtir des aspects divers, mais qui se ramènent à deux types principaux : °Les coulées à surface irrégulière (appelées encore aa), celles à surface lisse. L'aspect hérissé est celui de nombreuses coulées des volcans d' Auvergne, appelées cheires dans le pays. Cet aspect chaotique, où la surface très irrégulière, est parsemée d'épines, d'aiguilles et petits pinacles de lave (hornitos), est dû à un dégagement tumultueux des gaz au moment de l'étalement de la coulée. Aplanies par l'altération superficielle, les coulées basaltiques anciennes sont appelées planèzes (Velay, Cantal, Aubrac). °Les laves acides donnent des coulées souvent irrégulières, avec des blocs isolés, mais sans épines ou aiguilles. Les éboulis de surface, prenant naissance dès la sortie de la lave, sont très importants pour peu que la pente soit raide, ce qui est souvent le cas en raison de la viscosité de la lave: le Puy-de-Dôme, gigantesque « pâté » de trachyte est ainsi presque entièrement couvert d'éboulis. semble-t-il, perpendiculaire à la surface de refroidissement; ils sont caractéristi- ques de coulées s'étant solidifiées alors qu'elles étaient déjà arrêtées; ils sont en somme liés à des lacs de laves, ou à des dykes. Les orgues de la Chaussée des Géants (Irlande), ceux de la Grotte de Fingal (Ile de Staffa en Écosse), ceux de Bort en France sont particulièrement connus. Les prismes des laves acides semblent au contraire fréquemment allongés suivant la direction de sortie de la base. °Les coulées à surface lisse (fig.i) donnant l'aspect souvent qualifié de « cordé » sont appelées encore pahoehoe (prononcer paoihoï) l'impression est celle de goudron ayant coulé en bourrelets. La lave restée fluide en profondeur sous une pellicule superficielle déjà visqueuse explique cet aspect caractéristique. fig. j : Orgues basaltiques (Islande) fig. i: coulée « pahoehoe » épanchée du piton de la Fournaise (Réunion, mars 1976) * °Emises sous l'eau, les coulées de lave fluides présentent un faciès très particulier désigné sous le nom de pillow lavas (littéralement laves en oreillers) : il s'agit de sortes de coussins ovoïdes de quelques décimètres de diamètre, parfois passablement aplatis, et empilés les uns sur les autres. °Un dernier aspect classique des coulées basaltiques (mais qui se retrouve dans d'autres laves, même acides) est l'aspect cannelé ou prismatique, connu sous le nom d' orgues. Les orgues (fig.j), à section fréquemment hexagonale et alors très régulière, sont connues en bien des points du globe: l'axe des prismes est toujours, * Lahars : Une place particulière doit être faite aux lahars, coulées boueuses, toujours hétérogènes, transportant des matériels détritiques, des cendres, des lapillis. Coulant à grande vitesse en raison de leur fluidité, ils sont particulièrement dangereux. C'est ainsi qu'en 1985, après l'éruption du Nevada del Ruiz (5200 rn), un lahar fit plus de 20 000 victimes à Armero, 120 km au N.-O. de Bogota (Colombie). C'est souvent lorsqu'il y avait un lac de cratère, ou une couverture de neige qui fond rapidement lors de l'éruption, que ce phénomène se produit. Les lahars anciens sont restés longtemps énigmatiques. Ils sont plus ou moins équivalents des mud flows des volcanologues de langue anglaise. 4. Projections ou tephra Ce sont des fragments projetés par la détente des gaz: la taille va de quelques dixièmes de mm à plusieurs m3. Souvent, il s'agit de verre tels les cheveux de Pélé, parce que le refroidissement a été presque intantané, parfois des phénocristaux existant dans le magma originel (galets d'olivine par exemple), parfois de fragments de laves précédemment solidifiées ou de fragments de roches sédimentaires ou ignées arrachées aux parois de la cheminée. Ces roches, altérées par la cuisson, se retrouvent en enclaves dans les coulées. On peut distinguer les bombes et blocs, les lapillis, les cendres. Blocs et bombes : Il s’agit de projections de taille variable, mais par définition supérieure à 32 mm. Les blocs sont anguleux, projetés à l’état solide. Les