La presse - Théâtre Armande Béjart

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Le Mec de la tombe d’à côté : documentation
La presse :
HHHHH Deux personnages, et deux vies contraires. Malgré les nombreuses
différences qui les opposent, Daphné et Jean vont tomber amoureux. Au
départ, tout fait penser à un amour impossible. Même s'ils se détestent pour
des raisons qui n'ont pas lieu d'être. Pourtant, grâce à un sourire ou plutôt
grâce à deux sourires, leurs vies vont être transformées par l'amour de l'autre.
Mais les deux amants continueront-il à roucouler sur leur petit nuage ou leurs
deux mondes opposés causeront-ils la fin de leur idylle ? Voilà une histoire
tendre, émouvante et surtout très drôle. Panchika Velez réussit le tour de force
de rendre cet amour chaleureux, qui, pourtant dans le livre de Katarina Mazetti,
dont est tirée cette mise en scène, est plutôt glacial. Au point que la pièce nous
fait croire à cette histoire ce qui n'était pas gagnée d'avance. La pièce a été
nominée aux Molière 2011 et l'on comprend pourquoi. Un jeu d'acteur
formidable, bourré de sincérité et de tendresse. "Le mec de la tombe d'à côté"
est une aventure amoureuse comme chacun rêve d'en vivre.
Lisa Boudon © La Provence, 17 juillet 2014
Presque chaque jour, elle vient se recueillir sur la tombe de son mari ; presque
chaque jour aussi, il vient bavarder avec sa maman qui est morte. C'est le mec de
la tombe d'à côté. Un mâle, un vrai, mais le cœur tendre, cultivateur de
son métier. Une passion qui est loin de celle de la dame nourrie, elle, de livres et
de philosophie. C'est toute l'histoire d'une liaison improbable.
Un ravissement que ce spectacle. Katarina Mazetti et son adaptateur
Alain Ganas s'amusent à scruter l'évolution des émois amoureux. Panchika
Velez met en scène cette jolie pièce avec une sensibilité et une intelligence
merveilleuses. Bref, la nouvelle direction artistique du Petit Saint-Martin fait
des débuts fracassants…
Jean-Luc Jeener © Figaroscope, 24 nov. 2009
Elle est intello bobo, lui élève des vahces laitières. C'est le choc des cultures et
le début d'une relation détonante. Cette pièce tirée d'un roman de Katarina
Mazettti a été adaptée avec finesse par Alain Ganas. Reprise avec une nouvelle
distribution, c'est un petit bijou d'intelligence et de sobriété.
Nathalie Simon © Figaroscope, 6 février 2012
Le Mec de la tombe d’à côté : documentation
Rencontre improbable au cimetière. Celle d'une intello et d'un paysan. elle
est venue sur la tombe de son mari. Il est venu que celle de sa mère.
Quelque chose va naître entre ces deux solitaires malgré les préjugés et les
incompréhensions. Du désir et de la jouissance, et une forme d'amour. Le
texte de l'auteur suédoise Katarina Mazetti a parfois des facilités, mais
l'adaptation d'Alain Ganas est efficace. (…) Un moment de théâtre
attachant.
S. Bernard-Gresh © Télérama Sortir, janv. 2010
Le théâtre est une surprise permanente. On choisit une pièce sur des
critères variés, espérant être ému, amusé, et surtout réjoui. Pour « Le mec de
la tombe d’à côté », la metteur en scène Panchika Velez et les deux
comédiens ont largement contribué à éveiller l’envie d’aller découvrir leur
travail. Du texte, je n’en connaissais rien, n’ayant pas lu le roman à succès de
la Suédoise Katarina Mazetti. J’ai été séduite, emballée de bout en bout. Je
me suis plongée dans cette histoire drôle, tendre et émouvante.
L’adaptation théâtrale d’Alain Ganas est délicate. Une femme et un
homme se retrouvent régulièrement au cimetière. Elle pour rendre visite à
son mari, lui à sa mère. Elle est intello, il est paysan. Ces deux êtres, que
tout oppose, vont s’aimer.
