Dans l'hémisphère nord, la composante horizontale
fch =2 m Ωv˙
y
i−˙
x
j est orientée vers la droite quand
on regarde dans le sens de
vr, la trajectoire du point est donc déviée dans le sens horaire.
Dans l'hémisphère sud l'effet est opposé, la trajectoire est déviée dans le sens direct.
Bien que l'intensité de cette composante horizontale soit faible, si elle n'est pas compensée par une autre
force elle peut produire des effets notables sur des parcours de longue durée, notamment sur les courants
atmosphériques (vents alizés, cyclones...) et les courants maritimes.
L'expérience du pendule de Foucault (1851) est une vérification
directe de la rotation d'un référentiel terrestre par rapport au
référentiel géocentrique.
Une masse attachée à un fil de grande longueur (67 m sous la
coupole du Panthéon) oscille pratiquement dans un plan horizontal
si les oscillations sont de faible amplitude.
Pendant chaque demi-oscillation la trajectoire est légèrement
déviée vers la droite à Paris λ=49°51' donc le plan d'oscillation
tourne dans le sens horaire en effectuant un tour complet pendant
la durée T =2π
Ωsin λ=86164
sin 49,85=112 727 s ≈31,3 h.
b. Mouvement vertical. Déviation vers l 'est .
Soit un point matériel abandonné sans vitesse à l'altitude h à la date t = 0.
Sans tenir compte de la force de Coriolis, sa vitesse resterait constamment verticale et vaudrait à la date t,
vr= −g t
k où g est l'intensité du champ de pesanteur locale tenant compte de la force d'inertie d'entraînement.
Son altitude serait z =−1
2g t2h et la durée de la chute t0=
2 h
g.
Si l'on tient compte de la force de Coriolis,
fc
fc=2 m
vr∧
Ω, initialement orientée vers l'est
quelque soit l'hémisphère, la trajectoire sera donc
Ω
légèrement incurvée vers l'est.
La composante vers l'est de la vitesse reste très
faible et on peut considérer qu'elle vaut toujours
vr≈ −g t
k, d 'où la force de Coriolis
fc=2 m
−g t
k∧Ωh
i
=2 mg Ωcos λt
j .
La composante de l'accélération vers l'est vaut ¨y=2gΩcosλt d'où la vitesse ˙y=gΩcos λt2et la
déviation vers l 'est y =1
3gΩcosλt3.
La durée de la chute n'étant pas sensiblement modifiée, la déviation vers l'est au sol peut aussi s'exprimer par
y0=1
3gΩcosλt0
3=2
3Ωcos λ
2h3
g.
Pour h = 158 m, Reich a mesuré en 1833 à Freiberg ( λ= 51°) une déviation égale à 28 mm, valeur en bon
accord avec la relation précédente.