bombes au contraire ont été à l’état pâteux, la pâte enrobant parfois un noyau solide. Leur forme est assez variable : certaines sont fusiformes, ayant pris cet aspect par tournoiement : la lave était encore pâteuse. D'autres, globuleuses, ont leur surface craquelée par suite d'inégalités de retrait au cours du refroidissement: ce sont les bombes en croûte de pain. D'autres enfin s'aplatissent à l'arrivée au sol (bombes en bouse de vache). Lapillis et cendres : Au dessous de 32mm de diamètre, les projections sont dites lapillis. Ce sont des fragments irréguliers, souvent bulleux et vésiculeux, constitués par une assez forte proportion de verre. Ceux des volcans d’Auvergne sont exploités sous le nom de pouzzolanes. Les ponces sont une variété très poreuse dont la densité moyenne est inférieure à 1. Les fragments de lave volcanique de diamètre inférieur à 4mm sont qualifiés de cendres. Le nom est impropre car il ne s’agit pas de produit de combustion. Au dessous de 0,2mm ce sont des poussières. Ces matériaux sont projetés en panache, avant de de retomber.C’est une pluie de cendres qui a enfoui les villes de Herculanum et de Pompéi en 79. Ignimbrites, déferlantes : nuées ardentes, surges ou Les ignimbrites sont des écoulements pyroclastiques souvent hétérogènes (blocs, ponces et cendres) ressoudés après leur épanchement. Il n’y a pas différence majeure avec les nuées ardentes, sinon que les dépôts de ces dernières ne comportent pas de gros blocs. Ce sont des nuées foncées , composées de blocs et de cendres enveloppés par de la vapeur d’eau ; chaque bloc reste isolé, ils ne se choquent pas entre-eux car la vapeur d’eau plus ou moins chargée de cendres forme entre-eux un matelas. La nuée ou l’écoulement descend en roulant sur le sol à des vitesses variant entre 100 et 600 km/h, précédée par une onde aérienne comparable au « souffle » des avalanches. C’est une nuée qui détruisit en 1902 SaintPierre, à la Martinique (fig.k). Les surges ou déferlantes, intermédiaires entre les nuées et les retombées, ont un écoulement turbulent donnant des dépôts à laminations, stratification entrecroisées, et un relief tourmenté. fig. k:la ville de St Pierre détruite E. LES RELIEFS VOLCANIQUES 1° Le cône volcanique simple : Un cône volcanique simple est une accumulation de scories, c’est-à-dire de matériaux rejetés à faible distance par une cheminée volcanique ; il résulte d’une éruption courte, de quelques jours à quelques mois, comme on l’a vu pour le volcan Paricutin, surgi en 1943 à l’ouest de México. Au sommet des cônes s’ouvre un cratère. Les matériaux éjectés par le cratère sont en général projetés juste à sa limite extérieure. Ils descendent par gravité sur les flancs dont la pente correspond à l’équilibre du talus de gravité, à environ 35 degrés. 2° Les autres formes de cônes volcaniques : Il existe une grande variété de formes de cônes : Cônes accolés : Il s’agit de cône qui s’érigent selon un ligne, en général il suivent une ligne de fracture. Ex. Famille Pavlof (Alaska) Cônes adventifs : Des cônes volcaniques secondaires peuvent se former sur les pentes d’un cône principal. Ex. Puy de la Nugère (Auvergne) Cônes emboîtés concentriques : Un cratère se créer dans un cratère plus grand. Ex. Kilimandjaro (Tanzanie) Cratère égueulé : Lors d’une éruption une partie du cône s’est pulvérisé. Ex. Puy de la Vache (Auvergne) 3° Les appareils volcanique en creux : Les caldeiras sont des cratères géants de quelques km à quelques dizaines de km, à contour circulaire ou elliptique.Ces cratères sont produits par l’effondrement de la partie centrale des volcans, la chambre magmatique sous-jacente ayant été en partie vidée par des éruptions. Ex. Caldeira de Haute Dordogne formée par l’effondrement du strato-volcan du Sancy. On trouve aussi des caldeiras d’explosion, crées par les successions d’explosions qui font sauter toute une partie de volcan. Ex : Maar du lac Pavin (Auvergne) 4° Erosion différencielle et formes vocaniques hypogées: Inversion de relief : Les coulées résistent