De ce postulat assez banal naît une histoire magnifique. La manière dont
Panchika Velez a traité le propos est d’une belle finesse. L’espace
scénique, œuvre de Claude Plet, est divisé en trois. D’un côté, nous
sommes chez Daphné, de l’autre, chez Jean-Marie, deux mondes
antinomiques. Au centre, un grand carré qui sera tour à tour banc, voiture,
lit… des points de rencontre où tout devient possible. Le jeu des lumières
de Pierre Jauze, comme un objectif de caméra, accompagne la narration des
personnages. Le récit de leur histoire d’amour est construit en monologue
intérieur où chacun fait entendre sa version, entrecoupé de dialogues qui
marquent le quotidien. Ce découpage rend le texte vivant, plein de charme
et d’humanité. Bravo !
Marie-Céline Nivière © Pariscope, janv. 2012
Le Mec de la tombe d’à côté : documentation
Désirée se rend régulièrement au cimetière pour entretenir la sépulture de
feu son époux. De même, Benny vient-il fleurir sa défunte mère. La solitude
leur pèse. L’orphelin et la veuve se lorgnent. Se déplaisent chaque fois un
peu moins. Il la suit dans la bibliothèque publique où elle travaille, feignant
pour l’ accoster de rechercher un bouquin. Grave imprudence, car en fait de
culture, il ne s’intéresse qu’aux cultures fourragères. C’est qu’il a 24 vaches à
nourrir. Vous en concluez que ce rat des champs et cette souris citadine ne
sont pas faits l’un pour l’autre ? Pas si simple. Si les cerveaux communiquent
mal, les peaux s’entendent à merveille… La romancière Katarina Mazetti
(suédoise en dépit de la résonance italienne de son nom) aurait vu le film
« Le goût des autres », on ne serait pas autrement étonné. Toutefois, même
si cette histoire n’est pas un conte de fées à l’issue duquel la bête se mue en
prince charmant, son humour est moins bourru que celui d’Agnès Jaoui. (…)
ce pas de deux est un enchantement.
Jacques Nerson © Nouvel Observateur, 26 nov. 2009
C'est la troisième fois qu'on voit la pièce. Toujours avec plaisir. L'amour de
cette intellectuelle et de cet agriculteur est si touchant ! Dans le rôle créé en
2009 par Vincent Winterhalter, puis repris par Marc Fayet, Didier Brice fait
feu des quatre fers. Cet acteur d'exception a déjà fait l'objet de plusieurs
nominations aux Molières. Son nez de traviole fait penser à Daniel Auteuil
mais sa naïveté rappelle plutôt Bourvil…
Jacques Nerson © Nouvel Observateur, 15 mars 2012
C’est une très agréable découverte que cette histoire d’amour improbable,
écrite par la Suédoise Katarina Mazetti et adaptée comme une comédie par
Alain Ganas. Quand Jean-Marie quitte sa ferme pour se rendre sur la tombe
de sa mère, il est agacé par la présence d’une "beigeasse" (bourgeoise vêtue
de beige), Daphné, venue, elle, parler à son mari, récemment décédé. Le
décor aux éléments succincts de Claude Plet suffit à tout représenter et
Panchika Velez met en scène la rencontre. Flash-back : les voix intérieures
expriment le désagrément d’un voisinage dérangeant jusqu’à ce qu’un
sourire partagé change la vision de l’autre…
Annie Chénieux © Le Journal du dimanche, déc. 2009
Le Mec de la tombe d’à côté : documentation
Elle est bibliothécaire, il est agriculteur. Il parle camions et rêve de bobonne
sage pour s'occuper de la maison. Elle cause Lacan, vit dans un appartement
blanc intimidant, s'habille en beige pour se rendre sur la tombe de son mari,
qu'elle appréciait, disons, plus qu'elle n'aimait. Il la voit quand il vient fleurir
la tombe de ses parents. Ah ! Elle l'énerve, cette "beigeasse" ! Il l'agace. Elle
lui sourit, il lui répond, et c'est parti. Rien de nouveau sous la lune des
cimetières : boys meet girls. Et les extrêmes s'attirent, etc. Tous les poncifs
peuvent y passer, mais peu importe. Le roman de Katerina Mazetti a fait
fureur, chez elle en Suède et partout dans le monde (paru cet été en poche
Actes-Sud Babel) : situation cocasse, relations craquantes. Une soirée douce
et sympa comme un bon massage.
