« Maîtrise de la langue » ???

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« Maîtrise de la langue » ???
Discours de lamentation :
- élèves et étudiants « ne maîtrisent pas le
français »
- corrélation forte entre cette non maîtrise et
l’échec scolaire
Æ propos à nuancer …
qu’est-ce qui fait défaut en « français » au
point d’être un obstacle à la
compréhension d’un savoir disciplinaire ?
Æ problème de « français » en tant que
vecteur d’un savoir spécialisé …
Deux discours :
- l’échec scolaire vient de la
méconnaissance du système linguistique
- les difficultés en langue ne sont
absolument pas déterminantes de l’échec
Problèmes des élèves :
Æ compétences langagières liées aux
pratiques de lecture et d’écriture dans un
contexte d’études, voire dans une
discipline
Que faut-il entendre par « maîtrise du
français » lorsqu’on invoque son
importance dans les études ?
« Maîtrise du français » : ???
- remédier ?
- construire ?
« Maîtrise du français »
I.
Bilan : évolution et analyse des
pratiques
II. Repenser la question en termes de
de compétences langagières
I. Evolution et analyse des pratiques
1. Approche normative
2. Approche techniciste
3. Approche pragmatique
1. Approche normative
- lacunes en langue des étudiants :
orthographe, lexique, syntaxe …
- forte corrélation échec – lacunes en langue
• « la négligence d’étudiants francophones vis-àvis de leur langue est telle qu’ils s’en trouvent
handicapés par rapport à des étudiants
étrangers qui ont appris le français récemment
mais avec plus de rigueur »
Æ rapport du groupe de travail « Faculté des
Sciences – enseignement secondaire », ULB,
1975.
• « la langue maternelle est particulièrement mal
maîtrisée, posant de graves problèmes tant au niveau de
la simple compréhension d’un énoncé un peu complexe
que du manque de rigueur dans la formulation de la
réponse. Nous sommes sans doute là en présence
d’une des causes principales d’échec en candidature,
toutes sections confondues »
Æ doyen de la Faculté des Sciences, UMH, 1998
« la corrélation entre les deux est évidente : les
étudiants qui avaient obtenu au moins 75 % à
ces tests ont terminé l’année avec plus de 70 %
des points ; avec un résultat situé entre 75 % et
60 %, les étudiants réussissent mais
n’obtiennent pas de mention ; en dessous de 60
% aux tests, ils échouent à l’examen
universitaire »
Æ Dalcq, Van Raemdock, Wilmet, le français et les
sciences, Duculot, 1989, p. 10)
- thèse du handicap linguistique
- déterminisme socio-culturel …
Æremédiations centrées sur la maîtrise du
système linguistique
(« programmes compensatoires »)
Syllabus de « Perfectionnement en langue
française » (1986)
3. ORTHOGRAPHE ET MORPHOLOGIE 2 : LE VERBE
Indicatif présent
Subjonctif présent
Indicatif imparfait
Indicatif passé simple et subjectif imparfait
Indicatif futur et conditionnel
Impératif
Participes passés – adjectifs
Participes présents et adjectifs
Divers : verbes en -aître et en -oître
verbes en -eler et en –eter
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4. ORTHOGRAPHE D'ACCORD
4.1. Accord du verbe
4.2. Accord du participe passé
• étant donné, excepté, etc.
• conjugué avec avoir
• verbes pronominaux
4.3. Accord de l'adjectif
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Syllabus de « Perfectionnement en langue
française » (1986)
3ème PARTIE - SUBSTITUTIONS ET TRANSFORMATIONS
I. LES SUBSTITUTIONS
1. Substitutions de pronoms personnels
2. Substitutions du pronom démonstratif neutre
3. Substitutions de pronoms relatifs
4. Substitutions de verbes
5. Substitutions des adverbes
6. Substitution de subordonnants
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II. LES TRANSFORMATIONS
1. Transformations par nominalisation
2. Transformations par adjectivation
3. Transformations par verbalisation
4. Transformations des propositions relatives
5. Transformations de propositions conjonctives
6. Transformations des formes exclamatives et interrogatives
7. Conversion du discours direct en discours indirect et vice-versa
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MAIS :
- décontextualisation
- surévaluation de l’influence de la non
maîtrise de la norme dans les difficultés
d’apprentissage
• « même si les élèves ont des difficultés dans ce domaine
[lexique, syntaxe de la phrase ou du texte], il ne faut pas
leur accorder une importance majeure car elles en
masquent de plus importantes, qui font plus
profondément problème, qui sont plus différenciatrices
des élèves car elles concernent les usages mêmes du
langage supposés par les pratiques scolaires »
• Æ E. BAUTIER, Pratiques langagières et
démocratisation, pp. 158-159.
2. Approche techniciste
Cf : « méthodes de travail »
« compétences transversales »
Mais aussi décontextualisation
3. Approche pragmatique
• Contextualisation
• Maîtrise des pratiques langagières en
usage dans le milieu d’études et dans le
champ disciplinaire …
… liées aux modes de construction des
savoirs
II. Développer des compétences
langagières en contexte
- Compétence discursive
- Compétence communicative
Langue et discours :
- « vecteurs de savoirs spécialisés »
- « formes d’exercice de la connaissance »
Æ fonctionnalité cognitive des
pratiques de l’écrit
II. Développer des compétences
langagières en contexte
Principes :
- Interventions contextualisées
- Apprentissage continu de la lectureécriture
- Articulation lecture-écriture
Conclusion
Explorer la voie des pratiques langagières
qui président à l’élaboration des savoirs
en fonction des spécificités disciplinaires
Æ « construire » …
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