Basilique St Louis-Marie Grignion de Montfort
St Laurent-sur-Sèvre Carême
2ème dimanche, 12 mars 2017
Les différentes formes de la présence du Christ
dans l’eucharistie.
Dans la parole de Dieu
Ce matin, pendant la messe, nous entendions l’évangile de la Transfiguration en St
Matthieu avec en son cœur, une parole venue des cieux : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je
trouve ma joie, écoutez-le » (Mt 17, 5).
Que s’est-il passé alors ? Nous étions devant le récit d’un événement vécu par Pierre,
Jacques et Jean il y a un peu moins de 2000 ans. Un événement du passé ! Aujourd’hui encore,
nous en situons le lieu, au Mont Thabor en Galilée. Par l’écoute de ce récit, nous sommes donc
rendus témoins d’une double révélation : Jésus n’est pas seulement un homme, un galiléen, qui à
ce moment précis de sa vie est menacé et risque une condamnation à mort (il vient d’ailleurs
d’annoncer cet avenir à ses disciples). Il est également le Fils bien-aimé en qui Dieu le Père trouve
sa joie. Fils de Dieu au milieu des hommes ! Cela est d’ailleurs manifesté encore par la lumière qui
émane de lui en cette transfiguration et par l’accompagnement de deux figures majeures de la
première alliance, Moïse et Élie. Double révélation : Jésus est le Fils bien aimé de Dieu et les
disciples présents reçoivent l’appel, la recommandation, à l’écouter. Il ne suffit pas de vivre avec
lui, l’Emmanuel, Dieu-avec-nous, dans une proximité inimaginable. Il faut ouvrir les oreilles et
recueillir sa parole, son enseignement.
Ouvrir les oreilles « Shéma Israël » (Dt 6,4). C’est l’attitude recommandée par Moïse dans
le livre du Deutéronome. Ce sont les premiers mots d’une prière que tout bon juif récite matin et
soir en se mettant en présence de Dieu. « Écoute, Israël. » Par ces mots, le croyant se situe devant
Dieu l’unique et il reçoit les commandements qui sont vie, chemin de vie. Celui qui n’écoute pas
n’est pas ouvert à l’autre, et en premier à Dieu. S’il n’est pas ouvert à l’autre, il risque de s’isoler,
de s’enfermer et de dégénérer. Vous, chers frères qui avez été de longues années au service de
personnes sourdes ou malentendantes, j’imagine que vous avez été témoins de ce risque et que
cela relevait chaque fois d’un défi que d’en sortir ces personnes. Cultiver l’écoute est vital et nous
devinons la raison du silence apparent de Dieu, la raison de l’absence apparente de Dieu. Au-delà
de nos perceptions sensibles, sensitives, au-delà des apparences, il nous faut entrer dans le
monde de Dieu, plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes, plus fondamental que notre univers
créé. Comment pourrions-nous entendre si nous ne prêtions attention ? Comment pourrions-nous
entendre si nous ne laissions place à l’autre, si nous ne nous tournions vers lui ? Comment
pourrions-nous entendre si, à l’écoute de Dieu, par cet apprentissage de l’écoute de Dieu, nous
n’approfondissions l’écoute de nos semblables ? Ne nous désolons pas du silence de Dieu. Ne
nous désolons pas de son apparente absence. Ce temps est celui de l’apprivoisement, de la
préparation à la rencontre pleine et entière. Pour le moment, nous grapillons quelques bribes de
sa Parole. Nous ne comprenons pas grand-chose, mais nous bénéficions d’une lumière un moment
sur notre chemin, nous bénéficions d’une orientation de vie. « Shéma Israël » ! Pour traverser le
désert de l’épreuve, du combat et de la mort, pour gagner la terre promise, l’éternité, le Royaume
de Dieu.