Brigitte Hernandez © Le Point, nov. 2009
Daphné a perdu son mari. Jean-Marie vient fleurir la tombe de sa mère. Un
cimetière, c’est pourtant un drôle d’endroit pour une rencontre. Elle est
bibliothécaire et baigne dans la culture. Il est cultivateur et patauge dans le
purin. Il est pataud et n’a jamais ouvert un livre. Elle est raffinée et n’a jamais
vu une vache. Ce ne sera pas évident et pourtant … Une belle histoire
d’amour impossible, c’est si rare au théâtre. Quand, en plus, c’est drôle,
intelligent, bien écrit, surprenant et interprété avec une vivacité, une
crédibilité cinématographiques, cela vous transporte sur un nuage rose d’où
personne ne veut plus descendre. Ciselée par Panchika Velez, une fée de la
mise en scène (« Journal à quatre mains », Molière 2009), « Le mec de la
tombe d’à côté » est une pièce maîtresse de cette saison théâtrale. Vous
n’êtes pas près d’oublier ce couple culte. Une découverte ! Rire d’amour,
c’est quand même mieux que mourir d’aimer, non ?
Paris Match, Dec. 2009
Le Mec de la tombe d’à côté : documentation
La crevette et l’homme de Cro-Magnon : Le Petit Saint-Martin, à Paris,
présente « Le Mec de la tombe d’à côté », une émouvante histoire
d’amour entre un fermier et une bibliothécaire.
Au théâtre, on assiste parfois à de petits miracles. C’est le cas avec cette
pièce courte d’une heure vingt qui, a priori, n’a aucune raison d’attirer
l’attention. Ni l’auteur, ni le lieu où elle est proposée ne sont connus du
grand public. En outre, elle n’est pas portée par des têtes d’affiche. Ne vous
fiez pas à la tournure familière du titre, Le Mec de la tombe d’à côté. Il ne rend
absolument pas compte de la profondeur du texte de Katarina Mazetti.
Cette journaliste de la radio suédoise a écrit une histoire d’amour drôle et
tendre. Traduit en douze langues, son livre, adapté pour la scène par Alain
Ganas, est un best-seller (Editions Gaïa). Daphné et Jean, une quarantaine
d’années chacun, font connaissance dans un cimetière. Elle se recueille sur
la tombe de son biologiste de mari, décédé lors d’un accident de vélo, lui,
sur celle de sa mère, morte d’un cancer. Elle est bibliothécaire et lit Kant, lui
est agriculteur, s’occupe de ses vingt-quatre vaches laitières et dévore
plutôt Le journal de Mickey. Ils ont autant de points communs que le sucre et
le sel, mais ne dit-on pas que les extrêmes s’attirent ? Au début, ils
s’observent d’un œil suspicieux, voire méprisant. Daphné est « fagotée
comme un sac à patates », d’après Jean, lequel, selon elle, dégage « une drôle
d’odeur ». Puis, au fil des rencontres, le courant passe entre « la crevette » et
« l’homme de Cro-Magnon ». En finesse, violemment aussi. « C’est le choc des
cultures » constate Daphné, perturbée par ses « ovules qui frétillent ».
(Voilà) un tandem inattendu, juste et émouvant. Sous la direction sensible
de Panchika Velez, à laquelle on doit par ailleurs la mise en scène du Journal
à quatre mains de Flora et Benoîte Groult. Cette pièce a été couronnée par le
Molière du meilleur spectacle privé. C’est tout le mal qu’on souhaite au Mec
de la tombe d’à côté.
