Corrigé type
La critique littéraire est un effort de discernement qui s'applique aux œuvres des écrivains, soit pour
les juger, soit pour expliquer leur formation, leur structure, leur sens. C’est une discipline qui
s'intéresse aux genres littéraires et à tous les genres confondus. On vise à imposer les règles prescrites
pour aboutir à une belle œuvre littéraire. De nouvelles formes et de nouvelles tendances qui se mettent
en rupture avec le classicisme d'Aristote. Cette rupture est caractérisée par le refus des règles
classiques.
a- L’idéalisme d’Aristote : (03 points) Aristote a profondément modelé la vision occidentale de
l’art. La définition aristotélicienne de l’art comme imitation a fait l’objet de nombreux débats,
ainsi que sa conception de la tragédie comme une forme de purification (« catharsis »).
Aristote donne sa célèbre définition de l’art comme imitation. Les différents arts se
distinguent les uns des autres par ce caractère essentiel : soit ils imitent différemment, soit ils
imitent des choses différentes. Aristote note qu’il n’existe pas de nom qui désigne l’art qui
imite en général par le langage, et qui regrouperait à la fois les dialogues de Socrate et les vers
de poète, c’est-à-dire philosophie, poésie, littérature…D’autre part, l’imitation peut améliorer,
conserver ou déprécier l’objet imité. Ainsi, alors que la tragédie représente l’homme supérieur
(de par la profondeur et la gravité de sentiment qu’il affiche), la comédie se moque des travers
des hommes et se plaît à dépeindre les hommes comme inférieurs à ce qu’ils sont en réalité.
L’imitation est non seulement source de connaissance, mais aussi de plaisir. Aristote note par
exemple ce paradoxe apparent, selon lequel nous répugnons à la vue d’un cadavre, mais nous
prenons plaisir à voir celui-ci représenté sur un tableau, par exemple dans une scène de guerre.
Aristote définit la comédie comme l’imitation d’hommes de qualité morale inférieure, mais on
trouve surtout sa célèbre définition de la tragédie, comme catharsis (purification). En effet, en
tant qu’elle suscite la pitié et la crainte, elle opère la purgation propre à pareilles émotions.
b- Le biographisme : (03 points) Pour Saint Beuve l'auteur est le médiateur entre la société et
la littérature. Ses convictions, ses événements qu'il a vécus, ses circonstances participent à la
création de son œuvre. C'est le Biographisme.
c- « La faculté maîtresse » : (03 points) Hyppolite Taine est historien. La critique est pour lui
une forme de l'histoire. Il croit réussir en cherchant à dégager la faculté maîtresse de l'auteur
qu'il étudie, en expliquant celle-ci par l'influence de la race, du milieu, du moment. Taine ne
semble pas s'apercevoir que ses analyses ne peuvent expliquer ce qu'est proprement le génie.
C'est qu'en réalité il faut commencer par distinguer entre l'histoire littéraire, qui peut être
scientifique et impersonnelle, qui étudie les conditions d'existence des œuvres littéraires
(matérialité du texte, sources, genèse psychologique ou historique, etc.), et la critique
littéraire, qui s'efforce d'apprécier et de juger les œuvres pour éclairer les choix du public.
d- « La littérature est comme le rêve » : (03 points) Différente avec la psychanalyse : la
psychocritique s’exerce sur les œuvres non sur les gens, ce n’est pas de la thérapeutique mais
de l’interprétation. Pas de vertu curative. L’œuvre est envisagée à la manière d’un rêve (Freud,
le rêve et son interprétation). Le travail du rêve consiste à deux procédés : la condensation de
deux images en une seule, son équivalent en littérature est la métaphore, et le déplacement :
c'est la focalisation sur un seul détail , son équivalent en littérature est la métonymie. La
création littéraire est apparentée au rêve éveillé, la thématique la transposition d’un travail de
Université Mohamed Boudiaf
NIVEAU : 2 ème année LMD
Faculté des Lettres et des Langues
MODULE : Littératures de langue française
Département des Lettres & Langue Française
Enseignante responsable : Mme Houichi