EXPOSE SUR :
« LA CRISE FINANCIERE
INTERNATIONALE ET SON IMPACT
SUR
LES ENTREPRISES
MAROCAINES
»
Niveau détude : 4e année
INTRODUCTION
Le terme crise financière s'emploie pour désigner un ensemble assez
large qui inclut notamment les crises du change, les crises bancaires et
les crises boursières. Mais le terme est également utilisé pour désigner
les crises de la dette publique ou des crises qui affectent un marché à
terme voir tulipomanie. Une crise financière peut concerner seulement
quelques pays, ou, initiée dans un pays, peut s’étendre par contagion
et devenir international et ralentit ainsi l'économie mondiale. Si une
crise financière ne concerne dans un premier temps que les marchés
financiers, son aggravation conduira à des effets néfastes sur le reste
de l'économie, entraînant une crise économique, voire une récession.
Ces effets sont généralement un resserrement du crédit et donc une
baisse de l'investissement, une crise de confiance des ménages.
Comment la crise s’est elle déclenchée et comment s’est elle
déroulée ?
Partie I :
Le déclanchement de la crise financière
La crise a été déclenchée par des événements qui se sont produits
sur le marché immobilier aux États-Unis, elle s'est propagée à toutes
les régions du monde et les conséquences en sont désastreuses pour le
commerce, la croissance et les investissements mondiaux.
La crise actuelle se produit également à un moment la région se
remet lentement de la crise pétrolière et alimentaire.
I. La crise des subprimes
Définition d'un subprime
Le terme Subprime s'est fait connaitre en français suite à la crise des
subprimes aux États-Unis ; il désigne des emprunts plus risqué (et à
meilleur rendement) que la catégorie prime, particulièrement pour
désigner une certaine forme de crédit hypothécaire (mortgage)
Les « Subprimes » sont des crédits hypothécaires à taux variables
(crédits immobiliers) accordés à une clientèle peu solvable (aux États-
Unis).
b) Origine de la crise des subprimes :
La crise des subprimes s'est déclenchée au deuxième semestre 2006
avec le krach des prêts immobiliers (hypothécaires) à risque aux États-
Unis (les subprimes), que les emprunteurs, souvent de conditions
modestes, n'étaient plus capables de rembourser. Révélée en février
2007 par l'annonce d'importantes provisions passées par la banque
HSBC, elle s'est transformée en crise ouverte lorsque les adjudications
périodiques n'ont pas trouvé preneurs en juillet 2007. Compte tenu des
règles comptables en cours, il est devenu impossible de donner une
valeur à ces titres qui ont dû être provisionnés à une valeur proche de
zéro. En même temps, les détenteurs ne pouvaient plus liquider leur
créance. La défiance s'est installée envers les créances titrisées (ABS,
RMBS, CMBS, CDO) qui comprennent une part plus ou moins grande
de crédits subprime, puis envers les fonds d'investissement, les
OPCVM (dont les SICAV monétaires) et le système bancaire
susceptibles de détenir ces dérivés de crédit.
Cette crise de confiance générale dans le système financier a causé
une première chute des marchés boursiers à l'été 2007 provoquée par
un arrêt temporaire de la spéculation. Le trouble était désormais
localisé dans le marché interbancaire qui permet le refinancement des
banques. La méfiance dans la liquidité des "collatéraux" et
l'incertitude sur la localisation des titres contaminés ont
progressivement bloqué les relations interbancaires et commencé à
mettre en difficulté nombre de banques à travers le monde. Les
autorités ont d'abord cru à une crise de liquidité bancaire et les
banques centrales n'ont cessé d'injecter massivement des liquidités
dans le marché interbancaire. Le feu va ainsi couver jusqu'à ce que les
premières faillites apparaissent, puis gagnent les premiers rôles de la
finance internationale en septembre 2008.
II. Les principales étapes de la crise financière :
La crise immobilière se transforme en crise bancaire et
monétaire :
Les banques centrales sont alors intervenues massivement. La FED, la
Banque Centrale Européenne (BCE), la Banque du Japon ont, au total,
en un peu plus d’une semaine, mis plus de 400 milliards d’euros de
liquidités (sous forme d’euros, de dollars ou de yens) à la disposition
des établissements bancaires.
La crise de l’immobilier aux Etats-Unis s’est étendue aux marchés des
emprunteurs des catégories « prime » et « non prime » c’est-à-dire à
des marchés où les emprunteurs sont, en principe, beaucoup plus
solvables.
Pour compenser leurs pertes dans ces secteurs, ces grands
investisseurs se sont alors mis à vendre les actions qu’ils détenaient
dans d’autres compartiments du marché financier. Ces ventes ont
entraîné une baisse générale des cours boursiers. La panique a
commencé à s’emparer des marchés financiers : ces baisses ont fait
boule de neige et entraîné de nouvelles baisses des cours.
La crise bancaire et monétaire devient une crise boursière :
Les nombreux fonds qui étaient investis dans l’immobilier américain
ont commencé à vendre leurs valeurs mobilières sur les marchés
européens et asiatiques, afin de trouver des liquidités. Ce mouvement
entraînait une brusque appréciation du yen par rapport au dollar.
Les banques centrales à soutenir les établissements bancaires au bord
de l’effondrement en mettant à leur disposition plus des milliards
d’euros.
III) Les effets de la crise :
Au niveau des grands pays développés :
Elle touche l’ensemble des économies mondiales - développées,
émergentes et périphériques - du fait de la densité croissante des
interdépendances tissées par la mondialisation depuis plusieurs
décennies.
Deuxièmement, et contrairement à la crise de 1929, l’intervention
publique est massive et relativement coordonnée, du moins entre les
grandes puissances dominantes, empêchant ainsi un total
effondrement du système financier et économique mondial à partir du
second semestre 2008.
Les conséquences de la crise financière sur les grands pays développés
sont les suivants :
la destruction en un an de 6 millions d’emplois aux États-Unis.
l’explosion du chômage en Europe.
L’effondrement de la production industrielle et des
exportations et la multiplication des fermetures d’usines et
plans de licenciements.
la disparition des Big Three, les trois grands constructeurs
automobiles nord-américains dont deux sont en faillite,
menace plus de trois millions d’emplois aux États-Unis.
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