Ouvrir les oreilles et recueillir sa parole, son enseignement. « Écoutez-le. » La voix venue
des cieux ce jour-là ne demande pas à Pierre, Jacques et Jean de revenir à la synagogue pour aller
lire la Torah (ces 5 premiers livres de la bible) et les prophètes, pour réentendre la révélation faite
à Moïse et à Élie. Non ! D’ailleurs Moïse et Élie par leur présence semble reconnaître qu’il y a ici
comme l’accomplissement de leur propre enseignement, il y a ici comme l’avènement de la
révélation, la manifestation de la Parole de Dieu. Il ne s’agit plus d’écouter des commandements
et de les mettre en pratique. Il s’agit de se tourner vers Jésus de Nazareth, Celui qui a été oint de
l’onction céleste de l’Esprit Saint, celui que l’on peut appeler Christ. Il s’agit de se tourner vers Lui
et de l’écouter. Il est la parole que Dieu le Père adresse à Pierre, Jacques et Jean. Jésus dans le
passage précédent de l’évangile de Matthieu vient de dire à ses disciples : « Si quelqu’un veut
marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » (Mt 16, 24)
C’est celui-là qu’il faut écouter. C’est cette parole de Jésus qu’il faut entendre. Que c’est difficile !
Cette parole est dure et dérange parce qu’elle demande aux disciples de Jésus de se décentrer de
soi, d’assumer l’épreuve reçue et de demeurer ainsi à la suite de Jésus. Cette parole est dure et
dérange parce qu’elle demande à Pierre, Jacques et Jean d’accepter que leur Maître puisse être
rejeté, condamné, qu’il puisse mourir, subir la victoire de ses ennemis, qu’il puisse être anéanti, Lui
leur espérance, Lui leur avenir, Lui leur tout. Il faut d’autant plus l’écouter que le comprendre ici et
maintenant devient impossible. L’écouter sans comprendre, l’écouter et le suivre. C’est
l’expérience de tous les croyants qui au cœur de l’épreuve demeure dans la foi et l’amour de Dieu,
sûrs de sa bienveillance, de sa providence et de sa présence, sûrs de son identité de Créateur, de
Sauveur, de son identité divine : Père, Frère et Amour les unissant.
De cet événement de la transfiguration, j’en viens au sujet qui m’est donné cet après-midi :
la présence du Christ dans l’Eucharistie et en particulier, dans sa Parole.
1. Une Parole proclamée et reçue en Église
Ce matin, nous avons entendu cet évangile de la transfiguration. Je viens à nouveau de
vous l’évoquer, du seul point de vue des disciples présents à qui s’adressaient la voix venue de la
nuée. Mais dans l’église ce matin, dans l’assemblée que nous formions ici ou là, nous avons reçue
cette parole pour nous-mêmes et non pas seulement pour Pierre, Jacques et Jean. C’est à nous
que Dieu le Père a dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui je trouve ma joie : écoutez-le. »
Que s’est-il passé ?
Nous nous reconnaissons dans les trois disciples présents à cette scène. Nous nous
reconnaissons en Pierre, Jacques et Jean du fait même qu’ils soient disciples comme nous,
étonnés de ce qui advient. Cette scène de la transfiguration les surprend, les déstabilise : « il est
bon que nous soyons ici ; si tu le veux, dressons trois tentes. »
Nous sommes l’Église qui reçoit cet Évangile aujourd’hui, pour elle-même par la
proclamation de ce récit. Comme si nous étions rendus présents, en-deçà du temps, présents
nous-mêmes à cette scène pour être conduit comme les disciples dans la Vérité, Vérité de
l’identité de Jésus, Vérité de la passion et de la résurrection, Vérité éternelle qui nourrit nos cœurs
et nos esprits.
Nous accueillons la Parole venue de la nuée et nous sommes invités à écouter Jésus, le Fils bien
aimé du Père.