Nathalie Simon © Le Figaro, 8 janvier 2010
Le Mec de la tombe d’à côté : documentation
Note : Bravo !
C'est l'histoire d'un coup de foudre au cimetière, sous l'égide des défunts
respectifs et impuissants. L'un sent la bouse, l'autre le jasmin. L'un cherche
une compagne d'étable et de lit, l'autre est une citadine qui lit au lit.
Comment ces deux-là vont-ils se dépatouiller de leurs mondes opposés ? A
quoi renoncer pour sauver l'essentiel ? Et qu'est-ce que l'essentiel ? Ces
questions, l'auteur, Katarina Mazetti, les pose avec un humour délicat qui ne
l'empêche pas de mettre crûment les pieds dans le plat. Elle nous fait assister
à la naissance d'un amour avec une délicatesse respectueuse de chacun.
Laurence Liban © L'Express , 5 février 2010
Une très heureuse surprise. Comment on peut transformer en un petit bijou
une série de clichés. D’un roman un peu praline, Panchika Velez a tiré une
subtile et tendre comédie d’amour. Deux quadragénaires se rencontrent
dans un cimetière, elle sur la tombe de son mari, lui sur celle de sa mère.
Daphné est une insupportable bobo, bibliothécaire et lacanienne. JeanMarie est un adorable péquenaud, un grand nigaud analphabète. Le choc
des cultures. Le désir et l’amour seront-ils plus forts que tout ?
Figaro Magazine, Janvier 2010
Un excellent moment théâtral.
En raison de son succès la pièce est à nouveau reprise, au Petit
Montparnasse cette fois. […] fort bien adaptée par Alain Ganas, cette
rencontre improbable entre une jeune veuve, bibliothécaire, qui pleure son
mari et un paysan rustre, qui pleure sa mère, est décapante. Les dialogues
sont vifs, pleins de trouvailles, souvent très imagés et l'on est tour à tour
amusé et ému en les écoutant. Il faut dire qu'ils sont d'autant plus
percutants que Panchika Velez par sa mise en scène discrète les met en
valeur comme elle met en valeur les deux excellents comédiens que sont
Sophie Broustal et Didier Brice. C'est un moment de théâtre très savoureux
qui pose avec originalité la question : peut-on s'aimer quand tout vous
oppose ? vous aurez la réponse en allant voir ce petit chef-d'œuvre.
Lesbia Mag, mars 2012
Le Mec de la tombe d’à côté : documentation
Lui, il a perdu sa maman et vient la voir tous les jours au cimetière. Il fleurit la tombe et
se demande pourquoi il a attendu le cancer fatal pour lui parler. Elle, Daphné, à l’heure
de la pause-déjeuner, se recueille sur la tombe d’à côté, celle de son mari Hugo,
« biologiste, altermondialiste, passionné d’ornithologie », un type parfait. Daphné est
blonde, vêtue de beige, elle porte un bonnet à pompon. Elle est bibliothécaire, férue
de Schopenhauer et de Lacan, une intello de la ville immigrée à la campagne,
tendance légère emmerdeuse écolo. Elle se croyait heureuse avec son Hugo. « Le
froissement de son journal, l’odeur du café quand je me lève, son bruit de chasse
d’eau…Voilà, je suis là, à regretter son bruit de chasse d’eau, assise sur un banc de
cimetière. » Depuis cinq mois qu’il a disparu, écrasé par un camion en écoutant une
cassette de chants d’oiseaux sur son vélo, elle doit reconnaître, cependant… Lui,
Jean, c’est le roi des ploucs : un élevage de 24 vaches laitières plus les veaux, avec
l’odeur qui va avec, trois doigts en moins, et une passion pour les gros tracteurs John
Deere. Quand il la retrouve posée à quelques mètres de lui, ça le tourneboule :
« Putain, j’peux vraiment pas la blairer ! J’sais pas d’où elle sort, celle-là. Une femme beige.