bien dans leur ensemble. Leur érosion aboutit à l'inversion du relief volcanique. A l'origine, une coulée suit la ligne de plus grande pente puisqu'elle est liquide et qu'elle obéit à la gravité. Elle tend donc à occuper les fonds de vallées où elle peut d'ailleurs perturber le réseau hydrographique, barrant les vallées affluentes de celle dans laquelle elle s'épanche et formant ainsi des lacs de barrage volcanique (exemple: le lac d'Aydat en Auvergne). Mais elle ne tarde pas à être mise en relief parce que le terrain sur lequel elle s'établit est pour ainsi dire cuirassé par elle, et que l'érosion travaille plus aisément dans les roches non volcaniques de part et d'autre. Ainsi, la coulée, qui occupait les points bas, devient une partie haute de la région. Lorsqu’elle est fragmentée en buttes isolées à sommets plats,on l’appelle mesas, mot espagnol qui signifie tables. Les plateaux triangulaires, correspondant à des coulées de laves disséquées, lors du creusement des vallées sont appelés planèze. L'érosion différentielle travaille aussi par déchaussement car elle dégage des laves souterraines en travaillant rapidement dans les roches non volcaniques ou dans les cendres qui les enrobaient. Elle dévoile ainsi des structures internes. L'érosion fait apparaître, en effet, les racines des volcans. Cheminées volcaniques: necks et dykes : Le fond du cratère, dans les cas les plus classiques, communique évidemment avec la chambre magmatique: c'est la cheminée. Elle est naturellement inexplorable dans les volcans actifs, mais, dans les volcans anciens, on peut parfois l'étudier : souvent même (Rocher SaintMichel au Puy-en-Velay) elle subsiste seule, le cône de cendres ayant été plus aisément déblayé par l'érosion que la masse colmatée et bréchoïde qui s'était solidifiée dans la cheminée. On donne le nom de neck (fig.l) à ces aiguilles de structure hétérogène lorsqu'elles sont en relief. Sinon, ce sont les diatrèmes qui sont parfois à l'origine de maars avec projection d'une émission gaz-solide, les pépérites. fig. l :block diagramme d’ un culot de lave,neck 1 :Lave 2 :marnes Les travaux miniers en Afrique du Sud ont montré que les necks passent en profondeur à des dykes (fig.m), c'est-à-dire à des colonnes ou murs verticaux de lave homogène solidifiée (c'est le cas du Val d'Enfer, sur les flancs du Sancy en Auvergne) : cela implique que le magma monte par une fissure, puis au voisinage de la surface du sol, une explosion due à la pression des gaz découpe un trou plus ou moins circulaire qui constitue la cheminée. Dans certains cas, l'effondrement des caldeiras peut être associé à des dykes circulaires, ringdykes des géologues anglais (Irlande du Nord et l'Écosse). des formations de profondeur aux volcans classiques. F. MANIFESTATIONS CONNEXES 1. Fumerolles et solfatares. Soffioni. Moffettes fig. m : block diagramme d’un dyke * Sills, laccolites, plutons : Les laves n'arrivent pas toujours à la surface. Elles peuvent alors s'insérer dans des systèmes de diaclases ou entre les couches (fig.nA et oB). Le terme de sills est réservé à des coulées interstratifiées, moulage d’un plan stratigraphique séparant deux couches sédimentaires, qui représentent en somme la trace de volcans avortés (filons-couches). La solfatare de Pouzzoles (près de Naples) peut être prise pour type. Le volcan n'émet plus, par de nombreux points du cratère, que de la vapeur d'eau surchauffée ( 130 à 165 OC) à laquelle s'ajoute du dioxyde de carbone et de l'hydrogène sulfuré. L'oxydation de ce dernier par l'oxygène atmosphéritque provoque un dépôt de soufre libre. Les soffioni de Toscane sont une variété de ce type d'activité volcanique: il s'agit de jets de vapeurs d'eau à une température élevée (120 à 210 °C) sous une pression de quelques atmosphères. Ils déposent des borates exploités industriellement et fournissent de l'énergie électrique: on provoque actuellement leur jaillissement par sondages. Ils sont liés à la présence d'un batholite à faible profon- deur, sans qu'il y ait des édifices