2. Une Parole éternelle venue accompagner l’homme
Le pape Benoît XVI a écrit dans son exhortation « Verbum Domini » (30 septembre 2010) :
1. « LA PAROLE DU SEIGNEUR demeure pour toujours. Or cette parole, c’est l’Évangile qui
vous a été annoncé » (1 P 1, 25 ; cf. Is 40, 8). Avec cette expression de la Première Lettre de
saint Pierre, qui reprend les paroles du prophète Isaïe, nous sommes placés face au
mystère de Dieu qui se communique lui-même par le don de sa Parole. Cette Parole, qui
demeure pour toujours, est entrée dans le temps. »
Elle est entrée dans le temps depuis la création du monde. Au livre de la Genèse, nous découvrons
que l’acte créateur de Dieu est une parole qui fait advenir à l’existence, comme un appel à sortir
du tohu-bohu. C’est la Parole qui crée l’univers avec le souffle de la vie.
Puis cette parole va accompagner l’histoire de l’homme, l’histoire du peuple d’Israël.
Benoît XVI poursuit au n°6.
« La nouveauté de la révélation biblique vient du fait que Dieu se fait connaître dans le
dialogue qu’il désire instaurer avec nous. La Constitution dogmatique Dei Verbum (du
concile Vatican II) avait exposé cette réalité en reconnaissant que « Dieu invisible dans
l’immensité de sa charité, (…) s’adresse aux hommes comme à des amis, et converse avec
eux pour les inviter à entrer en communion avec lui et les recevoir en cette communion. »
Ce long dialogue, nous le savons, s’est prolongé, s’est accompli en Jésus de Nazareth, le Verbe, la
Parole devenue chair. Le Verbe de Dieu s’est incarné. Cf. le prologue de l’Évangile de Jean.
N°7 §1 : Comme nous le montre de manière claire le Prologue de Jean, le Logos désigne à
l’origine le Verbe éternel, c’est-à-dire, le Fils unique engendré par le Père avant tous les
siècles et qui lui est consubstantiel : le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Mais ce même Verbe, affirme saint Jean, « s’est fait chair » (Jn 1, 14) ; c’est pourquoi Jésus
Christ, de la Vierge Marie, est réellement le Verbe de Dieu qui s’est fait consubstantiel à
nous. Par conséquent, l’expression « Parole de Dieu » indique ici la personne de Jésus
Christ, le Fils éternel du Père, fait homme.
N°7 § 2 « La Parole divine se révèle donc au cours de l’histoire du salut et elle parvient à sa
plénitude dans le mystère de l’incarnation, de la mort et de la résurrection du Fils de Dieu.
La Parole de Dieu est encore celle qui est prêchée par les apôtres, dans l’obéissance au
commandement de Jésus ressuscité : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne
Nouvelle à toute la création » (Mc 16, 15). La Parole de Dieu est donc transmise dans la
Tradition vivante de l’Église. Enfin, la Parole divine, attestée et divinement inspirée, c’est
l’Écriture Sainte, l’Ancien et le Nouveau Testament. Tout cela nous fait comprendre
pourquoi, dans l’Église, nous vénérons beaucoup les Saintes Écritures, bien que la foi
chrétienne ne soit pas une « religion du Livre » : le Christianisme est la « religion de la
Parole de Dieu », non d’« une parole écrite et muette, mais du Verbe incarné et vivant »[19].
L’Écriture doit donc être proclamée, écoutée, lue, accueillie et vécue comme la Parole de
Dieu, dans le sillage de la Tradition apostolique dont elle est inséparable »
3. Une parole, le Verbe fait chair, venant habiter l’Église pour nous sanctifier, nous
envoyer et nous conduire à Dieu
Si le Verbe s’est fait chair, si l’Évangile de jour en jour nous livre cette Parole, non pas seulement
de mots, parole écrite et muette, comme écrit le pape Benoît XVI, quand nous l’écoutons, nous
nous disposons devant le Christ qui parle, nous enseigne, se livre à nous pour nous donner la vie.