Fagotée comme un sac à patates. » Ça l’horripile. « Une femme, une vraie, ça doit avoir un
rouge à lèvres brillant, des petites chaussures pointues avec des p’tites lanières. J’en ai rien
à foutre si le rouge à lèvres s’étale, si la robe est trop serrée sur les bourrelets. C’est l’effort
qui compte. » On rit avec tendresse. On est avec lui. Avec elle aussi.
La pièce est tirée d’un roman de Katarina Mazetti, roman qui s’est vendu à plus de
450 000 exemplaires dans un pays de 9 millions d’habitants, et a été traduit en 12
langues, on comprend pourquoi : comme sans y toucher elle bouscule crûment les
évidences premières, celles qui paraissent si bien établies. L’adaptation fort
intelligente du comédien Alain Ganas transpose l’action en Normandie. Elle nous fait
palper l’intrusion de ce truc étrange, ce machin impossible qui se développe entre
eux : une histoire d’amour entre deux êtres incompatibles, une crevette et un
homme de Cro-Magnon. Une éclosion rude et subtile qu’ils prennent à témoin l’un
et l’autre comme s’il s’agissait d’un personnage autonome, grâce au talent du
metteur en scène Panchika Velez. Et nous regardons, empoignés par le rire et
l’émotion, la chose pousser, grandir, couvée, binée, sarclée, saccagée, cajolée par
eux.
(…) Pas besoin d’étaler des milliards pour réussir cette palpitation de chaque
instant : une liseuse d’un côté, chez elle, une table en bois blanc de l’autre avec deux
chaises, chez lui, une grande dalle au centre qui se transformera en lit, celui de leurs
culbutes furieuses. On y est. On y est bien.
Bernard Thomas © Le Canard enchaîné, 7 janvier 2010
Le Mec de la tombe d’à côté : documentation
La tombe du mari de Daphné jouxtant cette de la mère de Jean, les deux éplorés
s’observent du coin de l’œil. Jean finit par prendre en filature sa jolie voisine de
cimetière et découvre qu’elle travaille dans une bibliothèque. Hélas ! Lui n’a plus
ouvert un livre depuis longtemps. Il appert que le péquenaud et l’intello n’ont pas
les mêmes valeurs… Mine de rien, ce roman suédois en dit long sur les
contradictions de la tête, du cœur et du corps. Katarina Mazetti traite avec une
sensibilité et un sens de l’humour très réjouissant cette histoire voisine du « Goût
des autres » d’Agnès Jaoui. Les comédiens sont dirigés d’une main de maître par
Panchika Velez. On n’est pas seul à avoir le regard mouillé quand la lumière se
rallume.
Jacques Nerson © Valeurs actuelles, février 2010
On a déjà vanté ici le spectacle de Panchika Velez. La pièce raconte les amours
difficiles d'une bobo et d'un bouseux. Elle a un succès fou. Depuis la création en
2010, deux actrices (Anne Loiret, puis Sophie Broustal) et trois acteurs (Vincent
Winterhalter, Marc Fayet et maintenant Didier Brice) se sont succédé. Il y a tant de
spectacles à Paris qu'on n'a pas toujours le loisir d'assister aux reprises de rôle, mais
nous avons profité d'une accalmie. Il faut dire que nous suivons Didier Brice depuis
ses débuts. Et une fois de plus, il nous a emballés. Ce que ce grand escogriffe au
visage taillé à la serpe a de spécial ? Une humanité ingénue à la Bourvil qui tantôt
force à rire, tantôt fait monter les larmes aux yeux, c'est selon. Où qu'il aille, on le
suit. On est en son pouvoir, le pouvoir de fascination des grands comédiens. Si vous
ne nous croyez pas, allez vérifier par vous-même.
Jacques Nerson © Valeurs actuelles, 22 mars 2012
Mais qui est donc l’homme qui se recueille sur la tombe d’à-côté ? Elle, qui tente
de pleurer son mari fauché dans un accident de vélo, le trouve brut de décoffrage.