volcaniques importants à proximité. Ils se rapprochent par bien des points des geysers. fig. n : Sill * L'insertion dans les couches sédimentaires d'un vaste ensemble de roches éruptives, soulevant en dôme les roches sédimentaires, constitue un laccolite. Les moffettes sont des émanations de gaz carbonique à la température ordinaire. On cite toujours en exemple la Grotte du Chien de Royat, où un chien mourait asphyxié sans que l'homme debout soit incommodé, ceci en raison de la forte den- sité du dioxyde de carbone qui se rassemble au voisinage du plancher de la grotte 2. Geysers fig. o : Laccolite * Mais il s'agit là de roches microgrenues ou même grenues qui s'apparentent aux coupoles de granite ou batholites. L'ensemble de ces formations qu'on a tendance à désigner sous le nom générique de plutons montre la transition Les geysers (fig.p) sont des sources très chaudes, jaillissantes, à caractère intermittent. Les plus connus se rencontrent en Islande, aux Açores, dans le parc de Yellowstone (Wyoming, ÉtatsUnis), en Nouvelle-Zélande. Le jaillissement peut atteindre plusieurs dizaines de mètres (fig.p), le record étant le Waimangu (NouvelleZélande) qui projetait 800 tonnes d'eau à 460 mètres d'altitude, mais qui est éteint depuis 1904, par suite d'un abaissement de niveau d'un lac voisin. La période (intervalle entre deux jaillissements) varie de quelques minutes à plusieurs semaines et elle peut varier pour un même appareil: en 1772 le grand geyser d'Islande avait une période d'une demi-heure. Un siècle après elle était de vingt jours. L'eau contient généralement une forte proportion de silice, de carbonate de sodium, de chlorures et sulfates de K, Mg, Na. La silice se dépose sur les bords du trou en une roche particulière, la geyserite. L'origine des éruptions doit être cherchée dans la surchauffe de la partie inférieure d'une colonne d'eau: lorsque la pression de la vapeur surchauffée dépasse la pression de la colonne d'eau, il y a projection violente. BIBLIOGRAPHIE BRAHIC A., HOFFER M., SCHAAF A., TARDY M., Sciences de la Terre et de l’Univers, sous la direction de DANIEL J.Y., Vuibert, Paris, 1999. BROUSSE R., LEFEVRE C., guides « le volcanisme en France », coll. des Guides Géologiques Régionaux, Masson. DERCOURT J., PAQUET J., Géologie objets et méthodes, Dunod, 10è édition, 1999. DERRUAU M., Les formes du relief terrestre-Notions de géomorphologie, 7è édition, A. Colin, Paris, 1996. ELIAS M., SIBRAVA V., Le visage de la Terre , Messidor/La Farandole, Prague, 1984. FOUCAULT A., RAOULT J-F., Dictionnaire de géologie, 4è édition, Masson, Paris, 1995. KRAFFT K.&M., Volcans, le réveil de la Terre, Hachette Réalités, 1979. 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LES PRINCIPAUX TYPES D’ERUPTIONS........................................ 6 fig. c : structure d’un stratovolcan de type strombolien ........................................ 5 fig. d: éruption de type vulcanienne............ 5 fig. e: éruption de type péléen .................... 6 fig. f: volcan de type doméen...................... 6 D . PRODUITS REJETÉS PAR LES VOLCANS ............................................... 7 fig. g : trapps du Dekkan............................ 7 fig. h: éruption paroxismale ( Mt St Helens) ........................................................... 7 E. LES RELIEFS VOLCANIQUES ..... 10 F. MANIFESTATIONS CONNEXES .. 12 TABLE DES MATIERES ..................... 14 fig. i: coulée « pahoehoe » épanchée du piton de la Fournaise (Réunion, mars 1976).................................................. 9 fig. j : Orgues basaltiques (Islande) ........... 9 fig. k:la ville de St Pierre détruite............. 10 TABLE DES ILLUSTRATIONS .......... 14 fig. l :block diagramme d’ un culot de lave,neck .......................................... 11 fig. m : block diagramme d’un dyke.......... 12 fig. n : Sill ................................................ 12 fig. o : Laccolite....................................... 12 fig. p : Geyser, Yellowstone...................... 13 FIN