De même que le souffle de Dieu, l’Esprit Saint, a ressuscité Jésus le Christ mort en croix et que ce
même souffle le rend présent à nos vies aujourd’hui, dans toute sa divinité, dans toute son
humanité, de même la Parole qu’il a prononcée hier pour ses disciples, nous rejoint, nous atteint
aujourd’hui par ce même Esprit qui anime nos corps et nos esprits si nous le laissons habiter en
nous, par ce même Esprit qui dans l’Église interprète cette Parole pour aujourd’hui, par ce même
Esprit qui nous permet à notre tour de l’incarner (cette Parole), de la mettre en œuvre, de la
transmettre en acte, en charité, sans jamais être naïf, en reconnaissant que si nous y parvenons,
c’est parce que le Verbe et l’Esprit sont là en nous.
Nous entendions mardi dernier, ce passage du livre d’Isaïe, au chapitre 55, versets 10 et 11 :
« La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la
terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain
à celui qui doit manger ; 11 ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans
résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. »
Nous pourrions penser seulement au message que porte cette parole. Nous pourrions penser à la
bienveillance, à l’amour de Dieu que transmet cette parole. Mais nous devons aller encore plus
loin. La parole n’est pas seulement message, amour bienveillant, elle est Dieu lui-même venant
demeurer en nous.
Sur les distinctions à opérer, nous pouvons entendre encore St Augustin dans un sermon pour la
fête de St Jean-Baptiste.
"Jean était la voix, mais le Seigneur au commencement était la Parole. Jean, une voix pour
un temps ; le Christ, la Parole au commencement, la Parole éternelle.
Enlève la parole, qu'est-ce que la voix ? il n'y a rien à comprendre, c'est une sonorité
vide. La voix sans la parole frappe l'oreille, elle n'édifie pas le cœur [...].
Il est difficile de distinguer la parole de la voix, et c'est pourquoi on a pris Jean pour le
Christ. On a pris la voix pour la parole ; mais la voix s'est fait connaître afin de ne pas faire
obstacle à la parole. Je ne suis pas le Messie, ni Elie, ni le Prophète. On lui réplique : Qui es-
tu donc ? Il répond : Je suis la voix qui crie à travers le désert : Préparez la route pour le
Seigneur. La voix qui crie à travers le désert, c'est la voix qui rompt le silence. Préparez la
route pour le Seigneur, cela revient à dire : Moi, je retentis pour faire entrer le Seigneur
dans le cœur ; mais il ne daignera pas y venir, si vous ne préparez pas la route..." (Sermon
pour la Nativité de Jean-Baptiste, Sermon 293, 3).
Préparez la route au Seigneur, préparez-vous à l’accueillir. « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui
je trouve ma joie. Écoutez-le. »
Nous l’écoutons pour nous, mais aussi pour ce monde. Écoutons l’apôtre Paul aux Romains,
chapitre 10, versets 8 à 18 :
Tout près de toi est la Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur. Cette Parole, c’est
le message de la foi que nous proclamons. 9 En effet, si de ta bouche, tu affirmes que Jésus
est Seigneur, si, dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu
seras sauvé. 10 Car c’est avec le cœur que l’on croit pour devenir juste, c’est avec la bouche
que l’on affirme sa foi pour parvenir au salut.
13 En effet, quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
14 Or, comment l’invoquer, si on n’a pas mis sa foi en lui ? Comment mettre sa foi en lui, si
on ne l’a pas entendu ? Comment entendre si personne ne proclame ?
15 Comment proclamer sans être envoyé ? Il est écrit : Comme ils sont beaux, les pas des
messagers qui annoncent les bonnes nouvelles ! 16 Et pourtant, tous n’ont pas obéi à la
Bonne Nouvelle. Isaïe demande en effet : Qui a cru, Seigneur, en nous entendant parler ?
17 Or la foi naît de ce que l’on entend ; et ce que l’on entend, c’est la parole du Christ. 8 Alors,
je pose la question : n’aurait-on pas entendu ?