Lui, qui vient fleurir la tombe de sa mère experte en broderies au crochet, la voit
totalement « beige ». Rien a priori ne rapproche ces deux êtres : une intello citadine
et un agriculteur rêvant du dernier tracteur. Tendre, caustique, cette rencontre
improbable s’aventure avec humour et sensibilité sur un terrain miné.
M. N. © Point de vue
Le Mec de la tombe d’à côté : documentation
Plus fort que les clichés
C’est l’histoire d’amour entre un agriculteur et une bibliothécaire. Ils se sont
rencontrés au cimetière : elle venait sur la tombe de son mari, lui, sur celle de sa
mère. Des tombes aussi dissemblables que leur vie. Ils ne s’épargneront aucun des
clichés qu’une fille de la ville peut avoir sur un gars de la campagne et vice versa.
Quand elle découvre ses excellentes notes de collège, elle lui enjoint de se former
pour quitter son métier. Lui tente de l’amener à prendre la place laissée vide par sa
mère. Entre humour et désespoir, entre incompréhension et subtilité, ils se
dévoilent, se fuient, se retrouvent. « Le mec de la tombe d’à côté » c’est une heure et
demie de plaisir théâtral. Pour les autres, ce sera le plaisir de la lecture du livre de la
suédoise Katarina Mazetti.
La France agricole, avril 2010
Un cimetière comme point de rencontre. L’absence d’un être cher comme seul point
commun. Elle est bibliothécaire, il est agriculteur. Elle vit seule dans un appartement
tout blanc. Il vit dans la ferme familiale avec ses 24 vaches laitières. Ils s’observent
d’un œil suspicieux. Petit à petit, Daphnée et Jean vont se découvrir. Elle lit Lacan, lui
le journal de Mickey. Il la traite de « beigeasse » de « crevette », elle le prend pour un
bûcheron. Pourtant, il suffira d’un sourire réciproque pour que le charme opère !
Panchika Velez nous envoûte avec une mise en scène remarquable qui ne peut que
souligner le jeu époustouflant des comédiens. Une comédie romantique subtile et
émouvante.
Marianne, avril 2010
Le Mec de la tombe d’à côté : documentation
Trente-neuf ans et déjà veuve d’un mari biologiste passionné d’ornithologie, fauché
à vélo par un camion. Daphnée vient souvent s’asseoir devant la tombe au
cimetière, se recueillir est un bien grand mot, elle se sentirait mieux si elle ressentait
du chagrin. Elle réalise depuis cinq mois déjà, qu’elle a vécu à côté de cet homme
sans jamais savoir qui il était vraiment. C’est seulement sa présence qui lui manque.
A côté de la tombe d’Hugo, sans ornement ni fleurs, une autre tombe déborde. « On
dirait une pépinière », pense-t-elle. Devant la tombe, un mec, les mains pleines de
terre, un doigt en moins à une main. Elle l’imagine forestier. Jean est agriculteur,
célibataire de 45 ans et pleure sa mère morte d’un cancer. Les deux se jaugent d’un
oeil peu amène. Le banc, devant les deux tombes, chacun aimerait se l’approprier.
L’homme de Cromagnon lorgne la beigeasse. La critique est aisée jusqu’au jour où,
allez savoir pourquoi, leurs regards se croisent et chacun ébauche un sourire. Le
cœur de l’un et les ovaires de l’autre se mettent à palpiter. Rien dorénavant ne sera
plus comme avant.
Le délicieux roman éponyme de la suédoise Katarina Mazetti, paru en 2006, au
succès phénoménal, pose une seule question : comment deux personnes que tout
oppose peuvent-elles s’aimer d’amour ? Comment une bibliothécaire dotée d’un
bac + 5, lisant Schopenhauer, se passionnant pour l’opéra et vivant dans un petit
appartement confortable et tout blanc, peut-elle s’amouracher d’un type de
quarante ans qui en fait cinquante, négligé, obnubilé par les vaches et les tracteurs,
lisant Mickey et vivant dans une ferme sans confort, pas très propre, aux murs
placardés de broderies au point de croix ? Les évènements racontés alternativement
par l’un et l’autre, permettent au spectateur d’avoir leurs deux points de vue
ponctués par la dérision, la critique, l’incompréhension, puis par leurs attentes et
leurs espoirs. Témoins de ces réflexions drôles ou émouvantes qui ponctuent
chaque rencontre, il se prend à espérer que cela marche pour ces deux là au nom du
sacro saint amour.
L’adaptation d’Alain Ganas est efficace. Les répliques fusent, pleines d’humour. Sa
description du monde paysan tient cependant plus de celui du fin fond des
Cévennes, style Depardon, qu’à celui de la Normandie de nos jours et même un
citadin peut se demander comment les mains abîmées par les tâches ingrates et
multiples, amplement décrites, ont pu le soir exécuter de la broderie au point de
croix à raison d’une par semaine ! Cela dit, la mise en scène de Panchika Velez met
parfaitement en valeur les différentes scènes qui ponctuent les mois de ce ballet
amoureux, appuyée par de savants jeux de lumières. Un grand lit, une table, un
fauteuil, une chaise, ces éléments tout simples du décor suggèrent avec efficacité la
multiplicité des lieux.
Un bien joli moment de spectacle.
Spectacles sélection, 7 décembre 2009
Le Mec de la tombe d’à côté : documentation
Un savoureux moment d'apesanteur, une parenthèse drôle et rafraîchissante,
offerts par une adaptation réussie du roman de Katarina Mazetti.
Quand « la crevette », délicate bibliothécaire, et « le forestier », rustre agriculteur,
propriétaire de 23 vaches, tombent amoureux, ça donne un drôle de conte de fées,
loufoque et décalé.
Dans le cimetière où ils se recueillent, Daphnée, sur la tombe de son mari, et Jean,
sur celle de sa maman, nos deux protagonistes désabusés, cèdent, le temps d'un
sourire, à un improbable coup de foudre. Et Cupidon, sournois, se frotte les mains.
Car ces deux-là, tout les oppose. Daphnée se désole : « J'ai plus de points communs
avec un intellectuel africain ou chinois qu'avec Jean ! » Entre l'étable rustique et les
fastes de l'opéra, du Journal de Mickey à Schopenhauer, nos deux amants
parviendront-ils à franchir le fossé qui les sépare ? Rien n'est moins sûr. Même si, en
théorie, les contraires s'attirent et se complètent. Notre petite Lady Chatterley qui
désespérait de la « vraie vie » redécouvre son corps, tandis que Jean daigne sortir un
peu le dimanche.
La pièce dresse un tableau touchant et drôle des relations amoureuses. C'est avec un
plaisir à peine dissimulé que les comédiens, expressifs, tirent les ficelles du comique
de situation. Spontanés, naïfs et gauches, les personnages qu'ils composent
ressemblent à deux gamins amoureux comme au premier jour. Lorsque le prince
charmant, comptant fleurette, présente à sa bien-aimée la photo d’Émilienne, âgée
de quatre ans… sa « plus belle vache », inutile de décrire l'éclat de rire général. Et le
tourbillon de leurs tourments amoureux nous entraîne. Lorsque « Cendrillon » prend
la mouche ou lorsque Jean voit rouge, le suspense est à son comble.
L'adaptation du roman de Katarina Mazetti est une indéniable réussite. Le casting
est bon et l'intrigue bien ficelée. Le point de vue cinématographique, le
basculement de la narration à l'action et les arrêts sur image se prêtent au jeu
naturaliste des acteurs ainsi qu'à ce style moderne, léger et désinvolte, dans la veine
littéraire empruntée par Anna Galvada. Car, autant le dire tout de suite, la pièce ne
bouleverse pas. Mais on est convié, pendant une heure vingt, à un savoureux
moment de détente, une parenthèse de rire, dont on sort allégé et revigoré.