Oui, nous écoutons la parole de Dieu pour nous-mêmes et pour ce monde. Nous sommes envoyés
pour faire advenir la foi dans le cœur de nos contemporains par la proclamation de cette Parole
divine, pour que Christ vienne habiter le cœur de notre prochain par ses propres mots devenant
chair en lui.
Conclusion - Le Verbe prend chair aujourd’hui encore
Le pape Benoît XVI dans son exhortation écrivait au n°56 :
« La sacramentalité de la Parole se comprend alors par analogie à la présence réelle du
Christ sous les espèces du pain et du vin consacrés. En nous approchant de l’autel et en
prenant part au banquet eucharistique, nous communions réellement au corps et au sang
du Christ. La proclamation de la Parole de Dieu dans la célébration implique la
reconnaissance que le Christ lui-même est présent et s’adresse à nous pour être écouté.
Sur l’attitude à avoir aussi bien envers l’Eucharistie qu’envers la Parole de Dieu, saint
Jérôme affirme :
« Nous lisons les Saintes Écritures. Je pense que l’Évangile est le Corps du Christ ; je
pense que les Saintes Écritures sont son enseignement. Et quand il dit : si vous ne
mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang (Jn 6, 53), ses
paroles se réfèrent au Mystère [eucharistique], toutefois, le corps du Christ et son sang
sont vraiment la Parole de l’Écriture, c’est l’enseignement de Dieu. Quand nous nous
référons au Mystère [eucharistique] et qu’une miette de pain tombe, nous nous
sentons perdus. Et quand nous écoutons la Parole de Dieu, c’est la Parole de Dieu et
la chair du Christ et son sang qui tombent dans nos oreilles, et nous, nous pensons à
autre chose. Pouvons-nous imaginer le grand danger que nous courons ? ».
Le Christ, réellement présent dans les espèces du pain et du vin, est présent
analogiquement dans la Parole proclamée dans la liturgie. »
La foi de l’Église nous enseigne que le Christ est présent dans la Parole de Dieu proclamée.
Il est le Verbe de toute éternité, présent dans la révélation biblique,
Il est le Verbe fait chair, accomplissement parfait de la révélation divine. Il conduit à la sainteté, la
création en l’offrant à son Père.
La Parole de Dieu est livrée dans les Saintes Écritures inspirées par l’Esprit Saint et interprétées par
l’Église dans ce même Esprit,
Cette Parole proclamée, entendue et reçue continue son œuvre de création et de salut en nos
cœurs,
Si nous l’accueillons comme dit St Augustin en lui préparant la route, cette parole suscite notre foi,
nous conduit à Dieu et à la communion entre nous.
Aucun texte de spiritualité ou de littérature ne peut atteindre la valeur et la richesse contenues
dans les Saintes Écritures parce qu’ils ne sont pas la parole de Dieu.
Je termine avec cet autre passage de Verbum Domini qui cite le saint pape Jean-Paul II :
N°51 - Comme le Pape Jean-Paul II l’a affirmé : « La présence du Christ aux hommes de tous
les temps se réalise dans son corps qui est l’Église. Pour cela, le Seigneur a promis à ses
disciples l’Esprit Saint, qui leur “rappellerait” et ferait comprendre ses commandements (cf.
Jn 14, 26) et serait le principe et la source d’une vie nouvelle dans le monde (cf. Jn 3, 5-8 ;
Rm 8, 1-13) » [175]. La Constitution dogmatique Dei Verbum exprime ce mystère avec la
terminologie biblique du dialogue nuptial : « Dieu, qui a parlé autrefois, converse sans cesse
avec l’Épouse de son Fils bien-aimé, et l’Esprit-Saint, par qui la voix vivante de l’Évangile
retentit dans l’Église et par l’Église dans le monde, introduit les croyants dans la vérité tout
entière et fait habiter en eux la parole du Christ en abondance (cf. Col 3,16) »
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