Jeanne Roland © Artistik Rezo, 10 mars 2014
Le Mec de la tombe d’à côté : documentation
Elle est bibliothécaire, veuve, se passionne pour la culture et ne mange que bio. Il est
agriculteur, vieux garçon, vit pour ses vaches et n'imagine pas qu'on puisse lire de
son plein gré. Ils se jettent des regards réprobateurs du coin de leur tombe
respective et vont pourtant vivre une histoire d'amour aussi belle qu'improbable.
Adapté par Alain Ganas du roman à succès de Katarina Mazetti, "Le mec de la tombe
d'à côté", ce spectacle restitue l'humour caustique et plein de tendresse pour ses
personnages de l'auteur, tout en recentrant la dramaturgie sur le couple qu'ils
forment, au-delà des personnes qu'ils sont.
En donnant tour à tour la parole à l'un ou à l'autre des protagonistes, se dessine une
double histoire qui en crée peu à peu une troisième, enchevêtrement et
chevauchement des deux précédentes.
Pour la mise en scène, Panchika Velez a fait du lit l'élément central du plateau et de
l'intrigue, puisque tout semble s'y dérouler. Tour à tour banc de cimetière, terre
arable, lit blanc et immaculé ou kitch, lieu d'ébats, de disputes, de réconciliations, ce
lit est le radeau qui abrite cet amour qui se place au niveau des corps et des cœurs,
loin des conventions sociales et intellectuelles.
Sur un thème mille fois abordé, ce spectacle sans surprise se détache néanmoins par
la verve caustique de Katarina Mazetti et la subtile adaptation d'Alain Ganas qui
réalise le tour de force, jamais évident au théâtre, de transposer un roman sur scène
tout en gardant l'intégrité du propos et la psychologie des personnages, le tout sans
jamais verser dans le bavardage.
Il faut également souligner la prestation remarquable des comédiens, Sophie
Broustal et Didier Brice, avec un éloge particulier à ce dernier, qui campe un JeanMarie touchant et juste.
Voilà une pièce bien ficelée et agréable qui plaira à tous et fera passer au spectateur
un bon moment, sans lui faire néanmoins ressentir de grands frissons.
Cécile B.B., février 2012
Le Mec de la tombe d’à côté : documentation
Elle, bibliothécaire et citadine, se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a
eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Lui, vient voir sa mère, récemment
décédée, avec qui il vivait dans la ferme familiale au milieu des 24 vaches laitières.
Au cimetière ils se croisent et s’exaspèrent. Un jour pourtant ils se sourient et c’est le
début d’une passion dévorante.
POINTS FORTS
1 Les acteurs : Ils sont parfaitement assortis pour jouer cette mésalliance et leur pas
de deux est une réussite.
2 Le texte : un régal. Le roman de Katarina Mazetti a fait fureur en Suède et dans le
monde. L’adaptation qu’en a faite Alain Ganas est intelligente et efficace ; elle nous
fait partager cette histoire d’amour entre deux êtres incompatibles et malgré leur
différence on comprend leur amour.
3 La mise en scène : une réussite. Un bon équilibre entre les monologues de chacun :
elle à gauche de la scène, lui à droite, puis peu à peu le rapprochement et l’éclosion
rude et subtile de leur passion. Les comédiens bougent bien, ils sont à l’aise. Chacun
échappe aux stéréotypes et donne à son personnage une vérité et de la chair
POINTS FAIBLES
1 Le décor : un peu rigide, particulièrement ce grand lit au centre de la scène et qui
n’est pas au niveau des acteurs, du texte et de la mise en scène.
2 L’horaire, un peu tardif (21H30).
EN DEUX MOTS ...
Cette rencontre improbable, dans un cimetière, d’une intello et d’un paysan nous
fait rire et nous rend heureux. C’est une subtile et tendre comédie d’amour. Ce
spectacle est un ravissement.
RECOMMANDATION
Excellent
Si vous avez aimé le livre vous adorerez la pièce, si vous n’avez pas lu le livre vous le
découvrirez avec bonheur au travers de cette reprise.
Brigitte Chirié-Serrel © Culture-tops, 19 mars 2014
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